Disclaimer : cette critique vous est proposée par Océane (@Octanexit), qui nous prête sa plume à l'occasion de cette nouvelle sortie des productions Marvel Studios !
Nous sommes en 2019 et Marvel Studios semble enfin comprendre qu'il était temps que d'autres personnages, ni masculins, ni hétéros et ni blancs, puissent avoir leurs propres histoires et leurs aventures au cinéma (une pensée pour Peggy Carter, disparue trop tôt de nos écrans de télévision). Après Black Panther l'an dernier, c'est au tour de Captain Marvel d'avoir enfin le droit à une origin story. Qui plus est, réalisée par une femme - à 50% certes, mais écoutez, c'est un début. Et puis, on a enfin à côté un film Black Widow mis en scène à 100% par une femme qui arrive, il faut comprendre les studios, le concept de "réalisatrice" met parfois du temps à monter au cerveau de certains.
Toujours est-il que cela fait plaisir d'enfin voir la fabuleuse Carol Danvers enfiler le costume de Captain Marvel, ne serait-ce que pour le privilège de voir l'une des plus grandes héroïnes Marvel embraser l'écran de ses poings enflammés. Passée sous plusieurs identités et costumes dans sa longue histoire, Carol a le droit depuis plusieurs années, et notamment grâce à Kelly Sue DeConnick, de passer derrière le légendaire Mar-Vell. La scénariste a d'ailleurs droit à un caméo dans le film, façon Ed Brubaker dans The Winter Soldier.
Un choix étrange de Marvel Studios : situer le film dans les années 1990, loin de tout le tumulte provoqué par Avengers : Infinity War, d'autant plus curieux que l'intrigue n'apporte pas de réelle plus-value, au final, à l'univers partagé. Ici ou là se glisse une référence à des personnages que l'on retrouvera vingt ans plus tard dans les Gardiens de la Galaxie, un Nick Fury avec les deux yeux en face des trous, et un jeune Coulson encore rookie qui n'apporte rien au moulin.
Les choses
commencent d'ailleurs très mal avec une introduction expéditive dont le seul
but est de nous communiquer un maximum d'informations en un temps très réduit.
Le montage est brutal, les personnages introduits à la hâte, et l'on sent
clairement que les scénaristes ont mis la charrue avant les Goose. Les enjeux,
pourtant, sont clairs et se résument à la guerre entre les Kreeset les Skrulls, et au milieu de tout ce bordel, "Vers", une jeune femme
recueillie par les Krees, commence à réaliser qu'on a peut-être fait n'importe
quoi avec son passé.
Bref, rien de bien neuf sous le soleil de Marvel Studios. L'origin story est convenue, et concernant le décalage terrestre de Carol, la même chose a été faite il y a huit ans avec un certain Dieu nordique qui entrait dans une boutique animalière du Nouveau-Mexique pour demander un cheval à un pauvre commerçant. Le contexte des années 1990, d'ailleurs, évoqué plus haut, ne sert que pour quelques références musicales, et aussi pour faire un dernier adieu à Blockbuster Videos, petit ange parti trop tôt.
Il est également dommage que la mise en scène ne suive pas la plupart du temps, malgré des tentatives inspirées de créer des scènes intimistes, caméra à l'épaule, pour capter l'amitié immense qui lie Carol et Maria (Lashana Lynch). De la même manière que la photographie ne restera pas dans les annales, et que la musique, pourtant efficace, ne bénéficie pas d'un thème marquant. Du côté du montage, sur une échelle de 0 à Bohemian Rhaspody, disons que l'ensemble reste lisible, mais qu'il manque cruellement de dynamisme dans les scènes d'action. On reste dans des zones créatives désespérément balisées, et l'ensemble manque globalement de prise de risque.
Alors, pourquoi est-ce que le film finit par fonctionner, en grande partie ? Tout simplement parce que comme son héroïne apprend finalement à se connaître, et à appréhender ses forces autant que ses faiblesses, Captain Marvel finit par comprendre que derrière la timidité apparente de son projet se cache un réel coeur, trop souvent bridé dans les films de ce studio. Il est salvateur de voir l'héroïne s'émanciper d'un carcan très masculin pour embrasser son plein potentiel et embarquer avec elle Maria et Monica Rambeau, pour ne citer que ces deux personnages. Plus généralement, le film est une déclaration d'amour à la force des femmes, à leur combativité, leur intelligence et à leur capacité d'affronter le catcalling aussi bien que n'importe quelle menace alien tout en restant résilientes, en acceptant leurs échecs et en sachant se relever quoiqu'il arrive.
