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Avengers #675 - No Surrender, un démarrage à l'ancienne et efficace

Avengers #675 - No Surrender, un démarrage à l'ancienne et efficace

chronique

Annoncé, vendu, emballé, Avengers #675 se profilait à l'horizon des sorties Marvel comme l'attente principale de fans laissés sur leur faim par les débuts de Legacy. En marge d'événements de moindre importance - autour de Venom, du Phoenix, d'un plan d'ensemble qui peine à trouver un écho satisfaisant, on retrouve Mark Waid, Jim Zub et Al Ewing dans ce qui semble (enfin) prendre la tournure d'un arc d'ampleur, et au sortir de ce premier numéro, l'impression y est avec les limites d'une entrée en matière, en un mot, efficace.

Plusieurs attractions ont été commandées : pour commencer, la mort indispensable d'un personnage - de quoi densifier les enjeux éventuels d'un arc qui devra à terme poser la première pierre d'un nouveau départ pour l'équipe des Vengeurs. Une retcon de taille, une planète disparue, une sorte de retour à ce que les exécutifs de Marvel  pensent certainement comme un retour aux anciennes méthodes de l'éditeur. L'effet est saisissant dans une scène de rassemblement de crise en face du manoir de l'équipe, qui évoquera un effet familier aux lecteurs vétérans.
 

 
Dès les premières pages on présente le Lightning, un personnage de petite importance qui narre les faits dans les cases de pensées, et ramène la dimension de l'événement à un statut neutre qui ne s'attache pas à la vision d'un héros identifiable en particulier. Une introduction plus loin, la Terre change d'orbite et les pions se mettent à bouger : que s'est il passé, pourquoi et par qui ? Le point de vue alterne entre les différentes équipes vengeresses, les têtes connues de l'univers, qui tentent de contenir une série de catastrophes liées à la nouvelle situation de notre bonne vieille planète bleue.
 
A ce titre, le numéro choisit de prendre son temps et avance avec les qualités d'un bon arc mainstream - resituer les personnages, donner un sentiment d'ensemble à l'univers Marvel, puis poser l'évident cliffhanger de fin, pertinent malgré une promotion lourde sur l'identité de ce-dernier. Le travail de Pepe Larraz n'y est pas pour rien.
 
L'ensemble déroule ses faits comme l'éventail du petit manuel de l'arc important. Avec une certaine retenue et de jolies planches, qu'on aurait voulues plus denses en narration - encore une fois, il s'agit de l'introduction d'une publication hebdomadaire, et c'est à peu près le seul constat à tirer de ce numéro. Le constat sera vraisemblablement fédérateur : d'abord, on ne sait rien pour l'instant, ensuite, non Voyager n'est pas une seconde Sentry.
 

 
Plus intéressant cependant, c'est la perspective de No Surrender (l'arc s'appelle ainsi) en tant que figure de proue d'un Marvel Legacy qui se voit comme le retour à une façon de faire passéiste, soit pour récupérer un lectorat las de cette éternelle course aux numéros #1, soit dans l'idée d'un ensemble éditorial neuf qui se souvient avec nostalgie des Disassembled, House of M et Civil War. A ce titre, la promesse joue petit bras par rapport à la véritable scission qu'auront pu être certains pétards mouillés récents - en somme, Marvel joue la sécurité à plein et propose d'emblée un arc clés en mains, perméable, et qui devrait faire le job.
 
L'avantage d'une équipe créative solide, c'est que les surprises devraient tout de même être au rendez-vous (on en aura repéré une ou deux sur les couvertures à venir). Maintenant, si le réel intérêt de No Surrender est bien de tout redéfinir, de faire le Rebirth de Marvel, d'ajouter ce Dr Manhattan là à cette continuité ci, on aimerait déjà en savoir plus. Revenir aux membres fondateurs, à l'histoire de toutes les créations de Lee et Kirby pourrait être diablement excitant - en revanche, si le twist de cette Valerie Vector est un autre coup d'épée dans l'eau, on pourra raisonnablement bouder les ambitions d'un éditeur qui gâche trop souvent ses propres concepts depuis quelques années.
 

 
"Efficace", en un mot comme en une série de dialogues étalée sur 29 pages, et c'est à peu près tout. Pour juger plus, il faudrait avoir plus, et dans une perspective d'introduction réussie, le scénario et le dessin marchent de concert pour piquer la curiosité du lecteur, sans effets de manches superflus ou envie de brûler toutes ses cartes trop vite. A ce titre, une bonne lecture qui donne envie, et amène l'espoir d'un véritable retour au bon Marvel classique. Loin de la pyrotechnie des arcs événementiels enchaînés.
Corentin
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