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Bizarro #1, la review

Bizarro #1, la review

ReviewDc Comics
On a aimé• Beaucoup d'humour
• Un chouette jeu avec les codes du 9ème art
• Le dessin cartoony fonctionne à merveille
On a moins aimé• Un peu trop lourd dans l'utilisation de Bizarro
• Mini-série, donc peu d'enjeux
Notre note

Cette semaine, DC met en chantier une vague de changement avec DC You, un nouvel univers moins enchaîné aux idées de continuité, qui sert de terreau fertile à la création de mini-séries et de titres plus conceptuels, on le voit bien avec ce Bizarro #1, écrit par Heath Corson et dessiné par Gustavo Duarte.

Si j'ai choisi cette review pour ouvrir le bal de nos avis sur les nouveaux titres DC, c'est certes parce qu'il nous permettait de commencer en douceur, mais aussi pour vérifier les ambitions de l'éditeur aux deux lettres, qui se veut dorénavant plus proche des créateurs, leurs offrant des mondes à disposition, et leur laissant s'attaquer à des séries plus originales, voire improbables. J'avais l'intention de tester, en somme, l'application de cette théorie à la pratique, puisque Bizarro est l'un des premier titres à correspondre, en tous points, aux idées fraîches de DC.

 

Et pour ne pas faire durer le suspens plus longtemps, je dirais que Bizarro est, d'après son premier numéro, une bonne surprise, et donc l'une des premières réussites de l'éditeur qui s'apprête à revoir, plus ou moins, sa formule. Ici point de reboot ou de changement majeur, on prend simplement deux personnages bien connus des fans, Bizarro et Jimmy Olsen, et on les emmène dans une aventure suggérée par Clark Kent lui-même.

Pour le coup, le scénario de Heath Corson, à qui on doit l'adaptation en film d'animation de Justice League : War et Throne of Atlantis, a tout d'un bon mélange entre le Road et le Buddy Movie, à ceci près que les deux personnages sont un petit journaliste rouquin et une parodie vivante de Superman. Mais le scénariste gère parfaitement ses influences et nous invite à suivre la route des deux lurons, dans une aventure teintée de SF à l'ancienne - Bizarro a par exemple un Chupacabra en guise d'animal de compagnie - et d'humour. Sur ce point d'ailleurs, si Corson a tout compris du langage de Bizarro, il en fait un usage si massif qu'on a parfois du mal à comprendre l'intrigue. Un effet de style qui témoigne de l'intelligence de l'auteur mais qui déroute un peu. A défaut, on se sent comme le pauvre Jimmy Olsen face à son ennemi. Euh, son ami.

 

Côté dessins, Gustavo Duarte, un artiste brésilien qui avait travaillé chez Dark Horse, confirme les dires de l'éditeur Dan Didio, qui crie à qui veut bien l'entendre que les créateurs peuvent désormais façonner le look et l'ambiance de leurs créations. On imagine que le côté mini-série de Bizarro facilite un peu les choses, mais on retrouve bel et bien cette idée dans les cases du dessinateur, qui nous livre un Jimmy Olsen assez unique en son genre, et une ambiance totalement loufoque. Le dessinateur s'amuse également comme un petit fou avec deux éléments récurrents : les histoires de Bizarro (flashbacks, rêves...) qui font l'objet de traitements graphiques particuliers, et une forme de jeu avec les codes du neuvième art, qu'il réinterprète à la sauce cartoon. Plusieurs scènes sont ainsi présentées de manière métaphorique - un ring de boxe en guise de décor pour une négociation, par exemple - ou totalement décalée, ce qui n'est pas sans rappeler les meilleurs gags du franco-belge "à l'ancienne" façon Astérix.

En somme, ce titre remplit les promesses de son éditeur et celle de son histoire. Ce premier numéro de Bizarro est drôle, frais, et servi par une vraie patte graphique à mi-chemin entre le comics loufoque et l'exagération d'un bon cartoon. Une mini-série légère qui pourra se retrouver entre toutes les mains à l'approche de l'été.

Republ33k
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