Et
forcément, bien qu'on n'en doutait pas, Brie Larson porte le film sur ses
épaules. Mélange de vulnérabilité et de grande gueule, dont l'alchimie avec
chaque acteur et chaque actrice du casting est immédiate, Larson irradie l'écran d'une
présence optimiste, souvent sur le point de céder face à l'ennemi, mais toujours
prête à rendre les coups. On insiste d'ailleurs sur la notion de combativité, d'agressivité, parce que
c'est contre quoi lutte, finalement, le personnage de Captain Marvel. On oserait même dire que l'un
des ennemis de l'héroïne est le patriarcat, la masculinité toxique
qui enferme Carol dans un mode de pensée dépourvu de qualités vues comme
féminines (et donc faibles) : la nécessité d'embrasser ses émotions, de faire
preuve d'empathie, notamment. Son ultime dialogue avec l'un des
antagonistes masculins le résume très bien : ni elle, aucune femme, n'a besoin
d'une quelconque validation masculine pour exceller dans un domaine qu'elle
maîtrise.
Parlons enfin des Skrulls, puisque ce film marque leur arrivée dans le MCU. Menés par un Ben Mendelsohn à qui les touches d'humour façon Marvel vont étonnamment bien malgré le sérieux et la menace de ses motivations, leur entrée est assez réussie et a le mérite d'offrir un peu plus que la fadeur habituelle de beaucoup des méchants du MCU. Il est intéressant, qui plus est, de voir Marvel parler une nouvelle fois de guerre, de ses victimes et des dommages civils collatéraux. Un semblant de réflexion déjà amenée par Thor Ragnarok, et sa conclusion, qui voyait les Asgardiens comme des migrants sans nation à habiter, mais ici amené à un degré bien plus important.
Apprécier un film pour ses belles valeurs de tolérance et d'inclusion peut sembler facile. Mais c'est pourtant ce qui se retrouve au coeur de Captain Marvel, et ce qui parvient, au finish, à hisser le film dans la catégorie des productions honnêtes de Marvel Studios. Bien sûr, celui-ci aurait pu être meilleur, et il est évidemment décevant de voir que les producteurs (habituels) se contentent une nouvelle fois de laisser leurs héros baigner dans cette qualité passable, là où nous aurions pu avoir un véritable grand film. Néanmoins, entre la recherche d'un acteur gay pour "Eternals" et un projet Miss Marvel avec Kamala Khan dans les tuyaux, notamment, réjouissons-nous de cette volonté - de l'un des, voire du plus grand studio du monde à l'heure actuelle - d'offrir ces perspectives et ces histoires différentes, loin du modèle blanc, hétéro et masculin dominant l'ensemble de la phase 1 du MCU. Les résultats ne sont, certes, pas encore parfaits, mais souvenons-nous de la petite Carol, qui tombe de son vélo : c'est à force de chuter et de réessayer encore et encore, qu'elle a fini par être la meilleure dans sa catégorie.
14 Mars 2019
nasroby@Gunmax74, je ne suis pas d'accord. Pour rester dans ce que tu cites, Wonder Wolan a eu exactement le même blabla sur le féminisme et franchement, je cherche encore ce qu'il met en avant. Personnellement, je le trouve très représentatif des opinions de la société patriarcale. Donc pour ça Captain Marvel s'en sort mieux...
Après, bien sûr qu'il y a des films avec des femmes mieux fait, mais probablement souvent avec une moins grande audience.
13 Mars 2019
Gunmax74Quand je vois un peu partout les critiques sur ce film qui saluent le côté féministe du film et le fait d'avoir un personnage principal féminin fort je me dis quand même que c'est bien parce que c'est un Marvel. Parce que sans dire que ce positionnement dans ce film est a jeté, je dis surtout pourquoi autant d'engouement? WW est passée par là quand même avant et plutôt d'une bonne façon et ça c'est juste pour rester sur les super héros. Il y a eu et bien longtemps avant des films avec des femmes et bien mieux fait.
