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Il y a certains auteurs et artistes avec lesquels on a le plaisir d’avoir une relation de confiance, qui laisse la porte ouvertes à de longues discussions très franches, où la vanne côtoie des moments on ne peut plus sérieux. En 2019, nous avions eu le plaisir de réaliser une interview de ce genre, longue de 2h30, en compagnie du scénariste Joshua Dysart, auteur on ne peut plus talentueux et engagé. Six ans plus tard, bien des choses se sont passées, mais une est restée : l’envie de discuter. Aussi est-on on ne peut plus fier de vous proposer aujourd'hui une nouvelle interview d'anthologie !

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Joshua Dysart et Alberto Ponticelli étaient en effet invités par Bliss Editions en ce début d’année, pour le FIBD, afin d’accueillir la parution en France du très bon L’Île aux Orcs. C’est donc avec nos micros que nous nous sommes livrés à un exercice d’entretien fleuve, avec plus d’une heure en tête à tête avec Dysart pour évoquer tout ce qu’il a fait depuis la fin des années Valiant et ses débuts à Bad Idea, puis à trois avec Alberto pour parler spécifiquement de leur travail sur L’Île aux Orcs. Attention : la dernière partie de l'interview se concentre sur la fin du récit et le spoile complètement. Soyez prévenus (il y a une balise dans l'article). Et si vous souhaitez découvrir cet entretien bien plus épique à l'écoute et que vous n'avez pas peur de l'anglais, la version podcast via First Print est aussi disponible.

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Nous remercions chaleureusement Clément Boitrelle qui s'est occupé de la traduction et retranscription de l'interview.

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• Un propos politique frontal\r
• Le casting secondaire séduisant\r
• Une vraie remise en question chez Marvel Studios\r
• Le statut d'exception de Daredevil\r
• Charlie Cox et Vincent D'Onofrio","daredevil-born-again-critique1.jpg","https://assets.comicsblog.fr/images/news/crop_daredevil-born-again-critique1.jpg","https://assets.comicsblog.fr/images/news/crop2_daredevil-born-again-critique1.jpg","https://assets.comicsblog.fr/images/news/crop3_daredevil-born-again-critique1.jpg","https://assets.comicsblog.fr/images/news/crop4_daredevil-born-again-critique1.jpg","https://assets.comicsblog.fr/images/news/crop5_daredevil-born-again-critique1.jpg","Si l'on voulait appliquer un genre de parabole curieuse, en considérant que les super-héros sont des gosses dans une salle de classe et ...","Si l'on voulait appliquer un genre de parabole curieuse, en considérant que les super-héros sont des gosses dans une salle de classe et que l'éditeur ou le studio représentent tous deux leur ...","Si l'on voulait appliquer un genre de parabole curieuse, en considérant que les super-héros sont des gosses dans une salle de classe et que l'éditeur ou le studio représentent tous deux leur enseignant, leur formateur, celui qui doit se charger ...","

Si l'on voulait appliquer un genre de parabole curieuse, en considérant que les super-héros sont des gosses dans une salle de classe et que l'éditeur ou le studio représentent tous deux leur enseignant, leur formateur, celui qui doit se charger de l'avenir, alors on pourrait facilement identifier les chouchous du prof' sans trop de difficultés. Les têtes de classe, les délégués. Celles et ceux dont les parents savent qu'ils n'ont pas trop à se faire de souci : en cours, ça bosse, et même si on pourra toujours pointer du doigt une casserole ou deux sur le carnet scolaire, personne ne va réellement s'inquiéter de les voir dégringoler vers l'échec quand approche la date des examens. Chez DC Comics, on a Batman. Et chez Marvel, on a Daredevil.

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Et même sans avoir besoin de rentrer dans le jeu des comparaisons entre ces célèbres deux têtes cornues de l'imaginaire des super-héros, fédérées par une même figure paternelle (avec un chapeau et une dégaine de provocateur) et une période faste de grande réinvention survenue à la même période, les faits sont là. Capables d'agglomérer certains des plus grands talents de l'industrie des comics, Batman comme Daredevil ont été à l'origine de plusieurs révolutions dans la chronologie de la BD aux Etats-Unis. Lorsqu'il a fallu repenser les codes de fiction au moment du Bronze Age, Daredevil était déjà là. Lorsqu'il a fallu lancer Marvel Knights pour offrir une perspective plus adulte et autonome à certains personnages du catalogue local, Daredvil était encore là. Et lorsqu'il a fallu considérer la perspective de remettre en question ses propres présupposés en amont de la période Marvel Now!, Daredevil était toujours, toujours, toujours là. Définition alpha de ce que les médias spécialisés aiment qualifier de "joyau de la couronne", le personnage profite d'une certaine protection au sein de son appareil productif.

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Et il est presque amusant, pour les fans de comics, de voir que cette protection s'applique aussi à l'échelle des adaptation. En mettant de côté le tristement célèbre film de Mark Steven Johnson, les faits sont là : Daredevil était encore la meilleure série du pôle des productions Marvel Television sur Netflix jusqu'à sa conclusion, malgré quelques petites baisses de forme occasionnelles, en comparaison de ses cousines du coin. Chez Marvel Studios (ou "Marvel Television 2.0"), le bilan est le même. Si Kevin Feige s'était posé la question de relancer le héros, en reprenant sa routine de feuilletons lancés sans capitainerie autonome, avant la grève des scénaristes et des comédiens... ce sera bien la série Daredevil : Born Again qui signera sans le vouloir l'amorce d'une prise de conscience générale en interne autour de cette problématique des points de vue. Au moment de dresser un bilan de ce qui avait d'ores et déjà tourné par la première équipe en charge de cette production, Feige et son nouveau bras droit, Brad Winderbaum, en seront arrivés à la même conclusion : il était possible de faire mieux.

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Devil's Advocate

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Cette prise de conscience participera à la légende globale autour de Daredevil, un héros pour lequel on consent un degré d'effort supplémentaire, en comprenant certainement que cette propriété intellectuelle reste trop importante pour être traitée avec la paresse habituelle des adaptations de comics ordinaires. Un nouveau commandant a donc été nommé aux machines, Dario Scardapane, vétéran de la période des séries Netflix passé par la série Punisher, et trois nouveaux épisodes ont été commandés pour muscler cette première saison. De la même façon, de nombreuses séquences, de nombreuses nouvelles scènes ont été tournées dans l'idée de reprendre le montage des six épisodes tournés précédemment. Le résultat de ce travail de chirurgie a été diffusé lors de ces quelques dernières semaine sur la plateforme Disney+, et se pose alors la question fatidique, obligatoire : d'accord, c'est mieux. Mais est-ce que c'est bien ?

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La série Daredevil : Born Again reprend globalement là où Netflix s'était arrêté. Wilson Fisk a dû quitter la ville par peur de devoir renoncer à son mariage. Matt Murdock, Franklin Nelson et Karen Page ont poursuivi leurs activités d'avocats vengeurs au service des laissés pour compte de la ville de New York.

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Mais au moment où cette petite famille recomposée semble avoir trouvé une forme d'équilibre, l'impensable se produit : Bullseye déboule, assassine Foggy, et lorsque Daredevil manque finalement de tuer le super-vilain par vengeance, notre héros comprend qu'il n'est plus capable de porter le masque et de revendiquer cet avatar de justice sans l'appui et le soutien de son meilleur ami de toujours. Une année plus tard, le Kingpin est de retour et se présente à la Mairie de New York, une élection qu'il remporte facilement. Matt Murdock est redevenu avocat et entame même une nouvelle romance inattendue. Karen n'est plus là. Vanessa Fisk ne ressent même proximité avec son époux depuis que celui-ci a décidé de renoncer à ses activités criminelles. Les justiciers urbains se multiplient. L'orage gronde. Bienvenue dans Born Again.

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D'entrée de jeu, on remarque dans les interstices les bourgeons d'un discours social sur ce nouvel état des lieux. La série assume de donner la parole aux habitants de New York sous la forme d'un documentaire sous la forme d'un micro-trottoir, pour saisir l'esprit du peuple, la position de l'électorat sur la politique moderne, le sentiment d'insécurité... ou la gentrification du quartier de Hell's Kitchen, également évoquée. D'ailleurs, Matt Murdock a abandonné son ancien quartier au profit d'une intrigue qui s'étend plus généralement à toute la ville de New York. Ce n'est pas un accident : dans le présent, Hell's Kitchen a considérablement évolué et ne cadre plus vraiment avec la réalité sociale décrite par Frank Miller au moment de son propre Born Again dans les années quatre-vingt. En définitive, la série regarde plutôt du côté des volumes de Charles Soule et Chip Zdarsky en poussant la comparaison entre l'élection de Wilson Fisk et celle de Donald Trump, pour dénoncer cette prise de pouvoir des autoritaristes et des populistes corrompus.

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Une parabole qui passe par toute une série de détails plus ou moins subtils. Certaines déclarations sont citées dans le texte, la campagne électorale reprend les casquettes rouges des MAGA (troquées contre des casquettes bleues floquées du logo "Fisk Can Fix It"), la politique du spectacle, le soutien adressé aux policiers répressifs, l'instauration d'une autorité plus violente, etc. Des idées qui étaient déjà présentes à l'époque de l'histoire Mayor Fisk (2017) en comics, globalement pensée comme le miroir de la première élection de Donald Trump aux Etats-Unis. Les premiers épisodes installent cette impression de parabole gênante, presque suffocante, vis-à-vis de la réalité politique moderne des démocraties occidentales. Dans ce contexte, on comprend que Matt Murdock sert d'avatar direct aux réactions engendrées par ce genre d'élections : si le personnage commence par accorder le bénéfice du doute, il réalise rapidement que la situation devient de plus en plus préoccupante, au point de s'engager dans une action militante individuelle.

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Tout l'argument de cette première saison passe par une lente déconstruction des certitudes du héros suite à cet événement, en embarquant d'autres discours en chemin. Si Matt Murdock est généralement présenté comme un avocat vertueux, porté par une foi inviolable dans le bon fonctionnement du système et des institutions, celui-ci réalise en cours de route que quelque chose ne marche plus dans cet impeccable système de valeurs. L'avocat réalise que la justice est plus sévère en fonction des profils, et qu'il n'est pas capable d'aider celles et ceux qui en auraient besoin en utilisant la loi comme seul rempart concret. Et puis, celui-ci va se frotter à la problématique de la violence policière et de l'impunité des agents de la force publique, un sujet qui représente une énorme part de cette première saison. En l'occurrence, Marvel Television reprend à son compte une donnée du monde réel : les policiers qui s'emparent du symbole du Punisher, devenu le sigle d'une adhésion volontaire aux principes d'un certaine idéologie, pour la pratique répressive de la force, mais aussi pour s'affilier aux convictions de plusieurs mouvements d'extrême-droite aux Etats-Unis. En définitive, Murdock va rapidement comprendre que quelque chose s'est rompu.

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Incapable de croire dans cette nouvelle version du "système", le héros va devoir endosser le costume et le masque pour redevenir celui qu'il était autrefois et opérer à nouveau en dehors de la loi. De ce point de vue, Daredevil : Born Again est certainement la série la plus politique de Marvel Studios. Ou tout du moins, la plus frontale : celle qui ne s'embarrasse pas d'une allégorie pour pointer du doigt les sujets qu'elle évoque. Et sur les conclusions que le héros va tirer de cette évocation de données empruntées au monde réel, il s'agit même certainement de la production la plus radicale du groupe, tous formats confondus, aux côtés de la série animée X-Men '97. Avec une bonne tête d'avance. C'est un reproche que l'on a souvent pu faire aux aventures des justiciers sous la présidence de Kevin Feige : chez Marvel Studios, on peut caresser l'idée d'une action militante, on peut évoquer l'existence de problèmes réels, mais il est généralement important de boucler sur une bonne note qui ne chamboule pas les convictions fondamentales.

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Pour prendre l'exemple le plus évident : dans le film de Ryan Coogler, si le Black Panther partage une partie des convictions de Killmonger sur le racisme organisé, sur la façon dont le Wakanda a toujours refusé de venir en aide aux autres nations de l'Afrique pour profiter égoïstement du Vibranium, sans partager son savoir avec le reste du monde... il faudra tout de même que le spectateur sorte de la salle en comprenant qui est le gentil, et qui est le méchant. De la même façon, la série The Falcon & the Winter Soldier avait opté pour une solution du même genre : des adversaires avec des convictions politiques louables... mais que l'on doit nécessairement renvoyer au statut de terroristes pour éviter de brouiller les frontières conventionnelles du bien et du mal. Et c'est cette envie de ménager la chèvre et le chou, de tâtonner sur un discours social potentiellement intéressant, avant de laisser au public le constat d'un propos extrêmement modéré, extrêmement manichéen, que l'ont pointe généralement du doigt comme une limite concrète et manifeste dans le mode opératoire de Kevin Feige. Surtout face à un monde politique qui bouge de plus en plus vite et dans des directions de moins en moins attendues.

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En l'occurrence, voir un groupe de cette taille autoriser une telle réflexion, que l'on partage ou non les convictions développées par les scénaristes, assure d'un premier bilan évident : Marvel Television s'est enfin affranchi de certaines de ces limites. On peut critiquer la méthode, la structure, ou même terminer rapidement la comparaison avec le monde réel (Fisk ne ressemble pas réellement à Trump, et si les scénaristes ont visiblement envie de le castrer, l'idée qui sous-tend la série passe surtout par l'envie de rendre aux deux antagonistes leur part de noirceur comme une réflexion sur la sauvagerie inhérente aux humains en période de crise) mais pour parler exclusivement de production, de ce que l'on s'autorise lorsque l'on travaille chez Disney, le bilan reste intéressant au sein du modèle MCU. De ce point de vue, la série passe pour suffisamment courageuse pour mériter un coup d'œil, en tant que feuilleton développé par un conglomérat généralement plus timide. Et cette perspective s'applique dans le fond et la forme : Born Again est aussi la première série qui s'assume sur la violence graphique et verbale, même s'il reste encore quelques kilomètres d'escalade avant de pouvoir enfin caresser les sommets du genre.

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Le Diable est dans les Détails

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Difficile de savoir avec précision ce qui était déjà là au départ, avant la reprise de la série par les équipes de Dario Scardapane, et ce qui a été rajouté ensuite. La consigne qui avait été donnée au scénariste se résume apparemment en des termes très simples : il fallait que Daredevil : Born Again soit plus adulte et plus violente. En l'occurrence, la série aligne son lot d'exécutions sommaires, avec quelques bagarres, et le choix d'un antagoniste de milieu de saison susceptible de porter ce propos. En revanche, c'est malheureux mais le comparatif marche dans l'autre sens : si on peut facilement dire du bien de la série en la regardant sous le prisme des Moon Knight, des Secret Invasion ou même des films de Marvel Studios, on aurait tout de même du mal à dire que celle-ci assume une ambiance et une atmosphère aussi noire que la première saison de Daredevil à l'époque de Netflix. Voire même de la première partie de la seconde saison au moment de la première apparition du Punisher.

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Pourquoi ? Parce que les efforts sont là mais que la tonalité manque. Sans la consigne de baser l'intrigue dans la version standardisée du Hell's Kitchen des ghettos et des gangs, Daredevil : Born Again ressemble plutôt à une série policière de première partie de soirée pour une bonne partie des épisodes présents. Fouillez vos souvenirs et rappelez vous de cette première saison à l'époque : un Daredevil qui combat les trafiquants d'êtres humains sur les docks de New York, qui se retrouve piégé et blessé avec un mafieux russe dans un bâtiment abandonné, cet hôpital surchargé où les mafieux manquent de s'échanger des coups de couteaux, ce journaliste pugnace en imperméable qui bat le bitume à la recherche de petites affaires de corruption immobilière. Dans le choix des palettes de couleur, de l'esprit suffocant, haletant, du sentiment d'urgence, en somme, d'une série de genre qui regardait du côté des polars du Nouvel Hollywood, la première série Daredevil s'était lancée cette consigne de viser plus haut.

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En comparaison, Born Again semble s'être passablement gentrifiée dans la forme : moins de personnages proprement civils, au bas de l'échelle, moins de fatalité sur la réalité des conditions de vie des populations pauvres, un éclairage qui préfère les nuances de bleu ou de blanc, et une problématique de société qui se regarde d'en haut, depuis le bureau du maire ou le cabinet d'un avocat désormais loin de son statut de vengeur des plus petits. Même l'appartement de Matt Murdock a changé pour refléter cette condition, pour devenir un espace creux, sans forme de vie ou de tonalité définie.

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Bien sûr, on pourra répondre que c'est fait exprès. Que l'avocat qui a renoncé à sa part de noirceur occupe désormais un espace plus blanc, plus propre. Une situation à laquelle il doit renoncer en cours de route pour retrouver son combat légitime. Et le dernier plan de la série évoque peut-être justement ce retour au sentiment d'urgence, de la même façon que ce dernier épisode (globalement réussi) veut convoquer cette impression d'une jungle urbaine en proie au chaos.

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Sauf que, l'évolution graphique ne se retrouve pas forcément en chemin, comme si la série restait cantonnée dans un format limité sur la mise en scène, ou que la grande révolution des idées n'avait pas encore accouché d'une révolution des styles. Les moments de mise en scène signifiants cherchent surtout à mettre en accord la forme au fond, lorsque le montage superpose la vie de Murdock à celle de Fisk, comme symboliser le parallélisme de ces deux frères ennemis (lorsque l'un perd pied dans sa relation de couple au moment où l'autre la reconstruit par exemple). Et paradoxalement, on aurait pu s'attendre à ce que Born Again joue sur ses propres forces : l'épisode du procès de White Tiger passe pour l'un des meilleurs de la saison, et on ressent d'ailleurs la présence de Brian Bendis dans les consultants de la série, mais celui-ci n'enclenche pas d'autres exercices du même genre sur le versant judiciaire pur et dur. De la même façon que quand Murdock protège un témoin des représailles de police, on pense pouvoir enfin retrouver cette impression d'urgence... mais qui s'estompe ensuite au profit de scènes plus civiles, communes, avec beaucoup moins d'accélérations ou de sentiment de pression.

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Sur le milieu de saison, la technique est même assez accablante. Alourdie par un épisode de huis clos lors d'un braquage de banque à la Saint-Patrick (probablement le moment le moins intéressant de toute la série, et l'occasion d'une passe décisive manquée à l'adresse de Ms. Marvel) et un énorme gâchis autour du personnage de Muse (un vilain avec du potentiel, mais que l'on bâcle en allant trop vite, et en bâclant une révélation qui aurait pu être largement mieux traitée compte tenu de l'aspect terrifiant de ce personnage), on plisse les yeux et on se demande si l'on ne voit pas les coutures, les imperfections dans cette série raffistolée par une seconde équipe en mission pour ajouter du sang et des morts dans un produit qui misait sur une autre formule. Comme si quelqu'un avait voulu faire une série "procedural" avec un épisode et un sujet différent chaque semaine, et que quelqu'un d'autre était repassé derrière pour faire une série noire, pour adultes, en insérant de nouvelles couleurs sans parvenir à maîtriser parfaitement le dosage.

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Au global, les chorégraphies des combats n'impressionnent pas, et on a même le sentiment que certaines chorégraphies (celle du premier épisode notamment) auraient été plus réussies dans l'avalanche d'effets numériques, ou sans l'impression d'éclairages descendus qui brouillent la vision et la lisibilité des scènes. Le combat contre Muse est aussi un énorme raté, saccagé par le montage, l'évolution du personnage de Heather Glenn une catastrophe accidentelle que l'on a bien du mal à saisir, et si la série parvient généralement à raviver quelques lueurs d'espoir lorsqu'elle se reconnecte à son propos fondamental - la résurrection de Daredevil et du Kingpin des centres de Matt Murdock et Wilson Fisk - on peine à isoler un grand moment de mise en scène dans une série qui se contente de faire le boulot, correctement, proprement... mais sans folie. Et c'est dommage, dans la mesure où celle-ci profite d'un casting de grande qualité et d'un propos qui offre de réelles perspectives entre des mains plus compétentes pour l'exercice du "noir" en fiction.

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Daredevil : Reborn ?

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Maintenant, l'impression sera différente en fonction des attentes de chacun. Celles et ceux qui n'espéraient plus grand chose de Marvel Studios seront probablement heureux de ce sursaut inattendu, de cette charge plus adulte et qui assume un véritable coup de poing dans les habitudes de la compagnie. En revanche, celles et ceux qui consomment des productions plus variées pourront toujours se dire que les équipes de FX ou HBO n'ont pas de soucis à se faire dans l'immédiat. Même à l'échelle des adaptations de comics, une série comme The Penguin pouvait défendre des qualités dans la forme ou le propos, une caméra qui servait mieux les prestations impeccables de ses interprètes, et une envie de s'amuser largement supérieure (malgré le même problème de ventre mou, mais cette fois, en début de saison). On peut même trouver intéressant de comparer ces deux séries, équitablement nées de la grève des scénaristes. Comme deux produits bicéphales lancés sur des impératifs communs : aller chercher le super-héros dans la violence et le social, l'un dans le ghetto, l'autre à la mairie.

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En revanche, une chose est sûre : Daredevil : Born Again place une grande vitesse à ses propres petits-cousins de chez Marvel sur la plateforme Disney+. De la même façon, les actrices et les acteurs sont toujours capables de porter le produit, même dans ses mauvais moments. On apprécie de retrouver Charlie Cox dans le rôle de Matt Murdock, une performance qui colle à la peau du comédien comme son impeccable costume rouge. C'est la loi des bons acteurs chez les super-héros : le comédien embrasse toutes les subtilités du personnage depuis la voix jusqu'à la gestuelle, et se fond avec élégance dans cette identité comme s'il n'avait jamais abandonné le rôle. Même bilan pour Vincent D'Onofrio et sa diction saccadée, capable d'incarner la castration d'un Kingpin en plein échec marital, incapable de comprendre ou d'incarner son propre déséquilibre émotionnel dans cette quête de rédemption mensongère, mais surtout merveilleux lorsqu'il retrouve sa vraie nature profonde d'assassin bestial et tonitruant.

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Le bilan est tout aussi positif pour Michael Gandolfini ou Nikki James, et on apprécie au passage de retrouver un Tony Dalton en meilleure forme que dans la série Hawkeye. Du côté de Margarita Levieva, le bilan est plus mitigé - mais ce n'est pas de sa faute, celle-ci doit simplement composer avec un texte passablement plus limité, plus idiot, caricatural. Subitement opposée à l'action des super-héros, tombée dans l'escarcelle des discours autoritaires du Kingpin, le personnage s'efface lentement malgré des débuts convaincants. Quant à Jon Bernthal, que dire. Toujours à l'aise dans ses manières, ses mimiques exagérées et son tempo bougon, le comédien lâche immédiatement les chevaux dès sa première apparition, comme à son habitude, incapable d'être autre chose qu'un personnage de cinéma radical et séduisant. Sa présence se justifie (naturelement) par l'envie de Marvel Studios de lui produire un spin-off dans la foulée, mais ce n'est pas grave : on n'a pas l'impression d'un personnage forcé, et maintenant que l'enseigne a mis les choses au clair sur le symbole du Punisher, comment ne pas se réjouir de retrouver Big Pun dans une aventure en solitaire ?

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Et surtout : dans la mesure où Daredevil : Born Again a été rattrapée en vol, on peut surtout espérer que la prochaine saison osera proposer un ensemble plus compact et authentique, sans ces chutes de rythme ou ces quelques fautes notes certainement nées d'un processus créatif compliqué. Après tout, Marvel Studios n'en est qu'aux premiers pas de sa propre remise en question. Du côté des fans, on doit certainement considérer qu'il s'agit d'un processus itératif, que l'enseigne tente des choses et attend de voir jusqu'où elle peut s'autoriser à aller. Et compte tenu du pas de géant réalisé entre la série Echo et cette version de Born Again, les progrès sont déjà considérables. Reste maintenant à transformer l'essai.

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La série Daredevil : Born Again doit se comprendre comme le résultat d'une équation compliquée. Coincées entre les nostalgiques de la période Netflix qui s'attendaient certainement à retrouver un résultat identique, entre les échecs de ces dernières années et les pudeurs naturels d'un groupe qui n'a jamais voulu aller trop loin dans l'effort politique ou les démonstrations de violence, les équipes de Marvel Studios ont, pour une fois, parié sur le risque. Et si le résultat n'est pas exactement parfait, on sort tout de même de ces neuf premiers épisodes sur un bilan globalement positif. Comme dans les comics, le personnage de Daredevil se présente comme l'avatar du changement, de l'ouverture des portes que l'on pensait définitivement fermées, et comme le prophète des temps nouveaux dans l'envie de proposer des super-héros plus adultes, plus complexes, plus engagés. Reste maintenant à tailler dans le gras et à s'entendre sur une direction artistique plus exigeante pour passer du prototype au produit fini. Tous les ingrédients sont là, avec de réelles qualités à défendre, un casting impeccable et un discours général à la hauteur des enjeux du présent. Maintenant, pour la consigne : il va falloir que le diable voie rouge.

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Bienvenue dans un nouveau numéro de la chronique des "critiques express". A intervalles réguliers, la rédaction vous propose de courtes reviews sur des numéros de comics VO sortis récemment. L'idée est de pouvoir à la fois vous proposer une analyse des sorties attendues du côté des éditeurs mainstream et indé', parler également de runs sur la durée, et essayer de piquer votre curiosité sur quelques titres moins en vue. En somme, tout simplement de mettre en avant le médium comics dans nos colonnes autrement que par le prisme pur de l'article d'actualités.

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Oui : c'est le grand retour. La rubrique des critiques express, réclamée à corps et à cris par une horde de fans (globalement composée du rédacteur en chef et de... et de pas grand monde, mais il criait vraiment très fort, alors on a voulu lui faire plaisir), repartent pour un nouveau tour de piste dans la même philosophie et en suivant le même objectif : défendre le format du single issue et les sorties importantes du marché des comics en mensuel. Pourquoi ? Parce que c'est le format originel. L'attente fiévreuse qui pousse le fan attentif à patienter quelques semaines pour découvrir la suite de l'aventure. Parce que les histoires sont architecturées selon cette logique de découpage en séquences de vingt à trente pas, parce que c'est encore là que le monde des comics se distingue, et parce que ça fait bien de les emballer sous blister. Si si. Faites le test. On se sent presque comme un collectionneur.

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Accessoirement, toutes les sorties n'ont pas forcément le bonheur de traverser l'Océan Atlantique pour finir empaquetées et embellies dans de beaux albums en version française. Ce qui ne sera pas le cas des titres évoqués cette semaine (en l'occurrence, beaucoup de super-héros) mais l'adage est vrai pour l'essentiel des productions indépendantes, et même pour certains projets mainstreams plus compliqués à soutenir du point de vue du lectorat potentiel en France. D'où l'utilité d'une chronique consacrée. Accessoirement, c'est le bon moment pour se remettre à acheter des singles. D'ici à ce que la crise géopolitique actuelle finisse par retomber sur le secteur de l'imprimerie (attention on touche du bois : ce n'est pas encore le cas à l'heure actuelle), vos précieux petits floppys finiront par devenir de véritables reliques d'un temps perdu d'ici quelques années. Et puis hey, la guerre commerciale, les conflits, le réchauffement, d'accord... mais quand même. Jeph Loeb et Jim Lee sont de retour sur Batman. Oh. Alors. On va se parler clairement : personne ne dit que ça rééquilibre la situation mondiale... mais en tout cas, ça ne la déséquilibre pas davantage.

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Et donc, on va s'en contenter.

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Amazing Spider-Man #1 - Joe Kelly, Pepe Larraz & John Romita Jr.

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On a compté : en l'espace d'à peine plus de dix ans, il y aura eu pas moins de cinq relaunches pour Amazing Spider-Man. Deux volumes pour Dan Slott, un pour Nick Spencer, un autre pour Zeb Wells, et voilà qu'il faut une nouvelle fois remettre les compteurs à zéro... enfin, pardon, à #1. Mettons que la méthode éditoriale a de quoi lasser mais qu'elle est devenue inhérente à la façon dont les Big Two fonctionnent depuis le Relaunch Age installé depuis 2011. Mettons aussi que les deux derniers runs n'ont pas laissé forcément de souvenirs impérissables. Aussi, contre toute attente, ce nouveau démarrage d'Amazing Spider-Man donnait malgré tout envie, particulièrement pour son équipe créative. Nul besoin de vanter les qualités de Joe Kelly à l'écriture, tant dans le registre super-héroïque (comment oublier son Deadpool ?) qu'en indépendant (I Kill Giants, Immortal Sergeant, s'il vous plaît). Encore que : Kelly s'est montré assez décevant sur la toute fin du volume précédent d'ASM avec The 8 Deaths of Spider-Man, mais on lui pardonnera en se disant que cet arc de transition n'était motivé que par l'éditeur, et pas forcément par le scénariste.

