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Doomsday Clock #1, la review

Doomsday Clock #1, la review

ReviewDC Comics
On a aimé
• Une introduction où Johns fait l'effort de copier
• Le dessin est généralement réussi
• Quelques idées
On a moins aimé
• Encore trop vide
• Johns et Moore, deux styles incomparables
• L'impression d'être dans une fan fiction
• L'impression que Watchmen n'est plus ce qu'il était
Notre note

Qui garde les gardiens ? Qui veille sur les veilleurs ? Une citation d'un poème roman, éparpillé par Alan Moore au milieu d'une constellation de références et de niveaux de lectures dans son Watchmen. La phrase peut s'appliquer à un niveau plus prosaïque, aux auteurs de BD. Qui décide de ce qui peut ou doit être fait ? Dans les kiosques cette semaine, un passage forcé pour l'édition, qui fera date à n'en pas douter sur le statut de l'auteur ou la compréhension globale de l'univers DC. Ça s'appelle Doomsday Clock (subtiles initiales) et ça sort aujourd'hui, parce que rien ne finit jamais.

• Lire aussi : Les Crisis DC Comics : de Justice League à Doomsday Clock

Présentation si vous aviez raté les épisodes précédents. On annonçait, on confirmait que Geoff Johns avait dans ses plans, avant de quitter le lead publishing pour le cinéma dont il est depuis revenu, l'envie de mêler le Watchmen d'Alan Moore et Dave Gibbons au tronc commun de séries DC Comics. Plusieurs premières pistes ont été distillées, dont la très bonne introduction de The Button par Tom King à l'époque, où encore plus haut, dans le personnage de Mr Oz dans la série Superman, également signée Johns.

 

C'est ici que se terre le premier constat : l'auteur renoue avec une tradition qui s'était perdue en chemin après Final Crisis, découper un événement avec des années d'avance (façon Countdown) sans en faire trop. Les héros de Doomsday Clock se sont éparpillés dans les séries DC en filigrane d'autres arcs - ceux de Superman, de Flash, de Darkseid War, et on a peu à peu tissé une toile de fond autour du cosmique et des fameuses dix années manquantes pensées pour Flashpoint. Après qu'un certain personnage bleu ait (vraisemblablement) mis la très utile (c'est de l'ironie) Pandora hors jeu, on retrouve en effet cette façon de penser l'éditorial sur le long terme.

• Lire aussi : Sur la route de Doomsday Clock : quand Watchmen s'invite chez DC

De préparer les Crises comme un aggloméré de continuité, et quelque part, comme le Monitor, une envie de ne pas montrer un personnage crucial tout de suite et de le distiller peu à peu. Mais tout ça profite plus à une stratégie d'ensemble, pour un DC qui va bien en ce moment, et moins à l'écriture même du numéro. Ce-dernier est hélas en deça des attentes, sans être catastrophique non plus. Parlons en. 

Le besoin de Doomsday Clock était clair dès la preview : expliquer, reconnecter au monde de Watchmen et imaginer la suite. On retombe  dans l'uchronique monde où le Dr Manhattan aura influencé le destin de l'Amérique, une destruction de cité plus loin. Le monde s'est aperçu de la supercherie, Ozymandias est en cavale, les Etats-Unis se préparent à s'entre-tuer. L'urgence rappelle les débuts de Watchmen même, où, quand le comics démarrait, on était déjà au bord d'une apocalypse qu'Adrian Veidt n'aura fait que remettre à plus tard.


Johns cherche à coller à l'écriture de Moore, sans y parvenir. Pas mauvais dans sa narration interne, quelques idées (comme un présentateur dont la réplique se répète dans la dualité d'écrans de télévisions) ou les pages d'introductions, le scénariste se retrouve piégé à sa propre habitude de dialogues dès le premier échange. On retrouve son goût pour le page-turning, un scénario efficace qui va de A à Z sans fioritures ou subtilités, et là où on ne peut pas dire que Johns écrit mal, on peine à retrouver la grandeur, l'urgence et la profondeur de Watchmen passée l'introduction. 

Une blague sur les pancakes trop tard, le scénariste instaure deux nouvelles figures en complément de celles que vous pourriez connaître (et explique plus ou moins le "secret" Rorschach, ce qui aura aussi à charge d'agacer les puristes de l'original), là-encore dans un style qui fait plus DC moderne qu'autre chose. Quelque part, on en vient à se demander si le projet n'est pas justement de tourner le monde de Watchmen sous cet angle mainstream, pour canoniser un peu plus l'ambiance générale dans un ton "à la DC", ou bien si les choses se font d'elles-même, l'écriture du bonhomme étant si évidemment liée à son éditeur.

