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The Flash : Ray Fisher confirme le retrait de Cyborg du film dans une lettre ouverte contre Walter Hamada

The Flash : Ray Fisher confirme le retrait de Cyborg du film dans une lettre ouverte contre Walter Hamada

NewsCinéma

Quelques temps après les rapports initiaux du Hollywood Reporter et consorts, l'acteur Ray Fisher confirme que son personnage de Cyborg ne sera pas présent dans le film The Flash - plus particulièrement, que Warner Bros. l'a retiré, alors que sa présence ne devait pas que se limiter à un caméo. Une décision qui fait logiquement suite à la longue croisade que mène en quasi solo l'acteur depuis le printemps 2020. 

En cause, le comportement (raciste, discriminatoire, voire de harcèlement ? Fisher n'a jamais donné d'indication précise sur les faits pour le moment) de Joss Whedon sur les reshoots de Justice League, et la complicité plus ou moins directe de Geoff JohnsJon BergKevin Tsujihara, et l'actuel président de DC FilmsWalter Hamada. Dans une longue lettre ouverte mise en ligne, Ray Fisher confirme la décision de Warner Bros. eut égard à son personnage de Cyborg, et maintient une fois de plus toutes ses accusations.

Ray Fisher met définitivement fin à sa carrière

Déterminé à faire front jusqu'au bout, Fisher écrit donc à l'attention de toutes et tous : 

"On m'a confirmé officiellement que Warner Bros. Pictures a décidé de me retirer du casting de The Flash. 

Je suis en total désaccord avec cette décision, mais cette dernière n'est pas surprenante.

Malgré la confusion, l'implication de Cyborg dans The Flash dépassait largement celle d'un caméo - et bien que je déplore l'occasion manquée de faire revenir Victor Stone sur grand écran, apporter l'attention sur les agissements de Walter Hamada sera un apport au monde plus important.

Le 30 décembre 2020, j'ai établi clairement que je ne peux - en toute conscience - participer dans aucune production associée au président actuel de DC Films, Walter Hamada. Le raisonnement de cette déclaration tient en deux étapes : 

1) Les tentatives intentionnelles de Walter de minimiser l'enquête sur Justice League de façon à protéger son ami, et ancien co-président [de DC Films], Geoff Johns.

2) La tentative de se protéger lui même en contribuant à répandre auprès du public des mensonges et de fausses informations, sur ma personne et l'enquête Justice League, dans la déclaration faite à The Wrap au 4 septembre 2020.

Gardez en tête que les interférences de Walter Hamada avec l'enquête sur Justice League est un problème complètement différent de l'enquête en elle même. Bien que le comportement de Walter en soi n'a pas été au coeur de l'enquête sur les reshoots de Justice League, il doit rendre des comptes pour ses actions dangereuses et complices au cours de ladite enquête.

Le 7 juillet 2020, j'ai eu une conversation téléphonique de 57 minutes avec Walter, au cours de laquelle j'ai essayé plusieurs fois de le convaincre de faire remonter mes affirmations envers Joss Whedon, Jon Berg et Geoff Johns par les canaux appropriés.

Mais plutôt que de faire remonter la situation comme demandé, Walter s'est rabattu sur Joss Whedon et Jon Berg pour tenter de couvrir Geoff Johns. Quand j'ai prévenu Walter que Geoff était un contributeur important des problèmes que j'ai rencontrés - ce qui inclue un racisme flagrant - Walter a essayé, sans succès, de me faire dire les noms des témoins et d'autres détails qui auraient permis de prévenir Geoff Johns de ce qui allait être clamé contre lui. Walter est même allé jusqu'à rejeter brusquement certaines des mes accusations dû à son expérience de travail et à sa relation personnelle avec Geoff.

Walter m'a indiqué qu'on l'avait briefé sur le comportement problématique de Joss bien avant que je m'exprime publiquement dessus le 1er juillet 2020. Ce compte-rendu lui est sûrement venu de Geoff Johns, qui était co-président de DC Films avec Walter Hamada. Quelle que soit la façon dont il a été mis au courant, Walter connaissait la légitimité de mes accusations envers Joss Whedon, mais il a persisté à tenter de diminuer et évacuer la situation - affirmant que c'est le travail d'un producteur de "protéger le travail d'un réalisateur" et qu'il cherchait à "aller de l'avant" sur tout ce qui a trait au Justice League de Zack Snyder.

