Si James Gunn n'a pas encore pris les bonnes habitude de son vieux pote Kevin Feige - avec le panel sur scène, la frise chronologique et les applaudissements d'une foule en éruption - force est d'admettre que le vieux filou a tout de même décidé de faire les choses en grand. Si le nouveau président de DC Studios aurait pu se contenter de quelques annonces de films, la feuille de route de l'enseigne pour les prochaines années a été présentée en détails, avec les départements séries télévisées et séries animées prises dans le même sac. Et de ce côté là, si l'ancienne structure DC Films avait surtout pour habitude de laisser faire, le DC Studios de Gunn et Peter Safran compte bien opérer sur les écrans de toutes tailles, les mains dans le cambouis.
DC TV ?
En ce qui concerne les productions en images réelles, plusieurs titres ont été confirmés, et d'autres annoncés pour la toute première fois. La plus évidente étant bien entendu
la série Waller, un spin-off de
Peacemaker/
The Suicide Squad, évoqué à maintes reprises tout au long de l'année dernière. L'adaptation a bien été confirmée, sans changements au niveau de l'équipe créative : les scénaristes
Christal Henry (
Watchmen) et
Jeremy Carver (
Doom Patrol) se chargeront de piloter le destin de
The Wall sur le petit écran, tandis que
James Gunn se cantonnera à un rôle de producteur. Pas de date de sortie pour le moment.
Autre confirmation, la série
Green Lantern - qui s'intitule désormais "
Lanterns" - de
Berlanti Productions a aussi été insérée dans la liste
après une refonte totale sur la fin de l'année dernière. Le projet n'a donc pas été annulé, mais simplement remis à plat. Si cette adaptation devait à l'origine couvrir plusieurs époques, avec plus générations de porteurs de bagues,
Peter Safran a préféré opter pour une approche à la
True Detective, autour du duo
Hal Jordan et
John Stewart. Le gros du scénario devrait évoluer dans l'atmosphère terrestre, et, selon le président de
DC Studios, jouer un rôle crucial dans les plans de connexion entre séries télévisées et longs-métrages de cinéma pour les années à venir. Comprenez : cet
Hal Jordan et ce
John Stewart seront bel et bien les versions canoniques des deux héros en cas d'apparition dans l'un ou l'autre film
crossover. A l'inverse de
Gotham ou de
The Flash, la série ne devrait pas fonctionner comme une production isolée. Là-encore, pas de date de sortie, mais l'ambition d'être la plus grosse série télévisée
DC Studios actuellement en production - ce qui peut légitimement se comprendre si celle-ci a être crédible sur le plan des effets visuels, une donnée cruciale pour la représentation des porteurs de bagues.
Plus loin, deux nouvelles productions annoncées. D'un côté, une ouverture vers le passé qui pourrait facilement évoquer les projets de la famille Krypton, Gotham, Pennyworth et consorts. James Gunn et Peter Safran ont effectivement validé une série Paradise Lost. Comme son nom l'indique, celle-ci aura pour but d'explorer le passé de Paradise Island, autrement dit, Themyscira, l'île-nation du peuple Amazone où Wonder Woman passa l'essentiel de sa vie avant de rejoindre la civilisation humaine. Le projet est décrit comme une série de fantasy à la Game of Thrones, qui se passera avant les films Wonder Woman (ou plus simplement : "dans le passé", il n'est pas du tout garanti que les deux adaptations de Patty Jenkins au cinéma seront utilisées comme point de référence, ni même encore canoniques dans les plans de Gunn et Safran). Le scénario devrait suivre les intrigues politiques et les jeux de pouvoir qui gouvernent le monde des Amazones, et probablement aussi des Dieux de l'Olympe, intrinsèquement liés au peuple des guerrières.
Et enfin, Booster Gold aura également droit à sa propre série télévisée pour la plateforme HBO Max. L'éternel couillon n'a visiblement pas été réinventé pour cette adaptation précise, décrite comme l'histoire d'un loser venu du futur et qui utilise des technologies sommes toutes assez basiques de son époque pour jouer au super-héros. James Gunn parle d'un produit fait pour explorer le thème du syndrome de l'imposteur appliqué au niveau du surhomme. Une belle perspective à l'horizon : comme beaucoup s'y attendaient déjà, le président de DC Studios n'a pas peur d'aller chercher dans les héros de second plan et les concepts plus absurdes pour sa feuille de route. Reste maintenant à attendre le nom des scénaristes en charge de chaque projet.