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Crownsville : un titre d'horreur par Rodney Barnes (Killadelphia) chez Oni Press en novembre 2025

Crownsville : un titre d'horreur par Rodney Barnes (Killadelphia) chez Oni Press en novembre 2025

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Entre deux comics sous contrats (avec Batman d'un côté et Snoop Dogg de l'autre, autant dire que les perspectives sont larges), Rodney Barnes s'affaire sur de nouvelles créations originales en parallèle de la continuité Killadelphia. Et en l'occurrence, le scénariste vedette reste bien cramponné aux moulures de sa formule de routine : développer des scénarios basés dans les codes de l'épouvante, oui, mais systématiquement articulés autour des problématiques raciales qui ont traversé l'histoire du peuple noir aux Etats-Unis. En l'occurrence, avec une mini-série en cinq numéros, Crownsville, annoncée pour cet automne chez Oni Press en compagnie de l'artiste Elia Bonetti (Night of the Living Dead).

Arkham Apartheid

Pour cette fois, Barnes a prévu de s'attaquer au sujet complexe du traitement de la santé mentale au sein des communautés noires des Etats-Unis... pendant la période des tristements célèbres lois Jim Crowe. A savoir, une longue liste de mesures répressives appliquées sur presque cent ans dans les anciens états confédérés pour préserver la ségrégation au sortir de l'abolition de l'esclavage et de la Guerre de Sécession, en empêchant de fait la mixité des populations blanches et noires dans ces régions précises des Etats-Unis. Si l'exemple le plus connu de ce groupe de textes de lois reste généralement l'application d'une ségrégation stricte dans les enseignements publics d'éducation, le domaine de la santé était également concerné. Et en l'occurrence, Rodney Barnes a prévu de se concentrer sur le sujet des hôpitaux psychiatriques.

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Plus précisément, sur le centre du Crownsville Hospital Center, ou encore "Hospital for the Negro Insane of Maryland", selon les nomenclatures officielles de l'état du Maryland, un hôpital spécifiquement consacré aux traitements des populations noires (dans la mesure où les autres maisons de santé de la région refusaient d'accueillir certains de ces patients). Entré dans l'histoire pour la mauvaise qualité des soins prodigués sur place, du fait d'un manque de personnel, d'une surpopulation interne, d'un manque de financement public et d'un groupe de soignants longtemps resté exclusivement blanc (et traversé des mêmes préjugés racistes que le reste des hôpitaux de l'état à cette période), Crownsville a inspiré à Rodney Barnes l'envie d'un comics d'épouvante sur le motif de la santé mentale.

"Fondé au tournant du 20e siècle près d'Annapolis, dans le Maryland, l'hôpital de Crownsville était un institut psychiatrique connu pour pratiquer une ségrégation notoire, exclusivement consacré aux noirs de la région. Après des décennies de surpopulation et de négligence, sans oublier les rumeurs persistantes de maltraitance envers les patients et l'existence d'expériences illégales pratiquées sur eux, ce centre a finalement été fermé pour de bon. Aujourd'hui, l'endroit est condamné, comme le témoin délabré d'un héritage terrible, mais bien réel, celui des traitements infligés à une communauté marginalisée et isolée.

Mais même en ruine, Crownsville reste une zone ombrageuse... Au moment où un cadavre est retrouvé dans l'hôpital abandonné, qualifié de suicide, mais dont les conséquences réelles de la mort restent inexpliquées, l'inspecteur de police Mike Simms et le journaliste Paul Blairare vont devoir creuser dans les profondeurs de l'asile, pour découvrir la réalité des horreurs qui s'y sont déroulées. Et aussi, le lien que ces deux héros entretiennent avec les esprits angoissés des morts toujours enfermés dans les chambres capitonnées de Crownsville."

La série fera ses débuts chez Oni Press le 5 novembre 2025 avec un premier numéro étendu de 48 pages, floqué de couvertures réalisées par Jason Shawn Alexander, Elia Bonetti, Szymon Kudranski et Andrea Sorrentino.

Source

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Corentin
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