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En conséquence, si Kelly a les mains libres pour ce nouveau départ, qu'en est-il ? Hé bien, le tout se montre particulièrement bienvenu par cet apparent classicisme. Peter Parker est vu au travers de différentes scènes qui le voient a) galérer à trouver un nouveau travail b) galérer (mais un peu moins) avec sa vie sentimentale et c) se taper contre le Rhinocéros dans un affrontement absolument superbe dans la mise en scène de Pepe Larraz. Après des années passées à voir des auteurs vouloir absolument faire quelque chose de "neuf", quitte à s'aliéner le lectorat sur des propositions idiotes (arrêtez de défendre Paul, y a pas à se faire du mal comme ça), rester sur des bases plus sobres ne fait pas de mal. Le nouveau statu quo pour Peter et Norman Osborn fait que dans tous les cas, il y a des surprises à aller chercher, et une direction qui pourra sortir des sentiers battus. Joe Kelly et Pepe Larraz ont ici, je crois, plutôt la tâche de redonner confiance en ce qui devrait être la locomotive de Marvel, ce qui fait qu'on revient lire des comics tous les mois (ou toutes les deux semaines dans le cas présent).

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Le travail est ici plutôt accompli : la caractérisation de Peter Parker apparaît soignée dans sa simplicité, Joe Kelly ne fait pas table rase de l'héritage de Zeb Wells pour autant, on s'intéresse au premier fil rouge (pourquoi certains super-vilains se comportent de façon totalement anormale), et le back-up de John Romita Jr. reste lui aussi intéressant dans ce qu'il raconte. Il est toujours agréable de voir que le vétéran garde suffisamment d'énergie pour continuer d'illustrer du Amazing Spider-Man, mais il faut bien reconnaître que ses travaux récents divisent, au bas mot. Aussi, l'arrivée d'un Pepe Larraz fait du bien : le dessinateur espagnol a un style qui plaira à bien du monde, son association avec Marte Gracia fonctionne du tonnerre et il est assez évident qu'il s'approprie le script de Kelly pour rendre le récit le plus dynamique possible.

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L'un dans l'autre, le maître mot semble être celui de l'efficacité et si on ne rechigne jamais à avoir de l'expérimentation dans les comics de super-héros, il y a certaines séries qui demandent parfois à se poser sur des bases plus classiques, quitte à prendre les lecteurs au dépourvu par la suite. On pardonne avec ce premier numéro les errances récentes de Kelly sur 8 Deaths, avec l'espoir que Larraz puisse rester suffisamment longtemps sur ASM pour lui conférer son statut de blockbuster que la série mérite. Par contre, sérieusement, 5,99$ pour un numéro à pagination normale et sur du papier quelconque, on pourrait croire à une incitation à peine masquée pour promouvoir le numérique.

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Arno Kikoo

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- Vous pouvez commander Amazing Spider-Man #1 à ce lien !

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Batman #158 - Jeph Loeb & Jim Lee

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On reste sur la thématique du "classique" avec ce Batman #158, en flirtant même sur l'idée des comics "rétro-nostalgiques" puisqu'ici il s'agit de découvrir la nouvelle suite canonique à Batman : Hush, plus de vingt ans après la publication du premier arc. Moment historique surtout pour Jim Lee qui reprend un travail complet sur des planches intérieures, histoire de faire oublier l'affreux dernier souvenir qu'il nous avait laissés avec Suicide Squad de Rob Williams. On peut dire que l'entrée en matière se fait sur les chapeaux des roues. Batman affronte (une fois de plus) le Joker qui réussit à prendre l'ascendant et le laisse complètement sonné dans les eaux du réservoir de Gotham. Il cherche ensuite à retrouver sa némésis, alors que celui-ci a été fait prisonnier par Hush (ou du moins, un Hush), qui n'hésite pas à le torturer dans une séquence particulièrement violente.

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Il y a donc effectivement des airs d'Hush dans cette suite, à la fois parce que Loeb utilise les mêmes mécaniques du précédent volet, en faisant intervenir pas mal de personnages de l'univers Batman, mais aussi avec le côté spectaculaire des scènes d'action qui s'enchaînent sans beaucoup de temps mort. On peut apprécier ce retour en arrière, d'autant plus qu'il y a plusieurs indices qui laissent à penser que, contrairement à ce que Batman affirme en conclusion de ce numéro, ce n'est pas Tommy Elliott qui est de retour. Ce qui laisserait au scénariste la possibilité de se jouer de ses lecteurs qui s'attendraient à quelque chose de convenu ou d'une suite un peu trop balisée. Pour le moment, l'introduction remplit sa tâche en donnant envie d'en voir plus... encore que. On pourra être décontenancé par ce Chevalier Noir particulièrement fragile, qui se laisse mener par le bout du masque du début à la fin de ce chapitre, et qui apparaît bien plus faillible qu'à l'ordinaire, sans qu'on ne s'explique trop pourquoi. Il faudra aussi être d'accord sur le fait que le dessin de Jim Lee commence mine de rien à dater, et que la superstar de l'industrie n'est plus aussi précis qu'il a pu l'être. Difficile pour autant de croire que Hush 2 ne s'adresserait qu'aux (jeunes) nostalgiques des années 2000 et qu'il n'y a pas la possibilité avec ce genre de blockbuster de s'adresser aussi à des personnes assez novices dans leur lecture de comics.

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Ni déçu, ni hyper emballé : le bilan pour Batman #158 reste assez mesuré. Il est de toute façon toujours difficile de juger le seul numéro attendu que la direction de l'histoire (et la tenue des dessins de Jim Lee) ne pourront s'apprécier qu'au cours des prochains mois. Mettons que pour celles et ceux qui n'aiment pas Hush premier du nom, il n'y a pas de raison de se précipiter sur ce numéro puisqu'en apparence, on devrait rester dans la même recette. Dans le cas contraire, il y a des chances qu'un petit trip rétro-nostalgique, qui peut aussi comporter son lot de surprises, soit la lecture mensuelle "de réconfort" que vous recherchiez pas ces temps plus ou moins maussades. Du reste, le Detective Comics de Tom Taylor est super. Lisez le Detective Comics de Taylor.

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ArnoKikoo

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- Vous pouvez commander Batman #158 à ce lien !

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Absolute Green Lantern #1 - Al Ewing & Jahnoy Lindsay

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Vous avez dû remarquer : nous n'avons pas couvert sur le site les dernières sorties de l'univers Absolute dans des critiques plus complètes ou plus autonomes. Et si vous vous demandez pourquoi, c'est tout bête, mais ces numéros sont malheureusement un peu trop introductifs pour être étudiés dans les grandes largeurs. En comparaison, Absolute Batman, Wonder Woman et Superman avaient déjà posé une première brique sur les origines concrètes, jusqu'à aller plus loin (on avait déjà un point de vue sur l'enfance des personnages jusqu'à leurs débuts en tant que justiciers une fois devenus adultes). Ce n'est pas le cas de Flash ou de cette version des Green Lanterns. Quant à Absolute Martian Manhunter, mettons que l'on se réservera plutôt un bilan complet, plus tard, au vu du potentiel grandiose que promet cette autre série.

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Mais alors, Absolute Green Lantern #1, qu'est-ce que ça vaut ? Difficile à dire dans l'immédiat. La série a visiblement respecté la consigne d'usage : plutôt que de procéder étape par étape, on comprend qu'Al Ewing a préféré mettre toutes les Lanterns dans le même panier. L'essentiel des porteurs de bagues habituels (Hal, John, Jo, Guy) sont apparemment d'anciens collègues, d'anciens amis d'enfance, qui viennent tous de la même ville. Une petite communauté paumée des Etats-Unis où il ne se passe pas grand chose. On isole assez facilement les caractères des uns et des autres, et on comprend aussi rapidement que tout ne colle pas aux présupposés classiques. Hal Jordan n'est pas le courageux pilote d'autrefois, John Stewart n'est pas le dur à cuire que l'on connaît, et Jo Mullein n'est pas une étrangère dans ce groupe de héros. Et surtout, l'arrivée d'Abin Sur ne suit pas du tout la formule traditionnelle du canon. Ewing mise sur une science-fiction plus conceptuelle, plus paranoïaque, qui évoque les séries télévisées d'autrefois : un phénomène étrange, inexpliqué, qui frappe un petit groupe de personnes... lesquels vont obtenir leurs propres pouvoirs en fonction des caractères individuels. Serait-on en face d'une version des Green Lanterns façon Damon Lindelof ?

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Dans l'idée de renverser les structures classiques, la façon dont le personnage de Hal Jordan est abordé passe pour la plus grosse réinvention pour le moment. En dehors de ça, la Terre-Absolute a surtout l'air de vouloir orienter la mythologie des porteurs de bague vers quelque chose de plus sombre, de plus adulte et de plus localisé. Il serait assez étonnant de retrouver Oa et les patrouilleurs de l'espace dans ce contexte étrange, qui accepte de regarder l'idée du visiteur extra-terrestre comme quelque chose d'inexplicable ou de dangereux. De la même façon, cette parure de thriller très américain (avec les flics du bord de l'autoroute, les petits restaurants paumés, l'impression générale d'opérer loin des villes et de la civilisation) semblent réellement se démarquer des autres séries Absolute... à l'exception de Flash pour le moment. Il va falloir attendre un peu pour se faire un avis, mais la promesse fonctionne, comme une bonne boîte à mystère.

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Lancement façon Trilogie du Samedi pour cette nouvelle proposition de l'univers Absolute. Que sont les Green Lanterns ? Qu'est-ce qui va bien pouvoir se passer ? La perspective de casser tout ce que les fans connaissent de l'univers DC a encore une fois été appliquée à la lettre dans cette réinvention des porteurs de bague. Quelque reproches : on aurait pu s'attendre à un graphisme plus conventionnel pour la série. Si les effets de science-fiction proprement dit ont l'air d'être à niveau, les scènes civiles sont un peu plus vides avec un choix de couleurs étonnant et des encrages très légers, presque crayonnés, sur les détails des visages ou des objets. L'approche ne sera pas forcément du goût de tout le monde, mais on attendra quelque numéros pour laisser l'équipe créative trouver ses marques. Une chose est sûre : la fameuse "blackest night" sera au rendez-vous.

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Corentin

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- Vous pouvez commander Absolute Green Lantern #1 à ce lien !

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The City Beneath Her Feet #1 - James Tynion IV & Elsa Charretier

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"Mais on est en avril, Arno, pourquoi nous parler d'un titre sorti en fin d'année dernière ?" - hé bien tout simplement parce qu'à l'heure de rédaction de cet article, le numéro #2 de The City Beneath Her Feet n'est pas encore sorti (c'est pour juin, et le #3 pour septembre), ce qui vous laisse encore largement du temps pour démarrer ce qui sera sûrement l'un des petits bijoux de l'année. Il faut dire que l'une de nos dessinatrices préférées s'est une nouvelle fois (après Room Service) associée à l'un des auteurs les plus en vue des dernières années, James Tynion IV ; mais fort heureusement, pas pour un récit d'horreur, ce qui permet de sortir un peu du registre dans lequel le scénariste, tout aussi brillant soit-il, officie le plus souvent. Faites donc la rencontre de Jasper Jayne, une espionne à l'allure enjouée et menant une vie chaotique, qui va faire irruption telle une furie dans la vie de Zara, une écrivaine en panne d'inspiration à tendance alcoolique. De cette rencontre va émerger une idylle intense, mais qui va mener la vie de Zara là où elle ne l'attendait pas.

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On va reste le plus évasif possible puisque, à l'instar d'autres titres DSTLRY en trois numéros, le seul descriptif de l'intrigue qu'on retrouve en ligne est en fait un résumé de ce qui est présenté dans cette introduction. Il serait donc dommage de se gâcher la découverte, tant The City Beneath Her Feet a des qualités pour elle. Comme bien souvent avec Tynion IV, l'écriture est maîtrisée du début à la fin, Zara se faisant la narratrice de sa propre histoire - comme dans un film d'action moderne qui commence par une scène au milieu de l'intrigue avant de nous renvoyer aux débuts. Mais alors que le premier segment nous ferait croire que The City va vraiment nous faire vivre un récit d'espionnage et d'action assez sanglant, il y a une bifurcation bienvenue lorsque Jasper et Zara se rencontrent, où d'un coup le registre lorgne plutôt vers une version détournée par Tarantino de Coup de Foudre à Nothing Hill - et c'est le mélange des deux genres qui fait que l'ensemble fonctionne parfaitement. On a des dialogues (et des références très New Yorkaises) qui font mouche, deux protagonistes parfaitement reconnaissables et distinctes, dont le trait de Charretier épouse la personnalité, et une impression de folie généralisée particulièrement rafraichissante.

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Mention spéciale d'ailleurs à Elsa Charretier qui réalise une nouvelle prouesse en profitant des planches plus larges du format DSTLRY pour se lâcher (littéralement) dans son découpage. On appréciera retrouver un jour ou l'autre le gaufriers ciselés de Love Everlasting, mais pour le moment on profite d'un dessin qui respire dans l'espace qui lui est attribué, d'une mise en scène qui pense toujours au plaisir du lecteur dans ses différents angles, et d'une mise en couleurs de Jordie Bellaire pétillante et vive. Il s'en dégage une ambiance particulière qui fait de ce premier numéro une lecture assez unique.

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Autrement dit, si on met de côté la frustration de devoir attendre plusieurs mois pour pouvoir découvrir la suite, The City Beneath Her Feet est une entrée en matière réjouissante. On ne va pas se mentir, on avait peu de doutes sur le fait que l'association de James Tynion IV et Elsa Charretier ne puisse que faire des étincelles, notamment après Room Service, mais le fait de les voir opérer dans ce registre, qui alterne entre action/espionnage et comédie romantique queer, fait qu'on apprécie encore plus ce premier chapitre. Allez, ne reste plus qu'à être patient.

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ArnoKikoo

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- Vous pouvez commander The City Beneath Her Feet #1 à ce lien !

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Doctor Strange of Asgard #2 - Derek Landy & Carlos Magno

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Dans la longue liste des projets qui ont bourgeonné aux branches de l'arborescence One World Under Doom, la série Doctor Strange of Asgard aurait probablement pu mieux s'en sortir. L'idée de base est bonne : confronter deux versions du mysticisme, deux mondes de la magie, et déplacer un personnage que l'on a l'habitude de suivre dans un certain contexte. Généralement, ce genre de métissages ludiques ont plutôt tendance à fonctionner. Comme lorsque le Black Panther avait pris la place de Daredevil, ou que le Punisher avait été chasser les géants des places dans la mini-série Kill Krew. En tant que fans, on aime retrouver ce genre de petites récréations, ces déplacements amusants pour confronter deux concepts qui ne semblent pas avoir été pensés pour se répondre au départ. Sauf que, pour Doctor Strange of Asgard, le scénariste Derek Landy n'a pas forcément appliqué la consigne à la règle. D'abord, on n'a pas forcément l'impression que Strange mesure ce qui est actuellement en train de se passer sur Terre avec la prise de pouvoir de l'Empereur Dooom.

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Pendant que le dictateur décide de prendre le contrôle de la planète toute entière... Doctor Strange joue les médecins généralistes pour le peuple d'Asgard. En s'occupant au passage d'une quête secondaire (littéralement) autour de Loki. Si tout le projet n'est pas forcément mal écrit ou inutile jusqu'ici, on a tout de même le sentiment que la série a été validée pour donner quelque chose à faire à Strange en attendant son retour sur Terre... et peut-être aussi, lui confier de puissants pouvoirs au passage pour pouvoir affronter Doom dans la foulée. Mais c'est un peu le problème : ça se voit. L'écriture paraît totalement déconnectée de l'urgence du moment, Strange lui-même est un peu trop métallique pour porter le concept et la dramaturgie éventuelle du titre sur ses épaules de magicien. La gravité d'un meurtre, les complots internes, tout ceci paraît finalement très secondaire, très automatique. Et si vous faites partie des fans de continuité, ou des règles établies précédemment chez Marvel (comme celle qui veut que les Asgardiens sont naturellement beaucoup, beaucoup plus puissants que les humains normaux), cette série semble globalement ignorer certains préceptes pourtant figés dans le marbre. Même sans vouloir faire le fan obtus, on se demande bien pourquoi Landy hésite à ce point à utiliser la magie au moment des scènes de combat.

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On retiendra tout de même quelques points positifs : le peuple d'Asgard lui-même est traité sous le bon angle, avec cette parure quotidienne, civile, cette impression d'un petit monde qui grouille et qui existe sur un plan tangible. Ce qui n'est pas forcément toujours le cas dans les comics Thor, où les habitants de ce royaume sont généralement vus de loin, avec une intrigue qui se concentre essentiellement sur la royauté. Quelques blagues fonctionnent, le projet est plutôt sympathique au global... mais ne défend jamais réellement sa propre existence en tant que série autonome. Là où aurait pu s'attendre à retrouver un héros meurtri, qui part s'entraîner avec les sorciers des Neuf Royaumes pour revenir sur Terre plus fort, comme dans un bon manga de baston, au global, on a surtout l'impression de perdre du temps avec une intrigue interstitielle et un dessin plutôt terne, gris et sans grande noblesse. C'est dommage. Avec Strange et Asgard, on aurait pu au contraire espérer quelque chose de plus coloré.

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En définitive, un projet qui sent bon le tie-in pour le tie-in. Oui, tout ceci sera certainement utile lorsque le sorcier reviendra sur Terre avec de nouvelles capacités, et oui, on apprécie cette petite plongée dans partie civile d'Asgard, à défaut de respecter l'échelle de puissance traditionnelle. Mais malheureusement, Derek Landy confirme son statut de scénariste à la commande, ni bon ni mauvais, pour des titres qui se suivent par habitude mais qui n'accrochent pas réellement le regard. Et lorsque l'on sort du Doctor Strange de Jed MacKay, autrement plus intéressant à tous les points de vue, on comprend globalement la problématique : le scénariste qui a œuvré sur cette mythologie pendant les dernières années est actuellement trop occupé pour piloter son magicien préféré, et a donc certainement dû confier un objectif, un point de chute, et les équipes à l'éditorial ont probablement dû se débrouiller pour bricoler une série pour passer le temps avant que cet élément ne finisse par se produire. Tant pis, le résultat aurait pu être meilleur.

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Corentin

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- Vous pouvez commander Doctor Strange of Asgard #2 à ce lien !

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Parmi les nombreux invités comics présents au Festival International de la Bande Dessinée (FIBD) d'Angoulême, les éditions 404 Graphic ont pu nous faire profiter de la présence, en début d'année, du talentueux Lisandro Estherren. Fort de son travail sur Apparition dans le Ciel de Berlin Est, l'auteur s'est aussi illustré sur d'autres titres sortis en VF, comme Redneck (chez Delcourt) ou Catch & Release (chez Akiléos).

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Comme à notre habitude, nous avons profité de l'occasion pour aller discuter avec Estherren et lui poser quelques questions, que ce soit sur sa carrière de façon générale, mais aussi avec un focus particulier sur Apparition, de l'auteur Jeff Loveness. Nous avons le plaisir de vous présenter cette interview au format écrit ci-dessous, et remercions Emilie Hurel des édition 404 Graphic pour avoir permis qu'elle ait lieu.

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AK : Nous sommes très content de vous avoir, Lisandro.

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LE : Merci de m'inviter.

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AK : Dans la mesure où c'est la première fois que nous nous parlons, pouvez-vous vous présenter un peu aux gens qui ne vous connaissent pas ?

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LE : Oui, oui. Je suis un artiste argentin, dessinateur de BD. J'ai principalement travaillé avec des éditeurs basés aux Etats-Unis depuis huit, dix ans. C'est un bon résumé.

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AK : Si on regarde un peu plus loin en arrière, étiez vous fan de comics avant de devenir dessinateur ?

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LE : Bien sûr, bien sûr. J'ai toujours adoré la BD américaine, la BD argentine. Nous avons une longue tradition dans ce secteur en Argentine, et nous avons même produit certaines des plus grandes œuvres - en tout cas, celles que moi je préfère. Notre répertoire couvre beaucoup de choses. Comme Mafalda, ou The Eternaut (ndlr : El Eternauta). J'ai découvert ces titres dès mon plus jeune âge.

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AK : Quand avez vous dessiné de devenir dessinateur ?

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LE : Aux alentours de mes vingt, vingt-cinq ans, je pense. A l'époque j'étais étudiant à l'université, et c'est là que j'ai découvert que l'on pouvait aborder les comics comme une véritable discipline, un art à part entière, avec sa propre histoire. C'est quelque chose qui m'a beaucoup intéressé, et c'est là que je me suis reconnecté à mes lectures de jeunesse.

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OC : Comment êtes-vous arrivé aux Etats-Unis ?

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LE : Comme beaucoup de dessinateurs, j'ai produit beaucoup d'échantillons et de planches de présentation. J'en ai montré beaucoup, à travers des mails, à travers des entretiens en personne. Et j'ai fini par être mis en contact avec des éditeurs américians.

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OC : Votre travail évoque beaucoup le paysage classique des Etats-Unis, comme pour Redneck ou The Last Contract.

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LE : Oui.

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OC : Comment avez vous approché ces séries très américaines, vous qui venez d'un pays différent ?

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LE : A chaque fois que je commence un projet, je m'attaque à une phase de recherches. Le fait d'avoir travaillé sur ces projets était une expérience assez drôle, assez intéressante, parce que je m'intéresse à ces thèmes, à ces genres en particuliers. L'horreur, le polar. C'est ce qui m'a motivé vers ces projets.

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OC : Vous diriez que vous êtes influencés par José Muñoz ?

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LE : C'est le maître incontesté des artistes de comics. J'adore son travail, c'est une énorme inspiration.

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OC : Dans quel sens ?

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LE : L'utilisation des palettes d'obscurité, avec un trait plus expressif. J'aime toujours mener de petites expériences sur chaque projet, même si je ne suis pas toujours content du résultat.

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OC : Vous appréciez cette esthétique des Etats-Unis des rednecks, avec les flingues et les grands chapeaux ?

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LE : Je ne sais pas. (rires) J'essaye de faire de mon mieux. Je pense que le public apprécie la façon dont j'illustre cette culture.

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OC : Comment avez vous transitionné de ces environnements à la vieille Europe pour Apparitions dans le Ciel de Berlin Est ?

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LE : Tous les artistes doivent procéder à une phase de recherches, s'appuyer sur des références, pour comprendre l'arrière-plan de chaque scénario. Et c'est agréable, parce que c'est votre métier : vous devez savoir tout dessiner. Donc à chaque fois, c'est comme si vous appreniez quelque chose de nouveau.

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OC : C'est ça qui vous a poussé à accepter le projet ?

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\r\n

LE : En partie. J'aimais bien le projet, le scénariste et ses idées, et le mélange des genres.

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AK : Et d'une manière générale, comment s'est passée la rencontre ? On vous a contacté ou c'est vous qui vous êtes rapprochés de Jeff Loveness ?

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LE : En général, dans des festivals comme le FIBD, on rencontre souvent des collègues. On se met à discuter et c'est comme ça que les projets naissent. Mais dans le cas présent, c'est surtout l'éditeur qui m'a contacté pour me proposer cette idée. Et j'ai accepté.

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AK : Mais pourquoi celui-ci en particulier ?

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LE : Parce que c'était une histoire très sombre. (rires) Et parce que je n'avais jamais eu l'occasion de dessiner ce genre de paysages. J'étais enthousiaste à l'idée de représenter le Berlin des années soixante-dix. Mais bon, de toutes façons l'essentiel de l'histoire se passe dans un bunker. (rires) C'était rigolo en ce qui me concerne.

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OC : Vous avez dû changer votre style pour cette histoire ?

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LE : Oui et non. A chaque projet, je tente de nouvelles choses, avec les encres, les peintures. En ce moment je travaille surtout avec les crayonnés par exemple.

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AK : Comme sur Catch & Release ?

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LE : Oui, mais une variation de ce style là. Sauf que je commence par dessiner en gris avant de passer au noir et blanc avec le crayon. C'est un peu différent.

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OC : Berlin paraît plus impressionniste dans son approche des effets.

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LE : Oui, le coloriste Patricio Delpeche a fait un superbe travail, très différent de ce que l'on retrouve dans les couleurs des comics mainstreams actuels. Je suis très content d'avoir pu travailler avec lui. Lui aussi est Argentin d'ailleurs.

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AK : Comment on s'y prend pour créer un monstre comme celui qui apparaît dans la bande dessinée ? Pour faire peur avec le dessin ?

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LE : Je pense qu'il faut aller chercher au fond de soi-même.

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AK : Vous avez un alien au fond de vous même ?

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LE : Oui. (rires) Non, on en a beaucoup discuté avec le scénariste, qui m'a conseillé d'aller étudier certains artistes comme base de référence.

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OC : Par exemple ?

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LE : Ah, je n'arrive plus à me souvenir du nom de ce gars... C'est un artiste italien connu pour ses sculptures très longilignes. C'est de lui qu'on s'est inspiré. (ndlr : probablement Alberto Giacometti)

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OC : Vous disiez que vous aviez envie de dessiner Berlin dans les années soixante-dix.

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LE : Oui.

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OC : Qu'est-ce qui vous plaît dans cette esthétique ?

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LE : Surtout l'architecture de la ville. Sur chacun de mes projets, j'essaye de travailler les arrière-plans en particulier. De dessiner les villes. Et j'aime beaucoup l'architecture du passé, surtout celle des années soixante-dix. C'est quelque chose qui m'avait parlé.

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OC : Bizarrement, ce titre passe aussi pour plus réaliste que Redneck dans les expressions des personnages. Vous aviez envie de baser l'ambiance dans une atmosphère plus crédible ?

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LE : Oui, je pense que j'avais surtout envie de quelque chose de différent. Parce que j'avais travaillé sur Redneck pendant trois ans et demi avant d'attaquer ce projet. Et il a fallu que je fasse les deux simultanément.

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AK : C'est à chaque fois alors, cette envie de systématiquement vous renouveler ? Vous avez peur de finir par vous répéter dans votre travail ?

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LE : Non, non, je ne pense pas. Vous savez, c'est difficile de s'ennuyer avec ce travail. Il y a toujours de nouvelles choses à apprendre, à découvrir. C'est un peu comme ici au FIBD, avec l'espace Nouveau monde, il y a tellement de talent, tellement de nouveaux gars qui ont quelque chose à proposer, qui publient leurs projets. Et certains sont formidables. C'est une source de motivation de voir ce genre de choses.

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AK : Et comment est-ce que vous décidez de l'identité graphique d'un projet au milieu de tout ce que vous expérimentez en amont ?

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LE : J'essaye pas mal de choses, mais vous savez, c'est plus une sorte d'instinct au final.

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AK : J'allais vous demander justement, est-ce que le style vient avant l'histoire ?

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LE : Il faut d'abord lire l'histoire pour capter son atmosphère. Et ensuite, vous êtes libre de vous lancer, de tenter des choses sur le plan graphique. C'est comme ça que ça marche pour moi en tout cas.

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OC : Vous aimeriez donc poursuivre les expériences de ce genre dans le futur.

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LE : Evidemment. Et par exemple, j'aimerais en apprendre davantage sur la couleur. J'aimerais être capable de mettre mes propres projets en couleurs.

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OC : Vous regardez un peu ce qui se passe dans la BD européenne pour vos recherches ?

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LE : Oui.

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OC : Le personnage principal ressemble un peu à Tintin avec sa coupe de cheveux.

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LE : Et pourtant, c'est quelque chose de très accidentel, ça s'est fait comme ça. Je n'ai même pas la moindre idée de pourquoi il a fini par avoir cette allure au final. Mais peut-être que c'est lié à l'Europe oui.

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OC : Est-ce que vous auriez envie d'aller plus loin dans l'horreur d'ici vos prochains projets ?

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LE : Oui, mais dans le même temps, j'apprécie aussi certains autres genres. Donc au sortir de ces quelques à dessiner des BDs qui font peur, j'aimerais bien alterner avec autre chose.

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OC : Vous allez faire de la romance maintenant.

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LE : Voilà. (rires) Je suis quelqu'un de très romantique.

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AK : Est-ce que vous avez déjà un projet sur lequel vous travaillez en ce moment ?

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LE : Oui, je développe une mini-série en six numéros chez BOOM! Studios (ndlr : qui ne sera pas une romance, finalement). Ca sort d'ici la fin du printemps. Et c'est encore l'occasion de tenter de nouvelles choses, avec davantage de crayonnés.

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OC : Encore un polar ?

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LE : Non, plutôt de l'horreur rurale (ndlr : folk horror). De l'épouvante, mais avec des motifs bibliques, et des personnages en souffrance.

