Les tactiques des deux grandes usines à super-héros pour s'implanter au Japon (ou capitaliser sur le savoir faire local) prennent des formes de plus en plus... étonnantes. Chez Marvel, l'idée de convertir certains personnages aux codes de la fiction locale a déjà pu accoucher de résultats curieux - avec un métissage entre Spider-Man, Iron Man et Yu-Gi-Oh à base de cartes de super-pouvoirs, par exemple, ou une série en manga avec un Doctor Octopus propulsé dans le corps d'une enfant. Et chez DC Comics ? Il y avait déjà eu Batman Ninja, et maintenant, il y a Suicide Squad Isekai. Une adaptation des commandos de super-vilains aux codes des "mondes parallèles", façon Sword Art Online.
Ikuso !
Cette nouvelle série animée, développée par les équipes de
WIT Studio, s'est présentée récemment
avec une première bande-annonce. Comme prévu, la maîtrise incontestée du Japon pour l'animation 2D était au rendez-vous, et comme prévu, cette première vidéo a pu confirmer que le scénario de l'aventure allait se résumer à un principe tout bête : ce sera n'importe quoi. Ou bien, une étude à grande échelle des divergences culturelles qui séparent la suspension consentie d'incrédulité entre les fictions d'Orient et d'Occident, mais bon, dans le doute, mettons surtout que le produit a cherché à épouser les mœurs locales sans faire dans la finesse. Un peu comme quand
Marvel se met au neko-manga : c'est cool, mais ça fait gaijin. D'ailleurs, les photos de profil
One Piece, les gars, parlons en.
Suicide Squad : Isekai a au moins le mérite de sortir du lot dans les productions animées du moment chez Warner Bros.. Et maintenant que le feu vert a été officiellement lancé pour la campagne de promo' (qui semble pour le moment se limiter... au public nippon), une petite salve de posters a été lâchée, histoire de présenter les différents protagonistes de la série : Harley Quinn, bien sûr, mais aussi Peacemaker, King Shark, un Deadshot sans masque (et avec une barbe de deux jours, sans la moustache caractéristique de l'assassin), et surtout, surtout, un Clayface d'une rare élégance. A croire que les équipes de WIT se sont basées sur le design original de Basil Karlo dans Detective Comics #40 (déjà réinterprété par Bruce Timm), à l'époque où le vilain était encore un assassin en complet soigné armé d'une cape et d'un chapeau. A canoniser dans les comics modernes ? Pourquoi pas.