Au fur et à mesure des mois qui passent, 2023 s'annonce résolument comme l'année de transition pour Warner Bros. Discovery et la gestion de sa marque DC Comics sur les écrans. Entre les plans annoncés de James Gunn (qui ouvrira donc le DCU au cinéma avec son film Superman : Legacy) et la sortie cette année des derniers films réalisés sous la précédent bannière "DCEU"/"Worlds of DC" (quoi que cela ait pu vouloir dire à un moment donné), l'heure est également aux préparatifs d'une nouvelle ère qui pourrait ou non embarquer des éléments des anciens temps avec elle. On pense notamment à Jason Momoa, interprète d'Aquaman qui a déclaré que le DCU lui permettrait de réaliser un rêve ; ou qu'un Ben Affleck, qui jouera une dernière fois Batman dans The Flash, qui pourrait revenir à l'univers DC mais plutôt par la porte de la réalisation. A priori concernant ce dernier, il n'en sera rien.
C'est en effet au sérieux Hollywood Reporter que Ben Affleck s'est récemment livré à l'exercice de l'entretien fleuve, et de façon assez évidente, avec la sortie de The Flash assez proche, le sujet de Batman et son expérience chez DC est posé sur la table. L'acteur et réalisateur explique qu'il a enfin trouvé sa façon de jouer le Chevalier Noir "dans les cinq minutes où [je suis] dans The Flash", avant de revenir sur l'expérience catastrophique qu'a été pour lui le film Justice League - qui a provoqué son désintérêt pour le cinéma de super-héros à jamais.
"J'allais réaliser un Batman et Justice League m'a fait tout quitter. J'arrête. Je ne veux plus jamais faire ça. Je ne suis pas taillé pour ça. C'était la pire expérience que j'ai pu faire dans une industrie qui est pleine d'expériences merdiques. Ca m'a brisé le coeur. Il y avait l'idée que quelqu'un [Joss Whedon] allait venir me dire "je vais te sauver, on va faire 60 jours de tournage et je vais écrire tout un scénario autour de toi. J'ai le miracle." Mais il n'y en avait pas. C'était difficile. J'ai commencé à trop boire. A mon hotel à Londres, c'était soit ça soit je sautais par la fenêtre. Je me suis dit "Ce n'est pas la vie que je veux. Mes enfants ne sont pas là. Je suis pitoyable." Tu veux pouvoir travailler et avoir quelque chose d'intéressant auquel te raccrocher, plutôt que porter un costume en latex et passer la plupart du temps devant des fonds verts à dire "si nous perdons cette ogive nucléaire, nous...". Je veux dire, c'est cool. Je veux pas être condescendant et rabaisser ça mais c'est juste qu'à un moment j'ai trouvé que ça n'était pas satisfaisant d'un point de vue créatif. Puis j'étais transpirant et fatigué, et je me suis dit "je ne veux plus participer à quelque chose comme ça, de quelle que façon que ce soit. Et je n'ai plus de temps à gaspiller, c'est une denrée limitée."
Un discours abrupt qui n'apparaît pas totalement surprenant, et le Hollywood Reporter de rebondir alors, en lui demandant s'il ne viendrait pas réaliser quelque chose pour le DCU si James Gunn le lui demandait.
"Je n'irai rien réaliser pour le DC de James Gunn. Absolument pas. Je n'ai rien contre James Gunn. C'est un chic type, je suis sûr qu'il va faire un super travail. Je n'aurais juste pas envie d'aller [dans ce projet] et de réaliser avec leur plan en tête. Ca ne m'intéresse pas."
De quoi lever un sourcil interrogateur puisque James Gunn avait pourtant affirmé avoir rencontré le réalisateur en vue de trouver "le bon projet" pour réaliser - mais de ce que l'on comprend, la façon dont Gunn envisage les films du DCU n'est sûrement pas raccord avec ce que sont désormais les envies de Ben Affleck. Comme pour beaucoup d'autres choses, l'ancienne ère de DC Comics chez Warner Bros. est donc en train de se fermer totalement, à mesure que les anciens participants passent à des projets qui leur sont sûrement plus chers. On pourra donc revoir Ben Affleck dans The Flash (et possiblement Aquaman & The Lost Kingdom en fin d'année), mais par après, il faudra lui dire définitivement adieu.