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AK : C'est un choix conscient de votre part de vous restreindre aux mini-séries en ce moment ? Pour pouvoir continuer à évoluer d'un point de vue graphique sans vous piéger dans un projet de long terme ?

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LE : Oui, il y a un peu de ça. J'aime bien expérimenter, mais c'est vrai que ça peut être effrayant parce que, si vous essayez quelque chose pour une série qui dure longtemps, vous allez vous retrouver coincé dans ce style pendant plusieurs mois, voire plusieurs années. On apprend en cours de route, même si on aime bien tenter de nouvelles choses.

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AK : Vous vous intéressez aussi à l'écriture de scénarios ?

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LE : Bien sûr, bien sûr. J'ai déjà écrit quelques petites choses, et j'aimerais effectivement poursuivre une vocation "d'auteur" complet plus tard. Mais pour le moment, j'ai encore besoin de maîtriser certaines choses.

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AK : Parce que j'allais vous proposer, par exemple, de tenter une série en six numéros, avec un style différent à chaque numéro !

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LE : (rires)

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OC : Et puisque Berlin Est ressemble aussi à une oeuvre de cinéma, est-ce que travailler pour cette industrie vous intéresserait dans la foulée ?

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LE : Bien sûr, pour toute la partie artistique en tout cas. Et aussi pour m'essayer à d'autres genres de narration. Ceci dit, j'aime beaucoup les comics, mais je pense que tout ce que je fais ne se traduirait pas forcément bien au cinéma ou à la télévision. C'est pour ça que j'aime beaucoup les comics : c'est un support essentiellement graphique. Ce qui se passe sur la page est plus intéressant pour moi que ce que ça pourrait donner en film ou en série télévisée.

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OC : Vous pensez que c'est un art supérieur ?

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LE : Chaque média a ses forces et faiblesses. Mais moi, je préfère les comics, évidemment.

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AK : Vous savez pourquoi ?

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LE : Je ne sais pas, je dirais que c'est plus organique en ce qui me concerne. Bien sûr, j'ai grandi avec le cinéma et la télévision, mais j'ai ce rapport très intime vis-à-vis du papier. Faire quelque chose de concret, mettre les mains dans le cambouis, dessiner, peindre, c'est quelque chose de très organique.

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AK : Vous avez besoin de sentir le crayon qui passe sur le papier.

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LE : C'est quelque chose que j'adore. Mon utilisation du numérique se résume à scanner mes planches pour passer un coup de propre dessus, mais jamais plus que ça.

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AK : Très bien. Je vous remercie de nous avoir accordé ce temps Lisandro !

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LE : Merci à vous, merci de m'avoir reçu.

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Depuis l'arrivée du printemps, on aurait comme le sentiment d'être entré dans le dur pour les campagnes publicitaires des deux plus grosses sorties de cette année du point de vue du cinéma des super-héros. Fantastic Four : First Steps et Superman ont dégainé les premiers éléments utiles du répertoire : une grosse bande-annonce, quelques posters, des réalisateurs qui commencent doucement à répondre aux questions des journalistes. Et dans les interstices, ont également été prévus de tout petits contenus occasionnels éparpillés au compte-goutte pour occuper le terrain. C'est traditionnel dans ce genre de plans de promotion : il faut bien parler du film, mais on ne peut pas non plus dégainer une bande-annonce par semaine, et donc, il convient de morceler les éléments.

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Superman Rebirth

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En l'occurrence, l'image du jour serait une exclusivité accordée à la rédaction du site ScreenRant, une enseigne spécialisée dans le cinéma américain et la culture pop' (qui s'est développée récemment sur un axe plus interactif, d'ailleurs). Celle-ci présente Superman, l'un des robots de la Forteresse de Solitude, et Krypto, le célèbre super-chien qui occupe le devant de l'affiche depuis les premiers éléments concrets de la communication officielle autour de ce projet.

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Sans blague : le fidèle quadrupède de Krypton était déjà là avant même la sortie de la première bande-annonce, et depuis lors, celui-ci cavale aux côtés de son maître dans l'essentiel des contenus publicitaires tombés entre temps. A se demander si James Gunn ne serait pas un énorme fan du film League of Super-Pets de Jared Stern. Oh, et puis de qui on se moque ? Evidemment qu'il a adoré.

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ScreenRant is proud to debut an exclusive first-look image from James Gunn’s #Superman movie!
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David Corenswet’s Man of Steel stands tall in the Fortress of Solitude alongside Krypto the Super-Dog.
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In theaters July 11. https://t.co/T9Eb9lgo60 pic.twitter.com/zN1wPXWZ4U
— Screen Rant (@screenrant) May 9, 2025

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Au passage, le président de DC Studios n'a pas encore validé la sortie d'une nouvelle bande-annonce officielle. Les fans avaient toutefois pu découvrir une vidéo des coulisses du projet lors du Superman Day tombé le mois dernier, mais pour le moment, la campagne de promo' semble surtout ronronner tranquillement en attendant l'arrivée de nouvelles images.

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Superman est prévu pour le 9 juillet 2025 dans les salles de cinéma françaises.

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Source

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Dans la liste des productions Marvel Studios, le film Thunderbolts* passe légitimement pour le dernier kilomètre parcouru avant de sortir du tunnel de production mis en place à la suite du couple Avengers : Infinity War et Avengers : Endgame. Effectivement, dans l'idée de se décrocher lentement mais sûrement de la première génération des super-héros qui auront porté l'essentiel de la saga pendant toute la période du combat contre Loki, Ultron et Thanos, Kevin Feige avait effectivement validé plusieurs nouvelles pistes. Des équipes inédites (Eternals, The Marvels), des personnages inédits (Moon Knight, Shang-Chi) ou des héritiers directs et indirects (Sam Wilson, She-Hulk, Kate Bishop), comme une suite de nouvelles propositions balancées au spectateur dans l'espoir d'attirer son attention et de renouveler l'écurie générale.

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Retour aux Fondamentaux

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Avec le recul de ces quelques années, l'expérience passe globalement pour un échec. Avec les bourrasques des vents contraires à considérer (la pandémie, l'absence d'une ligne fédératrice, le retour des idéaux réactionnaires aux Etats-Unis), on remarque rapidement que seuls les films basés sur les plus vieilles franchises ont réellement fonctionné : Doctor Strange in the Multiverse of Madness, Black Panther : Wakanda Forever, Thor : Love & Thunder, Spider-Man : No Way Home... l'afflux de nouveaux personnages n'a pas permis de générer une seconde vague d'enthousiasme pour cet univers dans la foulée d'Avengers : Endgame. L'essentiel des franchises montées entre temps n'auront pas trouvé leur public, en dehors d'une cohorte de fans irréductibles (qui représenterait globalement l'équivalent de 400 à 500 millions de dollars pour la norme du box office sur les dernières sorties, voire moins). Et même si Thunderbolts* pourrait briser ce plafond de verre, il faudra certainement attendre Fantastic Four : First Steps et les deux prochains Avengers pour se reconnecter aux performances d'autrefois.

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Du point de vue de Bob Iger, cet échec éparpillé sur une période de cinq ans s'explique surtout par les choix stratégiques de son prédécesseur. Selon lui, lorsque Bob Chapek a pris la présidence du groupe Disney, celui-ci aurait simplement exigé un afflux constant de productions inédites pour alimenter la plateforme Disney+, sans se poser la question du contrôle qualité ou de l'incapacité des équipes de chez Marvel Studios à tenir un tel rendement. En somme, l'explication consensuelle d'un grand patron qui défend les intérêts de son conglomérat, et qui élude évidemment toute une variété de paramètres. Mais la formulation est plutôt intéressante si on choisit de se concentrer sur la dernière phrase :

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"Nous avons pêché par excès de zèle dans notre envie d'alimenter la plateforme de streaming avec toujours plus de contenu. Pour ce faire, nous avions actionné tous les leviers du côté des créatifs, chez Marvel Studios notamment, en leur demandant de produire plus de contenu que d'habitude. Mais surtout, nous avons appris au fil du temps que la quantité n'était pas nécessairement synonyme de qualité. Et très franchement, il faut bien admettre que nous avons perdu en consistance à force de multiplier les projets. En insistant sur la consolidation, et en replaçant Marvel sur la priorité du cinéma, nous pensons que la qualité sera bientôt de retour.

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Je pense que le meilleur exemple - voire même le premier exemple - reste le film Thunderbolts*."

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Sur le papier, le président du groupe Disney estime donc que Thunderbolts* serait le premier film réussi dans cette correction de tir, cette nouvelle stratégie qui consisterait donc à prioriser le cinéma au détriment de l'effort consenti pour alimenter Disney+. Et la phrase est presque comique, dans la mesure où le produit sort pourtant dans le cadre d'une année record chez Marvel Studios : avec les séries télévisées (Daredevil : Born Again, Wonder Man, Ironheart), les séries animées (Your Friendly Neighborhood Spider-Man, Eyes of Wakanda, Marvel Zombies) et les films (Captain America : Brave New World, Thunderbolts*, Fantastic Four : First Steps). Autant de productions développées simultanément, pour la plupart, en accord avec cette logique d'expansion permanente et d'occupation de terrain sur tous les fronts. En définitive, si Thunderbolts* incarne cet effet de changement, est-ce que la réponse ne serait pas à chercher... ailleurs ?

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Au hasard : dans le fait de ne pas avoir eu de production "canonique" l'an dernier dans les salles de cinéma par exemple ? D'avoir pu profiter de cette pause de respiration (pendant que Ryan Reynolds assurait l'opératoire sur Deadpool & Wolverine) pour avancer sur le gros chantier Fantastic Four : First Steps ? De repartir sur la formule d'un film qui assume enfin de servir un plan de développement global, avec Avengers : Doomsday en ligne de mire, pour mobiliser l'attention d'un grand public en mal de saga bien connectée ? Ou bien encore, d'avoir été plus économe sur le tournage additionnel, contrairement à Captain America : Brave New World, pour s'assurer d'une rentabilité plus certaine et éviter de se retrouver en face d'un film qui sent le rafistolage et les changements d'avis ? Qui peut savoir.

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En définitive, casser du sucre sur le dos des séries Disney+ reste une solution un peu facile pour justifier certaines des erreurs récentes. D'ailleurs, Kevin Feige l'a admis lui-même. Le problème de ces productions reposait surtout sur un manque global de vision. Maintenant que le groupe a rouvert un pôle consacré (Marvel Television) avec son propre président (Brad Winderbaum) et réinstauré la logique des capitaines (showrunners) pour assurer le travail, la marque serait au contraire en bonne voie pour développer de véritables séries intéressantes.

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Espérons que la présidence du groupe Disney tirera de meilleures leçons des prochains succès, dans la mesure où, lorsque les deux films Avengers seront passés, le problème du renouvellement de la marque risque de se poser pour la seconde fois. Et il ne suffira plus de dire "c'est la faute à Bob Chapek" d'ici cet intervalle. En s'inspirant de ce que Kevin Feige a l'air d'avoir bien compris avec le développement de Fantastic Four : First Steps, Marvel Studios pourrait peut-être enfin briser sa propre routine des productions de milieu de gamme... et refaire ce que l'entreprise a toujours fait jusqu'ici : déplacer le grand public vers les salles de cinéma pour des personnages qu'ils ne connaissent pas.

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Si le grand public n'avait pas l'air de parier gros sur la sortie du film Thunderbolts*, on a tout de même l'impression que, depuis quelques jours, l'impensable a tout de même fini par se produire : Marvel Studios a dégainé une nouvelle production dans les salles de cinéma... et pour changer, les gens ont l'air plutôt satisfaits du résultat sorti d'usine. Rendez-vous compte. Ce nouvel épisode de la grande saga du Marvel Cinematic Universe a même été plutôt bien reçu du côté des critiques, avec une moyenne de 88% sur l'agrégateur RottenTomatoes (contre 48% pour Captain America : Brave New World et 62% pour The Marvels).

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Avec une prestation agréable de la part de Florence Pugh et Lewis Pullman, une bande-son réussi de la part du groupe Son Lux, un propos sur la dépression et une première marche vers le grand rassemblement que constituera le couple de projets Avengers : Doomsday et Avengers : Secret Wars, Kevin Feige va enfin pouvoir souffler : pour le dernier représentant de cette catégorie des productions de milieu de gamme, le boulot a été suffisamment bien fait pour s'en sortir avec les honneurs. Et d'ailleurs, ça se remarque dans l'agenda de production. A priori, pas de cafouillage notable, pas de scandales, pas d'engueulades, et pas non plus de grosses réécritures en catastrophe. Comme quoi, c'est possible.

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Mais : quelques réécritures quand même

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Et rien de bien méchant pour cette fois. En définitive, la conception du film Thunderbolts* se sera globalement heurtée à un seul obstacle inévitable : la grève des auteurs à Hollywood. Tombé en plein pendant l'écriture du script, ce mouvement social long de quelques mois imposera un arrêt momentané des machines pour les scénaristes en charge du projet. En l'occurrence, Eric Pearson, un habitué des productions Marvel Studios, et Joanna Calo, une proche du réalisateur embauchée en renfort pour passer un coup de propre sur la première version du scénario.

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Dans le cadre d'une entrevue accordée aux équipes du site IGN, Pearson a évoqué quelques uns des changements commandés suite la grève des scénaristes. Un élément en particulier avait été réécrit : au départ, la scène post-générique du film Thunderbolts* devait effectivement évoquer le personnage de Kang le Conquérant au moment où ce personnage précis était supposer servir de grand vilain pour le couple Avengers : The Kang Dynasty et Avengers : Secret Wars. Sauf que : quelques semaines avant le lancement de la grève, l'acteur Jonathan Majors, embauché pour interpréter Kang le Conquérant chez Marvel Studios, avait été arrêté par la police. L'acteur était alors accusé de coups et blessures sur la personne de son ex-compagne, et les équipes de Kevin Feige auront mis un certain temps avant de se décider sur la bonne attitude à adopter face à cette actualité sinistre. En définitive, lorsque les studios et les syndicats se seront finalement d'accord pour terminer mettre la fin à la grève... Majors avait été déclaré coupable lors de son procès en première instance.

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Selon Pearson, cette première version de la scène post-générique a donc été réécriture pour s'adapter au nouveau plan de bataille de Marvel Studios. Et une fois débarrassés de la possibilité d'utiliser le personnage de Kang, quelques autres pistes ont été lancées à la volée.

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De ce point de vue, le scénariste liste quelques exemples ou quelques autres références évoquées rapidement :

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Le projet Thunderbolts* aurait pu regarder plus loin en arrière en allant chercher certaines de ses idées dans la série Hawkeye. Eric Pearson explique que l'un des versions de travail du script allait effectivement évoquer la raison pour laquelle Valentina de Fontaine avait envoyé Yelena sur la piste de Clint Barton. Mais les équipes du studio ont toutefois considéré que la piste était désormais trop lointaine : Hawkeye est tombée en 2021 sur la plateforme Disney+, et avec une sortie prévue en 2025 pour le film Thunderbolts*, Marvel Studios avait alors estimé que le grand public risquait de ne pas se souvenir de cet élément précis. On se demande d'ailleurs pourquoi ce raisonnement n'a pas été appliqué au film Captain America : Brave New World, qui avait tout de même ramené un personnage apparu dans un film sorti plus de dix ans auparavant (à savoir : le Leader, campé par l'acteur Tim Blake Nelson).

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Et au passage, pour ce qui concerne toute forme de proximité avec cet autre projet sorti en début d'année, Eric Pearson assure qu'il n'a jamais été question d'utiliser le personnage de Thaddeus Ross dans le film Thunderbolts*. Pourquoi avoir besoin de le préciser ? Parce que le célèbre général est généralement surnommé "Thunderbolt Ross", et que beaucoup de fans s'attendaient à un genre de clin d'œil, compte tenu de la proximité nominale. Accessoirement, l'idée n'est pas idiote : dans les comics, le Général Ross a bien commandé sa propre version des Thunderbolts à l'occasion d'un volume réalisé par Daniel Way et Steve Dillon lors de la grande période Marvel Now!.

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En revanche, un autre personnage a bien été considéré... et encore une fois, celui-ci aurait pu passer pour une main tendue aux fans des BDs Thunderbolts publiées chez Marvel. En effet, le Baron Zemo aurait pu apparaître dans la scène post-générique. Pearson explique que le super-vilain aurait alors été présenté comme le premier responsable de toute l'affaire, comme si celui-ci avait tiré les ficelles dans l'ombre depuis le début de l'aventure (il compare cet effet au renversement final du film Usual Suspects). Cependant, cette idée a finalement été abandonnée rapidement. Le choix du Baron Zemo aurait pourtant été logique, dans la mesure où celui-ci a effectivement piloté une version de l'équipe des Thunderbolts dans les comics.

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En définitive, la version de la scène post-générique retenue au final fonctionne finalement mieux dans le plan de conquête de Marvel Studios pour ses trois prochains films. Et quoi que l'on pense du résultat final, on aurait tout de même envie de saluer la façon dont la compagnie sera parvenue à rebondir après l'affaire Jonathan Majors pour bricoler une solution alternative, en décidant de réagir suffisamment rapidement pour retomber sur ses pattes. Reste maintenant à transformer l'essai ?

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Après son Free Comic Book Day, Comics Zone poursuit les festivités printanières autour des comics. Et puisque le grand Alex Maleev, génial collaborateur de Brian M. Bendis sur Daredevil, Scarlet ou le plus récent Masterpiece, était déjà présent en France ce weekend pour la première édition du Multivers City Festival, la librairie lyonnaise en profite pour le rapatrier chez eux quelques jours plus tard.

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Nouvelle rencontre avec Alex Maleev

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C'est ce mercredi 7 mai après-midi que vous pourrez aller à la rencontre d'Alex Maleev, la séance de rencontre/dédicace étant prévue pour s'étaler de 15h à 17h chez Comics Zone. L'accès à la dédicace est conditionnée à l'achat d'un titre de l'artiste dans la librairie, puis Alex Maleev s'occupera de signer les albums ou single issues, dans la limite de trois par personnes afin qu'un maximum de monde puisse en profiter.

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Une bonne occasion d'aller toucher quelques mots en face à face avec l'un des très grands artistes de la bande dessinée américaine, dont le Daredevil reste encore aujourd'hui un incontournable. Et si le travail du dessinateur vous intéresse, nous avions pu l'interview l'an dernier lors de son passage en France, et c'est toujours à retrouver par ici.

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Ces questions, nous avions déjà pu les aborder au cours des podcasts enregistrés pour les films nommés, mais il faut aussi savoir se remettre en question, et se demander si deux mecs (ou plus) sont forcément les personnes les mieux placées pour parler de féminisme ou du traitement des héroïnes sur grand écran, voire de l'importance que peuvent avoir certains films au delà de toute considération artistique ou marketing. \r
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Et puisque nous trouvons également que dans le milieu comics, il n'est pas toujours facile d'avoir des voix féminines à ce sujet, est venue l'idée de vous proposer un podcast composées uniquement d'intervenantes, afin d'avoir une discussion et des points de vues différents, et aborder des sujets sous un autre angle. Océane (du podcast Lemon Adaptation Club) nous a fait l'honneur d'animer cette émission, en compagnie de Phobos (des podcasts Outrider et Actionner) et Maud, pour une discussion qui, on l'espère, saura vous intéresser et éclairer avec un autre regard ces sujets d'actualité.\r
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Comme toujours, les retours seront les bienvenus, tant sur le sujet que sur l'émission, avec l'espace commentaire fait spécialement pour cela. Une fois encore également, les partages sur les réseaux sociaux, les commentaires et bonne notes sur nos plateformes d'hébergement sont autant d'outils (gratuits) pour soutenir nos émissions, celle-ci en particulier. Merci d'avance, et bonne écoute à vous !",349,"super-heroines1.jpg","https://assets.comicsblog.fr/images/news/crop_super-heroines1.jpg","https://assets.comicsblog.fr/images/news/crop2_super-heroines1.jpg","https://assets.comicsblog.fr/images/news/crop3_super-heroines1.jpg","https://assets.comicsblog.fr/images/news/crop4_super-heroines1.jpg","https://assets.comicsblog.fr/images/news/crop5_super-heroines1.jpg","Après Wonder Woman, Captain Marvel, et le récent film Birds of Prey, mais aussi avec la venue proche de Black Widow, Wonder Woman 1984 et ...","Après Wonder Woman, Captain Marvel, et le récent film Birds of Prey, mais aussi avec la venue proche de Black Widow, Wonder Woman 1984 et un casting très diversifié pour The Eternals, les ...","Après Wonder Woman, Captain Marvel, et le récent film Birds of Prey, mais aussi avec la venue proche de Black Widow, Wonder Woman 1984 et un casting très diversifié pour The Eternals, les super-héroïnes se font de plus en plus présentes sur ...","

Après Wonder Woman, Captain Marvel, et le récent film Birds of Prey, mais aussi avec la venue proche de Black Widow, Wonder Woman 1984 et un casting très diversifié pour The Eternals, les super-héroïnes se font de plus en plus présentes sur grand écran. Une jolie mise en avant qui soulève quantité de discussions et débats dans les sphères pop-culturelles, avec notamment les messages féministes que peuvent porter avec eux ces films, et la façon dont les personnages féminins y sont traités.

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Ces questions, nous avions déjà pu les aborder au cours des podcasts enregistrés pour les films nommés, mais il faut aussi savoir se remettre en question, et se demander si deux mecs (ou plus) sont forcément les personnes les mieux placées pour parler de féminisme ou du traitement des héroïnes sur grand écran, voire de l'importance que peuvent avoir certains films au delà de toute considération artistique ou marketing.

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Et puisque nous trouvons également que dans le milieu comics, il n'est pas toujours facile d'avoir des voix féminines à ce sujet, est venue l'idée de vous proposer un podcast composées uniquement d'intervenantes, afin d'avoir une discussion et des points de vues différents, et aborder des sujets sous un autre angle. Océane (du podcast Lemon Adaptation Club) nous a fait l'honneur d'animer cette émission, en compagnie de Phobos (des podcasts Outrider et Actioner) et Maud (qui joue le rôle de la spectatrice "non experte), pour une discussion qui, on l'espère, saura vous intéresser et éclairer avec un autre regard ces sujets d'actualité.

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Comme toujours, les retours seront les bienvenus, tant sur le sujet que sur l'émission, avec l'espace commentaire fait spécialement pour cela. Une fois encore également, les partages sur les réseaux sociaux, les commentaires et bonne notes sur nos plateformes d'hébergement sont autant d'outils (gratuits) pour soutenir nos émissions, celle-ci en particulier. Merci d'avance, et bonne écoute à vous !

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Dans une année de disette importante en ce qui concerne les conventions, le programme se montrait particulièrement alléchant avec quelques oeuvres très attendues - et il fallait donc en faire un bilan en podcast histoire de débriefer tout ce qu'on nous a présentés. C'est donc chose faite ! \r
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Comme toujours, les commentaires et retours seront les bienvenus, et on vous demandera comme toujours de partager nos émissions si notre travail vous plaît et vous importe. Bonne écoute !",348,"podcast-dc-fandome1.jpg","https://assets.comicsblog.fr/images/news/crop_podcast-dc-fandome1.jpg","https://assets.comicsblog.fr/images/news/crop2_podcast-dc-fandome1.jpg","https://assets.comicsblog.fr/images/news/crop3_podcast-dc-fandome1.jpg","https://assets.comicsblog.fr/images/news/crop4_podcast-dc-fandome1.jpg","https://assets.comicsblog.fr/images/news/crop5_podcast-dc-fandome1.jpg","Au cours du weekend passé se tenait le DC Fandome, premier évènement intégralement en ligne et 100% consacré aux univers de DC, avec ...","Au cours du weekend passé se tenait le DC Fandome, premier évènement intégralement en ligne et 100% consacré aux univers de DC, avec un angle définitivement axé sur les adaptations filmiques ...","Au cours du weekend passé se tenait le DC Fandome, premier évènement intégralement en ligne et 100% consacré aux univers de DC, avec un angle définitivement axé sur les adaptations filmiques et les jeux vidéo. Quelques comics s'y cachaient ...","

Au cours du weekend passé se tenait le DC Fandome, premier évènement intégralement en ligne et 100% consacré aux univers de DC, avec un angle définitivement axé sur les adaptations filmiques et les jeux vidéo. Quelques comics s'y cachaient malgré tout.

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Dans une année de disette importante en ce qui concerne les conventions, le programme se montrait particulièrement alléchant avec quelques oeuvres très attendues - et il fallait donc en faire un bilan en podcast histoire de débriefer tout ce qu'on nous a présentés. C'est donc chose faite !

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Comme toujours, les commentaires et retours seront les bienvenus, et on vous demandera comme toujours de partager nos émissions si notre travail vous plaît et vous importe. Bonne écoute !

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A l'occasion de la récente édition de Comic Con Paris, les équipes d'organisation ramenaient avec elles l'illustre Roy Thomas, scénariste vétéran de l'industrie, ancien éditeur en chef de Marvel, créateur de Conan en comics, et ainsi de suite.

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Il était donc impossible pour nous de passer à côté de Roy Thomas, histoire d'avoir un regard actuel sur les comics de son point de vue, de parler d'engagement dans les histoires et de l'évolution du paysage à l'heure des nombreuses adaptations Marvel sur tous les écrans. Une petite entrevue que nous sommes ravis de vous présenter, et qu'on vous invite à partager sans modération !

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Tradition oblige, la série des Honest Trailers est de retour pour une nouvelle dissection de cadavre cinématographique. En l'occurrence, les équipes de la chaîne Screen Junkies n'ont pas forcément eu besoin de chercher trop loin : au début de l'année, Marvel Studios a dégainé le film Captain America : Brave New World, un produit de plus dans la longue liste des œuvres du milieu de gamme qui constituent aujourd'hui l'essentiel des sorties de la marque. Et de ce point de vue, mettons que le pire est derrière nous. Avec Fantastic Four, Spider-Man et deux Avengers en ligne de mire, cette consigne des petits produits sans lendemain devrait théoriquement être mise en pause (pour le moment) après la sortie du film Thunderbolts*. Lequel aura d'ailleurs droit à son propre Honest Trailers d'ici quelques mois... et probablement dans la même tonalité.

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Cap ou pas Cap ?

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Force est d'admettre que Marvel Studios a grandement facilité la vie aux humoristes du web avec Captain America : Brave New World. Si le projet n'est pas spécialement insultant ou terriblement mauvais, celui-ci a toutefois été parasité par une campagne de promo' exclusivement articulée autour du combat final, une intense période de tournage additionnel coûteuse, l'élection d'un nouveau président aux Etats-Unis et la reprise du conflit israélo-palestinien, deux éléments du monde réel qui n'ont pas forcément servi le discours (ou l'absence de) politique au sein du scénario. Sans même évoquer le design du vilain.

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Pas besoin d'avoir fait l'école du rire (mais si, la fameuse) pour bricoler des blagues sur un tel charnier de circonstances atténuantes. En l'occurrence, Honest Trailer frappe là où ça fait mal : sur la fatigue, sur les limites du modèle, et sur le bon gros tas de poussière qui recouvre désormais la chronologie de Marvel Studios.

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Sans plus attendre :

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Le temps passe, et les équipes de chez Marvel ont l'air de se confronter au même problème à chaque nouvelle itération : comment inventer une version de Spider-Gwen susceptible de résister à l'épreuve du temps ? Depuis quelques années, l'enseigne tâtonne autour de ce personnage (autrefois prometteur). En l'espace de quelques années, Gwen aura eu droit à son équivalent de l'événement Spider-Verse, à sa propre Saga du Clone, à son propre Giant-Size... l'enseigne a même tenté de calquer l'idée d'une tournée musicale (façon Dazzler) sur l'héroïne sans grand succès. Généralement, les aventures de la Spider-Woman se seront résumées à de petites prestations ponctuelles, jusqu'au dernier volume actuellement en cours de publication, par Stephanie Phillips et Paolo Villanelli, un titre curieux avec les dieux d'Asgard et une nouvelle armure arachnéenne.

Retour aux Basiques (encore)

Cette difficulté à construire une base solide repose globalement sur un problème de fond : au départ, le personnage de Spider-Gwen avait su capter l'attention du lecteur dans son format isolé. Basée sur une réalité lointaine avec sa propre continuité, et la possibilité d'inventer de nouvelles versions ludiques des adversares de Spider-Man, l'héroïne fonctionnait plutôt comme une sorte d'Ultimate Spider-Man. Facile d'accès, associée à cette promesse de nouveauté, dans la bonne période des comics Marvel de la décennie passée. Seulement voilà : pour avoir tout tenté (dans le désordre, maladroitement et sans cohérence de fond), l'enseigne a finalement décidé que le problème venait justement de cet isolement sur une réalité lointaine, déconnectée des problématiques de la Terre-616.

