La rédaction de Deadline s'en tient à sa version des faits, avec quelques ajustements. Ce qui semble déjà s'apparenter à un feuilleton rocambolesque - "l'affaire Sony contre Disney" - continue de faire pleuvoir l'encre des rédacteurs bien implantés dans les milieux informés des cercles hollywoodiens.
Mike Fleming Jr., premier responsable du coup de semonce récent en présentant au grand jour la rupture de ces deux studios, et plus dernièrement de
l'annonce de Kit Harington chez Marvel à quelques heures du panel de la marque lors de la
D23, explique aujourd'hui que
Kevin Feige aimerait garder la main sur
Jon Watts, réalisateur des deux derniers films
Spider-Man. Contrairement aux scénaristes
Chris McKenna et
Erik Sommers, ce-dernier n'aurait pas encore signé pour le troisième opus de la saga du Tisseur. On comprendrait que le président de
Marvel Studios aimerait retenir son protégé, en poursuivant une politique semi-familiale de suivi avec les artistes salariés de la compagnie.
Par le passé, on a pu voir
Jon Favreau s'épanouir dans cette suzeraineté envers le groupe
Disney, devenant le réalisateur du
Livre de la Jungle et la principale figure de proue de
The Mandalorian, en plus de ses fréquentes apparitions dans le
MCU.
Taika Waititi a récemment retrouvé
Marvel pour le quatrième Thor, tandis que
Ryan Coogler reviendra pour Black Panther 2 et
Scott Derrickson pour le prochain Doctor Strange. Dans le cas de
Watts, il s'agirait vraisemblablement de changer de personnage ou d'univers, à l'image des
Russos après les deux
Captain America pour migrer vers les films
Avengers.
Après avoir mis le pied de Watts à l'étrier des productions gros budget, dans la foulée de ses deux succès indé', Clown et Cop Car, Feige bloquerait par la même son ex employé de la possibilité de filer chez Sony, castrant l'éventuel Spider-Man 3 de son authenticité artistique. D'aucuns pourraient répondre que les films Marvel n'ont jamais été des oeuvres de réalisateurs, ou que rien n'est de toutes façons joué tant que le carnet de chèque n'a pas rendu son verdict.
Fleming s'est en outre corrigé sur ses propos initiaux : le deal proposé par Disney de co-financer les films Spider-Man, annoncé à 50% de partage pour les coûts et les profits, aurait en fait été plus proche des 25/75. Après un an sans réponses, Marvel aurait proposé un 50/50 là-encore refusé, pour amorcer la colère de la société aux grandes oreilles qui quittera bêtement et simplement la table des négociations.