Un feuilleton de gros sous et de pop culture aura agité les fans de Spider-Man durant tout l'été : la rupture d'accord entre Sony Pictures et Disney autour de la franchise consacrée à l'Araignée et intégrée à l'univers de Marvel Studios. Quelques temps après que l'histoire a trouvé une "heureuse" résolution entre les deux parties, le Hollywood Reporter, comme d'autres antennes de presse, sera revenu sur le dénouement de cette affaire, vantant l'idée que l'acteur Tom Holland, interprète de Peter Parker sur grand écran, aurait joué un rôle plus que crucial.
Selon le storytelling des deux studios, Holland aurait en effet été discuter lui-même avec les pontes des de Sony et Disney pour leur faire entendre raison, après avoir démarré une sorte de "campagne" pendant la D23, où il était apparu, et qui suivait de peu l'annonce de la rupture des accords de partenariat autour de la franchise Spider-Man. Par la suite, Tom Holland se serait entretenu avec Tom Rothman, président directeur général de Sony Pictures en jouant sur son rôle dans la future franchise Uncharted (développée par le studio), en allant même jusqu'à plaider sa cause auprès de Bob Iger, tête pensante du groupe Disney et l'un des hommes les plus influents des sphères hollywoodiennes.
Derrière cette belle histoire, qui fait de Tom Holland une sorte de héros pour qui tout est bien qui finit bien, on se rappelle que Disney et Sony auront surtout trouvé un nouvel accord en s'entendant sur les pourcentages de dépenses/gains sur le prochain film de la saga Spider-Man (25% pour Disney, comme ils le demandaient). Beaucoup pensent aujourd'hui que la rupture entre les deux studios résultait du simple effet de manche, pour mettre les fans devant le fait accompli et vendre la mort de Tom Holland dans le MCU - là où l'un et l'autre étaient en fait toujours en train de négocier, dans le feutré, et se contenteraient de jouer le spectacle pour se mettre le public dans la poche. Histoire de sortir grandis de toute cette opération (et d'éviter que le public ne devine les ficelles de ce grand spectacle de marionnettes), faire passer Holland pour le héros de l'histoire a un intérêt, communicationnel.
Si l'histoire contée par THR a sans doute des éléments de vrai - comme il est possible, aussi, qu'Alan Horn ait réembauché James Gunn parce que "bon, tu t'es excusé, je vais te laisser une deuxième chance petit" - et que Tom Holland ait peut-être même menacé de quitter le rôle de Peter Parker (ou de Nathan Drake, dans la mesure où c'est bien Sony qui semble avoir cédé à Marvel), il est rare que deux studios milliardaires qui jouent ainsi aux billes sur des contrats d'une telle envergure soient dérangés par les desiderata des comédiens. Qui, on le rappelle, sont des salariés sous contrat et n'ont aucun pouvoir sur les décisions d'un studio - même quand ils vont "plaider leur cause" auprès des PDGs. Demandez leur avis à Ben Affleck ou Tom Hardy si vous aviez des doutes.
On appréciera le conte de fées, cela étant. Le troisième film Spider-Man est attendu pour juillet 2021 dans les salles de cinéma.