Alors, Gwen a été obligée de se relocaliser sur la Terre-65... où elle n'est plus qu'une Spider-Woman parmi tant d'autres dans une ville déjà surchargée de créatures arachnéennes. Revenir en arrière, vous dites ? Pas du tout. Marvel se cramponne à sa logique de concentration des troupes, et compte visiblement persister dans l'idée de relancer Spider-Gwen encore et encore jusqu'à finir par accoucher accidentellement d'une série de plus de quinze numéros. La preuve : Stephanie Phillips et Paolo Villanelli ont été maintenus à leurs postes, mais le personnage va être relancé pour un énième volume... le quatrième en deux ans.

La Maison des Idées a effectivement annoncé une série All-New Spider-Gwen : The Ghost Spider pour cet été. Vous remarquerez qu'il s'agit de l'exacte même équipe créative, en l'occurrence, contrairement à d'autres remises à zéro de la numérotation justifiées par des changements de dessinateurs (comme Thor ou les Fantastic Four). Alors, qu'est-ce qui permet de justifier ce retour à la base ? Un nouveau costume. Tout simplement.

\"Gwen Stacy n'est pas du coin... mais elle va bien rester sur la Terre-616. Alors il est temps de s'installer. Nouveau costume, nouvel appart, celle-ci va même se trouver un nouveau groupe de musique. Malheureusement pour Gwen, de nouvelles menaces sont aussi prévues à l'horizon, à commencer par quelque chose qu'elle a elle-même provoqué. Découvrez les nouvelles aventures de Ghost Spider sur 616, la réalité dans laquelle elle a bien prévu de rester.\"

Sans vouloir être paranoïaque, vous remarquerez que le synopsis insiste deux fois sur cette idée : non, on ne reviendra pas en arrière, non, plus de Terre-65 ou de liberté de mouvement. Est-ce que l'éditeur responsable de ce petit paragraphe ne commencerait pas un peu à s'agacer d'entendre les fans réclamer le grand retour de cette période où Spider-Gwen était... plus intéressante en tant qu'héroïne solitaire ?

C'est un peu la même chose avec le nom \"Ghost Spider\", un titre que Marvel tente vainement de pousser (et qui apparaît ou disparaît en fonction des mini-séries...). En l'occurrence, l'incantatoire va même assez loin, dans la mesure où l'enseigne présente cette nouvelle \"période\" comme l'équivalent de la période Brand New Day pour Gwen Stacy. Et le costume en question est noir plutôt que blanc. Vous savez tout. David Marquez signe la couverture principale, assortie d'une variante de Nogi San.

Sortie prévue pour le 20 août 2025.

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James Robinson a fini par trouver sa formule. Depuis l'an dernier, le scénariste vedette, connu pour son travail chez DC Comics (et notamment sur la série Starman) multiplie les créations originales chez Dark Horse en s'appliquant une consigne claire : un concept inédit, une durée de quatre numéros, et ainsi de suite. Cette façon de procéder lui a permis d'enchaîner les projets sur une cadense soutenue, avec les séries Patra (en compagnie de l'artiste Scott Kolins), Welcome to Maynard (J. Bone) et Los Monstruos (Jesus Merino), laquelle est d'ailleurs actuellement en cours de publication. Pourquoi s'arrêter en si bon chemin ? Robinson est déjà prêt pour de nouvelles aventures, toujours chez Dark Horse, et toujours dans cette optique de petit format.

Le Monde de Nemo

Et en l'occurrence, sa prochaine création, The Adventures of Lumen N., lui permettra de collaborer avec l'artiste Phil Hester (Family Tree), un grand nom de l'industrie souvent cité en exemple pour son travail sur les structures anguleuses. Ensemble, les deux camarades ont prévu de proposer une relecture du mythe du Capitaine Némo de Jules Verne, en optant pour une diagonale familiale. Si vous avez lu La Ligue des Gentlemen Extraordinaires (et particulièrement les derniers volumes), l'histoire en question devrait vous rappeler de bons souvenirs : en l'occurrence, le point de focale ne devrait pas se concentrer précisément sur le maître du Nautilus, mais plutôt sur sa petite-fille cachée, Lumen.

L'héroïne en question va découvrir au fil de cette petite histoire qu'elle descend effectivement du célèbre navigateur rebelle, et se retrouvera embarquée dans une aventure aux confins de l'océan. Du côté de l'équipe créative, on insiste sur l'aspect \"steampunk\" de cette nouvelle version (qui colle forcément au contexte temporel sollicité pour les besoins de l'intrigue). Et pour compléter l'équipe créative, le grand Bill Crabtree se chargera de la mise en couleurs.

Pour le résumé officiel :

\"Nous sommes en 1901 et notre héroïne, Lumen, est une adolescente de 13 ans. Plutôt précoce, celle-ci se pose tout de même de nombreuses questions à propos de son quotidien et de ses origines. Notamment : où est passé son père, porté disparu depuis de nombreuses années ? Pourquoi a-t-elle été obligée d'apprendre un grand nombre de langues étrangères, de techniques de combat, ou de suivre des leçons de navigation ? Lorsqu'une horde d'assassins d'apparence steampunk débarque dans son quotidien tranquille, un élément de réponse apparaît subitement : Lumen va être secourue par son grand-père, le légendaire capitaine Nemo, le grand héros de la littérature de science-fiction victorienne. Un tout nouveau monde attend notre héroïine au moment où celle-ci découvre ce grand-père dont elle n'avait jamais entendu parler. Ensemble, les Nemo vont devoir se frotter à une horde de génies du crime bien décidés à conquérir le monde.\"

Pareillement, si vous avez lu la série Mobilis de Juni Ba... Déjà, bien vu, c'était cool non ? Bref, le Capitaine Némo et sa petite fille sont donc attendus chez Dark Horse pour cette année dans cette mini' en quatre servis par une poignée de vétérans de l'industrie. Et pour l'occasion, Mark Buckingham, Duncan Fegredo, Max Fiumara et Dan Brereton livrent les couvertures variantes du premier numéro.

The Adventures of Lumen N. #1 fera ses débuts le 3 septembre 2025.

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Il n'aura pas fallu attendre bien longtemps aux lecteurs du Immortal Thor d'Al Ewing pour avoir des nouvelles quant à la suite des aventures du dieu du tonnerre. Si la série en cours doit bien se conclure en juillet 2025 avec son 25e numéro, c'est dès le mois suivant qu'un nouveau volume de Thor sera lancé. Avec un nouvel artiste pour accompagner Ewing, et bien entendu un nouveau statu quo.

Donald Blake de retour ?

Il faut croire qu'Al Ewing a une lubie en 2025 avec l'installation de nouveaux personnages dans un costume bien connu. Après avoir livré ce printemps son All-New Venom, il se pourrait bien que les lecteurs et lectrices découvrent une version encore inédite de Thor avec la nouvelle série qui se profile - en témoigne la couverture d'Alex Ross, qui cache volontaire le prochain alter-égo civil du personnage. La description de la nouvelle série est, elle aussi, on ne peut plus énigmatique.

\"La Mythologie Nordique parle de dieux qui ont foulé la Terre de leurs pieds, en accomplissant de grands actes pour ceux qui croyaient en eux. Mais Asgard n'est pas réel, et ne l'a jamais été. Les dieux n'ont jamais parcouru nos cieux, ne se sont jamais tenus aux côtés de nos héros, et ne se sont jamais battus pour la bonté ou la justice. Tout cela, ce n'était que des histoires. Personne ne viendra à notre aide. Mais quelque part dans la ville... un homme se réveille. Un homme avec un marteau.\"

Pour Al Ewing, The Immortal Thor n'était en réalité que le premier acte de son run sur le personnage - et en l'absence de donnée réelle sur ce que sera la \"mort\" promise à Thor dans Immortal Thor #25, on pourrait penser que l'Enchanteresse aura réussi cet été à \"tuer\" le dieu en faisant oublier à tout le monde sur Terre l'existence d'Asgard et de ses résidents ? Et que Thor, planqué sous une nouvelle identité (et pourquoi pas reprendre l'alias de Donald Blake ?), va devoir se réapproprier son histoire pour retrouver celui qu'il est ? Peut-être que nous nous plantons totalement, mais il ne faudra pas attendre longtemps pour le vérifier. Pasqual Ferry, qui a déjà dessiné sur le Thor de Matt Fraction, sera de retour aux dessins, et la couverture du premier numéro est à retrouver ci-dessous. Thor #1 sera disponible le 27 août 2025.

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Le dossier Diamond Comics a connu de nombreux bouleversements depuis la dernière fois où nous traitions du sujet ; l'actualité toujours changeante et le peu d'impact réel de ces changements sur le quotidien du lectorat francophone (même celui friand de VO) nous a obligé à prendre notre temps pour s'assurer d'avoir un peu d'accalmie afin que ce nous écrivions un jour J ne soit pas caduc moins de vingt-quatre heures plus tard. Aux dernières nouvelles postées dans nos colonnes, après avoir finalisé un premier rachat par Alliance Entertainment, ces derniers avaient annulé leur décision après que Diamond avait acté vouloir préférer être racheté par le consortium d'Universal et Ad Populum, quand bien même l'offre de ces deux-là n'atteignait pas un montant égal à celui proposé par Alliance. Eh bien, c'est finalemen ledit consortium qui a bien pu profiter de la décision d'Alliance, mais le rachat acté n'en reste pas forcément une bonne chose sur le plan humain. Dans la foulée du rachat officiel, Diamond Comics a en effet procédé à une intense vague de licenciements.

La fin du cirque Diamond ?

C'est particulièrement autour de la fin du mois d'avril et début mai que les choses ont viré, pour ainsi dire, au n'importe quoi, avec plusieurs nouvelles importantes qui parvenaient autour de Diamond Comics. Dans la foulée de l'annulation du rachat par Alliance Entertainment (AENT), plusieurs faits sont venus se rajouter :

Dans la foulée de l'annonce d'AENT, Diamond eux-mêmes se paraient le 28 avril 2025 d'un communiqué on ne peut plus \"joyeux\" et curieux, compte tenu des circonstances. Ils énonçaient alors avoir trouvé \"des acquéreurs alternatifs, et particulièrement bien connus\" avec lesquels ils se disaient être \"excités par le partenariat à venir.\" Le communiqué se permettait de tirer la corde du teasing, façon \"rahlala, on est trop contents de vous dévoiler qui c'est\" - alors que l'on parle d'une vaste entreprise en redressement judiciaire, de millions de dollars de dettes, d'impayés pour des structures éditoriales fragiles, etc.

Le même 28 avril 2025, un son de cloche bien plus alarmant se faisait entendre, alors que Diamond Comics se voyait placé sous la menace de voir sa mise en redressement judiciaire (Chapter 11 Bankruptcy) être transformée en liquidation judiciaire (Chapter 7 Bankruptcy). En cause : le fait que l'entreprise n'avait pas édité ses rapports d'opération pour les mois de janvier à mars 2025, soit depuis la mise sous protection de redressement judiciaire du fameux Chapter 11. Une nouvelle inquiétante dans le sens où si Diamond était d'un coup liquidé, l'entièreté des partenaires à qui ils devaient des sous se verraient aussi floués avec l'impossibilité d'être remboursés des sommes dues.

Nouveau retournement de situation le 29 avril 2025, alors que AENT portait plainte contre Diamond Comics en les accusant de \"fraude\" et de \"tromperie\". Pour faire simple, il faut d'abord rappeler que les activités de distribution du groupe Diamond, comme détaillé par ici, ne se limitent pas qu'aux comics - mais également à la distribution de produits dérivés, ou de jeux. AENT était d'ailleurs plus intéressé par ces activités que la distribution de bande dessinée (au moment du premier rachat en mars 2025, une interview du gérant d'AENT avait provoqué des crises d'angoisse dans tout le milieu comics au vu du manque de connaissances évident du bonhomme sur le fonctionnement du direct market). Et donc : parmi les activités de Diamond, on retrouvait Alliance Game Distributors (AGD), qui avait notamment un deal lucratif avec Wizards of the Coast (WOTC) pour tout ce qui concerne la distribution des produits Magic : The Gathering. Sauf que le contrat liant Diamond à WOTC n'avait pas été renouvelé pour 2025, et simplement étendu en début d'année à cause de la procédure de redressement judiciaire... et que Diamond s'était bien gardé d'en informer AENT, allant jusqu'à falsifier des documents pour cacher le fait que leur contrat n'avait pas été renouvelé. Dans le fichier de plainte, il était décrit que les représentants de Diamond avaient alors feint de \"découvrir\" que leur contrat avec WOTC était caduc depuis début 2025. Or, les ventes liées à Magic : The Gathering représentaient 25% du chiffre d'affaire d'AGD. En conséquence, AENT s'est en toute logique senti floué sur la perspective de racheter un ensemble d'entreprises dont l'une venait de perdre l'une de ses principales sources de revenus. D'autant plus que AENT a bien tenté de négocier avec WOTC pour que le contrat soit finalement poursuivi, en vain. Par la suite, AENT a exigé de Diamond que l'offre de rachat soit revue à la baisse, mais selon les déclarations des premiers, les seconds ont repoussé les réunions, jusqu'à ne donner plus signe de vie, pour les pousser au final à abandonner leur projet de rachat.

En plus de la plainte déposée au tribunal, AENT voulait empêcher la potentielle acquisition de Diamond et de l'ensemble de leurs activités par d'autres acquéreurs, et il a donc fallu que Diamond aille voir la justice pour voir ce qu'il en serait. Le 30 avril 2025, la cour chargée de l'affaire (soit la United States Bankruptcy Court for the District of Maryland) tranchait en la faveur de Diamond, autorisant de fait ces derniers à être rachetés par les nouveaux acquéreurs, alors dévoilés. Il s'agit de deux entités qui joignent les forces pour se partager les activités de Diamond : d'un côté Universal Distribution LLC qui récupère AGD (dont tout ce qui concerne la distribution de jeux), tandis que Ad Populum s'occuperait de récupérer le reste (Diamond Comics Distributors, Diamond Book Distributors, Diamond Select Toys & Collectibles, Collectible Grading Authority, etc...). Chose était remarquée que Diamond UK restait malgré tout en dehors du processus de rachat global.

Alors que tout le monde attendait que le rachat soit acté officiellement après l'autorisation de la Cour, Diamond faisait savoir en date du 13 mai dernier avoir demandé à rallonger de quatre mois son placement en redressement judiciaire, jusqu'à septembre 2025. Le délai demandé permettant à l'entreprise d'organiser toutes les démarches post-rachat (qui était alors prévu pour être rendu officiel le jour suivant, soit le 14 mai 2025), et mettre en place également le remboursement envers toutes les entités à qui ils doivent de l'argent. Notez bien que la décision concernant cette demande ne sera rendue qu'au mois de juin ; si aucune objection n'est formulée par qui que ce soit, la demande devrait être acceptée, mais l'histoire a appris à chacun que concernant Diamond Comics, rien n'est jamais assuré.

Enfin, c'est au 16 mai 2025 que l'annonce du rachat a officiellement été faite par communiqué de presse. Ledit rachat ayant bien eu lieu deux jours avant, il s'est conduit comme proposé le mois précédent, avec Universal reprennant AGD et Ad Populum s'occupant du reste - ce qui ne règle toujours pas la question de ce que doit advenir Diamond UK, ni de ce que comptent faire Ad Populum de la distribution de comics. Entretemps, le paysage a bien changé et de très nombreuses maisons d'édition ont décidé de ne plus être exclusifs à Diamond, voire à se passer totalement d'eux. Aussi, le nouvel acquéreur aura fort à faire pour que l'activité se montre à nouveau intéressante financièrement.

Attendez, car ce n'est toujours pas fini. Dans la même journée du 16 mai, juste après l'annonce du rachat, une autre nouvelle bien plus désagréable parvenait au public : celle de licenciements massifs chez Diamond Comics. Une chose hélas habituelle dans les processus de rachats, mais ici les mots \"bain de sang\" (dont on a toujours terrible mémoire concernant DC Comics en 2020...) sont employés ; une bonne partie des postes importants chez Diamond Comics ne sont pas renouvelés ; seuls trois employés restent présents chez Diamond Books. Par la même occasion, les réels plans des nouveaux acquéreurs commencent à se dessiner. Dans les faits, Ad Populum n'aurait aucun intérêt à la distribution de comics et laisserait donc ce secteur à Universal, qui voudrait - en s'appuyant sur la structure rachetée AGD - s'imposer comme le troisième plus gros distributeur de comics sur le marché, aux côtés de Penguin Random House et Lunar Distribution. Ces plans incluraient d'aller recruter, d'ailleurs, des personnes qui sont/étaient chez Diamond Comics auparavant. Mais Diamond Comics en tant que tel, selon les observateurs professionnels américains, n'existera plus. Dans les derniers écrits en date, Diamond UK devrait d'ailleurs aussi être repris par Universal, mais dans un deal séparé de celui signé le 16 mai 2025.

Le 18 mai 2025, on apprenait que Diamond Select Toys, l'une des acquisitions de Ad Populum, a été entièrement fermée, et l'intégralité de ses effectifs renvoyés. L'acquéreur n'est donc visiblement pas intéressé dans la production de produits dérivés.

Enfin, en ce 20 mai 2025, la Bankruptcy Court a mis de côté la menace de voir le redressement judiciaire (Chapter 11) se voir transformé en liquidation (Chapter 7), puisqu'entre temps, Diamond a produit les documents qui lui étaient demandé. Forcément : l'objectif de l'entreprise était d'abord de sécuriser son rachat avant de se concentrer sur le redressement et les remboursements. À présent que le rachat est fait, les têtes dirigeantes peuvent se dédier à ces tâches devenues à nouveau prioritaires.

Voilà en résumé où en est la situation. Autrement dit : Diamond Comics en tant que tel a été racheté puis mis à mort par Ad Populum, et il faut croire que le nom de l'entité ne restera d'ici peu qu'un souvenir de vingt-cinq années d'existence qui ont fait date dans l'histoire du marché des comics, avec une déliquescence qui aura commencé au moment du Covid (même si des problèmes survenaient déjà auparavant). Reste à voir ce que Universal créera, a priori, pour remplacer le distributeur, et comment tous les à-côtés historiquement liés à Diamond Comics (le catalogue de Previews, le Free Comic Book Day) seront gérés. Affaire à suivre, à n'en pas douter.

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Le film Joker (titre provisoire) est le premier essai de Warner Bros à proposer une nouvelle lignées de films se déroulant en dehors du DCEU. Martin Sorsese est à la production. Le film se veut être un récit de gangsters dans une Gotham City des années 1980, et devrait raconter les origines de l'ennemi juré du Chevalier Noir.

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Dans la foulée de Black Panther, une autre adaptation de comics s'est distinguée à la cérémonie des Grammy Awards. La soixante-troisième édition de cette séance annuelle de remises de prix pour l'industrie de la musique aux Etats-Unis se tenait hier soir au Convention Center de Los Angeles, avec une part laissée aux compositrices et compositeurs spécialisés dans l'accompagnement de médias visuels. La bande-son du film Joker d'Hildur Guðnadóttir y était sacrée dans la catégorie des meilleures OST.

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Bathroom Dance

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Le jury des Grammys se sera décidé en faveur du film de Todd Phillips, contre les bande-sons de Max Richter pour Ad Astra, de Kamasi Washington pour Becoming, de Thomas Newman pour 1917 et de John Williams pour Star Wars IX : The Rise of Skywalker. Un impressionnant grand chelem pour Hildur Guðnadóttir, sortie lauréate des Oscars, des Golden Globes, des BAFTAs et des Critics' Choice Awards, après une petite dizaine d'années de carrière seulement dans la création de musique de films.

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Au demeurant, cette victoire n'a rien d'une surprise : consacrée un peu partout pour l'interprétation de Joaquin Phoenix et les ambiances sonores posées par la compositrice, Joker sera au moins parvenu à faire l'unité sur deux points précis en périphérie de fastidieux débats sur le fond ou le message éventuel de son scénario. Dans l'avenir immédiat, Guðnadóttir est à présent attendue sur le prochain boulot de David O. Russell pour le cinéma, et devrait faire partie des noms qui comptent sur la scène de la musique de film d'ici les années à venir.

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Où l'on reparle une nouvelle fois du film Joker de Todd Phillips, qui avait fait les gros titres des mois après sa sortie à force de nominations dans les cérémonies de récompenses les plus prestigieuses - avec un doublé d'Oscars pour la performance de Joaquin Phoenix et le travail de la compositrice Hildur Guðnadóttir. C'est justement cette bande-son qui fait une nouvelle fois l'actualité.

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Une nouvelle récompense pour l'OST de Joker ?

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C'est en effet tout récemment que les Grammy Awards, qui récompensent les plus grandes réussites musicales de l'année passée, ont dévoilé leurs nominations pour leur 63e cérémonie, qui prendra place au début de l'année prochaine. Comme les sélections pour les Grammy 2020 s'étaient arrêtées aux films sortis jusqu'au 30 septembre 2019, et que Joker était arrivé en salles en octobre, c'est pour cela qu'on le retrouve dans les nominations pour les Grammys 2021.

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L'OST d'Hildur Guðnadóttir est donc une nouvelle fois sélectionnée pour ce prestigieux prix, aux côtés d'Ad Astra (Max Richter), 1917 (Thomas Newman), Becoming (Kamasi Washington) et Star Wars : The Rise of Skywalker (John Williams) - faisant d'elle par ailleurs la seule compositrice nommée dans cette catégorie. Une nomination qui viendra remettre un peu d'attention sur le fait qu'un ciné-concert Joker est prévu pour profiter de la bande son avec un véritable orchestre symphonique - dont on vous reparlera dès lors qu'il sera reprogrammé.

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Les résultats pour la 63e cérémonie des Grammy Awards tomberont le 31 janvier 2021.

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On aurait tendance à l'oublier avec une année complètement folle, mais c'était il y a à peine plus d'un an que le monde entier pouvait découvrir en salles Joker de Todd Phillips, réinterprétation du Clown Prince du Crime par un immense Joaquin Phoenix, récompensé d'un Oscar (entre autres) pour sa performance. En cette année où l'on fête les 80 ans d'existence du Joker (avec une belle anthologie chez Urban Comics par exemple), Warner Bros profite de l'approche des fêtes de fin d'année pour dévoiler, parmi ses coffrets hivernaux, un collector dédié au film de Phillips.

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Nous vivons dans une société

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Annoncé pour le 18 novembre prochain, le coffret collector Joker permettra de retrouver en 4K UHD (ainsi qu'en Blu-Ray normal) le film de Todd Phillips, qui profitera d'un steelbook exclusif ; le boîtir est accompagné, et ça plaira aux mélomanes, de la bande-son composée par Hildur Guðnadóttir (elle aussi oscarisée) au format vinyle. Inclus également, une affiche du film et quelques photos tirées à part.

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Un objet qui devrait donc ravir les collectionneurs et qui atteste l'envie de Warner de pousser encore le format physique à l'heure du tout dématérialisé. Collector oblige, il faudra débourser la somme de 80€ environ pour acquérir le coffret - mais vu que l'époque interdit d'aller dans les bars, restaurants et autres formes de loisirs en extérieurs, vous aurez peut-être plus de facilité à mettre de côté pour vous le procurer. Rendez-vous le 18 novembre, donc, pour ce Joker grand format.

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Portée par son sacrement aux Oscars 2020 de la meilleure bande son, l'oeuvre composée par Hildur Guðnadóttir pour le film Joker de Todd Phillips allait bénéficier d'une attention particulière, avec une série de tournée de ciné-concerts, avec un orchestre performant en direct le score au cours d'une projection du film.

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Si la France devait avoir droit à sa séance également en ce mois de mai, après un départ au Royaume-Uni, la crise liée au coronavirus a évidemment tout remis à demain. Ou plutôt, à l'année prochaine. Un communiqué de presse nous a en effet informés du report du ciné-concert live Joker à la Seine Musicale le 14 avril 2021.

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Mais cette nouvelle ne vient pas seule, puisque profitant de ce décalage, trois nouvelles dates dans d'autres villes de France ont pu être programmées. Ainsi, les spectateurs pourront retrouver Joker également dans les villes de Montpellier, Bordeaux et Nantes pour les dates des 10, 11 et 13 avril 2021 respectivement. Les billets sont déjà disponibles à la vente en ligne pour les intéressé(e)s.

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Joker, quant à lui, est également disponible en Blu-Ray et DVD, et vous pouvez en faire la commande à ce lien.

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De longs mois après la sortie du film Joker, Warner Bros. publie une vidéo de vingt minutes revenant sur la fabrication de cette adaptation libre de Killing Joke, et sur l'interprétation de Joaquin Phoenix. Au fil de la saison des cérémonies de remises de prix, le comédien, après avoir du installer une nouvelle étagère entre la bibliothèque et la télé' pour entreposer son impressionnant paquet de récompenses, s'était déjà exprimé à maintes et maintes fois sur sa méthode pour appréhender le personnage, ou au sujet de sa relation avec le metteur en scène, Todd Phillips.
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\r\nLa vidéo a surtout pour intérêt de revisiter le projet à plusieurs étages, sous l'angle de la production et des inspirations très manifestes engagées par l'équipe du film. En plus de proposer quelques morceaux des coulisses et un Bradley Cooper moustachu (c'est pas grand chose, mais en quarantaine, on prend ce qu'on peut).
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\r\nSujet d'un accueil partagé par la communauté des fans, l'objet Joker apparaît encore comme une curiosité, pour différentes raisons, des mois après sa sortie en salles et une razzia sur les prix d'interprétation ou de bande son originale contre les pronostics. Sans grande précision sur l'héritage ou les éventuelles retombées du film sur les futurs choix de Warner Bros., on appréciera de savoir qu'une adaptation, au moins, s'est faite en accord avec les choix de l'équipe créative et sans ingérence de producteurs véreux.

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Forte d'un Golden Globe, d'un BAFTA Award et d'un Oscar, la bande-son originale du film Joker, composée par Hildur Guðnadóttir, profitera d'une mise en avant exceptionnelle ce printemps, avec une tournée orchestrale en live, permettant de revoir Joker avec un vrai orchestre dans la salle.

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Une tournée au Royaume-Uni avait déjà été annoncée, et nous savons désormais que le ciné-concert Joker aura également droit à une date française, à Paris. C'est donc le mercredi 13 mai 2020, après le coup d'envoi à Londres du 30 avril, et avant le début de la tournée britannique dès le 15 mai, que l'on pourra revoir Joker accompagné de tout un orchestre.

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L'évènement se tiendra à La Seine Musicale à Boulogne-Billancourt, avec un démarrage du film/concert prévu à 20h pile. Vous pouvez d'ores et déjà vous procurer les places sur la billetterie en ligne, les tarifs allant d'une quarantaine d'euros (catégorie 3) à 84€ pour le carré or. Rendez-vous à ce lien pour les intéressé(e)s.

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Et si vous préférez simplement vous refaire Joker tranquillement chez vous, le Blu-Ray est désormais disponible à ce lien.

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Le grand Chelem est désormais accompli. Après avoir été couronné aux Golden Globes ou aux BAFTA pour les travaux respectifs de Joaquin Phoenix et Hildur Guðnadóttir sur leur travail d'acteur et de compositrice, les Oscars viennent compléter ce parcours sans faute pour le film Joker.

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La 92e cérémonie des Oscars s'est déroulée au cours de la nuit passée et a permis donc de sacrer, selon l'Académie, ce qu'il se sera fait de mieux en terme de cinéma au cours de l'année 2019. Joker partait parmi les favoris avec pas moins de onze nominations différentes, et il était attendu que les catégories déjà remportées pour les Golden Globes ou les BAFTA soient également de la partie pour les Oscars. La surprise n'est donc pas vraiment présente.

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Ainsi, Joaquin Phoenix repart avec l'Oscar du meilleur acteur, et Hildur Guðnadóttir pour la meilleure bande son (c'est la première fois qu'une femme remporte cette distinction en 92 ans), un doublé qui permet à Joker de terminer son bal des récompenses et de très bien démarrer l'année. Comme à chaque fois, on espère que Warner Bros. (et la concurrence) s'inspireront de cette réussite critique pour persévérer dans leurs efforts de proposer un cinéma d'adaptations de comics aussi varié que les comics originels le sont.

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Joker sort d'ailleurs dans deux petits jours en Blu-Ray et DVD, la précommande est accessible par ici.

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Récompensée tout autant de fois que l'interprétation phénoménale de Joaquin Phoenix, la bande-son originale d'Hildur Guðnadóttir pour le film Joker aura droit à un traitement particulier, des suites de ses victoires consécutives aux Golden Globes et aux BAFTA Awards.

