Déjà ? Oui. Déjà. Et quoi de plus normal, si Godzilla veut effectivement de plier aux codes de l'industrie des comics, avec son propre univers partagé, que d'en passer par cette étape obligatoire. Pour le mois de janvier, les éditions IDW ont annoncé un événement important dans la (récente) série Godzilla de Tim Seeley et Nikola Cizmesija : l'équipe créative compte tuer la grosse bête, tout simplement. Une façon comme une autre de démarrer l'année. Et en l'occurrence, cette mort ne marque pas la fin du volume actuel, bien au contraire. Le titre se poursuivra sur les mois suivants, et bien entendu, la créature sera presque immédiatement ressuscitée dans la foulée.
Et bien, parce que. C'est l'usage. Dans les comics de super-héros, il n'est pas rare que certaines nouvelles séries (pensées pour renouveler telle ou telle mythologie) décident de se débarrasser rapidement du costume, ou d'annoncer la mort du héros, pour ensuite rebondir sur une nouvelle version, une nouvelle apparence, de nouveaux pouvoirs, etc.
Prenez la série Daredevil de Chip Zdarsky par exemple : au bout du premier arc, le scénariste nous avait expliqué que son Matt Murdock allait raccrocher les gants, renoncer, redevenir un simple civil... pour, au final, lancer un nouveau costume, développer de nouvelles relations. Bref, réinventer le concept. C'est un peu la même chose ici. Godzilla va mourir... pour mieux revenir. Avec de nouvelles capacités.
Du côté des édtions IDW, on se gargarise de poser cette idée en place publique. Les éditeurs semblent visiblement satisfaits de leur petite opération, et ont même prévu un certain accompagnement cosmétique : le monstre géant a prévu de perdre la vie dans le numéro Godzilla #6, et donc, forcément, plusieurs couvertures variantes ont été annoncées pour l'occasion. Avec notamment des travaux de Brett Breeding et Glenn Whitmore... mais aussi de Dan Jurgens, qui décalque la célèbre couverture de l'événement Death of Superman. C'est rigolo. Quoique. Dans les faits, la bonne Death of Superman s'était tout de même étalée sur une année complète. Alors que, en l'occurrence, Godzilla meurt au mois de janvier, pour revenir au mois de février. Mais bon, la variante reste sympathique dans l'idée.
"Godzilla va se battre avec un adolescent... et on oeut déjà vous promettre que vous n'arriverez pas à deviner comment tout ça va finir. Le premier arc de la nouvelle série Godzilla s'achève ! La G-Force a pris contact avec un monstre géant (doué de la parole...), et celui-ci a un plan pour s'occuper du Roi des Monstres. De son côté, Jacen, le garçon doté du pouvoir de Godzilla, va devoir prendre une décision cruciale. Le futur de la période Kai-Sei commence ici."
Et encore une fois, l'effet d'annonce est donc amoindri par la mécanique des sollicitations et des annonces éditoriales : en voulant sans doute aller trop vite, IDW a immédiatement évoqué les événements de Godzilla #7 (pour février, donc), en expliquant que Tim Seeley et l'artiste Hendry Prasetya allaient orchester le grand retour de la créature... qui sera cette fois composé exclusivement de l'énergie Kai-Sei, sans les limites d'une enveloppe physique et dans sa version la plus puissante jamais présentée. A voir.
Pour l'heure, Godzilla #6 est attendu pour le 7 janvier 2026.
