Deuxième reprise pour les personnages de Thunderbolts*. Pour avoir manqué son seuil de rentabilité sur l'exploitation dans les salles de cinéma (d'une bonne distance, malheureusement), le dernier né de chez Marvel Studios va bientôt pouvoir amasser quelques capitaux supplémentaires en opérant sa migration naturelle vers le marché de la vidéo. Aux Etats-Unis, le film de Jake Schreier sera effectivement disponible en dématérialisé dès le 1er juillet 2025 sur les plateformes de vidéo-à-la-demande. L'occasion de s'offrir une seconde vie, avec les locations et les achats en ligne, en attendant les copies physiques, ultime étape de ce parcours du combattant. En définitive, ce circuit de l'exploitation bicéphale, découpé en deux étapes entre les salles de cinéma et les écrans connectés, est même devenu une sorte de nouvelle mouture standardisée pour les productions américaines. Comme si les données du box office ne représentaient en fait qu'une première mise de fonds.
Et dans l'intervalle, cette logique de suivi s'est, elle-aussi, standardisée. Vous avez probablement remarqué que les studios ont pris cette habitude de disperser les bonus (autrefois exclusifs aux supports physiques) sur le web pour servir de campagne publicitaire rapide aux productions qui débarquent sur le marché de la vidéo. Ce qui veut aussi dire que le public ne capte qu'une petite partie des bonus en question. Par exemple, cette semaine, Marvel Studios a présenté le bêtisier du film Thunderbolts* pour accompagner la mise en disponibilité du film de Jake Schreier sur les plateformes de VOD. Et finalement, celui-ci semble plutôt bref, avec quelques hurlements, quelques ratages et quelques improvisations de Julia Louis-Dreyfus.
Whatever you call them... they have assembled. 💥
— IMDb (@IMDb) June 25, 2025
Here's an EXCLUSIVE look behind-the-scenes of #Thunderbolts*, out on Digital July 1 and 4K/Blu-ray July 29. pic.twitter.com/LEuHD5KBnC
De ce point de vue, on se demande s'il n'existe pas quelque part une version plus longue de ce genre de petits moments de comédie improvisée (compte tenu du parcours de la comédienne, ce ne serait pas si étonnant). Et au passage, vous remarquerez que le moment où Bucky Barnes pousse une gueulante dans le camion avait été utilisé dans l'une des bandes-annonces du film. C'est fou, non ? Est-ce que ça arrive souvent qu'un bêtisier serve pour ce genre de choses ? Dis donc. Mazette. Hein ?
Vous noterez au passage que l'avenir économique de Thunderbolts* sur le secteur de la vidéo dématérialisé n'a pas de réelle importance en soi : théoriquement, les prochains films de Marvel Studios devraient mieux fonctionner, et ceux-ci intégreront forcément les personnages de l'équipe (pour Avengers : Doomsday et Secret Wars en tout cas). De la même façon, l'avenir de Jake Schreier est désormais tout tracé, dans la mesure où le réalisateur a été embauché pour tourner le premier film des X-Men sous la direction de Kevin Feige. Bob Iger a dit qu'il était content de Thunderbolts*, au passage, et quelques millions en moins sur la balance annuelle des pertes et profits ne devraient pas changer grand chose aux résultats "positifs" de cette production sur le moral des équipes de chez Marvel Studios. Parfois, c'est plus important que l'argent. Non ? Comment ça "non" ? Waouh, les gars. Vraiment hein, vous devenez nihilistes un peu plus chaque jour.