Dans les annonces de nouveautés prévues chez Dark Horse, cette année, l'éditeur s'est contenté du strict minimum. Pour la maison d'édition, cette San Diego Comic Con a surtout été l'occasion d'organiser quelques signatures, d'insister sur les comics à licence, et de livrer la dose habituelle de comics Hellboy. Quelques nouvelles surnagent : une grosse signature pour les prochaines années avec le scénariste Joe Michael Straczynski, et puis, un projet de roman graphique Frankenstein déplacé dans un imaginaire de pin-up. Le titre est une création de l'artiste Olivia De Berardinis, une spécialiste du répertoire.
La Fiancée au Pays du Burlesque
Dark Horse annonce le roman graphique Frankie Reborn sans dates, sans premières planches, et sans grandes précisions sur l'intrigue. L'éditeur résume l'aventure à une promesse assez vague, mais tout de même plutôt intéressante : l'intrigue du célèbre roman de Mary Shelley, généralement située au début du XIXème siècle, va cette fois être adaptée dans le contexte de l'Allemagne des années 1930, en pleine montée du fascisme. Et, dans ce paysage particulier, le Docteur Frankenstein n'a pas créé une "créature" masculine, mais féminine. Evidemment, le design de ce monstre reprend l'esthétique de la Fiancée de Frankenstein, une création des studios Universal apparue dans le célèbre film de James Whale (1935).
De Berardinis profitera de ce contexte historique associé à l'art burlesque pour imaginer que la "créature" deviendrait cette fois un phénomène des salons, dans un style plus sensuel. Le choix de ce sujet ouvre tout un champ de nouveautés pour le mythe de Frankenstein, rarement pris sous l'angle de l'érotisme ou de l'exploitation du corps des femmes par le passé. Martin Meunier, un spécialiste de l'animation, et Joel Beren, le partenaire d'Olivia De Berardinis, accompagnent la créatrice sur ce projet.
En toute logique, il devrait bel et bien s'agir d'un comics (dans la mesure où Dark Horse n'a pas évoqué un recueil d'illustrations ou un artbook), mais la chose reste à confirmer. Une première illustration accompagne le communiqué de presse, où le style burlesque croise l'art biomécanique du peintre H.R. Giger, jusque dans les lignes en ondulations.
On remarque au passage que l'artiste en a profité pour recycler l'une de ses illustrations, présentée il y a presque dix ans sur les réseaux sociaux. Affaire à suivre.
