A l'instar de la période d'inflation qui s'était emparée du cinéma sur les quelques années précédant la pandémie de COVID-19, les records redeviennent monnaie courante dans le monde d'après. La fréquentation des salles remonte peu à peu la pente, dans un environnement sanitaire en passe de se stabiliser (en occident). De nouveaux records apparaissent peu à peu, en reprenant la logique "un démarrage en chasse un autre" : dans la foulée de Shang-Chi, Venom : Let There Be Carnage réalise le meilleur démarrage du box office pandémique, avec un cumul de 90 millions de dollars sur ses trois premiers jours.
Let There Be Moulaga
Ce score impressionnant vient confirmer
la bonne prise de la "franchise" Venom dans l'inconscient collectif : il y a trois ans, le premier volet des aventures du baveux n'engrangeait que 80 millions au démarrage. La somme était déjà impressionnante pour une nouvelle saga, déconnectée à l'époque de tout lien actif avec les productions de la famille
Marvel Studios. A croire que
Tom Hardy et ses homards comestibles avaient trouvé la formule gagnante.
Le film devrait bien fonctionner sur ses premières semaines, avant de se retrouver, comme ses camarades de jeu, face au mur de la longévité : si Black Widow et Shang-Chi avaient eux aussi frappé fort sur leurs démarrages mutuels, l'un et l'autre auront eu du mal à se maintenir dans la durée - au point de ne pas réussir à franchir le cap symbolique des 400 millions de dollars. Si la fréquentation en salles reprend des couleurs, l'offre particulièrement dense de ces dernières semaines ne laisse que peu de répit aux différents projets de la période été/automne. Un phénomène chasse l'autre, et les futures sorties de Dune et No Time to Die risquent bien de venir concurrencer le lancement de Venom 2 à l'international.
En résumé, un succès à confirmer ou infirmer, mais qui poursuit la lente remontée des chiffres pour l'industrie du cinéma projeté en salles. Reste à attendre la fin de l'embouteillage, et espérer.