Et sur le film en lui même, je rejoins ce que certains ont dit comme d'habitude on passe un très bon moment devant car ça fait le job mais rien de plus rien de moins. Dans 3 jours j'aurais oublié le film ou plutôt je le confondrais avec la plupart des autres Marvel (à quelques exceptions près qui sortent du lot et qui sont trop rares c'est dommage).
12 Mars 2019
spectra@Thanos: Sauf que là il n'y avait rien de misogyne derrière non??
12 Mars 2019
Thanos@Robb > bien sur, heureusement qu'on peut critiquer et remettre en question. Mais la plupart du temps, quand quelqu'un dit "je ne suis pas raciste mais", "je n'ai rien contre les gais mais", "attention, je suis féministe hein, mais", derrière, c'est vraiment rare qu'il n'y ait pas une remarque raciste/homophobe/anti-féministe/... ou au moins une remarque de quelqu'un qui n'est pas confronté à la discrimination en question et qui est donc à coté de la plaque.
Donc je comprends les propos de Malandre et je me méfis toujours quand quelqu'un commence un propos par "je ne suis pas blablabla mais".
11 Mars 2019
Robb Stark@Thanos : Sauf que dans ce cas, tu juges ce qui vient après le "mais..." , autrement cela revient à dire que toute forme de remise en question ou critique n'est pas autorisée, et je pense qu'on est tous assez adultes ici pour savoir que tout n'est pas noir ou blanc et qu'il y a des nuances en toute situation.
Pour revenir sur le film, 150 millions de budget, c'est pas rien non plus.
Et je suis assez d'accord concernant les réals de TV, je trouve les Russo particulièrement médiocres, quand ils n'ont pas une pluie de FX pour cacher leur manque d'inventivité .
11 Mars 2019
Jo Ker@Nayt: Ton premier commentaire m'a fait me poser la question "A-t-on vu le même film?" avant de comprendre que tu parlais du cahier des charges ^^
Pour le reste, je ne suis pas totalement d'accord avec toi. Concernant le budget, il n'est pas illimité, et comme le fait remarquer Fredérick Sigrist dans le prodcast, le positionnement de Captain Marvel entre les deux Avengers ne l'a pas aidé à avoir un budget très sympa. Mais au-delà de ça, on ne voit pas toujours ses 150M$ à l'écran.
Aussi, concernant la réalisation, je ne jetterais pas la pierre aux réalisateurs uniquement, et encore moins leur venue de la TV. Les Russo viennent de la TV il me semble, Winter Soldier est pourtant bon et propose des plans sympas. Le problème est plutôt le niveau d'exigence du studio, qui ne prend aucun risque et reste sur du convenu, car au final, ça marche bien (455M$ en premier week-end de démarrage). Je t'invite à écouter le Podcast où Corentin développe ça de manière plus détaillée et pertinente
11 Mars 2019
Jadow@Nayte : Je ne suis pas tellement sûr que le budget soit vraiment illimité pour ce film justement... J'aurais tendance à dire que justement c'est ça qui fait que le film n'est pas folichon et ressort comme un film de commande "sans plus".
Je suis curieux de voir le personnage dans Avengers : Endgame pour ces mêmes raisons d'ailleurs. Quand je vois le sauvetage des GotG de Spidey sur Titan, la confrontation Thanos/Doctor Strange ou même Iron man versus grosse météorite, ça ridiculise vraiment tout ce qui s'est fait dans Captain Marvel ! :/
11 Mars 2019
NayteQuand je vois l'importance, que dis je la criticité de l'impact d'un réalisateur dans la qualité d'un film, tout comme un chef d'orchestre ou un compositeur de bande son, cela m'explique Captain Marvel.
Sincèrement pour tous ceux qui liront ce commentaire, posez vous cette question : avec ce cahier des charges (acteurs oscarisés, budget illimité, perso aussi puissant que superman, double sens politique, ...), imaginez vous le donner à votre réalisateur préféré, ou celui que vous pensez le plus compétent (je sais pas, Cameron, les Wakoski, Scorcese, ... bref peu importe celui de votre choix), et imaginez que dans ces mêmes conditions, le film sorte. Pensez vous que les vannes, les scènes d'actions, le montage, la direction d'acteur aurait cette tronche ?
Quand on prend un compositeur banal, on obtient une BO banale, on obtient pas du John Williams ou du Morricone. Ben c'est pareil à la réal', quand on prend 2 randoms de séries télévisées, on obtient un résultat de série télévisée.