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Warner Bros. a en effet annoncée une tournée orchestrale pour la musique originale de Joker, afin que les spectateurs qui ont été séduits par ces tonalités particulières puissent profiter de cette musique dans une salle (de cinéma) dédiée, avec un véritable orchestre devant eux.

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L'orchestre en question sera dirigé par Jeff Atmajian, qui s'est occupé de l'enregistrement de la bande-son de Guðnadóttir pour le film Joker - et connaît donc parfaitement ce travail. Le premier concert sera donné le 30 avril 2020 à l'Eventim Apollo à Londres, avant d'enchaîner sur une tournée, d'abord limitée au Royaume-Uni, avant d'emprunter les routes d'Europe et d'aller encore plus à l'international.

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Nous vous tiendrons informés dès lors qu'une date française apparaîtra, pour les intéressé(e)s.

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MàJ : les dates annoncées pour le moment :

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April 30 – London Eventim Apollo
\r\nMay 15 – Birmingham Symphony Hall
\r\nMay 16 – Hull Bonus Arena
\r\nMay 17 – York Barbican
\r\nMay 19 – Dublin Bord Gais J
\r\nune 21 – Cardiff Millennium Centre
\r\nJune 24 – Sheffield City Hall
\r\nJune 25 – Manchester Bridgewater Hall
\r\nJune 28 – Liverpool Philharmonic Hall
\r\nJune 29 – Southend Cliffs Pavilion
\r\nJune 30 – Bath Forum
\r\nJuly 1 – Brighton Dome
\r\nJuly 2 – Poole Lighthouse
\r\nJuly 5 – Glasgow Royal Concert Hall
\r\nJuly 6 – Edinburgh Usher Hall
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Parti pour être l'un des favoris aux BAFTA Awards avec onze nominations et un parcours de prix prestigieux depuis sa sortie, le film Joker continue sur sa lancée en cette soirée, alors que les Oscars se font également de plus en plus proche.

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La British Academy of Films and Television Arts vient de se dérouler, et le film de Todd Phillips a remporté pas moins de récompenses dans les catégories suivantes :

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Meilleure musique pour le travail de Hildur Guðnadóttir déjà salué aux Golden Globes
Meilleure distribution, qui revient à la directrice du casting Shayna Markowitz
Meilleur acteur pour Joaquin Phoenix, une évidence tant sa performance a déjà été reconnue et saluée

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Au delà du prix de la meilleure distribution, on reconnaîtra une nouvelle fois les mêmes qualités à Joker via ces récompenses des BAFTA, avec deux travaux importants sur l'ensemble du travail de Phillips, et l'assurance pour Warner Bros. de pouvoir encore vanter les mérites de son Clown Prince du Crime quelques temps. Restent maintenant les Oscars, on l'on pense que Phoenix et Guðnadóttir ont aussi de grandes chances de gagner.

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Et une nomination de plus pour le film Joker de Warner Bros. Non content d'avoir écopé de onze nominations pour les BAFTA et tout autant du côté des Oscars, c'est aussi du côté des cérémonies françaises que l'opus de Todd Phillips écope d'une nomination.

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Les prétendants pour la prochaine cérémonie des Césars ont en effet été dévoilé au cours de la mâtinée, et l'on retrouve Joker nommé dans la catégorie du Meilleur Film Étranger, aux côtés d'autres films qui ont marqué l'année tels que Douleur et gloire de Pedro Almodovar, Le Jeune Ahmed des frères Dardenne, Lola vers la mer de Laurent Micheli, Once Upon a Time in Hollywood de Quentin Tarantino, Le Traître de Marco Bellocchio, ainsi que Parasite de Bong Joon-ho (certainement le favori).

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Il ne s'agit néanmoins pas la première nomination pour une adaptation de comics aux Césars. En effet, la 31e cérémonie en 2006 avait nommé A History of Violence de Cronenberg, adapté du titre éponyme publié chez Paradox Press (puis recueilli chez Vertigo Comics). On pourra arguer en revanche que c'est la première fois que l'on voit une adaptation de comics avec un personnage reconnu du grand public dans cette catégorie. Un fait plutôt historique, donc, au delà de toute qualité du film, et qui devrait inciter, on l'espère, Warner Bros. et les autres studios à multiplier les films divers et variés, et les approches d'auteur sur des personnages iconiques de la pop culture ; il n'y a pas de raison que Joker reste une exception.

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La 45e cérémonie des Césars aura lieu le 28 février prochain, et sera diffusée en intégralité et en clair sur Canal+.

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Au pic de la saison des cérémonies de remises de prix, la sélection des Oscars s'annonce, avec, sans surprises, une poignée de noms propres que l'on aura déjà pu retrouver à maintes et maintes reprises dernièrement. S'il apparaît peu probable que l'Académie s'éloignera de beaucoup de ce que les Golden Globes ou d'autres grand-messes du cinéma auront décidé - à savoir, que Joker avait un bon acteur principal, une musique formidable et qu'Avengers : Endgame avait donné du boulot à tout un tas d'infographistes - on attendra tout de même de voir ce qui sera décidé à l'horizon du 10 février.

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En détails, les adaptations de comics se placent donc cette année dans les catégories suivantes :

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Meilleur film pour Joker, face à Jojo Rabbit, Le Mans '66, Once Upon a Time... In Hollywood, Little Women, Marriage Story, 1917, The Irishman, et Parasite
Meilleur Réalisateur pour Todd Phillips sur Joker, face Martin Scorsese pour The Irishman, Sam Mendes pour 1917, Quentin Tarantino pour Once Upon a Time... In Hollywood, et Bong Joon Ho pour Parasite
Meilleur Acteur pour Joaquin Phoenix, face à Antonio Banderas dans Pain and Glory, Leonardo DiCaprio pour Once Upon a Time... In Hollywood, Adam Driver dans Marriage Story, et Jonathan Pryce dans The Two Popes
Meilleur Scénario Adapté pour Todd Phillips et Scott Silver sur Joker, face à Steven Zaillian pour The Irishman, Taika Waititi pour Jojo Rabbit, Greta Gerwig pour Little Women et Anthony McCarten pour The Two Popes
Meilleurs Costumes pour Mark Bridges sur Joker, face à Sandy Powell et Christopher Peterson sur The Irishman, Mayes C. Rubeo sur Jojo Rabbit, Jacqueline Durran sur Little Women et Ariane Phillips sur Once Upon a Time... In Hollywood
Meilleure Photographie pour Lawrence Sher sur Joker, face à Rodrigo Prieto sur The Irishman, Jarin Blaschke pour The Lighthouse, Roger Deakins sur 1917, et Robert Richardson pour Once Upon a Time... In Hollywood
Meilleur Montage pour Joker, face à Le Mans '66, Jojo Rabbit, The Irishman, et Parasite
Meilleure Bande Son pour Hildur Guðnadóttir sur Joker, face à Alexandre Desplat pour Little Women, Randy Newman pour Marriage Story, Thomas Newman sur 1917 et John Williams pour Star Wars : The Rise of Skywalker
Meilleur Mixage pour Joker, face à Ad Astra, Le Mans '66, 1917, et Once Upon a Time... In Hollywood
Meilleur Montage Son pour Joker, face à Star Wars : The Rise of Skywalker, Le Mans '66, 1917, et Once Upon a Time... In Hollywood
Meilleurs Maquillages et Coiffures pour Joker, face à Bombhsell, 1917, Maléfique 2, et Judy
Meilleurs Effets Spéciaux pour Avengers : Endgame, face à The Lion King, 1917, Star Wars : The Rise of Skywalker, et The Irishman

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Reste maintenant à voir qui tirera son épingle du jeu, au sortir d'une année peuplée de chefs d'oeuvre (parmi lesquels on regrettera par exemple que MidSommar ou Greta Gerwig ne soient pas nommés), pour achever une décennie où les licences elles-mêmes auront dû apprendre à se transformer. En dépit des campagnes d'affichages "For Your Consideration", force est de constater que la seule adaptation à s'être hissée si haut reste celle qui ressemble le moins aux autres films de super-héros - une leçon à méditer pour les années à venir.

","13 Janvier 2020 - 14:54","13 Janvier 2020","13/01/2020","14:54","13 Jan","2020-01-13T14:54:00.000Z",{"_9":749,"_11":750,"_13":751,"_15":752,"_17":753,"_19":752,"_21":-5,"_22":-5,"_23":24,"_25":26,"_27":-5,"_28":-5,"_29":-5,"_30":-5,"_31":754,"_33":755,"_35":756,"_37":757,"_39":758,"_41":759,"_43":760,"_45":761,"_47":762,"_49":763,"_51":388,"_53":389,"_55":390,"_57":108,"_58":188,"_60":189,"_62":-5,"_63":107,"_65":108,"_67":764,"_69":765,"_71":766,"_73":722,"_75":767,"_77":114,"_79":115,"_81":-5,"_82":768,"_84":-5},37160,"/37160-Joker_nommee_dans_onze_cateegories_aux_BaFTa_awards_dont_meilleur_film_et_meilleur_acteur","https://assets.comicsblog.fr/37160-Joker_nommee_dans_onze_cateegories_aux_BaFTa_awards_dont_meilleur_film_et_meilleur_acteur","Joker nommé dans onze catégories aux BAFTA Awards (dont meilleur film et meilleur acteur)","Joker nommé dans onze catégories aux BAFTA ...","joker-bafta-awards1.jpg","https://assets.comicsblog.fr/images/news/crop_joker-bafta-awards1.jpg","https://assets.comicsblog.fr/images/news/crop2_joker-bafta-awards1.jpg","https://assets.comicsblog.fr/images/news/crop3_joker-bafta-awards1.jpg","https://assets.comicsblog.fr/images/news/crop4_joker-bafta-awards1.jpg","https://assets.comicsblog.fr/images/news/crop5_joker-bafta-awards1.jpg","Après avoir quitté la cérémonie des Golden Globes avec le prix du Meilleur Acteur et de la Meilleure Bande Son Originale en poche, ...","Après avoir quitté la cérémonie des Golden Globes avec le prix du Meilleur Acteur et de la Meilleure Bande Son Originale en poche, Joker prend la route de l'Angleterre pour les traditionnels ...","Après avoir quitté la cérémonie des Golden Globes avec le prix du Meilleur Acteur et de la Meilleure Bande Son Originale en poche, Joker prend la route de l'Angleterre pour les traditionnels British Academy of Films and Television Arts. Une ...","

Après avoir quitté la cérémonie des Golden Globes avec le prix du Meilleur Acteur et de la Meilleure Bande Son Originale en poche, Joker prend la route de l'Angleterre pour les traditionnels British Academy of Films and Television Arts. Une institution dans le domaine des arts filmés, ou plus simplement, la plus importante séance de remise de prix pour le cinéma et la télévision au Royaume-Uni.

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L'année dernière, à l'inverse d'autres compétitions plus américaines, les BAFTA avaient très largement boudé Black Panther en ne suivant pas l'engouement des Oscars ou des Golden Globes pour le film de Ryan Coogler. De son côté, Joker aura largement tapé dans l'oeil du jury, en récupérant onze nominations dans de très nombreuses catégories. Dans le tas, nous retrouverons :

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Le prix du Meilleur Film, où Joker affrontera 1917, The Irishman, Once Upon a Time in Hollywood et Parasite, une concurrence surarmée et difficile d'accès.
Le prix du Meilleur Réalisateur pour Todd Phillips, en face de Sam Mendes pour 1917, Martin Scorsese pour The Irishman, Quentin Tarantino pour Once Upon a Time in Hollywood, et Bong Joon-Ho pour Parasite, autrement dit, l'exacte réplique des postulants de la catégorie Meilleur Film, on ne pourra pas dire que la compétition manque de cohérence.
Le prix du Meilleur Scénario Adapté, face à The Irishman de Steven Zaillian, Jojo Rabbit de Taika Waititi, Little Women de Greta Gerwig, ou The Two Popes d'Anthony McCarten.
Le prix du Meilleur Acteur, un marronnier dans la quasi-totalité des cérémonies de récompenses. Joaquin Phoenix se retrouve sélectionné aux côtés de Leonardo DiCaprio pour Once Upon a Time in Hollywood, Adam Driver pour Marriage Story, Taron Egerton pour Rocketman, et Jonathan Pryce pour The Two Popes.
Le prix de la Meilleure Musique, avec 1917, Jojo Rabbit, Little Women et, tiens tiens tiens, Star Wars : The Rise of Skywalker.
Le prix de la Meilleure Distribution au global, un prix qui voit une fois de plus revenir les noms de Marriage Story, Once Upon a Time in Hollywood, The Two Popes et l'incursion de The Personal History of David Copperfield.
Le prix de la Meilleure Photographie face à 1917, The Irishman, Le Mans '66 et The Lighthouse - quelle incroyable année de cinéma, n'empêche.
Le prix du Meilleur Montage, avec The Irishman, Jojo Rabbit, Le Mans '66 et Once Upon a Time in Hollywood.
Le prix des Meilleurs Décors, avec 1917, The Irishman, Jojo Rabbit et Once Upon a Time in Hollywood.
Pas de sélection au prix des meilleurs costumes, ce qui serait presque ironique.
Par contre, oui pour le prix du Meilleur Maquillage et des Meilleures Coiffures, avec 1917, Bombshell, Judy et Rocketman.
Le prix du Meilleur Son (on imagine, le mixage et le sound design d'un seul coup) aux côtés de 1917, Le Mans '66, Rocketman et Star Wars : The Rise of Skywalker - un étrange tour d'horizon des bruissements hollywoodiens, avec les bruits de pan pan, les bruits de vroum vroum, les bruits de chanteur et les bruits de piou piou, les Anglais ont l'oreille fine, que voulez-vous.
Et pour la médaille en chocolat, le prix des Meilleurs Effets Spéciaux accueillera Avengers : Endgame, en face de 1917, Le Roi Lion, Star Wars : The Rise of Skywalker et The Irishman. Autrement dit, trois films Disney et un Martin Scorsese, cette catégorie pourra donc être renommée "La revanche de Bob Iger".

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Avec une qualité de production impressionnante toute au long de l'année passée, il est très possible que Joker ne remporte que les prix d'usage pour le talent de Joaquin Phoenix et Hildur Guðnadóttir, face à des films tous meilleurs les uns que les autres. Être nommé aux côtés de pareils métrages reste une petite victoire pour les adaptations de comics - à noter à ce sujet que Joker est le premier film né de l'art séquentiel à être sélectionné aux BAFTA pour les prix du Meilleur Film et du Meilleur Acteur.

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Avec le début d'année 2020 s'ouvre une nouvelle saison de récompenses en tous genres, et Joker fait partie des sérieux prétendants des différentes compétitions, déjà primé d'un Lion d'Or à la Mostra de Venise à l'automne dernier.

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Au sortir de la cérémonie des Golden Globes 2020, qui s'est déroulée pendant la nuit, le film de Todd Phillips repart avec deux nouvelles récompenses, parmi les plus attendues.

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Joaquin Phoenix a en effet gagné le Golden Globe du meilleur acteur pour un film dramatique, prouvant encore une fois l'accueil très chaleureux sur sa performance, quel que soit le ressenti sur le film.

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Également, la bande son originale, composée par la talentueuse Hildur Guonadottir, est elle aussi récompensée d'un Golden Globe - là aussi, la chose était prévisible tant la composition avait été saluée lors de la sortie du film.

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Un joli début de palmarès, avec en prochaine étape, évidente, celle de la cérémonie des Oscars 2020.

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MàJ : peu de temps après que l'histoire initiale a fait le tour du web, le rédacteur en chef du site spécialisé Collider, source fiable des milieux informatifs hollywoodiens, se porte volontaire pour mettre en contradiction les déclarations de Kevin Smith. Selon leur rédacteur en chef Steven Weintraub, les déclarations du bonhomme ne seraient donc qu'affabulations, quoi que Smith se soit montré assez clair sur le côté incertain de ce qu'il a entendu. A voir si vous serez plus à même de croire sur parole Kevin Smith ou Steven Weintraub - le résultat n'ayant que peu d'importance, puisque cette fin possiblement alternative n'a au final jamais vue le jour. Reste alors la simple hypothèse de savoir si elle a pu être envisagée ne serait-ce qu'une fois ou non.

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The story about #Joker having a different ending where he killed Bruce Wayne is not real. I reached out to people that would know and am 100% sure this is just someone's imagination gone wild. Was never shot. Was not in the script. pic.twitter.com/glfG0NQA1A
— Steven Weintraub (@colliderfrosty) December 31, 2019

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Avec quelques mois de retard, le chroniqueur et cinéaste occasionnel Kevin Smith évoque une fin "alternative" au film Joker de Todd Phillips dans son célèbre podcast Fatman on Batman. Une information à prendre au conditionnel, encore que le bonhomme assure avoir appris les faits de la bouche d'une source sûre et bien renseignée, mais, avec les pincettes d'usage, explique qu'il ne peut pas affirmer pour autant que cela a réellement été prévu.
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\r\nEn résumé, dans les dernières minutes du film Joker, le personnage d'Arthur Fleck, au lieu d'assassiner sa psychiatre et de s'enfuir gaiement dans les couloirs de l'asile, devait initier une séquence de flashback après sa dernière réplique. Une fin plus sombre, qui aurait été à l'envers du canon de DC Comics et aurait privé toute éventualité de suite d'un Batman en costume, voire d'un Bruce Wayne par-delà le seuil symbolique de l'enfance et de l'assassinat de ses parents.
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\r\n"A l'origine, la fin devait être différente. Il est à l'hôpital psychiatrique, et il rigole, il a un rictus, et il dit 'je viens de penser à quelque chose de marrant'. Ce qui devait se passer à ce moment là, c'était que le film devait revenir au moment de la mort de Thomas et Matha Wayne et montrer que c'était en fait lui qui les avait tué. Le gamin devait pleurer, hurler, et Joker devait se retourner, commencer à partir, puis hausser les épaules, se retourner et flinguer le gamin. Générique de fin."

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Une idée de clôture qui aurait emprunté l'idée du Joker comme origine du mythe de Batman à Tim Burton, mais en ajoutant un pincement plus sombre, privant Gotham City de sa figure de justicier et abandonnant la ville aux clowns révolutionnaires et meurtriers. Bien entendu, dans cette perspective, on imagine que tout ça devait être filmé de manière à laisser planer le doute sur la véracité de la scène, selon le fameux précepte narratif du raconteur à qui l'on ne peut pas se fier.

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Il est probable que Warner Bros. n'ait pas été particulièrement favorable à l'idée de franchir le tabou symbolique du meurtre de Batman - qui ne s'est jamais vu et ne se verra sans doute jamais au cinéma - ou de se priver de la possibilité d'une suite. Les faits survenus depuis la sortie et le succès du projet auront été en ce sens, prouvant que le studio reste intéressé par l'idée de réitérer l'expérience Todd Phillips, vu la quantité de billets verts accumulés par le premier film Joker.

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L'ensemble du dialogue est à retrouver ci-bas, à partir de seize minutes de vidéo.

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En cette fin d'année, nombreux sont les studios à proposer leurs films dans les "listes de considération" pour la prochaine cérémonie des Oscars, Warner Bros. mettant en toute logique un certain nombre d'efforts pour soutenir Joker, déjà primé d'un Lion d'Or à la Mostra de Venise plus tôt dans l'année.

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A l'instar de Marvel Studios pour Avengers : Endgame, le fait de vouloir placer Joker dans la catégorie de "meilleur scénario adapté" profite à tout le monde, puisque les équipes de Warner ont mis à disposition de toutes et tous le script de Joker, écrit par Todd Phillips, son réalisateur, en compagnie de Scott Silver.

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Il s'agit de la version finale du script, achevée en décembre 2018, ce qui permettra à tous de pouvoir faire une comparaison avec ce qui est écrit et le résultat final, notamment compte tenu des nombreux changements en cours de route dont parlait Zazie Beetz et de la part laissée à l'improvisation pour Joaquin Phoenix. Ceux qui avaient déjà lu le script fuité de Joker quelques mois plus tôt pourront également se rendre compte des différences avec ce qu'ils avaient lu, notamment concernant le personnage de Sophie Dumont incarné par Beetz.

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Pour les curieux et les cinéphiles, le script de Joker est à retrouver gratuitement à ce lien. Bonne lecture !

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La tournée des cérémonies se poursuit, un corps de métier à la fois. Le hasard veut qu'Hollywood ait un goût particulier pour la solidarité et les régimes spéciaux, et, dans la foulée des sélections de la Writers' Guild et des prix de la critique, la Screen Actors Guild livre à son tour sa liste des meilleures performances de comédiennes, comédiens et du personnel des cascades des séries et films de cette année. A savoir que le syndicat des acteurs est une chouille moins passionnée par Watchmen que les critiques ou auteurs de l'industrie.

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En l'occurrence, seul Joker tire son épingle du jeu avec une nomination pour Joaquin Phoenix dans le film de Todd Phillips, face à Christian Bale dans Le Mans 66, Leonardo DiCaprio dans Once Upon a Time... in Hollywood, Adam Driver dans Marriage Story et Taron Egerton dans Rocketman. Ici s'arrête la section des noms propres, Avengers : Endgame et Joker ne concourant que pour les prix des cascades, avec Watchmen pour la même statuette dans la catégorie des séries télévisées. Il est probable que Game of Thrones ou Glow embauche la timbale de la profession pour le petit écran, avec Stranger Things et Walking Dead en face, tandis que le cinéma met en compétition Le Mans 66, The Irishman et Once Upon a Time... in Hollywood. Le dernier ayant un petit propos sur le métier en lui-même, à défaut de profiter d'énormes scènes de combat.

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La cérémonie des Screen Actors Guild Awards se tiendra le 26 janvier 2020.

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MàJ : les nominations continuent de pleuvoir pour Joker, puisque le film écope aussi d'une nomination pour la meilleure bande-son, que l'on doit au fantastique travail de la compositrice Hildur Guðnadóttir.

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Avec la fin d'année approchant, la période des grandes cérémonies de récompense démarre. Les nominations aux Oscars commencent déjà à tomber, mais avant cela, c'est la non moins prestigieuse cérémonie des Golden Globes qui se chargera de récompenser les oeuvres (cinéma et télévision) produites au cours de l'année. Comme on pouvait s'y attendre, avec Joker, les adaptations de comics se voient bien représentées.

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Le film de Todd Phillips sur le Clown Prince du Crime se retrouve nommé dans pas moins de trois catégories, et parmi les plus importantes : à savoir de celle du meilleur film (drame), du meilleur acteur dans un film dramatique pour Joaquin Phoenix, et du meilleur réalisateur pour Phillips. De quoi continuer à dorer le plastron de Joker, qui a déjà été couronné d'un Lion d'Or à la Mostra de Venise, et qu'on imagine aisément recevoir l'un ou l'autre prix supplémentaire dans les prochains mois. On s'étonnera en revanche de ne pas avoir retrouvé une seule fois Watchmen dans l'une des catégories dédiées aux séries TV alors que l'accueil critique est pour le moment assez unanime. Mystère...

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La 77e cérémonie des Golden Globes se déroulera le dimanche 5 janvier 2020, et nous vous tiendrons bien entendu informés des résultats pour Joker si ces derniers s'avèrent positifs. En attendant, le film est encore diffusé dans quelques unes de nos salles de cinéma.

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Plusieurs mois avant la sortie de Joker, le réalisateur Todd Phillips avait, dans les colonnes du LA Times, présenté les premiers pas de son projet après l'échec commercial et critique de War Dogs, avec la façon dont il a proposé l'idée à Warner Bros. et la création d'une sorte de "label" informel, baptisé DC Black. Ce-dernier, au même titre que l'appellation "DCEU" en son temps, ne semble pas apparaître dans les libellés officiels des studios DC Films et, sauf contre-ordre éventuel dans la foulée de The Batman, ne semble pas inspirer d'autres projets d'avenir pour le moment.

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Phillips avait cependant un plan en tête au moment de l'invention de cette petite enclave dans l'appareil créatif des adaptations DC Comics. En conversation avec les journalistes d'IGN UK, le cinéaste explique que deux autres projets lui trottaient en tête - contre toute attente, il ne s'agirait pas des fameuses "suites de Joker" évoquées dernièrement, mais de deux autres films sur d'autres personnages, avec d'autres metteurs en scènes.

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"J'avais présenté trois pitchs au départ, avec Joker pour moi, et ces deux autres films réalisés par deux réalisateurs différents. Je n'ai pas franchement envie de dire de qui il s'agissait - si je le fais, ça deviendra quelque chose d'officiel, et les deux seront obligés de s'exprimer dessus alors que je ne leur en ai jamais parlé. C'était juste une idée que j'avais et je n'en ai parlé qu'aux studios Warner Bros..

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Cela dit, je pense toujours que c'est une bonne idée. Mais je vais être honnête avec vous, l'argument qu'ils m'ont présenté - enfin, ce n'était pas vraiment un argument d'ailleurs. Grosso modo, ils m'ont dit qu'on n'avait pas besoin de créer un label pour ça, que ça ne valait pas le coup de se donner tout ce mal. Que quand ils auraient envie de faire un autre film de ce genre, ils le feront, comme pour Joker. Je comprends cette logique, mais je pense que ça aurait aussi pu être très cool d'en faire quelque chose de plus gros."

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Avec ses 1,050 milliards de dollars au box office mondial, il est certain que le succès de Joker inspirera d'autres aventures du même genre. Récemment, on apprenait que le studio DC Films avait pris les devants en proposant une clause, dans les contrats des super-méchants et de la super-méchante de The Batman, pour d'éventuelles apparitions en solitaire, à terme. Cela étant dit, l'échec des plans de Zack Snyder sur l'univers partagé DC, un agenda chargé d'adaptations remises à plus tard et le triste souvenir des gestionnaires hasardeux Kevin Tsujhara et Jon Berg doivent rappeler quotidiennement à Warner Bros. les conséquences de vouloir aller trop vite en besogne.

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Là où le risque de faire du film de super-vilain un nouveau gimmick à la mode est réel, on avoue être assez curieux de savoir quels étaient les deux autres projets proposés par Phillips pour le timide DC Black. En continuant de s'inspirer d'Azzarello, un film Luthor en solo' ? Et par qui ? Une fable sociale sur l'avarice et l'accumulation avec Larfleeze ? Un film de mafieux façon Le Parrain sur Oswald Cobblepot, Carmine Falcone et Sal Maroni dans les années '50 ? Les possibilités sont infinies. Ne reste à Warner Bros. qu'à digérer le succès de Joker pour estimer les priorités.

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Un petit ajustement concernant la date de sortie en Blu-Ray et DVD du film Joker de Todd Phillips, encore diffusé dans nos salles de cinéma (et qui continue tout doucement de faire gonfler son énorme score au box-office).

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On vous révélait dès lors de la sortie en salles de Joker que le Blu-Ray/DVD était déjà daté pour le mois de février 2020, avec la date du 5 affichée par les sites revendeurs. Une petit correction de Warner Bros Home Entertainment a été faite, puisque le film est désormais annoncé au 12 février 2020. De quoi respecter le délai légal des quatre mois entre la sortie cinéma et la disponibilité en version physique pour les particuliers.

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Pour les intéressés, la pré-commande de Joker est faisable à ce lien.

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En sortant de quelques semaines passées à compter les billets verts, Warner Bros. et Todd Phillips proposent aux spectateurs de visiter une fois encore les coulisses du tournage de Joker, dernier né des studios DC Films. Plusieurs séries de photos de tournage avaient déjà été mises en ligne par les équipes du marketing, pour se faire une idée de l'ambiance en plateau entre le metteur en scène et sa vedette, ou pour souligner certains détails cachés çà et là par les techniciens et artistes en poste sur le projet.

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Là-encore, des éléments discrets, des décors, quelques clichés noir et blanc et en bonne résolution de différentes scènes, et deux clichés de Todd Phillips et Joaquin Phoenix côte à côte (pour vos "caption this" d'enfants des réseaux). Quelque moments agréables à l'oeil, et pour les fans les moins fortunés de Joker, avec les photos précédentes, de quoi économiser l'achat de l'artbook éventuel.

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Pour l'heure, le film de Phillips est annoncé à 1,037 milliards de dollars au box office, et ne devrait pas tarder à quitter l'affichage des salles qui continuent encore de le jouer.

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Depuis moins de 24h, une curieuse affaire se déroule du côté des grands médias américains spécialisés dans les affaires hollywoodiennes, notamment dans le cadre des adaptations de comics. Le Hollywood Reporter, institution dans ce domaine, rapportait dans l'après-midi des discussions entre Todd Phillips et Warner Bros. (en la personne de Toby Emmerich) pour lancer une suite au film Joker, et même étendre le concept des films d'origines de super-vilains à d'autres personnages DC Comics, toujours sous la houlette du réalisateur.

