Conclusion on ne peut plus amère pour le feuilleton Suicide Squad : Kill the Justice League. Le dernier né des studios Rocksteady n'a clairement pas rencontré son public depuis la sortie du jeu en début d'année (après plusieurs retards de sortie), malgré l'ajout de contenu supplémentaires au sein de "saisons" qui ont permit de mettre un Joker et une Ms. Freeze en personnages jouables.
Les critiques étaient nombreuses contre la production, de sa nature de jeu-service au gameplay répétitif, avec des missions copiées/collées à répéter sans fin pour espérer grinder des niveaux et débloquer d'innombrables armes générées aléatoirement (à la Borderlands) aux statistiques illisibles, en passant par un chara-design plus ou moins décrié (particulièrement pour les deux personnages rajoutés par la suite). Et s'il est désormais connu que c'est à Warner Bros. Discovery et aux têtes dirigeants qu'incombe la faute de ce qu'est devenu Suicide Squad : Kill the Justice League et son échec financier, ce sont les équipes de Rocksteady qui en paient les pots cassés.
Comicsblog.fr n'étant pas un site spécialisé pour les jeux vidéo, nous n'avons pas eu beaucoup l'occasion d'écrire sur l'état du secteur, qui traverse une crise sans précédent depuis désormais plus d'un an. De très nombreux studios ont été fermés, d'autres ont vu leurs effectifs drastiquement diminués, et cela même parfois dans le cas de structures responsables de jeux salués par la critique et le public. Autrement dit, vu l'accueil de Suicide Squad : Kill the Justice League, il était fort peu probable que Rocksteady échappe à la coupe.
C'est par le média Eurogamer que l'information parvient, puisque ces derniers ont eu vent d'une coupe d'effectif drastique dans le département "contrôle qualité" (QA) de chez Rocksteady, qui est passé de 33 employés à 15. La raison expliquée est celle des mauvaises performances commerciales de Suicide Squad : Kill the Justice League - comme si le département QA était responsable de la qualité du jeu et des directives données à Rocksteady pour les faire passer de ce qu'ils maîtrisaient (le jeu d'action/aventure solo à la 3e personne) à un tout autre chantier (du jeu-service en multijoueurs). Parmi les personnes renvoyées, dont le poste a été estimé comme "redondant", Eurogamer explique selon un source interne du studio que des personnes en place depuis cinq ans ont dû partir. Il est attendu en conséquence que les personnes restantes souffrent d'une charge de travail très importante, et que le contrôle qualité des futures productions du studio en pâtisse également.
Difficile dès lors de voir un avenir heureux pour Rocksteady et encore moins pour les quelques joueurs restants sur Suicide Squad : Kill the Justice League. Il est assez aisé de douter que le contenu supplémentaire aille très loin.