C'était jusqu'à ce que Walter revienne sur le fait de faire remonter mes plaintes comme demandé - disant que c'était "au dessus de ses fonctions". Sachant qu'il était allé trop loin, et que je n'avais aucunement l'intention de reculer, Walter n'a fait qu'empirer les choses avec une blague de très mauvais goût sur le fait que je n'allais pas "l'afficher sur Twitter" pour ça. 

Hé bien, nous y voici.

Malgré tous les efforts de Walter, l'enquête de Justice League a permis d'établir le comportement raciste, discriminatoire, coercitif et revanchard de Geoff Johns durant son mandant auprès des actionnaires de Warner. Elle a aussi permis la rupture immédiate entre Joss Whedon et WarnerMedia.

Bien qu'il soit plus facile financièrement et légalement de mettre Geoff Johns de côté en douce et de laisser Joss Whedon "partir" de son propre chef, je n'ai aucune responsabilité là dedans. Mes responsabilités sont, et ont été : 

1) D'essayer de protéger ceux qui ont été assez courageux pour faire entendre leur voix pour l'enquête de Justice League

2) D'utiliser le peu de pouvoir que je possède pour m'assurer que le comportement montré sur les reshoots de Justice League (et pendant l'enquête) ne se reproduise plus jamais

Personne, dans aucun secteur, ne devrait avoir à discuter à son supérieur pour que ses accusations de racisme de harcèlement et de discrimination soient amenées aux personnes en charge qualifiées. Et personne, quelle que soit leur position de leadership, ne devrait dissuader quelqu'un qui cherche à faire savoir ces accusations.

Les actions de Walter ont transformé cette histoire d'une enquête sur les mauvais comportements pendant un tournage en 2017 à un exposé actuel sur la culture de l'étouffement d'affaire à Hollywood. Sa participation à la déclaration faite à The Wrap le 4 septembre était fausse, lâche et inconsciente. 

Je maintiens que Walter Hamada n'est pas fait pour sa position de leadership - et je suis volontaire, à n'importe quel moment, de passer au polygraphe [le détecteur de mensonges, nda] pour faire vérifier mes accusations à son encontre. Je ne sais pas combien de cas d'abus sur le lieu de travail Walter a essayé de cacher par le passé, mais j'espère que l'enquête sur Justice League sera la dernière.

Et si la fin de mon rôle en tant que Cyborg est le prix pour attirer l'attention sur les actions de Walter Hamada et qu'il en rende compte, alors je le paierai avec plaisir."

--

Il y a certainement beaucoup à commenter de ce qui est écrit, quoique le récit de Fisher ne change pas d'un iota depuis de mois. La difficulté principale du commentaire étant que d'une part, l'acteur n'a jamais explicité quels sont les faits reprochés à Whedon ou Johns ; ni à Hamada d'ailleurs, rendu simplement coupable d'avoir "su" et "protéger" quelque chose, mais on ne sait pas quoi ; que les conclusions de l'enquête de Warner, aux conséquences difficilement rendues visibles de l'extérieur, n'ont jamais été communiquées (car il s'agit malgré tout d'une affaire en interne). Et qu'à côté, pourtant malgré quelques marques de soutien (par là, on parle de posts Instagram ou de déclaration dans des interviews vidéo), ni Jason Momoa, Ben Affleck, Ezra Miller ou Gal Gadot ont eu le même réflexe d'aller au front contre Walter Hamada publiquement.

S'il apparaît assez évident que le fait que Cyborg soit le personnage qui a le plus souffert du montage cinéma initial de Justice League puisse être témoin d'un problème plus grand (sur la façon dont sont traités les personnages noirs dans les productions Hollywoodiennes, un problème que soulevait également John Boyega après Star Wars IX), et que la parole des victimes doit être écoutée, cela fait désormais plus de six mois que le public doit simplement "croire" Fisher sans pouvoir s'appuyer sur un seul fait ; que ni Fisher n'a pu appuyer publiquement, et qu'aucun média hollywoodien n'a pu recueillir - alors que ces derniers sont d'habitude réactifs et informés (voir encore récemment le cas Johnny Depp). Une chose reste sûre : par cette lettre ouverte, Fisher a non seulement mis fin à son rôle de Cyborg mais possiblement à sa carrière tout court, et sa dernière apparition dans un film DC sera donc la Snyder Cut de Justice League.

A voir si l'affaire va désormais rester scellé ou si la sortie du film de Zack Snyder, dans lequel Cyborg profitera de son arc narratif complet, remettra de l'huile sur le feu...

Arno Kikoo
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