Au dernier étage des bureaux d'Image Comics, Todd McFarlane s'acharne. Le dessinateur vedette reste cramponné à son rejeton démoniaque, en multipliant les projets basés dans l'univers de Spawn. Une façon comme une autre de recréer de l'engouement sur l'un des héros les plus endurants de la BD indépendante aux Etats-Unis, à l'aube de son trentième anniversaire. Dans la foulée de King Spawn et Gunslinger Spawn, présentés dans le numéro spécial Spawn Universe #1, McFarlane annonce la date de sortie de la troisième série baptisée Spawn : The Scorched pour fédérer ces différentes itérations au sein d'une même équipe.
"Spawniverse" ?
Sean Lewis, déjà mobilisé sur King Spawn, se chargera de l'écriture sur ce nouveau projet illustré par Stephen Segovia (qui se sera libéré de ses obligations sur Hellions d'ici à la fin de cette année) et Paolo Siqueira. L'artiste Frank Quitely se chargera de son côté des couvertures. Côté intrigue, le texte de sollicitation reste relativement superficiel : une menace apparaît, suffisamment grande pour occuper l'ensemble des Hellspawns qui devront désormais travailler en équipe. Medieval, Gunslinger, Reedemer, She-Spawn et le Spawn principal formeront un équivalent local des Vengeurs, dans une bataille censée mettre en opposition l'enfer, le paradis et les forces de la Terre une fois encore.
Pour l'heure, le nouvel univers Spawn reste encore suffisamment neuf pour garder un peu d'espoir sur les plans de McFarlane pour l'an prochain, en espérant l'ouverture d'une véritable nouvelle ère et pas une simple capitalisation de franchise reprenant les gimmicks des équipes de même personnages à la Spider-Geddon. L'éditeur promet d'autres déclinaisons inédites de l'usine à monstres du Malebolgia, avec d'autres démons masqués pour jouer sur l'aspect ludique des variations.
Spawn : The Scorched #1 est attendu pour le 15 décembre 2021, avec des couvertures variantes de Greg Capullo, Art Adams, Marc Silvestri et Brett Booth. Le second âge d'or de l'esprit des années quatre-vingt ne cesse de se répandre de chaque côté de l'imaginaire séquentiel moderne, comme pour gâter ce lectorat d'époque encore au rendez-vous pour la lecture en singles.