11 Mars 2019
NayteEt puis arrive le résultat final, en salles. Le jeu d'acteur est plat, Brie Larson n'a que 2 positions : dure, ou sarcastique, même quand elle raccroche les wagons de son passé. Samuel l Jackson est coincé dans un perso bleusaille sans charisme. Les scènes de combat sont dans les plus nulles que j'ai pu voir, où s'entremêlent shaky cams et mauvais mouvements. La BO "tubes des années 90" est forcée et arrive comme un cheveu sur la soupe, de même pour toutes les références à cette époque. Le montage est mou, ce qui fait tomber 90% des vannes à plat, et rend les phases avec le chat malaisantes. Le pinacle du film, dans l'espace, a le gout et l'odeur d'un pétard mouillé. Rien n'est valorisé, des pouvoirs pourtant craqués de l'héroïne, aux décors des quelques planètes que l'on voit, à l'importance de l'amitié entre les 2 nana militaires, tout a l'intensité d'un épisode de Derrick. Bref, le résultat : bon fond, mauvaise forme.
11 Mars 2019
NayteJ'ai eu du mal à me faire un avis sur ce film pendant plusieurs jours, j'ai écouté 1000 critiques personne n'est d'accord, mais je pense avoir finalement percé son secret :
Tout est bon dans ce film, sauf la réalisation.
Les actrices et acteurs sont de très haute volée, la structure de l'origin story basée sur des flashbacks est originale, le fait que l'héroïne n'ait pas d'antagoniste assez puissant est aussi une vraie originalité, ce qui créée une double lecture "je découvre mes pouvoirs/émancipation du patriarcat" qui est bien vue et bienvenue, le lien dans le MCU avec ce placement dans les années 90 qui est sympa et nous apprend plus sur le tesserract si important, années 90 qui sont mises en avant rarement, et donc c'est cool, le tout saupoudré du compte en banque Marvel studios, c'est à dire budget illimité pour faire ce qu'il vient à l'esprit du réal'. bref, quand on lit le cahier des charges, y a tout pour plaire !
11 Mars 2019
PipadouMerci Océane pour la review!
J'ai vu le film et j'ai vraiment bien aimé. Bien évidemment tout n'est pas parfait: le début est un peu brouillon mais ça se calme et tout comme Carol on commence à mieux aligner les pièces du puzzle et comprendre ce qui se passe et ce qui se profile. Une origin story couplé à un court buddy / roadtrip movie. Beaucoup apprécié l'entente entre Samuel L. Jackson et Brie Larson même si ce passage de découverte est très banal/bancal.
Malgré quelques touches sympas, la bande son reste le gros problème que j'ai avec ce film. La deuxième partie s'améliore en intensité et décolle enfin. Finalement, j'y vois le même effet que la nouvelle trilogie Star Wars: un rôle masculin réduit et un rôle féminin enfin mis en avant. Une bonne bouffée d'air frais où la puissance du personnage féminin va à nouveau faire crier bon nombre de spectateurs (c.f. TFA).
Merci Brie, merci Reggie.
11 Mars 2019
ThanosBen oui, c'est un peu comme "je suis pas raciste mais...". En général, après, c'est toujours un propos raciste qui sort.
Ma femme, qui est féministe, a trouvé que Captain Marvel a réussi sur ce point ce que Wonder Woman a loupé (pas d'objectivation du personnage, jamais renvoyée à sa beauté, pas de love interest à la con parce qu'une femme n'a pas forcément besoin d'être définie par rapport à un homme, ...)
"Le féminisme, c est pas un Perso qui cherche tout le temps à prouver qu elle est meilleure que.... "
Ben justement, je n'ai pas eu l'impression que c'est ce que cherche à faire Carol tout du long. Elle essaye de découvrir et contrôler ses capacités, pas à être meilleure que les autres. C'est d'ailleurs assez bien résumé par le "je n'ai rien à te prouver".
10 Mars 2019
Robb Stark"Et puis le côté "Je suis féministe MAIS ..." ... pas besoin de lire la fin de la phrase pour comprendre que ça va être problématique comme propos."
Ah bon ?
09 Mars 2019
MalandrePas grand chose de plus à ajouter que @Jaspersto, que ce soit sur les leçons de féminisme ou sur le film en lui même.
@Nirvanacal
La "méthode Aquaman" more like "la méthode de 3/4 des blockbusters d'action grand public", c'est ça qui est problématique, pas le fait que Captain Marvel ait un léger côté féministe.
