La campagne de promotion du film Black Widow s'autorise une dernière épaisseur sur la tartine. Déjà largement mis en avant, avec une quantité impressionnante de bande-annonces, l'aventure de l'héroïne en solitaire s'autorise un nouvel extrait. Coïncidence, ce-dernier se trouve être la préquelle d'une extrait précédent : il y a quelques semaines, Marvel Studios présentait une partie de course-poursuite entre Natasha Romanoff et Yelena Belova, avant de lâcher à Fandango la première séquence qui amorce cette même scène d'action.
Avec les nombreux autres moments de cette séquence aperçus dans les premiers trailers, les gars qui s'amusaient autrefois à faire des supercuts auraient largement moyen de bricoler. D'ailleurs, est-ce que ça existe encore les supercuts ? Est-ce qu'on a pas un peu tourné trop vite la page des supercuts ?
Bons Baisers de Roussi
Si Marvel Studios insiste sur la campagne de promo' du film de Cate Shortland, ce n'est pas par hasard : loin d'être le mieux équipé pour amorcer la transition post-pandémique, le long-métrage retrace un épisode passé de la saga, pas forcément utile au développement global de l'univers et avec peu de personnages vedettes au compteur. Du reste, Disney s'était déjà pris les pieds dans le tapis en appliquant cette logique de préquelle à la série des Star Wars. Après la mort de Han Solo dans Le Réveil de la Force, l'entreprise avait tenté de capitaliser sur la popularité du personnage en lui accordant sa propre aventure, dans le passé. A ce jour, le film Solo de Ron Howard reste l'échec le plus important de la franchise sur le plan financier.
Mais,
Marvel Studios n'est pas
Lucasfilm. Si
Kevin a pu vous convaincre d'aller voir
Ant-Man 2, le faiseur de miracles des banquiers hollywoodiens ne devrait pas se planter tout de suite.
Black Widow peut compter sur le succès historique de la saga du
MCU et de la longue période de jachère imposée par la pandémie pour susciter l'enthousiasme du public, de pouvoir enfin reprendre là où les choses s'étaient arrêtées. Et surtout : tout le monde s'en tape, puisque si vous vivez aux Etats-Unis et que vous n'avez pas encore été vacciné, vous payerez trois fois le prix d'un ticket de cinéma pour le regarder depuis votre canapé
via la plateforme Disney+ - et le studio pourra se garder la part normalement réservée à l'exploitation. En temps de crise, le capitalisme s'adapte, avec ses propres variants. Quelque part, c'est beau.