Le statut particulièrement anormal du film The Flash a fait l'objet de plusieurs conversations chez Warner Bros.. Dans la mesure où la production s'est éparpillée sur plus de huit ans, et compte tenu des revirements de situation en interne, avec le renouvellement des équipes créatives en charge de la franchise DC Comics, le projet a passé son temps à s'adapter aux nouveaux objectifs commandés par le studio. En particulier pour sa scène de clôture. Peu de temps après la sortie de The Flash, la rédaction du Hollywood Reporter revenait sur les trois fins envisagées (et tournées, vraisemblablement), dans un long récapitulatif.
L'option la moins risquée se retrouve sur la toile
Pour ne pas tout vous réexpliquer (à la longue, ça n'amuse plus personne), lorsque Barry Allen revient à son époque après avoir voyagé dans le temps pour faire innocenter son paternel, le personnage retrouve Bruce Wayne à la sortie du tribunal. Problème, celui-ci n'est plus interprété par Ben Affleck, mais par George Clooney. Cette décision a été prise par James Gunn, pour sceller définitivement l'idée que l'ancien "DCEU" était mort pour de bon. Dans la mesure où le Batman de Joel Schumacher est aujourd'hui considéré comme une blague, ou un accident de parcours au sein de la franchise, le nouveau président de DC Studios pouvait ainsi couper court au fantasme d'une poursuite de cette version de la réalité sur le long terme.
D'autres fins avaient été envisagées (avec Michael Keaton et Sacha Calle) avant d'opter pour cette chute. La chaîne Audience Reactions a composé de son côté une version de cette dernière scène telle que celle-ci avait été présentée au public lors de la projection test organisée à Boston, au AMC Theatre en présence d'Andy Muschietti.
Lors de cette présentation (tombée deux semaines avant la sortie officielle du film), le montage coupe sur la réplique "who the fuck is that". Le public ne sait alors pas encore qui était ce nouveau Bruce Wayne, une manière de botter en touche, ou de ne pas prendre de risque. Sur le papier, il est assez peu probable que cette scène a sérieusement été envisagée. En particulier pour une projection organisée sur cette échéance. A priori, celle-ci a surtout servi à éviter les spoilers en sortie de salles, ou à ce que le public s'amuse à filmer la scène pour la publier sur les réseaux sociaux (comme cela avait été le cas pour Venom : Let There Be Carnage - qui assumait de son côté d'appâter le public avec sa "révélation" finale).
Reste que le montage est peut-être finalement plus agréable ou plus propre dans cette scène, en ne prenant pas le risque d'arracher le spectateur à son sentiment d'incrédulité. En ce qui concerne la version avec Michael Keaton, celle-ci aurait été présentée lors d'autres projections tests, selon le Hollywood Reporter, mais n'a malheureusement pas encore trouvée son chemin vers les internets (à moins d'une surprise d'ici cinq ou dix ans, on peut imaginer que les copies en question ont été détruites).