Nouveau terrain de bataille pour le divertissement de masse, les services de streaming doivent rivaliser en permanence pour s'attirer le plus d'abonnés possibles. Si l'un des arguments de vente le plus important doit rester les contenus - et les contenus exclusifs, surtout -, le prix est bien entendu à prendre en compte.
Les spectateurs ne peuvent en effet pas s'abonner à tous les services existants (à moins d'être vraiment aisés ou de partager les différents comptes entre potes), et c'est à ces fins par exemple que HBO Max aux Etats-Unis a proposé une version moins chère de son service, avec une version de l'application qui intègre des publicités. Bien que cela rapproche au final le service d'une simple chaîne télévisée un poil chère (et constituée de programmes à la demande), l'initiative a dû quelque peu fonctionné car elle motive la concurrence à faire de même.
La plateforme Disney+ doit en effet connaître quelques bouleversements à compter du 16 mars prochain aux Etats-Unis, avec l'arrivée des séries Marvel de Netflix et l'instauration d'un nouveau contrôle parental face à ces contenus moins familiaux. Dans la foulée de ces changements à venir, c'est la direction de la plateforme qui a donc confirmé la préparation d'une version moins chère de Disney+, qui comprendra des publicités en compensation.
Au micro, Kareem Daniel, qui est le président du département distribution pour le divertissement et les médias chez Disney, "ouvrir l'accès à Disney+ à un public plus large avec un prix plus bas est gagnant pour tout le monde : les consommateurs, les publicitaires, et nos créatifs". On y voit de ce côté plus un avantage pour les publicitaires et Disney - du moins, tant que le tarif "plus bas" n'a pas été annoncé, car à l'évidence la politique tarifaire sera dévoilée un peu plus tard dans l'année, tandis que les modalités de ces publicités restent encore inconnues pour le moment également.
Plus intéressant concernant notre territoire, c'est que les plans sont d'amener cette version de Disney+ à l'international d'ici 2023, contre une venue aux Etats-Unis pour la fin de l'année en cours. Le but avoué de l'entreprise est de pouvoir atteindre les 230 à 260 millions d'abonnés dans le monde d'ici la fin de l'année fiscale 2024, alors que la plateforme enregistre à l'heure actuelle environ 130 millions d'abonnés - en somme, viser le double en trois ans, ce qui s'annonce particulièrement ambitieux. Ne reste qu'à voir le détail de ces plans du côté de la politique tarifaire, et si d'autres (comme Netflix, qui est désormais l'un des services de streaming les plus chers à l'heure actuelle) iront suivre le mouvement.