On prend les mêmes, et on recommence. Encore. David Michelinie retrouve Eddie Brock, une sorte de nouvelle tradition annuelle au sein de la Maison des Idées. Depuis quelques années, le scénariste vétéran enchaîne les projets nostalgiques (comprendre : qui se passent dans le passé, et pas dans la continuité actuelle) avec des fournées de mini-séries Venom à intervalles réguliers. Tellement nostalgiques que Marvel ne s'embête même plus à trouver des titres originaux. Après la mini' Lethal Protector (2022) qui reprenait le titre d'un ancienne histoire (de 1993), puis Lethal Protector 2, Michelinie s'est mis au travail sur le projet Venom : Separation Anxiety... lequel reprend le titre d'une ancienne histoire (de 1994).
Energie Renouvelable
L'auteur semble même avoir assez conscience du statut d'auto-référence constant de cette seconde jeunesse dans les murs de la Maison des Idées. Il explique en effet que Separation Anxiety a "déjà été racontée", et que l'enjeu était donc de reproduire cette même histoire "tout en la faisant différemment." Pour rappel, la première version de cette mini-série culte, illustrée à l'époque par l'artiste Ron Randall, se basait sur l'idée qu'Eddie Brock était séparé de son symbiote. Le costume alien devait alors passer de corps en corps pour retourner jusqu'à lui, tandis que les "enfants" de Venom venaient demander de l'aide à leur père pour comprendre comment utiliser leurs pouvoirs.
Pour la nouvelle mini' Separation Anxiety, on reprend globalement l'idée d'un Venom qui doit composer sans son costume, mais c'est à peu près tout. Et quelque part, tant mieux. En définitive, Michelinie a surtout eu l'idée de faire ce que Marvel fait depuis déjà pas mal d'années : prendre les pouvoirs du symbiote, et les apposer à un autre personnage. En effet, le synopsis nous explique que le Purple Man, en utilisant ses pouvoirs de manipulation mentale, va "persuader" le symbiote de se greffer à lui, petit à petit. A chaque contact entre le vilain et la créature extra-terrestre, celui-ci récupère un petit bout du "costume". Le Purple Man se transforme petit à petit en "King in Purple" (en référence au "King in Black", le dieu des symbiotes) tandis que Venom est de plus en plus faible.
Gerardo Sandoval signe les intérieurs de cette mini' en cinq numéros, sur une couverture de Paolo Siqueira (en hommage à la couverture de Charles Vess sur Web of Spider-Man #1). Lancement prévu pour le 15 mai 2024.