Quand il n'est pas en train d'expliquer du haut de ses 25 M$ de salaire annuel que les revendications de syndicats de professions qui souhaitent être payées correctement et ne pas voir leur travail mis en danger par l'IA sont quelque peu "déraisonnables", Bob Iger disserte également sur le devenir de Disney, pour qui il a signé à nouveau jusqu'à 2026.
Bob Iger, who earns $25M+ annually, says actors & writers are not being realistic with their demands for fair compensation & working pages
— DiscussingFilm (@DiscussingFilm) July 13, 2023
Iger also just extended his contract to 2026 with his annual bonus potentially reaching 5x its previous size
(via: https://t.co/RbWrer7RAJ) pic.twitter.com/IsbXgasYAQ
Parmi les nombreux sujets abordés par le bonhomme lors d'une entrevue avec CNBC, on a pu retrouver le volume de productions pour Marvel Studios (et Lucasfilm) - qui n'a été que croissant au cours des dernières années ; et particulièrement sous la direction de Bob Chapek en ce qui concerne le MCU.
Comme pour beaucoup d'autres grands groupes dans l'industrie du divertissement de masse, la stratégie de Disney est désormais de réduire les coûts. Parce que les licenciements massifs ne suffisent pas, Bob Iger a confirmé que le volume de productions pour la branche Marvel Studios allait se voir réduit : "On ne se restreint pas que pour se concentrer [sur l'important], ça fait aussi partie de notre initiative de limitation des coûts. On dépense moins sur ce qu'on produit, et on produit moins."
Plusieurs signaux ont déjà montré que la fin de l'abondance avait touché le MCU, pour lequel Iger est manifestement déçu de certains contre-coups de réception au box-office (avec Ant-Man & The Wasp : Quantumania pour ne pas le nommer), mais dont il estime aussi que la multiplication des projets en série TV sur Disney+ n'a pas eu que des avantages. "Marvel [Studios] est un bon exemple. Ils n'étaient pas sur la branche télévisée à un quelconque niveau, et ils ont non seulement augmenté leur volume de films, tout en faisant un certain nombre de séries TV. Franchement, ça a dilué l'attention et la concentration [des fans]." Un constat que ne vient pas adoucir le nombre d'abonnés Disney+ que ces contenus créés ont permis d'attirer.
Les décalages de sortie des prochaines séries Disney+ ont déjà été constatés - originellement, nous aurions dû avoir cet été Echo et Loki Saison 2 alors que Secret Invasion aurait dû être diffusée au cours du printemps - tandis que l'ensemble des films à venir de Marvel Studios a lui aussi été décalé. Avec la stratégie énoncée par Iger, il ne faudra donc pas s'attendre à ce que de nouvelles annonces de shows pour la plateforme de streaming nous parviennent de sitôt, au vu des nombreux projets déjà en développements. Ce qui n'a rien de grave au demeurant : si cela permet aux équipes créatives de pouvoir proposer des projets de meilleure qualité (une fois que leurs grèves seront finies, cela dit), le public devrait s'en retrouver gagnant.