Le numéro est trop introductif. On en apprend pas beaucoup plus, sinon le pitch que l'on pouvait imaginer. Comme d'habitude avec Johns, les personnages et les dialogues priment, et à la conclusion on se demande s'il n'aurait pas été salutaire de proposer un second numéro de quatre-vingt pages plutôt que de délayer une attente déjà bien longue. De son côté, Frank peine un peu à s'approprier les héros de Gibbons - lui aussi n'est pas mauvais, loin de là, mais son style (qui s'épanouissait mieux sur les pages N/B) colle mal aux héros Watchmen ou à la dramaturgie d'ensemble. On a vraiment l'impression de lire un premier numéro de crossover, et vu l'ampleur générale des faits, c'est un peu dommage.

Voilà le constat général - oui, non, ce n'est ni mauvais ni bon. C'est une introduction à la Johns, qui ne répond à aucune question et ne soulève aucun des points que le fandom aurait aimé aborder, pour le moment. Mais surtout, le numéro ne répond absolument pas à la question "à qui appartient Watchmen", le scénario offrant un effort minimum pour canoniser la rencontre à venir, et on évolue en fait dans le pur domaine de la fan-fiction. Malheureusement il est difficile d'en dire plus vu l'aridité de cette entrée en matière, excepté que l'attente n'est pas comblée et que le fanclub Alan Moore n'a pas encore de quoi se guérir du deuil. 

Illustration de l'auteur
Corentin
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Commentaires (19)
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Avatar de Corentin

27 Novembre 2017

Corentin

Deux autres petites informatins : DC a bel et bien triché en n'offrant aucune royalties à Moore sur les produits dérivés de Watchmen. Et, plusieurs fois, ils lui ont proposé plusieurs millions pour acheter les droits définitifs.
Ce que dit généralement Moore, c'est qu'il a juste la flemme d'embaucher un avocat pour voir s'il peut faire valoir ses droits, parce qu'il a cette position d'ermite boudeur qui ne veut juste plus rien avoir à faire avec les big two et DC en particulier. Mais pour que l'éditeur lui propose de l'argent, pour être bien sur d'avoir tous les droits en main et d'éviter un éventuel litige ? Sans crier au complot, je pense qu'il s'est fait avoir, des tonnes d'auteurs ont fait des procès à la boîte pour les mêmes raisons.
Et quand bien même, on parle de Watchmen. 2%, quand tu penses à tout l'argent que ça a ramené à DC, c'est quand même bien faible, surtout que le comics en lui-même n'a a aucun héros DC classique dedans et est une création originale.

Avatar de Corentin

27 Novembre 2017

Corentin

C'est beaucoup plus compliqué que ça. Je te conseille de chercher l'interview de Moore sur Bleeding Cool (qui m'a servi pour mes recherches sur l'édito Doomsday Clock), "When Alan Moore Talked About DC Comics And Watchmen Sequels…. Back In 2010", c'est assez passionnant.
Je vais essayer de te résumer ça en quelques faits : premièrement, Moore était sensé récupérer les droits de Watchmen quand DC ne le mettrait plus en reprint (ce qui n'est jamais arrivé), donc ils n'ont pas acheté le titre, juste les droits d'exploitation, jamais renouvelés sous forme financière. Ensuite, le contrat de Moore était standard : 2% sur les ventes, c'est à dire autant que n'importe quel petit auteur sur n'importe quel petit titre, ce qui est proprement injuste vu l'impact en vente et sur tout le marché de la BD américaine qu'aura eu Watchmen.

Avatar de nirvanacal

25 Novembre 2017

nirvanacal

@corentin: Moore est peut être contre les suites, mais personne ne l à pousse à vexer les droits e ses persos à Dc.A partir de ce moment là,je vois pas Bien en quoi Dc n'a pas respecté l auteur en utilisant les persos qu'il lui a acheté .

Avatar de Nick Furax

23 Novembre 2017

Nick Furax

@Pokany : ok donc une réponse est donnée, c'est tout ce que je voulais savoir, merci

Avatar de pokany

23 Novembre 2017

pokany

C'est plutôt un spoil Nick Furrax mais du coup la réponse à ta question est donné dès le numéro 1 de Doomsday clock


Sinon je vous trouve dur, je trouve justement que Johns tente pas de faire un ersatz de l'écriture d Moore et justement fait la transition dans son écriture entre le style DC et l'univers des watchmens ce qui en fait la plus grosse réussite de ce numéro.



