Lors d'une visite sur le tournage de Birds of Prey, achevé tout récemment, le magazine Vogue a pu échanger avec Margot Robbie, productrice et actrice principale sur le projet dédié aux héroïnes de Gotham City. Au détour d'un état détaillé du processus créatif, on apprend que le film a profité d'une enveloppe restreinte de 75 millions pour le tournage, la post-production, etc.
Un budget plutôt correct dans l'absolu, mais tout de même moins important que toutes les autres sorties de DC Films jusqu'à présent - Justice League, avait mis la barre très haut avec ses 300 millions, mais même un Shazam plus familial et moins tapageur avait eu droit à 100 millions. A noter, dans le cas de dernier, qu'il n'est pas sur que cette somme intègre le coût des reshoots d'usage, devenus tellement communs à Hollywood que l'on finit par les compter dans les prévisions de budget initiales, de plus en plus fréquemment.
Cela étant, on aurait tort de voir la chose comme une mauvaise nouvelle : moins d'argent investi signifie, bien souvent, moins de risque encouru pour le studio, et donc moins de contrôle créatif. Dans le cas des productions Warner Bros., connues pour leurs ingérences fréquentes dans les scripts des adaptations de DC Comics, l'idée de pouvoir avancer sereinement et sans la pression de la sacro-sainte rentabilité serait plutôt une bonne nouvelle. La logique s'appliquerait aussi à Joker et ses 55 millions de budget.
En outre, avec une
Robbie à l'initiative du projet via sa compagnie
LuckyChap (distinguée sur le film
I, Tonya), productrice et principale figure de proue de toute l'aventure, on pourrait parier sur une direction différente, comme en atteste
la vidéo d'annonce du tournage, vaguement plus personnalisée que les
teasers à base de "poin poin poin".
Birds of Prey (And the Fantabulous Emancipation of One Harley Quinn) est prévu pour le mois de février prochain.