Et puis le côté "Je suis féministe MAIS ..." ... pas besoin de lire la fin de la phrase pour comprendre que ça va être problématique comme propos.
09 Mars 2019
Jo Ker@Jasperto : Je ne pense pas avoir essayé de définir ce que doit être le féminisme, je laisse ça à des personnes plus compétentes. J'ai juste donné mon avis sur sa représentation dans ce film en particulier. Un avis personnel et subjectif, qui ne vaut pas vérité absolue. Et je pense qu'on utilise tous cet espace pour donner nos avis et échanger sur le film, sans forcément prétendre avoir tout compris sur ce que subit une femme au quotidien.
09 Mars 2019
JasperStoAssez circonspect que ce soit des hommes qui déterminent ce qu'est ou devrait être le féminisme...à moins que les pseudos soient trompeur...
Sinon pour en revenir au film, si on va voir un Marvel pour voir du grand Cinéma c'est comme signaler qu'on a vu Fast and furious et qu'on a trouvé ca digne de Godard...
On sait que ca sera no brain et si on passe un bon moment, bah c'est 10balles pas si mal dépensé.
Pour Capt. Marvel, clairement le contrat est rempli.
09 Mars 2019
nirvanacal@Malandre
Sinon on peut critiquer le féminisme de ce film justement parceque ça n'en est pas.Ou en tout cas il est ultra mal pensé et mal fait en tant que tel.
Le féminisme, c est pas un Perso qui cherche tout le temps à prouver qu elle est meilleure que....
Le féminisme ça sera de montrer, sans appuyer dessus, que ce Perso fera pareil voir mieux que les hommes sans le justifier... Ici c est fait grossièrement avec des gros sabots en mode "t à vu ce que je sais faire"....
À mes yeux, c'est l'équivalent de la méthode aquaman :la ou dans aquaman on le montre en mode "the best of the world" en mode gros beauf bourrin sexiste (avec le recul je le reconnais volontiers) ba la, c'est exactement avec les mêmes gros sabots qu'on te sors "ouais nous on est féministes t'a vu" : sauf que le féminisme vu par Hollywood, ça pique.
Je me considère comme féministe (mais un homme l'est il vraument totalement ?) mais alors là, C est complètement passé à côté...
09 Mars 2019
nasrobyFilm sympa mais pas grandiose, vous avez tous fait le tour de la question. Mais de nombreux clins d'oeil au fanboy marvel qui est en moi. Le message féministe passe bien, malgré les grosses ficelles décrites par Joker.
Le truc dont je ne sais pas quoi penser est le traitement des Skrulls.
A suivre fin avril ;)
08 Mars 2019
Jo KerSPOILER ALERT !!!
Ils ont quand même eu le bon goût de ne pas nous mettre une histoire d'amour. Idem pour les scènes ou Brie Larson défonce à peu près tout, pas besoin d'expliquer. C'est l’héroïne, elle est hyper puissante, elle gère, point.
Au final, j'ai quand même apprécié le film. Techniquement, c'est un Marvel donc on ne sort pas des clous, ça fait le job. L'histoire est une origine story, what else?
Et le côté féministe est appréciable, même s'il aurait gagné à avoir plus de subtilité, mais bon, faut bien commencer quelque part et aller dans le bon sens.
08 Mars 2019
Jo KerMaintenant, je vais revenir sur le côté "politique" que certains semblent beaucoup apprécier ici, à savoir, la représentation de la femme et le féminisme.
J'ai bien apprécié le fait qu'ils n'en fassent pas des caisses, mais quelques passages m'ont semblé vraiment forcés. Et ce forcing, vient souvent des dialogues qui ont pour but de souligner le propos je présume.
SPOILER ALERT !!!
Le "Tu es trop émotive, tu ne gères pas bien tes émotions" qu'on rabâche à longueur du film pour qu'à la fin, alléluia, la dame gère super bien ses pouvoirs (et donc ses émotions) "That's Impossible !!!", "It's a Weapon !!!"
Idem pour les, "ce n'est pas pour les filles", "les filles ne font pas de mission" et j'en passe avant de laisser, enfin, les "filles" aller tout défoncer.
Et le summum revient au combat final, "Prouve moi que tu peux y arriver" -Boum- "Je n'ai rien à te prouver".