C'est un très bon numéro de transition où on intègre proprement Watchmen à DC

Avatar de Nick Furax

23 Novembre 2017

Nick Furax

Merci pour la critique, j'hésite à les prendre en single (n'ayant toujours pas lu Watchmen, le TPB m'attendant dans un carton depuis 2 ans), mais j'ai une simple question de type spoiler : ayant feuilleté le numéro j'ai vu Rorschach apparaître, cette séquence se passe avant la fin de Watchmen ou il est miraculeusement ressuscité ?

Avatar de Arnaud Lehue

23 Novembre 2017

Arnaud Lehue

Personnellement, je suis plutôt d'accord avec la critique. Johns a un style plaisant, mais son écriture n'a rien à voir avec celle de Moore, donc forcément dans une suite de Watchmen, une oeuvre qui n'a pas été dérivée tant que ça à part avec Before Watchmen, ça étonne un peu, et ça fait se demander si c'est vraiment pertinent.

Honnêtement, en lisant le numéro, je trouve que l'écriture de Johns colle beaucoup plus au court passage sur l'univers DC qu'à la partie Watchmen où on a l'impression que ça dénature un peu le mythe, que ça manque de subtilité. Mais il faut aussi prendre le temps de s'habituer à cette tonalité, et ça a le mérite de proposer des choses nouvelles là où une suite trop copier coller à Watchmen n'aurait pas forcément eu d'intérêt. Toutefois, je dois avouer que j'aurais préféré une écriture plus à la Morrison/Tom King où ça en fait des caisses question symboliques/références, avec plus de scènes qui utilisent des non-dits.

Avatar de Ian0delond

22 Novembre 2017

Ian0delond

C'est bien quand une oeuvre est iconoclaste. Mais faut qu'elle transcende le matériel de base. Sinon tout ce qu'elle fait c'est détruire et ça n'a pas grand intérêt.

Avatar de Corentin

22 Novembre 2017

Corentin

J'suis pas super d'accord, Warchmen est statufié de fait, c'est justement pour ça que DC s'en sert comme argument commercial du relaunch.
Si ce n'était qu'une oeuvre remplaçable comme une autre, l'accroche ne serait pas "la rencontre attendue du comics culte et de l'univers DC". Et l'auteur initial est contre toute suite à ses travaux, donc là-encore, de fait on ne peut pas dire que le numéro respece l'auteur.

Avatar de arkham38

22 Novembre 2017

arkham38

Le prémisse est bien posé, même si on l'a vu arriver de loin. Le dessin est top (mais je ne suis pas objectif, j'adore l'ami Frank). On a hâte de connaitre la suite ... mission accomplie.

Je suis farouchement hostile à la statufication des œuvres, ça me semble tellement éloignée de la culture populaire dont les comics font partie. Qu'on nous fasse des propositions, qu'on fasse tomber les icônes ... et surtout qu'on nous fasse des œuvres intéressantes ... Rien n'est intouchable, du moment que c'est fait avec respect autant de l'auteur initial que du lecteur actuel, je prends !

Avatar de Corentin

22 Novembre 2017

Corentin

@LPU : je te comprends, et je n'interdis à personne de prendre son pied - moi le premier, j'espère que la série me fracassera la bouche une fois tous les numéros sortis. Là, je qualifie juste l'intro, que je trouve avare en révélations, et le style de Johns comparé à celui de Moore. Comme je comparerais le style de Snyder à celui de Moore si Snyder écrivait Killing Joke 2.
Mais je ne veux vraiment pas faire de croisade contre DC, je suis contre l'idée de ramener Watchmen dans le canon pour un tas de raisons, mais je suis pleinement convaincu que ça peut être bien écrit. Y a pas de soucis là dessus, comme tu dis, chacun son point de vue.

Avatar de joliaux

22 Novembre 2017

joliaux

Watchmen c'est comme DKR, quand un truc est parfait, il est fini pas besoin de le délayer. (en dehors de toutes considérations péremptoires ^^ ça me tente quand même parce que votre dossier récap', ben il est hyper bien foutu pour comprendre et donner envie !!).