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Dans les heures qui auront suivi, Deadline, autre média d'influence (et tout aussi sérieux que le Reporter) sortait de son côté un rapport on ne peut plus contradictoire sur la question, affirmant qu'aucune discussion n'était en cours - taxant même le Hollywood Reporter de rapporter de fausses informations, la réunion entre Toby Emmerich et Phillips n'ayant selon leurs sources pas eu lieu. Un cas très rare puisque ces médias n'ont que rarement des papiers s'opposant aussi frontalement.

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C'est aujourd'hui le troisième grand joueur dans cette cour, Variety, qui vient apporter son grain de sel dans l'affaire. Le média américain affirme de son côté que Toby Emmerich et Todd Phillips se sont bien rencontrés, en compagnie du co-scénariste de Joker, Scott Silver, pour parler des possibilités d'une suite au film dédié au Clown Prince du Crime. Néanmoins, et c'est là l'importance de la nuance, le média précise que lesdites discussions sont "très préliminaires", qu'aucun deal n'a été signé, qu'il n'y a eu aucune décision de prise sur une quelconque histoire, et qu'aucune ébauche de script n'a même été rédigée.

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Le réalisateur Todd Phillips serait en effet très attaché à ce qu'une quelconque suite ait les mêmes niveaux d'exigence artistique que le premier volet. En somme, Variety rapporte une forme d'entre deux entre les papiers conflictuels de Deadline et du Hollywood Reporter sur cette question - on imagine évidemment qu'avec un milliard de dollars au box-office, la question d'une suite à Joker se pose même si Phillips a conçu initialement le film comme un one-shot.

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En revanche, là où Variety se range du côté de Deadline, c'est en affirmant qu'il n'y a aucun plan chez Phillips ou Warner de mettre en route d'autres films "origines de super-vilains" pour reproduire le modèle Joker. De quoi commencer à y voir plus clair dans un domaine où d'habitude, ces trois médias sont d'accord. Si suite à Joker il doit y avoir, gageons que les aboutissements ou non de ces discussions préliminaires se feront connaître prochainement.

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Une curieuse journée dans les sphères hollywoodiennes alors que deux importants médias américains s'affrontent sur le terrain de l'actualité. Plus tôt dans la journée, le Hollywood Reporter rapportait que Warner avait mis en branle des plans pour une suite de Joker avec Todd Phillips en discussions pour la réalisation. Plus encore, le média affirmait que le réalisateur souhaitait également étendre son concept des "films d'origines de super-vilains)" à d'autres personnages DC Comics. Un rapport remis en cause par Deadline, autre grand média américain.

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Vantant leurs propres sources internes, Deadline affirme en effet que les écrits du Hollywood Reporter sont techniquement faux : s'ils ne mettent pas de côté la possibilité que Warner lance réellement un projet de suite à Joker, ils affirment de leur côté qu'aucun deal n'a encore été signé, voire plus : qu'il n'y a encore eu aucune discussion entre Warner Bros. et Todd Phillips et Scott Silver (qui ont ensemble co-écrit le premier volet).

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Là où Deadline enfonce le clou, c'est en affirmant que la rencontre de Todd Phillips avec Warner, où ce dernier aurait soumis son idée de réaliser d'autres films de super-vilains DC Comics, n'a jamais eu lieu. Selon leurs propres sources, le réalisateur n'a jamais rencontré Toby Emmerich en date du 7 octobre comme l'affirme le Hollywood Reporter, et que Phillips n'a jamais envisagé un tel projet de portfolio de films de vilains.

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Un cas curieux où deux grands médias généralement d'accord (et de confiance) ont des discours qui se confrontent frontalement. De quoi calmer également quelques ardeurs pour ceux qui acclamaient ou conspuaient déjà l'idée (curieuse) d'une suite à Joker. Et de soulever quelques questions sur les éventuelles raisons qui auraient poussé Tatiana Siegel, journaliste du Hollywood Reporter, à rapporter de mauvaises informations. Une affaire à suivre attentivement.

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Contre toute attente, le résultat financier colossal de Joker aura eu raison de la sagesse de Warner Bros., qui a laissé faire Todd Phillips sur le long métrage pour qu'il puisse apporter sa vision, et permettre au réalisateur "d'auteuriser" le paysage des comicbook movies.

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Alors qu'il a rapporté plus d'un milliard de dollars au box-office, et malgré les premières déclarations de Todd Phillips qui expliquait que Joker était un projet en solo, le Hollywood Reporter nous rapporte aujourd'hui qu'une suite est désormais en travaux pour le studio. Selon les sources du média américain, Todd Phillips est en discussions pour réaliser cette suite. Lui et Scott Silver, ayant écrit le scénario du premier opus, s'occuperont également de l'écriture du deuxième film. Joaquin Phoenix, dont la performance pour le film lui vaudra peut-être un Oscar, est également dans le viseur pour reprendre le rôle, puisqu'une option sur une suite à Joker était visiblement dans son contrat.

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Même si un jeune Bruce Wayne apparaissait dans Joker, toujours selon le média, il sera hors de question dans cet éventuel second film de parler de ce dernier ou de Batman, puisque Matt Reeves doit développer de son propre côté une nouvelle franchise cinématographique sur le Chevalier Noir. Avec une fin ouverte, il devrait être aisé pour Phillips de poursuivre les (més)aventures d'Arthur Fleck. A voir quel propos donner à un second film, et voir si le réalisateur aura le courage cette fois de montrer le super-vilain pour ce qu'il est : un monstre imprévisible ne vivant que par amour du chaos.

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S'il est peu probable que le film Joker de Todd Phillips aille beaucoup plus loin, égrenant des progrès de moins en moins importants au fil des semaines, Forbes remarque tout de même que l'adaptation libre des origines du clown est désormais passée au-dessus de The Dark Knight de Christopher Nolan, avec 1,018 milliards. Le second volet de cette trilogie avait été le dernier à présenter le personnage du Joker au premier plan - au-devant du Suicide Squad de David Ayer où le vilain campé par Jared Leto n'avait pas eu droit au même temps d'écran.

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Le film de Phillips devient donc le premier projet, en terme de pétro-dollars, dans la liste de toutes les apparitions du clown au cinéma (une couronne de plus à empiler sur d'autres, d'importances variables). A noter que l'inflation joue évidemment son rôle dans cette course aux chiffres : avec 1,004 milliards en 2008, The Dark Knight pèserait aujourd'hui, à dollar constant, 1,2 milliards. De fait, le prix du ticket de cinéma n'était évidemment pas le même il y a une dizaine d'années.

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A voir combien de temps encore Joker sera maintenu en salles par Warner Bros., qui profite d'un engouement populaire par-delà les frontière des Etats-Unis où le film aura su inspirer divers mouvements sociaux. Pour l'heure, on doute cependant que le clown passera l'hiver.

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","19 Novembre 2019 - 14:11","19 Novembre 2019","19/11/2019","14:11","19 Nov","2019-11-19T14:11:00.000Z",{"_9":1031,"_11":1032,"_13":1033,"_15":1034,"_17":1035,"_19":1034,"_21":-5,"_22":-5,"_23":24,"_25":26,"_27":-5,"_28":-5,"_29":-5,"_30":-5,"_31":1036,"_33":1037,"_35":1038,"_37":1039,"_39":1040,"_41":1041,"_43":1042,"_45":1043,"_47":1044,"_49":1045,"_51":388,"_53":389,"_55":390,"_57":108,"_58":188,"_60":189,"_62":-5,"_63":107,"_65":108,"_67":1046,"_69":1047,"_71":1048,"_73":1049,"_75":1050,"_77":114,"_79":115,"_81":-5,"_82":1051,"_84":-5},36655,"/36655-Toujours_plus_de_Joker_dans_les_manifestations_aux_quatre_coins_du_monde_et_e_Paris","https://assets.comicsblog.fr/36655-Toujours_plus_de_Joker_dans_les_manifestations_aux_quatre_coins_du_monde_et_e_Paris","Toujours plus de Joker dans les manifestations aux quatre coins du monde (et à Paris)","Toujours plus de Joker dans les manifestations ...","joker-chili1.jpg","https://assets.comicsblog.fr/images/news/crop_joker-chili1.jpg","https://assets.comicsblog.fr/images/news/crop2_joker-chili1.jpg","https://assets.comicsblog.fr/images/news/crop3_joker-chili1.jpg","https://assets.comicsblog.fr/images/news/crop4_joker-chili1.jpg","https://assets.comicsblog.fr/images/news/crop5_joker-chili1.jpg","En marge de son succès, historique, dans les salles, le film Joker de Todd Phillips sera devenu en l'espace de quelques semaines un ...","En marge de son succès, historique, dans les salles, le film Joker de Todd Phillips sera devenu en l'espace de quelques semaines un nouveau symbole de contestation à différents endroits du monde. ...","En marge de son succès, historique, dans les salles, le film Joker de Todd Phillips sera devenu en l'espace de quelques semaines un nouveau symbole de contestation à différents endroits du monde. Si les sociétés d'Occident auront, pendant un ...","

En marge de son succès, historique, dans les salles, le film Joker de Todd Phillips sera devenu en l'espace de quelques semaines un nouveau symbole de contestation à différents endroits du monde. Si les sociétés d'Occident auront, pendant un temps, accusé cette adaptation "libre" de promouvoir la violence faite aux femmes et d'encourager les comportements individuels déviants (en particulier aux Etats-Unis, où la peur du tueur isolé et des fusillades croît un peu plus chaque année), la sortie du film aura précédé ou accompagné différents mouvements de protestations dans des zones plus défavorisées.
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\r\nSur place, au Liban, en Irak, au Chili, à Hong Kong et même en Espagne, les manifestants auront embrassé l'imagerie de cette foule en colère, notamment, contre le politique et les inégalités, galvanisée par les actes du déséquilibré Arthur Fleck. Certains auront choisi d'embrasser le symbole comme un commentaire sarcastique sur le pouvoir en place, comme en Angleterre, où le Premier Ministre Boris Johnson aura été caricaturé en Joker, dans les rangs des anti-Brexit. En Irak, l'artiste Ahmed Shawqi aura inséré Joaquin Phoenix en clown dans les photos de scènes d'affrontement avec les forces de l'ordre, tandis qu'au Liban, à Beyrouth, le collectif Ashekman se sera amusé à faire du Joker une figure du street art contestataire.
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\r\nTandis que différents éditorialistes commencent à s'intéresser à cet étrange phénomène sociétal, on a également pu apercevoir des clowns dans les manifestations parisiennes récentes. Moins présent pour le moment que dans d'autres endroits du monde, le symbole commence à pénétrer dans les couches parisiennes, forcément compatible avec les revendications des Gilets Jaunes (mais si, c'est Juan Branco qui l'a dit). A voir si d'autres Fleck se déclarent d'ici les prochaines semaines - le 5 décembre en ligne de mire - en n'oubliant pas le collectif Désobéissance Ecolo Paris.

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Ce n'était qu'une question de jours, et ce qui paraissait impensable il y a plus d'un mois est aujourd'hui réalité. Après avoir raflé le titre d'adaption de comics la plus rentable de tous les temps, le film de Todd Phillips a enfin franchi la barre hautement symbolique du milliard de dollars au box-office mondial.

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Joker avait en effet arrêté sa course au box-office à 998 M$ au 14 novembre, et c'est donc par Forbes et un simple calcul mental que l'on sait désormais que le Clown Prince du Crime aura son milliard de dollars en fin de journée. La répartition suit avec plus de 316M$ sur le sol américain, et plus de 678 M$ à l'international. Une performance totale d'autant plus impressionnante que Joker n'a pas eu droit à de sortie en Chine, pays pourtant crucial dans la réussite au box-office des comicbook movies récents (on se rappelle du poids décisif que la Chine a eu pour Venom, Aquaman ou Spider-Man : Far From Home).

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En bref, la réussite est totale pour Warner Bros. et il y aura certainement quelques enseignements à tirer de cette histoire par la suite, afin de privilégier aussi les essais plus "auteur" sur les adaptations de comics, et montrer la diversité des tons que peuvent enregistrer ces films... comme le font les comics depuis 80 ans.

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Joker est toujours diffusé dans nos salles de cinéma.

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En épluchant les différentes entrevues accordées par Joaquin Phoenix à différentes rédactions et plateaux de télévision, devant l'oeil perplexe et le sourire absent du comédien, il vous est peut-être aussi venu en tête la question "how was working both". Le personnage d'Arthur Fleck, complexe à manœuvrer ou à appréhender pour le spectateur, aura demandé un certain travail de préparation à Phoenix, depuis son impressionnante perte de poids à sa manière d'appréhender l'espace, dansante, ou à moduler sa voix pour paraître plus inquiétant.

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Faute d'avoir entre les mains une feuille de route détaillée à la Heath Ledger, les images du tournage de Joker répondent à une partie de la question. Avec son copain Todd Phillips très heureux de poser dans le champ ou de partager un instant complice autour d'un muffin sucré avec sa vedette, joviale ("t'imagines les gens prennent ça pour un film politique ?", "haha, t'es trop con Todd"), ou dans des clichés plus utiles, comme ceux mettant en lumière les fameux gags de Fleck dans son carnet de blagueur.

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Du reste, de bien clichés sympathique qui viennent compléter celles déjà présentées avant et après les phases de prise de vue, pour continuer d'accompagne la fin de vie de Joker dans les salles, à quelques centaines de mètres du milliard symbolique. Faute de mieux, on prendra les photos.

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Si l'on vous rapporte régulièrement des nouvelles de l'ascension au box-office mondial de Joker, à qui il ne reste que quelques dizaines de millions de dollars pour franchir la barre du milliard, on ne vous avait pas fait un état des lieux de l'accueil sur notre territoire. Une chose aujourd'hui corrigée.

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C'est par les chiffres du box-office Français, calculés ici en nombre d'entrées plutôt qu'en recettes, que l'on peut voir que Joker aura aussi été très bien accueilli sous nos latitudes. A l'heure d'écriture de cette article, les dernières données font état d'un total de 4,5 millions de spectateurs pour le film de Todd Phillips, le quatrième plus gros succès en France pour l'année en cours.

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Un score plus que respectable pour Warner Bros. qui arrive avec Joker à attirer plus de monde en salles (la carte "Lion d'Or" a peut-être joué ?) qu'un Captain Marvel (3,73 millions d'entrées, 6e place) ou Spider-Man : Far From Home (3,23 millions d'entrées, 8e place), mais qui ne peut évidemment pas rivaliser avec le mastodonte Avengers : Endgame (6,94 millions de spectateurs, en 2e place). Si quelques blockbusters de fin d'année (Star Wars) pourront faire baisser le classement final de Joker, la place dans le Top 10 de l'année 2019 est déjà assurée.

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De quoi conforter, on l'espère, les ambitions de Warner pour continuer de proposer des films "petit budget" et surtout varier les propositions avec ses personnages DC Comics - et que la concurrence s'inspire de cette réussite pour diversifier également sa proposition.

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Joker est toujours diffusé dans nos salles de cinéma.

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Jusqu'où s'arrêtera le Clown Prince du Crime ? Non content d'avoir le statut de film Rated R le plus rapporteur de tous les temps (inflation non comprise, comme toujours), le film de Todd Phillips continue de grimper les échelons du box-office, un à un, avec la barre du milliard de dollars se faisant de plus en plus proche.

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Après un nouveau rapport du Hollywood Reporter qui explique que Joker aura commencé son cinquième weekend d'exploitation en atteignant les 892M$ au vendredi, c'est donc tout naturellement que Joaquin Phoenix et ses compères dépassent en ce dimanche la barre des 900 M$ - les chiffres exacts doivent encore être communiqués, mais les estimations sont aux alentours des 920M$ d'ici la fin du weekend.

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Une progression inexorable, qui amène la plupart des analyses à anticiper une fin de run pour Joker à 950 M$ au box-office mondial, quand certains sont prêts à parier que le milliard de dollars, chiffre hautement symbolique pour cette petite production (que Warner Bros. n'aura pas osé financer en entier) que pas grand monde n'aurait pensé voir si haut, tant dans l'accueil critique que dans la réussite financière.

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Joker est encore diffusé dans nos salles de cinéma.

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Avec une remise du Lion d'Or au festival Mostra de Venise et la performance d'un Joaquin Phoenix unanimement saluée par les critiques - même celles les plus mitigées sur le film de Todd Phillips, il était attendu que Joker continue sa course au prix avec les Oscars 2020 en ligne de mire.

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Warner Bros. a ouvert son site dédié à soutenir Joker pour la prochainement cérémonie des Oscars, en appuyant le film pour que l'Académie considère le faire concourir dans pas moins de 16 catégories différentes. Le tout accompagné d'une affiche appuyant le discours. Ainsi, le studio américain souhaite voir concourir Joker dans les catégories suivantes :

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BEST PICTURE

TODD PHILLIPS, p.g.a.
BRADLEY COOPER, p.g.a.
EMMA TILLINGER KOSKOFF, p.g.a.

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BEST DIRECTOR

TODD PHILLIPS

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BEST ADAPTED SCREENPLAY

Written by TODD PHILLIPS & SCOTT SILVER

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BEST ACTOR

JOAQUIN PHOENIX

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BEST SUPPORTING ACTOR

ROBERT DE NIRO

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BEST SUPPORTING ACTRESS

ZAZIE BEETZ
FRANCES CONROY

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BEST ENSEMBLE CAST

JOAQUIN PHOENIX
ROBERT DE NIRO
ZAZIE BEETZ
FRANCES CONROY
BRETT CULLEN
GLENN FLESHLER
BILL CAMP
SHEA WHIGHAM
MARC MARON

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BEST CINEMATOGRAPHY

LAWRENCE SHER ASC

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BEST PRODUCTION DESIGN

Production Designer MARK FRIEDBERG
Set Decorator KRIS MORAN

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BEST FILM EDITING

JEFF GROTH

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BEST COSTUME DESIGN

MARK BRIDGES

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BEST VISUAL EFFECTS

Visual Effects Supervisors\r\n
- EDWIN RIVERA
- MATHEW GIAMPA
- BRYAN GODWIN
Special Effects Coordinator JEFF BRINK

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BEST SOUND EDITING

Supervising Sound Editor ALAN ROBERT MURRAY

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BEST SOUND MIXING

Sound Mixer TOD MAITLAND
Re-Recording Mixers

TOM OZANICH
DEAN ZUPANCIC

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BEST MAKEUP AND HAIRSTYLING

Make-Up Department Head NICKI LEDERMANN
Hair Department Head KAY GEORGIOU

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BEST ORIGINAL SCORE

HILDUR GU?NADÓTTIR

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Certaines catégories seront évidentes (meilleur acteur, meilleur film, meilleure bande-son originale) quand d'autres le seront un peu moins (meilleur second rôle féminin pour Zazie Beetz au vu de sa présence dans le film, meilleurs effets spéciaux), mais le tout témoigne de la confiance importante que Warner accorde à son poulain. En attendant de voir le film couronné (ou non) à la prochaine cérémonie des oscars qui se déroulera le 10 février 2020 (qui est aussi la Saint Arnaud, une information de première importance).

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Joker est toujours diffusé dans nos salles de cinéma.

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Source

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Si l'on fête bien cette année les 80 ans de Batman, c'est sa némésis qui profite le plus de la fête. Déjà détenteur du titre du film Rated-R le plus rapporteur de tous les temps, Joker poursuit inlassablement son ascension au box-office mondial, pour le plus grand bonheur de Village Roadshow et Bron Studios, qui récupèrent une partie des bénéfices en ayant accepté de participer à une production que Warner Bros. n'a pas osé assumer seul.

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Après son quatrième weekend d'exploitation aux Etats-Unis, le film a désormais récupéré 277 M$ sur le sol américain - ce qui reste encore assez loin des 363 M$ de Deadpool, mais le film de Todd Phillips compense par son très bon accueil à l'international. Avec 571 M$ récolté à l'international, Joker récupère en tout et pour tout 849 M$ (qu'on arrondira pour le moment à 850 avec les rentrées du jour).

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Un succès financier impressionnant qui donne envie de croire que d'autres studios (un, en particulier) pourraient s'inspirer d'un modèle de film adapté de comics à petit budget et plus grande liberté créative. Si le film n'est pas exempt de défauts (on en parlait en podcast), Joker marquera à coup sûr l'année et le monde des comic book movies - à voir si la barre folle du 1 milliard pourrait être franchie ?

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Source

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Depuis sa sortie, Joker aura provoqué toutes sortes de débats sur les internets - certains accusant le film de faire la promotion de la violence, d'autres, au contraire, de ne pas aller assez loin ou de ne pas assumer ses choix de scénario. Une scène en particulier aura causé pas mal de débats chez ceux qui espéraient trouver une origine plus tranchée, et moins auto-justificative, du clown de Gotham City, à propos de sa voisine de palier, Sophie Dumont, campée par la sympathique Zazie Beetz.

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Si vous n'avez pas vu le film, il serait dommage de vous gâcher ce moment en allant plus loin.

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Dans le scénario original de Todd Phillips et Scott Silver, et d'après plusieurs témoignages issues des projections tests, le sort réservé à la voisine du Joker aura pas mal évolué au fil des différents montages et des différentes improvisations proposées par les équipes de tournage et la comédienne sur le plateau. Un temps, il était envisagé que Sophie, qui apparaît périodiquement dans le film aux côtés d'Arthur sous la forme d'hallucinations, devait bien être présente et "amie" de son curieux voisin. Au moment où ce-dernier pénétrait dans son appartement, il la surprenait au lit avec son vrai petit-ami.

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Le personnage a cependant été grandement réécrit pour jouer sur le doute de cette sorte de vie amoureuse fantasmée. Lorsque Fleck réalise que tout ça n'était qu'illusions, en rentrant chez Dumont, on le voit quitter l'appartement sans savoir s'il a, oui ou non, assassiné sa voisine en parachevant ainsi sa transformation en Joker. D'après le chef opérateur Lawrence Sher, bras droit de Todd Phillips depuis le premier Very Bad Trip, interrogé par SlashFilm à propos de son travail sur Joker, l'idée n'a jamais été de tuer l'héroïne.

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"Nous avions envie de faire de ce sujet, l’interprétation du vrai et du faux, une partie importante du film. Par exemple, sa relation à Sophie est un fantasme. Beaucoup de gens m'ont posé la question 'mais du coup, elle meurt ou pas ?', mais Todd est assez explicite sur le fait qu'elle ne se fait pas tuer. Arthur tue pour se venger de ceux qui ont abusé de lui d'une façon ou d'une autre, et ce n'est pas son cas. Pour jouer sur le sentiment de doute sur la réalité, on joue sur des rappels, des scènes qui se répondent les unes autres aux autres. On laisse des indices qui se suivent de scènes en scènes. En dehors de la technique, j'aime aussi l'idée que les gens puissent en discuter et arriver à leurs propres conclusions."

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Une envie de ne pas trancher et de laisser l'interprétation au spectateur, assez classique dans le monde du cinéma - encore que, à l'image du débat "Réplicant ou pas Réplicant", on peut trouver ça stupide de la part de Sher de trancher le débat avec une version des faits officielle en interview. La déclaration du chef op' risque de donner du grain à moudre à ceux qui accusent le film de légitimer Fleck, d'ailleurs, et de ne pas assumer avant la dernière scène sa posture d'authentique super vilain.

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Pour l'heure, on sera surtout heureux de savoir que Zazie Beetz va bien et est en bonne santé (dans le film comme dans la vraie vie, c'est tout de même réconfortant).

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Source

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Le pari réussi de Joker se confirme une fois de plus pour Warner Bros. (et ses co-financeurs). L'ascension au box-office se poursuit en effet, et le film de Todd Phillips vient de franchir une nouvelle ligne dans sa course à l'argent, avant même son quatrième weekend d'exploitation.

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Le film Joker est en effet à l'heure actuelle à 788,1 M$ au box-office mondial, surpassant le record du plus gros film Rated-R qui était jusqu'alors détenu par Deadpool (dont le score est de 782 M$). Avec le weekend arrivant, il est attendu que la barre des 800M$ soit franchie, ce qui établira également un nouveau record dans cette frange de l'industrie filmique.

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Une grosse victoire financière pour le Clown Prince du Crime et pour la tentative de Warner Bros. d'explorer, comme ils le faisaient avant, une approche d'auteur pour les personnages de la franchise DC Comics. Avec une portée qui dépasse le seul cadre du cinéma, il y a à espérer que Joker serve d'exemple aux autres studios pour suivre cette démarche de sortir d'une soit-disant formule unique qui s'appliquerait dès lors que l'on fait un comicbook movie.

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Joker est toujours diffusé en ce moment dans nos salles de cinéma.

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Source

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Dans différents points chauds de contestation populaire, à travers le monde, des manifestants grimés en Joker ont été aperçus dernièrement, reprenant, pour certains, le style visuel de l'adaptation commandée par Todd Phillips. Au Liban, où la rue s'est soulevée contre les hausses d'impôts et la corruption politique (et obtenu gain de cause, après avoir orchestré un blocage efficace du pays), au Chili, où le peuple aura très largement contesté l'inflation du coût des transports en commun, et à Hong Kong, où la foule lutte contre une dictature en poste et contre l'extradition, des imitateurs d'Arthur Fleck sont apparus dans les mouvements populaires, aux côtés des traditionnels masques de Guy Fawkes.
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\r\nSelon CheckNews, les héritiers de cette tradition instaurée par l'adaptation au cinéma de V pour Vendetta restent très majoritaires dans ces manifestations, où le symbole, polymorphe, se dispute à une nécessité de se masquer (en particulier à Hong Kong) pour éviter d'être reconnu et fiché par le gouvernement. Cela étant, en France, le collectif Désobéissance Ecolo Paris revendique l'idée que les manifestants grimés en Joker se répondaient les uns les autres, pour afficher un sentiment d'unité ou une envie commune de rébellion.

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Un parallèle intéressant à tirer entre le scénario de Joker et son propre destin de symbole involontaire. Dans le film de Todd Phillips, cette figure d'agitateur sociopathe inspire, bien malgré lui, un mouvement de protestation contre les 1% et les inégalités dans une société ruinée et prête à s'en remettre à l'ultra-violence - en parallèle d'une intrigue plus personnelle sur la descente aux enfers d'un homme seul, perclus de fêlures psychologiques, et qui deviendra un agent du mal doublé au fil de son évolution de personnage de fiction. L'imagerie des manifestants de Joker renvoyait assez explicitement aux codes des mouvements Occupy Wall Street ou de l'usage du masque de Guy Fawkes dans les différents mouvements populaires de ces dix dernières années.

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Une sorte de retour à l'envoyeur pour ces deux inventions d'Alan Moore, premier modèle du scénario de Joker avec sa propre origine du clown, The Killing Joke, réalisée en commun avec l'artiste Brian Bolland. Pour l'heure, on évitera cependant de surinterpréter ces premiers signaux d'inspiration (manifestes, mais encore trop jeunes). Ceux-ci trahissent tout de même une réalité sociale, décrivant la variété des interprétations faites autour de ce projet : aux Etats-Unis, dans un contexte politique particulier, la crainte était de voir le film inspirer les suprématistes blancs ou les déséquilibrés qui auraient accès à une arme à feu, et d'assister à une nouvelle tuerie convoquée par un personnage de fiction. A l'inverse, dans ces pays plus défavorisés, où la résonance des fusillades et les débats sur le port d'armes sont tour autres, la lecture d'un Arthur Fleck en victime d'un modèle social injuste aura manifestement primé, au point de le mettre sur un plan d'égalité avec l'anarchie d'un V pour Vendetta.

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Reste à voir si cette lecture subsiste dans la durée. Dans le cas de Hong Kong, invoquer la culture populaire pour gonfler le poids des contestations s'est imposé comme un réflexe (intelligent) : après la censure récente de South Park par le gouvernement de Chine, les Hongkongais auront illuminé les rues de la ville en diffusant l'épisode "Band in China" à différents endroits, assumant frontalement la provocation.

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No olvidar que es contra los de arriba, lamentable actuar de carabineros, pero la lucha es NUESTRA y AHORA! NO ES POR UN PASAJE! ES POR LOS MUERTOS MIENTRAS CELEBRAN SUS CUMPLEAÑOS! POR CULPARNOS Y ENVIAR PERROS A MATAR CHILENOS!????#ChileSeCanso #RenunciaPiñera #Joker pic.twitter.com/mQNGa7DGLb
— Mati Rosas???? (@theveredix) October 21, 2019

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Dans le cas de Joker, l'image d'une foule en colère vue par le prisme d'une fiction populaire aura certainement marqué l'attention d'un public, en rébellion, au moment où des mouvements de type Gilets Jaunes se lancent aux quatre coins du monde (c'est malheureux, mais on va être obligés d'arrêter de se foutre de ce bon Juan Branco). Reste à voir si les gouvernements eux mêmes prendront ce symbole au sérieux - pour l'anecdote, le masque de Guy Fawkes est toujours interdit en Arabie Saoudite, après que le gouvernement ait rendu illicite l'importation et le port de ce symbole pendant les manifestations, quelques temps après le Printemps Arabe.

