Mais à quoi jouent-ils ? Depuis l'annonce de l'événement Dark Crisis, au-delà de toute considération sur l'utilisation de la continuité, de la nomenclature "Crisis" elle-même et de ce qu'elle sous-entend à l'échelle de DC Comics, une donnée demeure : le public ne semble pas mordre à l'hameçon au sujet de la mort de la Justice League, qui sert pourtant d'élément déclencheur à l'ensemble de ce qui se prépare pour les mois à venir. Dark Crisis a effectivement été présentée comme la première crise que les acolytes, les héritiers, allaient devoir gérer seuls. En somme, sans la protection de papa et maman.
Or, pour qui que ce soit avec de vagues notions sur l'histoire des comics, le grand massacre collectif orchestré pour justifier cet exercice de style ne prend pas. Il est même difficile de se dire que Dark Crisis ne sera pas qu'un bête événement annuel, puisque DC Comics ne va évidemment pas se passer de la Justice League classique à l'avenir, et que la plupart des séries (Batman, Superman, etc) participeront pas non plus à la trame de l'événement.
Pour le dire clairement : ça pue la disquette
Et
Nightwing est le premier à se faire la remarque. Dans les premières planches du numéro
qui servira de seconde rampe de lancement à la série de
Joshua Williamson, le premier des
Robin ne semble même pas tellement adhérer à l'idée que les héros de la
League ont vraiment passé l'arme à gauche. A force de voir l'ensemble de l'univers
DC mourir pour justifier un effet de surprise ou un coup de semonce éditorial,
Dick Grayson ne s'en laisse plus compter, et semble déjà annoncer le retour des héros fondateurs une fois que la
Dark Crisis aura été mise en boîte.
Cette axe de réflexion pourra passer pour une sorte de cynisme de la part de DC Comics - les personnages eux-mêmes ne sont plus dupes des manigances qu'organisent les éditeurs pour survendre leurs happenings tapageurs - ou bien comme une sorte de prise de conscience, voire de maturité. Reste que le numéro se présente en images, avec un concept d'histoires courtes par différentes équipes créatives pour montrer comment les anciens acolytes vivent le départs de leurs mentors ou parents respectifs : Williamson avec Dan Jurgens au dessins du segment Team-Up, avec Norm Rapmund à l'encrage et le studio Hi-Fi aux couleurs ; Jeremy Adams et Rosi Kämpe sur Life of Purpose avec le coloriste Matt Herms ; Chuck Brown et Fico Ossio avec le coloriste Sebastian Cheng sur la section Survivors ; puis Philip Kennedy Johnson avec Leila Del Duca et Jordie Bellaire sur The Pariah ; et enfin Stephanie Phillips avec Clayton Henry et les couleurs de Marcelo Maiolo sur Because the Night.
Le numéro aura droit à une couverture principale de Daniel Sampere et Alejandro Sanchez en plus de quelques variantes par Rafael Sarmento, Chris Burnham et Nathan Fairbairn. Sortie prévue ce mardi 31 mai 2022 en kiosques.