Avatar de LPU

22 Novembre 2017

LPU

@Corentin : Bien sûr c'est le jeu et j'adore ce jeu ;-) D'ailleurs mon billet ne te concerne pas toi personnellement car ton avis est absolument respectable mais je considère qu'une critique ne devrais pas être aussi clivante... Encore une fois : les points de vue et tout ça.
La série est censée faire 12 numéros alors je pense qu'il a le droit de poser son histoire à son rythme et puis (comme le rappelle Arno - d'ailleurs qu'a-t-il pensé de ce numéro ?) dans son article préalable, Doomsday Clock est bien censée être la suite de Watchmen. Alors il fait la suite de Watchmen. On verra où ça va mener mais personnellement je n'ai rien à reprocher à cette entrée en matière qui est à mes yeux bien plus qu'un "petit numéro sympa". Bon.
Quant à Moore... Il a écrit Watchmen (obvious) mais il n'a pas écrit Doomsday Clock (re-obvious) et nous sommes 30 ans plus tard. Mais c'est un très très vaste débat et les 1000 caractères dont je dispose n'y suffiront pas :-). Allez, vive les comics !

Avatar de RomitaVador

22 Novembre 2017

RomitaVador

@Corentin Je crois que c'est normal d'exiger ça. C'est pas une énième série Batman, mais bien la suite de Watchmen. C'est très gros.

Avatar de Corentin

22 Novembre 2017

Corentin

Après on peut en parler mais perso' je trouve ça normal d'être exigeant là-dessus. On parle de ramener Watchmen dans le canon DC, y a peut-être plus qu'un petit numéro sympa à attendre de ça.
Enfin, vous me dites ^^

Avatar de Corentin

22 Novembre 2017

Corentin

@LPJ : C'est ton droit, après comprends que j'ai essayé de prendre une posture large - je ne pense pas être particulièrement négatif, le propos est juste "où sont les réponses" et "c'est quand même moins bien que l'oeuvre dont ça s'inspire". J'ai bien conscience que ce n'est qu'une entrée en matière, et je ne prétends pas juger de l'ensemble de la mini dès le premier numéro.
Après, point par point : "ça n'a rien à voir avec Moore", si, étant donné que c'est lui qui a écrit Watchmen. "Pourquoi ce traitement de faveur ?", je me suis aussi insurgé quand Snyder a réécrit Year One ou Morrison, cf trois ans sur DCP, tu peux demander à Arnaud ou retrouver mes critiques de l'époque. Quant au dessin, c'est subjectif, j'adore Gary Frank, je trouve juste que son style colle moins en couleurs aux héros qu'il dessine.
Et ce n'est pas parce qu'on n'est pas d'accord que la critique est moins "à propos". On est juste pas d'accord. C'est le jeu.

Avatar de Ian0delond

22 Novembre 2017

Ian0delond

Qualitativement ce numéro est rassurant, mais pas transcendant.

Geoff Johns se lit très bien, mais l'analyse ca restera très superficiel. Il y aura pas vraiment de commentaires sur quoi que ce soit. Ca a le travers habituel du comics. C'est un comic qui fait du comic en s'inspirant de comic.

C'est assez agréable car c'est bien fait, mais c'est très masturbatoire.

Avatar de LPU

22 Novembre 2017

LPU

Une critique très partisane peu à propos et très sévère.
Et il faut arrêter avec Moore. Moore est un grand monsieur mais tout ça n'a rien à voir avec lui. Pourquoi serait il le seul de l'histoire des comics à avoir ce traitement de faveur ? Pourquoi personne ne s'insurge que Scott snyder touche à Morrison (ce serait même le contraire ?). Et Kirby ? Personne ne s'insurge à propos de Imperius Lex ou Mister Miracle de Tom King.
Les #1 sont toujours "trop introductifs" ("l'aridité de cette entrée en matière" hé bé...), faudrait arrêter de ne faire que des reviews des #1... Là justement j'ai pas trouvé et à défaut d'être diablement originale l'histoire proposée dans la grosse trentaine de pages est plus que plaisante. Et le dessin est Frank est très réussi même si forcément "ce n'est pas Gibbons".

Pas d'accord avec cette critique (plutôt cet avis...) particulièrement désabusée pour un numéro que j'ai trouvé très recommandable pour les lecteurs DC.

Avatar de Guillaume_Prs

22 Novembre 2017

Guillaume_Prs

J'ai bien aimé lire ce premier numéro, le côté fan-service est de toute façon inévitable à partir du moment où l'on écrit la suite d'un récit culte dont on n'est pas l'auteur. Effectivement c'est introductif mais ça permet d'accrocher le lecteur, enfin moi en tout cas, et de théoriser en attendant la suite.
Par contre on est d'accord que les deux prisonniers sont des nouveaux personnages ? ou il me manque quelque chose ?