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Aux Etats-Unis, le FBI et le département des armées n'ont pas relevé d'alertes sérieuses relatives à un tueur s'inspirant de Joker pour perpétrer un acte innommable, pour le moment. Ne reste qu'à espérer que cela continue, et que ces quelques manifestants au visage peint, apparus lors de soulèvements populaires, restent le seul héritage concret du film de Todd Phillips dans le monde réel. De quoi relativiser l'ethnocentrisme américain, qui sera savamment passé à côté du message économique pour ne retenir que le flingue, bien évidemment.

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You bet. The movie got release and two weeks later there's riots and a lot of fire in Chile, not free of Joker references. pic.twitter.com/eNbUGQMveG
— Otro Camilo (@AnotherCamilo) October 20, 2019

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Source

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Alors que Joker continue d'amasser des millions de dollars au box-office mondial, le film de Todd Phillips pourrait bien se voir privé d'une sortie en territoire on ne peut plus lucratif.

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Le site Deadline, au cours d'un long papier faisant état du succès financier de Joker (et expliquant que ses bénéfices nets seront à peu près équivalents à ceux engrangés par Avengers : Infinity War), rapporte en effet qu'une sortie de Joker en Chine n'est pas au programme.

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Les raisons invoquées par le média sont le contenu oppressant du film, et son discours sociétal (pensez notamment à la toute fin du film) - on pourrait naïvement penser que le gouvernement en place ne souhaite pas qu'une révolution populaire puisse émerger à la suite de Joker ? Puisque le masque de clown est en train de devenir un symbole bien réel dans plusieurs pays du monde.

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• Podcast : Joker, un film polémique, subversif, et politique ?

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L'an passé, le box-office chinois avait permis à Aquaman d'atteindre le milliard de dollars au box-office mondial. Si Joker trouvait un pareil écho en Chine, ce même score serait là aussi atteignable - mais cette opportunité ne devrait pas être permise à Warner Bros. - les aléas de proposer un film bien plus clivant que la majorité des autres adaptations de comics.

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Joker est toujours diffusé dans nos salles de cinéma.

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Contre les pronostics défavorables, les polémiques, voire contre la vindicte de Jared Leto et l'étonnante griffe de rapace des productions Warner Bros., Joker risque bien d'être l'un des plus grands succès de cette année en termes de millions rapportés. Après sa troisième semaine d'exploitation à l'international, le film de Todd Phillips se hisse au-dessus du plafond symbolique des 700 millions, devenant ainsi plus rentable que Justice League - ce que d'aucuns choisiront d'appeler l'ironie du sort.

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Cadencé à 737 millions au sortir de ce weekend, l'adaptation (insolite) consacrée aux origines du clown de Gotham City risque bien de venir chatouiller les performances de projets tels que Venom ou Wonder Woman, à moins d'un pépin. Dès la semaine prochaine, Terminator : Dark Fate viendra lui opposer une concurrence armée, encore que, si l'on prend en compte la performance mineure du dernier volume de la saga, Genisys, le Joker devrait encore rigoler un certain temps en tête du box office.

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Bonne ou mauvaise nouvelle selon les goûts et préférences de chacune et chacun, le film de Todd Phillips réussit cependant à prouver aux producteurs que la formule classique du cinéma de super-héros n'est pas, et n'a jamais été, la seule méthode pour engranger du flouz'. Après les ingérences de Warner Bros. dans les projets de Zack Snyder, ces dernières années, et un Aquaman tordu aux codes de Marvel Studios, on aurait envie de dire que certains dégâts seront malheureusement irréparables, en espérant toutefois que les prochaines adaptations de DC Comics au cinéma profiteront de ce constat - pour laisser les créateurs, enfin, travailler librement.

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Comme toutes les vieilles entreprises, Warner Bros. respecte l'obligation des traditions. Après chaque sortie proposée par l'entreprise, en particulier dans le cadre des adaptations de la marque DC Comics, le Hollywood Reporter, ou une autre antenne bien informée, publie l'habituelle enquête accablante mettant en lumière les réalités souvent macabres ou sordides de l'envers du décor. Le fait que Joker ait reçu un accueil critique favorable, ou soit en bonne voie pour devenir l'une des adaptations de comics les plus rentables de tous les temps, n'empêche pas les habituelles réjouissances de backstage de s'opérer - vous n'en avez pas envie, nous non plus, mais, c'est un petit peu comme ces fêtes de Noël entre tontons racistes et cousins dans la finance, on ne peut, hélas, pas décemment y échapper.
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\r\nDans un papier récent, THR sera revenu sur les dissensions provoquées par le projet de Todd Phillips, en particulier du côté de Jared Leto. La colère de cet ex interprète du Joker, apparu dans le film Suicide Squad de David Ayer, avait déjà été rapportée par d'autres articles. Le Hollywood Reporter aura depuis contacté quelques sources proches du dossier pour revenir en détails sur la façon dont l'acteur et musicien aura, tout bêtement, tenté de faire interdire le Joker de Todd Phillips en amont de son développement.
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\r\nD'après l'enquête, Leto aurait commencé par se plaindre à ses représentants (de la respectable agence d'acteurs CAA), avant d'appeler son manager Irving Azoff, furieux, en lui demandant d'entrer en contact avec les patrons de Warner Bros. - autrement dit, d'aller se plaindre aux patrons de Time Warner ou AT&T. L'idée était de leur demander de tuer le Joker de Phillips, à une époque où le comédien était encore sous contrat pour un film solo' et un éventuel projet Joker & Harley Quinn qui n'aura, vraisemblablement, pas vu le jour depuis. Paradoxalement, les manigances de Jared Leto seront intervenues dans la foulée d'une autre feuilleton médiatique, après l'avoir vu se plaindre de façon répétée de sa présence dans Suicide Squad, amoindrie par le montage de David Ayer.
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\r\nDu côté de Warner Bros., l'immense refonte philosophique survenue après Justice League n'en était encore qu'à ses débuts - au moment de commencer à évoquer le film Joker, Ben Affleck n'avait pas encore quitté le rôle de Batman et la suite des opérations semblait particulièrement incertaine dans l'exploitation de la franchise DC Comics. A ce sujet, le Hollywood Reporter explique que le studio caressait encore l'idée de garder Leto à portée de mains, voire même que certains producteurs en poste auraient volontairement proposé un petit budget à Todd Phillips dans l'idée de l'effrayer ou de le faire fuir, ou, craignant son approche trop sombre, de prendre le moins de risques possibles.
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\r\nUne piste confirmée récemment par une enquête du New York Times, qui aura révélé récemment que Warner Bros., apeuré par la tonalité du script présenté par le cinéaste, avait opté pour un partage des coûts de production avec les studios Village Roadshow et Bron Studios, pour réduire autant que possible l'investissement financier.
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\r\nEn résumé, un acteur furieux, qui aura d'ailleurs viré ses agents de la CAA pour changer de représentants (estimant que ses précédents collaborateurs auraient du lui parler du projet Joker plus tôt) et un studio qui n'aura cru que d'assez loin à l'idée de Todd Phillips, et qui se place aujourd'hui en héros de la création authentique contre la manufacture Disney, en réécrivant l'histoire et en oubliant pas mal de leurs propres doutes. Loin d'être fâchés, Warner Bros. et Jared Leto travaillent toujours de concert : l'acteur, après s'être consolé auprès de ses fans sur son île de gens en toges, a signé pour le film Little Things produit par le studio.
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\r\nDe son côté, Joker devrait prochainement passer la barre des 700 millions, et le dernier reste du clown de Suicide Squad devrait être une prestation de figurant (à la Shazam) dans le film Harley Quinn (and the Fantabulous Emancipation of One Harley Quinn) en février prochain. On a envie de dire que tout le monde y gagne, même si l'habituel portrait du producteur frileux sort - une fois de plus - renforcé après toute cette histoire. On remerciera au moins Kevin Tsujihara d'avoir tenu bon.

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Pendant les prises de vue du Joker de Todd Phillips, pas mal de scènes avaient déjà pu être aperçues sur les plateaux. Joaquin Phoenix qui fume, Joaquin Phoenix qui danse, Joaquin Phoenix qui suit Zazie Beetz dans la rue ou encore Joaquin Phoenix qui a l'air tristoune au téléphone - autant d'éléments que l'on aura retrouvé dans le montage proposé en salles depuis quelques semaines, à quelques variations près.

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Fort du succès de son adaptation avouée de Killing Joke, Todd Phillips fête les centaines de millions déjà amassés en publiant quelques nouvelles photos du tournage depuis son compte Instagram. Des images où le cinéaste apparaît systématiquement au côté de son acteur vedette, un peu comme ces amis de stars qui photobombent le moindre selfie de leurs copains, et dont tout le monde se demande ensuite "mais au fait, qui est donc ce gars à côté de mon acteur préféré ?". A moins que le tout ne soit qu'une publicité déguisée pour les casquettes Adidas.

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Nous mènerons l'enquête à ce sujet (c'est promis), voici en attendant les quelques images, toujours bonnes à prendre pour les amateurs de ces moments de vie après le clap de fin.

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Apparu aux Etats-Unis depuis un peu plus d'une dizaine de jours, le Joker de Todd Phillips semble bien parti pour abattre un ou deux records de rentabilité dans la case des adaptations de comics. Mis en route avec une enveloppe dérisoire (proportionnellement au budget moyen de ses pairs), le film a récolté, en l'espace de deux petites semaines, un énorme score de 500 millions de dollars au box office mondial. Les cabinets d'analystes (en transe) pensent aujourd'hui que le projet aurait de quoi atteindre les 800 millions en douceur, prouvant aux éminences grises des blockbuster d'Hollywood que le chiffre est à portée de mains, même sans l'appui d'un gros budget aux effets spéciaux - ce que Venom avait déjà confirmé, en un sens, à sa façon.

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Dans le cadre d'un long récapitulatif sur la mise en route de Joker dans les bureaux de Warner Bros., le New York Times amène cependant un complément d'information, pour relativiser les louanges que certains éditorialistes chantent depuis peu à la gloire du studio. Beaucoup auront vanté la prise de risque des producteurs, ou la capacité à sortir du modèle traditionnel des gros financements pour aller vers un projet à petit budget, qui assurerait au metteur en scène un peu plus de liberté du fait de sommes plus faibles mises en jeu.

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L'article du Times explique en effet que, au moment de présenter son idée pour Joker et l'estimation des 55 millions, Warner Bros. et Kevin Tsujihara n'y auraient cru qu'à moitié, frappés par l'habituelle trouille qui pousse les studios à refuser les projets innovants. De ce fait, la société aurait accepté de lancer le développement, mais a partagé les coûts de production avec Village Roadshow et Bron Studios, qui auront mis la main à la poche en participant au budget global. Le film Joker aurait donc coûté moins de 55 millions à Warner Bros., même si les sommes précises ne sont, hélas pas connues.

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Aujourd'hui, l'entreprise doit se mordre les doigts d'avoir cherché à diviser cette petite mise de fond : Village Roadshow et Bron Studios récupérant, à hauteur du pourcentage sur lequel chacun aura investi, une partie des énormes bénéfices de Joker sur l'ensemble de sa durée de vie en salles. Si ce genre de co-productions sont toutefois assez fréquentes dans le milieu du cinéma, voir la Warner renâcler à l'idée de lâcher un chèque de cinquante millions pour un film portant l’emblème de la franchise Batman a tout de même quelque chose de comique - les 300 millions de budget de Justice League ont apparemment laissé d'importances séquelles traumatiques sur les actionnaires en poste. Moralité : la prise de risque ne risque pas de devenir une norme établie à Hollywood dans les temps les plus proches.

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Dès le weekend d'ouverture, Joker avait déjà réussi son pari. Pendant que les cinéphiles du web débattent, avec l'ouverture d'esprit qu'on leur connaît, ou que certains vont casser les pieds de Dan Slott qui a osé dire qu'il n'avait pas aimé - en se faisant logiquement harceler dans la foulée, parce qu'on va quand même pas commencer à tolérer les avis divergents sur internet - le film de Todd Phillips roule par-dessus les critiques en empochant, déjà, 543 millions au sortir de ses dix premiers jours. Un joli score qui vient (une fois de plus) casser le record du meilleur second weekend pour un film sorti en octobre, à une époque où ce type de performances sont remises à jour chaque année.

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Avec 192 millions et aucune alerte sérieuse aux Etats-Unis (pour le moment), 351 millions dans le reste du monde, le bouche à l'oreille et la campagne de promo' de Warner Bros. semblent avoir porté leurs fruits. Dans l'ensemble, la réussite commerciale du film dépasse les résultats prévus par les analystes, après une série de prévisions relativement affectées par la polémique qui sera survenue aux Etats-Unis (relative au port d'arme, aux tueries de masse et au caractère de sexisme implicite ou explicite du film de Phillips).

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Ne reste qu'à espérer que le FBI et le département des armées, chargés de surveiller les menaces d'attentats ou de tueries dans les lieux publics déclarées sur la toile, restent vigilants et que le calme continue de s'opérer. Loin de sceller le débat sur la qualité avérée ou contestée du film de Todd Phillips (de bien pires projets ayant eux aussi réussi à amasser des centaines de millions), ce résultat financier donne surtout raison à Warner Bros. dans son envie de proposer une adaptation de comics à petit budget, jouant sur la dynamique artistique plus que sur celles du divertissement perméable et de la prise de risque limitée.

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Paradoxalement, cet angle, qui irait plutôt en faveur de la liberté de créer en sortant des modèles établis par les producteurs d'Hollywood, cherchant généralement à fuir le danger pour se réfugier dans des automatismes de copie ou de productions familiales, est très peu évoqué dans les débats qui sévissent depuis ces quelques jours. Ne reste qu'à espérer que la bipolarité des opinions autour de Joker ne freinera pas d'autres studios qui pourraient, après des décennies à chercher la formule du blockbuster calibré, s'inspirer de cette réussite pour proposer des films plus modestes, avec de plus petits enjeux commerciaux, donc moins d'ingérence dans l'écriture ou la production.

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","13 Octobre 2019 - 18:29","13 Octobre 2019","13/10/2019","18:29","13 Oct","2019-10-13T18:29:00.000Z",{"_9":1375,"_11":1376,"_13":1377,"_15":1378,"_17":1378,"_19":1378,"_21":-5,"_22":-5,"_23":24,"_25":26,"_27":-5,"_28":-5,"_29":-5,"_30":-5,"_31":1379,"_33":1380,"_35":1381,"_37":1382,"_39":1383,"_41":1384,"_43":1385,"_45":1386,"_47":1387,"_49":1388,"_51":388,"_53":389,"_55":390,"_57":108,"_58":188,"_60":189,"_62":-5,"_63":107,"_65":108,"_67":1389,"_69":497,"_71":1390,"_73":1391,"_75":1392,"_77":78,"_79":80,"_81":-5,"_82":1393,"_84":-5},36288,"/36288-Joker__le_BluRay_deeje_datee_au_5_feevrier_2020","https://assets.comicsblog.fr/36288-Joker__le_BluRay_deeje_datee_au_5_feevrier_2020","Joker : le Blu-Ray déjà daté au 5 février 2020","Joker-11.jpg","https://assets.comicsblog.fr/images/news/crop_Joker-11.jpg","https://assets.comicsblog.fr/images/news/crop2_Joker-11.jpg","https://assets.comicsblog.fr/images/news/crop3_Joker-11.jpg","https://assets.comicsblog.fr/images/news/crop4_Joker-11.jpg","https://assets.comicsblog.fr/images/news/crop5_Joker-11.jpg","Alors qu'il vient tout juste de sortir en salles (notre critique à retrouver par là), le film Joker nous annonce déjà son retour dans ...","Alors qu'il vient tout juste de sortir en salles (notre critique à retrouver par là), le film Joker nous annonce déjà son retour dans les foyers domestiques, grâce au site de la Fnac, ...","Alors qu'il vient tout juste de sortir en salles (notre critique à retrouver par là), le film Joker nous annonce déjà son retour dans les foyers domestiques, grâce au site de la Fnac, particulièrement en avance sur son planning de sortie. ...","

Alors qu'il vient tout juste de sortir en salles (notre critique à retrouver par là), le film Joker nous annonce déjà son retour dans les foyers domestiques, grâce au site de la Fnac, particulièrement en avance sur son planning de sortie.

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Ainsi, on retrouve un steelbook spécial pour le Blu-Ray du film de Todd Phillips, qui s'il n'a pas encore de visuel définitif, se trouve déjà une date de sortie, annoncée au 5 février 2020. Le Blu-Ray 4K et annoncé au prix de 29,99€ et bien entendu, aucun bonus ou supplément n'est encore listé à l'heure actuelle.

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Bien que l'on se doute que la majorité d'entre vous ira voir Joker au cinéma, voilà déjà une date à cocher sur votre calendrier pour le second round - ou la séance de rattrapage si vous décidez de passer votre tour au cinéma.

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Joker est diffusé dans nos salles obscures depuis aujourd'hui.

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• Une prouesse artistique à tous les niveaux\r
• Ambigu dans ses idées\r
• La relation au mythe, au personnage et à Killing Joke\r
• Un film de comics à nul autre pareil\r
• Un discours social contemporain et sans concessions","joker-film-critique1.jpg","https://assets.comicsblog.fr/images/news/crop_joker-film-critique1.jpg","https://assets.comicsblog.fr/images/news/crop2_joker-film-critique1.jpg","https://assets.comicsblog.fr/images/news/crop3_joker-film-critique1.jpg","https://assets.comicsblog.fr/images/news/crop4_joker-film-critique1.jpg","https://assets.comicsblog.fr/images/news/crop5_joker-film-critique1.jpg","Au fil des derniers mois, la sortie, imminente, du Joker de Todd Phillips n'aura cessé de prendre en importance, devenant l'un des ...","Au fil des derniers mois, la sortie, imminente, du Joker de Todd Phillips n'aura cessé de prendre en importance, devenant l'un des événements majeurs de cette année de cinéma loin au-delà de la ...","Au fil des derniers mois, la sortie, imminente, du Joker de Todd Phillips n'aura cessé de prendre en importance, devenant l'un des événements majeurs de cette année de cinéma loin au-delà de la case qu'occupe traditionnellement le répertoire ...","

Au fil des derniers mois, la sortie, imminente, du Joker de Todd Phillips n'aura cessé de prendre en importance, devenant l'un des événements majeurs de cette année de cinéma loin au-delà de la case qu'occupe traditionnellement le répertoire des adaptations de comics. Toute une série de mots ont déjà été écrits à son sujet, toute une série d'interprétations déjà proposées. Et tandis qu'une partie de la presse s'émerveille déjà à l'idée de publier un classement des meilleures prestations des comédiens qui auront incarné le clown de Gotham City, qu'une autre s'étonne d'être sortie satisfaite d'un film érigé sous l’emblème d'une enseigne culturelle généralement habituée à d'autres résultats, les débats agitent encre la toile, pour comprendre, lire entre les lignes le message profond de cette "adaptation". Pour le meilleur comme le pire, il y a, effectivement, matière à s'interroger.
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\r\nJoker puise sa matérialité et une partie de son discours dans le cinéma du Nouvel Hollywood, une période brève, mais passionnante, dans l'histoire du septième art vu par les Etats-Unis. Après plusieurs décennies d'auto-censure, de jeunes réalisateurs, parfois provocateurs, auront émergé de l'abysse du système des studios et du contrôle des idées pour proposer des œuvres complexes, plus violentes parfois. La contre-culture, les bouleversements sociaux, les marginalisés, des anti-héros en reflet de l'idéologie traditionnelle et du rêve américain, opposés à un renouvellement des générations et à toute une série de fractures dans les doctrines de la nation étoilée. Un cinéma de renversement, balayé par un retour à l'équilibre vers une philosophie plus traditionnelle avec la reprise du pouvoir par les studios, les franchises et les films de commande quelques années plus tard.

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D'aucuns diraient que le présent et un Hollywood contaminé auraient des airs de folle ressemblance avec les décennies du Code Hays, et qu'un besoin certain d'oeuvres neuves et plus libertaires pour contredire ces quinze dernières années à capitaliser sur des marques, sans saveur, se faisait sentir.
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\r\nPendant le Nouvel Hollywood, un nom en particulier sera parvenu à traverser les ravages du temps. En 1976, Martin Scorsese et le scénariste Paul Schrader s'inspirent du tireur Arthur Bremer, un solitaire déséquilibré qui aura tenté d'assassiner Richard Nixon avant de se rétracter, et de tirer sur le politicien George Wallace, pour inventer le personnage de Travis Bickle dans le film Taxi Driver. Une analyse diffuse de la psychose d'un chauffeur de taxi, obsédé par les prostituées et la "saleté" de New York, qui tentera de se forger une identité de redresseur de torts avec plus ou moins de succès. Joker emprunte le prénom de Bremer et le cahier de ce-dernier, qui avait servi de journal de bord à l'authentique tireur dans l'élaboration de son plan et le récit de ses idées noires. L'autre inspiration la plus évidente dans la confection d'Arthur Fleck est, évidemment, un autre personnage campé par Robert de Niro dans le cinéma de Scorsese, Rupert Pupkin dans La Valse des Pantins (The King of Comedy) avec son envie de poursuivre une carrière de comique et son obsession pour Jerry Lewis, animateur vedette d'une émission de divertissement. La muse de Scorsese est évidemment présente, pour le clin d'oeil et l'hommage mémoriel.
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\r\nOn pourrait retrouver d'autres référents historiques liés au placement du Joker de Phillips dans les années 1980 : la tuerie de Bernhard Goetz, qui assassine quatre jeunes noirs de New York dans une ligne de métro en état de légitime défense contestable, l'insécurité et le résultat des premiers chocs pétroliers sur l'emploi dans la ville, la médiatisation des entrepreneurs et le début des années bourse, de Wall Street. Dans l'ensemble, les sujets sélectionnés inscrivent autant le film dans une époque passé que dans un présent facile à identifier.
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\r\nDès l'ouverture, une voix de radio détaille une ville au bord du gouffre : les budgets de l'aide sociale sont réduits ou coupés, le chômage en hausse, des rues violentes, de folles inégalités et un milliardaire qui se présente à la mairie. Sur ses deux grands axes centraux, la transposition de cette rébellion contre la politique et l'argent par l'homme de la rue fait de Gotham une petite Amérique pour l'allégorie utile d'un message contre les 1%, le mépris de classe, les inégalités et un gouffre sociétal prêt à accepter les figures de messie. Les masques de clowns évoquent les mouvements Occupy Wall Street ou Anonymous, dans un présent qui a accepté le symbole de Guy Fawkes et, paradoxalement, l'héritage de V for Vendetta comme un élément normalisé du paysage culturel et de la contestation sociale.

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\r\nL'autre axe est, bien entendu, celui de l'individu. Joker raconte l'histoire d'Arthur Fleck, aspirant humoriste obsédé par l'émission Late Night With Murray Franklin, où l'animateur, entre deux prestations comiques, reçoit des personnalités et détaille l'actualité sur un ton moqueur. Là-encore, on pourrait trouver des parallèles à tirer avec le présent, les Stephen Colbert ou John Oliver modernes, ouvertement orientés politiquement et vraisemblablement appréciés par Todd Phillips et Scott Silver, responsables du script : là où le Murray Franklin de Robert de Niro se présente au départ comme une figure d'antagoniste, il demeurera au final l'une des rares voix de raison dans un monde chaotique qui a choisi de s'éloigner du bon sens ou des débats d'idées.
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\r\nFleck est atteint d'un trouble physique, une sorte de syndrome de la Tourette qui provoque en lui un rire incontrôlable dans les situations de stress ou d'angoisse. L'idée paraît, au départ, grotesque pour un personnage censé se diriger vers l'incarnation du Joker, mais la prestation de Joaquin Phoenix dans ces nombreuses scènes d'hilarité, gênantes, déplacées, joue à plein sur le renversement du rire conventionnel et de l'imagerie du clown enfermé dans une pathologie. L'acteur est méconnaissable dans la plupart de ces scènes, dans une prestation toute en nuances où l'intériorité inquiétante d'un Travis Bickle est sacrifiée sur l'autel d'un enfant piégé dans un corps d'adulte. En apparence, cependant. Le film ne cesse d'emprunter au Killing Joke d'Alan Moore - où l'on retrouve des répliques citées, très explicitement - pour mettre à distance le spectateur de ce personnage dans un jeu d'empathie et de dégoût. L'inspiration trouvée dans ce comics permet aussi à Phillips et Silver de jouer avec ce que l'on peut croire ou non de ce que nous raconte le personnage.
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\r\nBeaucoup de lecteurs auront toujours préféré croire que le Joker n'avait pas d'origine, en suivant l'idée que ce-dernier n'était pas fiable pour raconter sa propre histoire. Christopher Nolan aura déjà interrogé cette idée avec les différentes versions des cicatrices de Heath Ledger dans The Dark Knight et, de la même façon, Phillips choisit de proposer des fausses pistes. Celles-ci vont guider le spectateur, dans des moments faciles à repérer, vers l'acceptation d'une certaine ambiguïté : tout ce qui nous est montré, par le prisme d'un individu acceptant de vivre dans un monde délirant, n'est pas à prendre au pied de la lettre. Ce personnage n'est pas digne de confiance, et, après que cette notion aura été posée, l'empathie se craquelle pour révéler l'origine réelle d'un fou dont les actes ne peuvent pas être justifiés par le récit développé dans son propre inconscient.

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S'il ne s'était pas appelé Joker, Phoenix aurait pu être baptisé "le danseur" pour son interprétation du célèbre super-méchant. Passant de scènes splendides où il occupe l'espace, souvent seul, sur des musiques dont les paroles jouent avec ironie sur le désespoir et l'absurdité de l'existence, à des moments de calme ou d'agonie, le comédien s'est métamorphosé pour ce rôle dans sa silhouette, ses mimiques ou sa voix. Plus fragile qu'iconique, le personnage gêne par sa présence, à l'étroit dans une ville peuplée de millions d'inconnus auprès desquels il passe pour une nuisance permanente.
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\r\nA noter que le film est tourné en 1.85, à l'inverse des productions habituelles dans le registre des adaptations de comics, qui préfèrent généralement le ratio horizontal du cinémascope, plus approprié pour les grandes scènes de bataille, d'explosion, de démonstration visuelle sur fond vert. Dans un cadre plus serré, Joker paraît plus étouffant ou, peut-être accidentellement, plus humain. Un cadre moins large que ceux que l'on choisit pour rendre compte de vastes univers colorés, et plus haut pour cadrer l'histoire d'un homme dans un climat de perpétuel enfermement.
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\r\nLa peinture de cette Gotham City, superbe dans son carcan de film passéiste, est un autre merveilleux hommage au New York de Taxi Driver, où la beauté des lueurs nocturnes se confronte en permanence à la sauvagerie d'une jungle urbaine inhospitalière. Depuis la lumière jusqu'aux choix de décors ou de costumes, Joker est un film magnifiquement, habillé par les plages sonores lourdes ou anxiogènes d'Hildur Guðnadóttir. On se souviendra de la scène du métro, jouant sur une astuce de mise en scène facile mais bien exécutée (le contraste de la lumière et l'obscurité), on se souviendra de la première fois où Fleck devient le Joker en n'ayant pas le temps de finir son maquillage dans son appartement, on se souviendra de l'entrée de Joaquin Phoenix dans une salle de cinéma où Les Temps Modernes de Chaplin distrait un parterre de fortunés dans une superbe salle aux allures d'opéra - et où se recoupe d'ailleurs une esthétique connue de la tradition Batman. Le "gotha de Gotham", les smokings, le héros en costume. D'autres scènes marquent moins, mais si d'aucuns aiment à résumer la performance de Joker à une simple prestation réussie de Joaquin Phoenix, le film est, dans son ensemble, une merveille artistique presque sans fautes de goût.

