En attendant que les adaptations de jeux vidéos prennent la suite des super-héros, dans le cycle perpétuel des ruées vers l'or américaines, Hasbro et Mattel s'arrachent les cheveux pour comprendre comment The LEGO Movie avait réussi son coup la première fois. Les géants du jouets rêvent, eux aussi, de mettre en marche des productions ambitieuses servant de grandes publicités de deux heures vingt aux univers de telle ou telle marque - mais dans l'immédiat, la sauce ne prend pas.
A l'exception du film Barbie, attendu pour cet été, les dernières tentatives en date accusent les coups de malchance : le reboot des Maîtres de l'Univers en image réelle passe de mains en mains, d'années en années, sans réussir à se monter réellement, le film Donjons & Dragons s'est malheureusement transformé en échec commercial, et les Transformers ne captivent plus comme à la grande époque. Quant aux G.I. Joe, la franchise reste encore plantée les deux pieds dans le sol, incapable de rebondir sur les (petits) succès commerciaux des deux longs-métrages sortis en 2009 et 2013 malgré plusieurs tentatives répétées.
Mais ça ne veut pas dire qu'on doit arrêter d'essayer
Récemment, le producteur Lorenzo Di Bonaventura, champion de la série B à l'origine des deux films G.I. Joe de Stephen Sommers et Jon M. Chu, a expliqué qu'une autre adaptation de la franchise de jouets Hasbro était en développement. Au départ, il s'agissait visiblement d'un projet de série télévisée, articulé autour du personnage de Lady Jaye, l'un des plus anciens personnages de la marque, une gradée du bataillon des Joe déjà apparue au cinéma dans les deux dernières productions (interprétée à l'époque par l'actrice Adrianne Palicki).
Selon Di Bonaventura, la série avait été prévue chez Amazon Studios. Mais, le temps que la préproduction se mette en place, Paramount, distributeurs officiels des produits G.I. Joe pour le cinéma et le petit écran, avait mis en marche le lancement de la plateforme Paramount+ - ce qui aurait visiblement posé un problème de non concurrence à Di Bonaventura et à ses équipes. En définitive, le producteur a expliqué à la rédaction de Collider que "de sérieuses conversations ont lieu pour savoir comment en faire quelque chose dans un format de long-métrage, et donc, c'est probablement cela qui va se faire." Le bonhomme prend des pincettes, et refuse surtout de s'avancer sur une date. Autrement dit, il s'agit simplement d'une pré-pré-pré-réflexion quant à la viabilité projet dans l'immédiat.
Le film
Lady Jaye, s'il devait effectivement se monter, aurait contre lui l'échec colossal du spin-off
Snake Eyes - une première tentative
de séparer la famille G.I. Joe dans des aventures solitaires, alors confiée à
Robert Schwentke. Au moment de sa sortie, cet étrange produit d'un autre temps n'avait amassé que 40 millions de dollars de recettes contre un budget estimé dans une fourchette entre 90 et 110 millions, hors frais publicitaires. Un four financier qui ne devrait pas motiver grand monde à mettre en branle une nouvelle dérivation de la franchise de soldats-ninjas-lasers d'
Hasbro dans les temps immédiats. Affaire à suivre.