Comme ça, ce sera vraiment comme au cinéma. Après avoir déjà fait part de son intention de proposer aux consommateurs une offre d'abonnement à bas prix couplée à un principe de publicités, Netflix annonce le lancement de cette option pour le 3 novembre 2022 en France, aux Etats-Unis, au Canada, au Mexique en Australie, au Brésil, en Italie, en Allemagne, au Royaume-Uni, en Espagne, au Japon, en Corée. Cette version de Netflix intégrera des segments commerciaux au début des séries et films, mais viendront aussi s'intercaler au milieu d'un contenu, à l'instar de ce qui est proposé sur la version gratuite de Youtube.
Moins cher, plus chiant
Rien de particulier à observer sur la disponibilités des contenus sur la plateforme. Pour l'heure, trois offres tarifaires étaient proposées au public français : un abonnement pour des vidéos en basse résolution à 8,99 euros par mois, un abonnement standard pour des vidéos en 1080p capées à 13,49 euros, et un abonnement "optimal" pour des vidéos pouvant aller jusqu'à un affiche en 4K télévisuel en profitant de l'affichage dynamique de la technologie HDR. En somme, le choix des armes, même si ces différentes offres avaient déjà vu leurs prix augmenter il y a tout juste un an en France, lors des hausses du mois d'octobre 2021.
Cette augmentation généralisée à toute l'Europe, et qui intervient au pire moment pour la plateforme face à l'agressivité tarifaire de ses concurrents directs (Disney+, mais surtout Amazon Prime Video), avait entraîné une basse significative des abonnements éparpillée sur différentes périodes de panne sèche cette année - pour la première fois depuis dix ans. L'objectif annoncé est donc tout bête : aider la compagnie à rester compétitive sur un marché de plus en plus saturé, et récupérer ailleurs les pertes suscitées par les désabonnements éventuels. Netflix compte s'associer avec Nielsen pour faciliter le ciblage des clients (la fameuse "publicité personnalisée") en accord avec son habituel mantra algorithmique.
Les annonces en question devraient prendre la forme de segments de 15 à 30 secondes. Le groupe interdira l'usage de publicités représentant des scènes de violence, de sexe ou de nudité graphique.
La plateforme
Disney+ compte également adopter une offre tarifaire similaire d'ici les mois à venir, dans l'idée de continuer à tirer les prix vers le bas et de rentabiliser le moindre abonné. Avantage : même le partage des comptes ne pourra pas endiguer le phénomène (parce qu'une pub vue reste une pub vue, et qu'un seul compte ouvre mécaniquement la porte à plus de clients potentiels pour les annonceurs. Avouez que c'est bien foutu).