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\r\nPris avec un peu de recul, Arthur Fleck évoque, de son côté, des connaissances, des collègues, des rencontres du quotidien, ces gens qui peuvent mettre mal à l'aise, et que la société choisit d'isoler dans l'arrière-plan. Sans proposer de se mettre à la place du personnage, le film interroge sur notre capacité à ignorer la solitude ou la dangerosité inhérente à cette catégorie d'individus que l'on retrouve, périodiquement, dans les quotidiens télévisés des Etats-Unis. Des personnes seules, mises à l'écart des groupes et habitées par des pulsions morbides. La potentialité supposée du film à devenir un modèle pour ces gens du monde réel repose finalement sur sa difficulté à choisir un camp - le suivi psychologique de Fleck, par exemple, va être sacrifié par la mairie qui ne finance plus les programmes d'aide aux personnes (pauvres) atteintes de troubles mentaux. Par ce biais, le scénario pose la question de cette pente savonneuse. La société ou le capital sont ils les premiers responsables des meurtriers de masse ? Ou bien, Fleck était-il de toute façon perdu de par sa vie et ses choix individuels ?
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\r\nDans un brouillard d'idées contradictoires venues s'entrechoquer dans la dernière demi-heure, Joker est pourtant bien, que l'on veuille bien l'admettre ou pas, un film de la saga Batman. En jouant avec le mythe, la reconnaissance des masses et le rôle même du justicier masqué, le destin d'Arthur Fleck évoque celui de Bruce Wayne quelques décennies plus loin. Devenu une figure de héros contre les privilégiés de Wall Street, Joker pose la question du rapport à la violence dans les sociétés morcelées par les inégalités sociales, et de quel genre d'individu les gens sont prêts à suivre ou à imiter pour leur propre survie. Le film propose un miroir déformant des acquis que l'on pose généralement sur la Chauve-Souris et son tissu d'idéaux moralement acceptables, en proposant un mouvement de contestation parti d'un acte désespérément violent par un personnage qui, costume à l'appui, cesse d'être un individu pour devenir un symbole.
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\r\nCette version des faits, contestataire mais particulièrement intéressante, brouille encore une fois les pistes du message de fond. Joker ne se voit pas comme le héros, il ne se voit pas non plus comme un individu engagé politiquement - comme si Todd Phillips, longtemps avant les premières interviews, avait anticipé les questions de journalistes cherchant à comprendre où se situerait son film sur l'échiquier des convictions modernes. En sortie de séance, en cherchant à démêler le vrai du faux, apparaît la question de la justification, de ce double discours qui veut donner un héros à l'Amérique des laissés pour compte en cherchant au pire endroit, et, dans le même temps, à faire du clown un revanchard individualiste devenu un héros malgré lui et ne cherchant qu'à assouvir une vengeance égoïste et à l'envers de tout un mouvement. Phoenix ne trahit jamais cette ambiguïté. La dernière demi-heure est un mélange glacial de moments parfaits où le comédien habite cet emblème du chaos avec une justesse magistrale, pour la tamiser quelques instants plus tard de la même gêne, du même malaise qui aura accompagné le héros pendant toute son existence de marginalisé.

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\r\nLorsque le maquillage apparaît, Phoenix devient le Joker, mais il ne cesse jamais d'incarner Arthur Fleck. La dualité d'Alan Moore s'efface devant un rapport au réel, avec ces véritables tueurs du quotidien qui ne seront jamais de grands vilains de comics impeccables dans leur réflexion et séduisants pour le commun des spectateurs par leur capacité à imprimer une case de leur charisme ou de leur discours, fascinant. Jusqu'au bout, Fleck reste à la fois un Bremer et un Bickle. Iconique, superbe, et l'instant d'après, tristement réel et pathétique. Le vilain fuit le débat que le film lui propose, dans l'un des rares échanges sur les idées et la finalité absurde de sa croisade, comme un couperet moral de rationalité contre le délire des radicalisés ou des tueurs fous. Dans les conversations qui suivront la sortie, cet élément particulier, ce regard posé par les scénaristes et le metteur en scène, devrait être le plus intéressant à étudier : apologie ou envie de briser le miroir dans lequel le public pourrait se reconnaître ? S'il y a bien des risques sur l'identification éventuelle pour certains Arthur Fleck du monde réel, la lecture proposée s'éloigne de beaucoup de la réputation que s'est déjà taillée Joker sur les réseaux sociaux.

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A l'image du regard au spectateur de Bickle dans la dernière scène de Taxi Driver, le film inspecte sa propre ambiguïté en refusant d'être tout l'un ou tout l'autre. Un compas moral volontairement flou, qui rend autant justice au chaos incarné par le Joker qu'à la dangereuse humanité de ce dernier. A l'image de La Chute, qui avait fait débat en Allemagne, où on lui avait reproché d'humaniser Adolf Hitler, le film de Todd Phillips rappelle que les monstres ou les tueurs n'apparaissent jamais dans un vide culturel et social - et qu'ils sont, au départ, des humains que l'on aurait pu croiser au carrefour d'une rue.

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\r\nEnfin, par-delà ces débats (de société), Joker fait du bien en tant qu'oeuvre d'art produite dans le système des studios. Le constat moderne est sans appel : Disney a gagné, dans son exploitation commerciale des héros de comics, en oubliant que cet art est, au départ, un simple support de récit et pas un modèle de fabrication à reproduire à la chaîne. Les comics ont aussi des Killing Joke, des Night Cries, des Batman Ego et des Long Halloween. A sa façon, Joker annonce, comme ces premiers films du Nouvel Hollywood, l'apparition d'une lueur au bout d'un long tunnel d'applaudissements, de rires, de déclinaisons de structures déjà vues et de films peu mémorables vite consommés et vite digérés. Un superbe hommage à la richesse des super-héros, à leurs personnages souvent plus denses que ce que l'armée de producteurs en place dans les hautes sphères d'Hollywood en auront compris, et un rappel de l'universalité d'un univers précis. Celui de Batman, un héros rongé par les psychoses, dans une ville peuplée de fous fabuleux, hauts en couleur, et susceptibles d'interroger notre rapport à la justice, à la santé mentale ou à l'escalade de la violence.
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\r\nIl est plus que probable que Joker rebute pourtant les fans de comics, laissés pour compte dans cette lecture de cinéaste qui choisit plus souvent de rendre hommage aux chefs d'oeuvre du cinéma qu'à ceux de la bande-dessinée. Pourtant, toutes les grandes étapes clés du medium se seront construites sur ce type de lectures à la marge, par des artistes prêts à rompre les codes pour apposer une vision singulière à un environnement familier. Avec un budget de production modeste, une envie de réfléchir plus que de divertir, une exigence artistique certaine et un ensemble fascinant, Joker pose un débat plus intéressant, au demeurant, que la validité des choix musicaux de Suicide Squad, savoir qui aurait dû dire Martha en premier ou si certaines scènes coupées n'auraient pas dû être intégrées dans la version cinéma.

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Si ces débats là ont évidemment leur importance pour les fans, et continueront d'exister en parallèle d'oeuvres différentes, on sera, enfin, heureux de savoir qu'il est possible de sortir du cadre conventionnel et d'aller chercher des publics ou des sensibilités différentes. Jusqu'ici, peu de choix étaient proposés. Avec Joker, au-delà du simple exercice de style, le cinéma de super-héros atteint une maturité synonyme de diversité de l'offre : une porte de sortie pour ceux qui ne recherchent pas de combat final, de course-poursuites et de jolis effets spéciaux. En cela, on se doit d'applaudir Warner Bros. d'avoir enfin osé, et Todd Phillips de s'être transcendé pour proposer, sans aucun doute, le meilleur film de sa carrière.

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\r\nÉnormément de mots auront déjà été dits, énormément de textes auront déjà été écrits sur le cas de Joker, invraisemblable prise de pouvoir d'une figure connue dans le paysage pop culturel sur le cinéma de la contestation ou de l'analyse de sujets. Avec un ensemble artistique irréprochable, quelques errances dans l'écriture, une prestation hors normes de Joaquin Phoenix et un double discours que l'histoire se chargera d'étudier, le spectateur se retrouve en face d'une anomalie dans l'appareil traditionnel des adaptations de comics. Une adaptation inavouée de Killing Joke où Batman n'est pas totalement absent, et qui revient avec adresse rappeler au cinéma moderne que la pensée du Nouvel Hollywood ne s'est pas complètement éteinte, à l'envers des reboots et de la promotion des marques opérée pendant cette dernière décennie. Si la prochaine a une leçon à retenir du parcours étrange d'Arthur Fleck dans sa Gotham City jaune et bleue, espérons que celle-ci ne soit pas d'interdire aux artistes d'aller vers les sujets dangereux, mais, au contraire, de réussir à les traiter avec suffisamment d'intelligence pour qu'un public fana' de super-héros sorte de la salle en ayant plus de questions que de réponses, et un regard pertinent à poser sur le présent. That's life, comme dirait l'autre.

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A la clôture du weekend, les premiers chiffres de Joker dans les salles internationales sont tombés. Warner Bros. peut (déjà) se targuer d'avoir réussi son pari, en s'essayant à une approche différente du répertoire, pourtant très codifié, des adaptations de comics, et avoir fait confiance à un projet à petit budget, plus authentique et, manifestement, conforme aux envies du public. Le film de Todd Phillips a engrangé, sur ses trois premiers jours, 234 millions de dollars à l'international.

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Aux Etats-Unis, ce démarrage est pour le moment estimé à 93,5 millions, un chiffre donnant raison aux estimations de Box Office Pro et, contrairement à ce que beaucoup avaient envisagé, pas dérangé par les polémiques récentes. Après que Warner Bros. se soit senti quelque peu en danger (au point d'interdire à la presse l'accès au tapis rouge pour la première de la semaine dernière au TCL Chinese Theatre), force est de constater que l'accueil critique, favorable, et l'envie de découvrir Joaquin Phoenix en Joker auront été plus importants.

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Pour l'heure, le film est attendu pour mercredi prochain en France, après de nombreuses avant-premières récentes. A voir si les spectateurs français sont aussi d'humeur clownesque - en attendant, on ne peut qu'espérer que la tentative de Warner inspirera d'autres studios à s'essayer aux films à petit budget, moins inféodés à la règle des fonds verts, des explosions tonitruantes de super-pouvoirs et d'une envie de copier les méthodes ou l'humour de Marvel. Si seulement Hellboy était sorti avec un an de retard.

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Cela n'aura échappé à personne : depuis quelques jours, le film Joker de Todd Phillips se sera retrouvé au coeur d'un débat sur les tueurs de masse, le contrôle des armes à feu aux Etats-Unis et les actions individuelles des analogues de James Holmes, au sortir d'un été où le nombre de morts par balles aura considérablement marqué les populations. Au fil du mois d'août, à El Passo, au Texas, à Dayton, dans l'Ohio et dans les villes de Midland et Odessa, au Texas, trois fusillades pour une quarantaine de vies supprimées et plus de soixante blessés.

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A défaut d'être en mesure de proposer un débat solide et engagé sur le contrôle ou l'interdiction des armes à feu au niveau institutionnel, l'accompagnement psychiatrique ou l'étude de l'influence des discours et politiques menées par l'état sur les mentalités individuelles, la société américaine se tourne vers le cinéma. Les familles de la tuerie d'Aurora auront, à ce titre, écrit une lettre ouverte à Warner Bros. pour réclamer au studio une participation aux fonds de soutien pour les victimes de ce type de fusillade, d'appuyer politiquement et financièrement les candidats favorables à la suppression du port d'armes, et de joindre à Joker un message préventif incitant les spectateurs atteints de pensées morbides ou de tendances psychotiques à se diriger vers un accompagnement thérapeutique.

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Après avoir répondu, en substance, Warner Bros. semble aujourd'hui incapable de gérer l'afflux de questionnements à ce sujet - tandis que le FBI, chargé de surveiller et de rapporter à aux exploitants de salle les risques de fusillades manifestes, estime qu'aucune alerte sérieuse n'est à observer pour le moment, on aura vu Todd Phillips, agacé, comparer Joker à John Wick en expliquant que personne ne s'inquiète de la violence ou du nombre de morts par balles dans cette autre catégorie d'oeuvres de fiction.

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Le studio décide de prendre les devants, en interdisant à la presse l'accès à la première du film, prévue ce samedi 28 septembre au célèbre TLC Chinese Theatre, un haut lieu de la culture d'Hollywood. Seuls les photographes seront autorisés à accéder au tapis rouge. Une décision que Warner Bros. justifie auprès du Hollywood Reporter par une envie de répondre aux fausses interprétations sur l'objectif et le propos de Joker, espérant que la sortie, imminente, du film aidera à clarifier les intentions de Todd Phillips et Scott Silver.

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"Notre tapis rouge sera réservé aux photographes. Beaucoup de choses ont été dites à propos de Joker, et nous pensons qu'il est plus que temps que les gens voient le film pour en parler."

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L'on sent une certaine lassitude de la part des pontes du studio, après que les premières projections de la Mostra de Venise ont lancé cette polémique, et taillé au projet la réputation d'un film dangereux. Dans l'absolu, les retours de critiques allant dans ce sens n'avaient pas empêché Joker de quitter la cérémonie avec le Lion d'Or, ni d'amoindrir l'accueil critique, dans l'ensemble très favorable.

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Si Warner Bros. s'expose à de vives critiques de la par de la presse pour cette envie de fuir les questions embarrassantes, ou bien, peut-être, d'éviter les procès d'intention, il est d'ores et déjà certain que Joker fera date, à tort ou à raison, dans le débat sur la responsabilité du cinéma sur la violence des sociétés et les liens que certains tissent entre réalité et fiction. Ne reste qu'à espérer que cette interprétation, houleuse, n'entachera pas la réputation d'un film très différent de ce que les adaptations proposent habituellement, et ne freinera pas les autres studios d'Hollywood dans leur envie d'accompagner le mouvement.

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Paradoxalement, le principal avocat du lien entre meurtres et cinéma reste, dans l'histoire récente, le président Donald Trump, qui affirmait l'an dernier qu'Hollywood était le premier responsable des tueries de masse dans les écoles et lycées. Un article du Washington Post avait alors éclairé cette déclaration, montrant que les décennies où le cinéma de genre, violent ou explosif, était redevenu à la mode dans les années 1970 et 1980 n'avaient pas suscité de telles conséquences. Opposée à des chiffres sur la violence par balles bien inférieurs aux réalités modernes, avec des tueries de plus en plus fréquentes et de plus en meurtrières ces vingt dernières années, cette idée s'avère d'ailleurs invalide si l'on comprend le reste du monde, par-delà les Etats-Unis, où quantité de films violents nous seront parvenus sans générer de phénomènes similaires. En l'attente d'un nouveau texte sur le contrôle des armes à feu, promis par la présidence, le pays découvrira le Joker de Todd Phillips ce vendredi 4 octobre dans les salles.

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De notre côté de l'Atlantique, le film est attendu pour le 9 octobre.

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Depuis peu, les débats autour du film Joker de Todd Phillips se seront considérablement amplifiés, après que les familles de la tuerie d'Aurora ont adressé une lettre ouverte à Warner Bros., incitant le studio à prendre ses responsabilité vis-à-vis de la législation sur les armes à feu. Le département militaire des Etats-Unis a, de son côté, adressé une note aux exploitants sur l'attitude à adopter en cas de fusillade pendant les projections, tandis que le FBI n'aura pas jugé utile d'alerter la fédération nationale des salles de cinéma américaines, ne relevant aucune menace crédible pour le moment.

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Avec l'héritage, encore vif, du tueur James Holmes en tête, la chaîne de cinémas Landmark Theatres annonce de son côté que les cosplays ou costumes en général ne seront pas autorisés pendant les projections de Joker. Une extension de la règle en vigueur aux Etats-Unis, où la plupart des salles choisissent d'interdire l'accès des séances aux spectateurs armés, masqués, équipés de répliques d'armes ou de peinture faciale dissimulant le visage. Cette charte de règlement intérieur aura été très largement adoptée dans le pays après la tuerie d'Aurora.

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Landmark Theatres va de son côté un peu plus loin dans le cas présent, au vu de la proximité entre le cas de Holmes et le personnage du Joker, ancré dans l'inconscient collectif. Comprenant une cinquantaine de cinémas, l'enseigne représente le réseau de cinémas indépendants le plus important du pays. De leur côté, les salles d'AMC Theatres estiment que le règlement actuel n'a pas vocation à être modifié.

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Pour l'anecdote, au fil de la récente avant-première de Joker organisé à l'UGC Normandie ce lundi 23 septembre, un spectateur, grimé, avait choisi de se présenter dans cosplay intégral du du Joker version Joaquin Phoenix pour l'occasion. Cette culture du déguisement, particulièrement répandue dans les sphères des des fans de comics, se heurte aux réalités modernes (depuis Holmes jusqu'à l'apparition des clowns de Greenville ou de New York il y a quelques années).

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Joker est attendu pour le 9 octobre dans nos salles. Les exploitants français n'ont pas, de leur côté, choisi d'imposer de dispositif particulier.

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A mesure qu'approche la sortie du film Joker de Todd Phillips, les débats sur la responsabilité du cinéma auront pris une nouvelle tournure aux Etats-Unis, motivés par le cas très réel du tueur James Holmes, auteur d'une tuerie de masse dans la ville d'Aurora, Colorado. L'homme était passé à l'acte pendant une projection du Dark Knight Rises de Christopher Nolan, les cheveux teints en orange, et revendiquant, d'après une partie de la presse, s'être inspiré du Joker de Heath Ledger dans le précédent film de cette trilogie. La police n'aura cependant jamais confirmé cette affirmation.

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Dans la foulée de cette tuerie, Christian Bale s'était déplacé à Aurora pour rendre hommage aux victimes, tandis qu'Hans Zimmer avait composé une mélodie à leur intention - le monde du cinéma reconnaissant sa responsabilité indirecte, ou une souffrance partagée. Hier, les familles concernées par la tuerie auront adressé un courrier à Warner Bros. pour exprimer leurs inquiétudes vis-à-vis du nouveau film consacré au Joker.

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Loin d'exiger l'interdiction du projet ou d'appeler au boycott, celles-ci auront simplement demandé à ce que le studio s'engage dans le soutien aux victimes de fusillades et leur entourage, ou à ce que WarnerMedia, au global, ne participe plus aux campagnes de réélections de politiciens favorables au Second Amendement. Le studio a depuis publié un communiqué officiel de réponse, assurant, entre autres, que Joker n'est pas une lettre d'amour adressée aux tueurs de masse.

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"La violence des armes à feu est un problème majeur de notre société, et nous joignons à ce message notre sympathie et notre soutien aux familles de victimes concernées par ce type de tragédies. Notre entreprise a, depuis longtemps, participé aux levées de fonds en soutien à ces familles, y compris dans le cas de la tuerie d'Aurora, et, encore très récemment, la société-mère de Warner Bros. s'est associée à différentes autres entreprises de point pour appeler les politiciens des tous bords à mettre en place une législation permettant de contenir cette épidémie.

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Dans le même temps, notre conviction est que les raconteurs d'histoire ont pour devoir de provoquer des conversations, parfois difficiles, autour de problèmes complexes. Que personne ne s'y trompe : ni le personnage fictif du Joker, ni le film ne constituent une forme de soutien à la violence du monde réel. L'intention du film, du cinéaste, des équipes de production et du studio n'est pas de présenter ce personnage comme un héros."

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Une déclaration claire, qui revient une fois encore sur la différence entre montrer et cautionner. Un débat vieux comme le monde dans la fiction, longtemps même avant l'apparition du cinéma, et particulièrement vif depuis ces dernières années où la responsabilisation des images sera devenu un sujet central dans de sociétés de plus en plus divisées, ou de plus en plus laxistes avec certains comportements violents ou extrêmes.

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Sur le plan des faits, au-delà du consortium WarnerMedia (qui intègre, pour rappel, Warner Bros., HBO et Turner), la société-mère du groupe, AT&T, demeure dans une zone grise sur le plan de la politique des armes à feu. De longue date, ce géant des télécommunications aura souvent été jugé en ennemi par la National Riffle Association, principal pivot politique des défenseurs du Second Amendement : en 2013, la NRA listait AT&T dans sa liste des 494 entreprises identifiées comme "anti-armes", et, quelques années plus tard, le groupe avait été l'un des seuls à répondre au mouvement Moms Demand Action for Gun Sense in America en expliquant que la chaîne NRA TV n'avait jamais été proposée dans les bouquets télévisuels du diffuseur.

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Politiquement, cependant, AT&T ne se sera jamais caché de sa neutralité vis-à-vis des levées de fonds ou campagnes de soutien aux politiciens dans la fédération des Etats-Unis, justifiant, via leur site web, que "tout candidat susceptible d'aider les activités de l'entreprise et ses actionnaires est éligible pour recevoir un soutien financier". D'après diverses sources, la compagnie aurait récemment participé à la campagne de la candidate démocrate Kamala Harris, en faveur d'un contrôle plus strict du port d'arme et d'un durcissement des condition d'accès aux armes à feu. La bataille juridique entre AT&T et Donald Trump de ces dernières années irait aussi en faveur du groupe, qui aura tout de même soutenu plusieurs candidats pro-armes à différents degrés d'importance ces dernières années.

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La ligne de défense de Warner Bros. semble avoir été, de son côté, distribuée aux équipes de Joker. Après avoir interrompu une interview auprès du Telegraph pour consulter ses équipes, et décider de quelle réponse apporter à cette question particulière, Joaquin Phoenix se sera de son côté exprimé dans les colonnes d'IGN pour donner sa version des faits.

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"Je pense que la plupart d'entre nous est capable de faire la différence entre le bien et le mal. Pour d'autres, il est facile d'interpréter tout et n'importe quoi comme ils l'entendent. Il y a des gens qui font de fausses interprétations sur des paroles de chanson. Qui se trompent en lisant de travers un passage de roman. Donc je ne pense que la responsabilité du cinéaste soit d'apprendre au spectateur la moralité de son oeuvre, ou d'expliquer au spectateur où se situent le bien et le mal. Je veux dire, à mes yeux, c'est quelque chose d'évident.

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La vérité, c'est qu'on ne peut jamais savoir ce qui va être l'élément déclencheur. Et c'est peut-être ça la question, c'est peut-être à ce moment là qu'on peut se la poser. Mais je ne pense pas qu'on puisse appréhender la vie en se disant 'je ne peux pas me permettre de poser ces questions, au risque de générer quelque chose de mauvais chez quelqu'un'. Ce n'est pas ce que je demanderais aux gens de faire, en tout cas."

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Joker est prévu pour le 9 octobre dans nos salles.

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Au firmament de débats houleux autour du film Joker de Todd Phillips, les habitants de la petite ville d'Aurora, dans le Colorado, ont pris la plume. Dans une lettre ouverte détaillée par le Hollywood Reporter, les familles de victimes de la tuerie du 20 juillet 2012 ont exposé leur point de vue et leurs inquiétudes aux pontes de Warner Bros., au sujet de l'incitation implicite ou du danger potentiel que représenterait la nouvelle adaptation du clown de Gotham City, exposé à des spectateurs potentiellement déséquilibrés dans un pays où le débat du port d'armes n'est, pour le moment, toujours pas engagé.

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Au moment de la sortie de Dark Knight Rises, le tueur James Holmes, pendant une projection au cinéma Century Aurora, avait assassiné douze personnes à l'arme à feu, et blessé par balles soixante-dix autres. La salle, en partie reconstruite depuis, a expliqué que le film Joker n'y serait pas projeté en mémoire des victimes.

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Cinq familles se sont associées pour adresser une missive à Warner Bros., incitant le studio à accompagner le film d'une mire renseignant les spectateurs sur le risque des troubles mentaux, et incitant au suivi psychiatrique les éventuels concernés. De plus, par l'intermédiaire de leur porte-parole, Sandy Phillips, celles-ci demandent à Warner de ne plus soutenir financièrement les politiciens ou candidats aux prochaines élections soutenant, dans leur programme, le droit au port d'arme, ceux qui participent aux rassemblements organisés par la NRA. La lettre incite le studio et ses filiales à utiliser leur influence pour inciter au vote contre la libre circulation des armes et le Second Amendement aux Etats-Unis, et, enfin, qu'une partie des sommes engrangées par Joker aillent à un fond de soutien pour aider les victimes de ce type de fusillades, hélas très fréquentes aux Etats-Unis.

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De son côté, Tom Sullivan, dont le fils Alex fait lui-aussi des partie des victimes de James Holmes, estime que le film ne représente pas de danger réel, ni d'inciter au "passage à l'acte". Cela étant, Sullivan était également invité, très récemment, à présenter le candidat du parti démocrate, Beto O'Rourke, en visite à Aurora, pour détailler son plan de lutte contre le Second Amendement et le droit au port d'armes. Différents témoignages de victimes accompagnent la lettre, détaillant les nombreux cas de stress post-traumatique ou de crises d'angoisse de certaines victimes devant les images de promotion de Joker. Aucune des familles ne réclame cependant l'interdiction du film, expliquant simplement qu'ils n'iront pas le voir pour la plupart d'entre eux.

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Le Hollywood Reporter joint à son article une déclaration du chef de la police d'Aurora, Daniel Oates, qui aura plusieurs fois contredit l'idée selon laquelle James Holmes s'identifiait au Joker, précisant qu'aucune donnée officielle ne permet de vérifier cette affirmation. Dans l'ensemble, les demandes des familles passent pour très raisonnables, en particulier après un été chargé en termes de vies humaines sacrifiées sur l'autel du port d'arme et dans un contexte où la présidence ne semble pas prête à renoncer au soutien des lobbys. Une occasion de rappeler que les possesseurs d'armes à feu, selon une étude réalisée par le New York Times, se déclaraient en faveur de Donald Trump à 63% au cours des dernières élections présidentielles.

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On se souvient au passage que l'une des autorités centrales de Marvel, Ike Perlmutter, fait partie des principaux donateurs et soutiens du président Trump dans sa quête de réélection - à se demander s'il n'y a pas tort partagé sur le plan du réel entre les deux grands pourvoyeurs de super-héros au cinéma.

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La sortie en salles de Joker se fait de plus en plus proche. Aux US, les précommandes pour les billets de cinéma sont désormais possibles et à cette fin, quatre nouvelles affiches du Todd Phillips nous parviennent en ligne.

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Participant à la certaine sobriété qui entoure une campagne de communication plutôt efficace, les nouveaux posters de Joker se contentent de dépeindre son personnage principal, l'inquiétant Arthur Fleck (Joaquin Phoenix), qui se transformera peu à peu en Clown Prince du Crime au fil des deux heures de film qui lui sont consacrées.

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Des posters à retrouver en galerie ci-dessous. Joker est attendu le 9 octobre sous nos latitudes, et notre critique du film vous parviendra cette semaine, pour les plus impatients.

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Alors que les premières projections presse de Joker démarrent actuellement sous nos latitudes, la promotion du film de Todd Phillips connaît son regain d'accélération, habituel à quelques semaines de sa venue au cinéma. Warner Bros. a mis en ligne deux affiches en ligne, reflétant le malaise probable que les spectateurs ressentiront face au personnage interprété par Joaquin Phoenix.

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Avec une imagerie bizarre, le visage tourmenté d'Arthur Fleck nous arrive, avec un effet de peau se décollant laissant apparaître le maquillage du Clown Prince du Crime, alors que le second poster reprend la célèbre iconographie de la carte à jouer du Joker - deux bonnes idées qui viennent s'ajouter à une promo pour le moment réussie sur le plan visuel.

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Primé d'un Lion d'Or à la Mostra de Venise et d'un ensemble général de critiques favorables, le film Joker soulève également des débats sur son fond et la propension du film à être repris à leur compte par une frange de la population aux idées nauséabondes (à moins que vous ne soyez partisan des mouvements d'incels, mais sachez dans ce cas que vous avez un problème). Il faudra encore patienter quelques semaines pour juger de la qualité de Joker pour le grand public - on vous reparle du film dès la semaine prochaine de notre côté. Les deux posters sont à admirer en galerie ci-dessous.

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Joker est attendu dans nos salles obscures pour le 9 octobre arrivant.

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Aux côtés d'une première affiche hyper colorée pour Birds of Prey, Warner Bros. a aussi mis en ligne, en partenariat avec la marque IMAX, une nouvelle affiche pour le film Joker de Todd Phillips, dont la sortie se fait de plus en plus proche.

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On y retrouve dessus un Joaquin Phoenix paradant, tel un Clown Prince du Crime, dans une ruelle de Gotham City, une voiture en flammes éclairant sa silhouette décadente. Le rendu est proprement superbe pour un film qui n'aura cessé de faire parler de lui ces dernières semaines, après son sacre à la Mostra de Venise et d'autres très bons retours au festival du film de Toronto.

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Dans l'ensemble, une affiche qui vient s'ajouter à une campagne de promotion qui aura fait le (bon) choix de donner dans l'économie et soigner son image. Reste à voir si le décorum sera représentatif de la qualité de Joker. Notre réponse ? On vous la donne la semaine prochaine...

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Joker est attendu dans nos salles le 9 octobre prochain.

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Excited to share the #IMAX exclusive artwork for @JokerMovie. #JokerMovie comes to IMAX theatres for one week only starting October 3. pic.twitter.com/daPClpj13L
— IMAX (@IMAX) September 17, 2019

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