Alors que ce mercredi 1er avril marque une triste date dans l'histoire du marché des comics, puisque l'ensemble de la production mainstream comme indé', en termes de single issues, est en pause, une solution pourrait bien avoir été trouvée, permettant de sauver l'ensemble des comicshops formant ce qu'on appelle le direct market.
Un rapport venant de Bleeding Cool et confirmé par plusieurs revendeurs américains explique qu'une alternative a été trouvée pour pallier à l'absence d'activité de Diamond Comics, le distributeur principal des comics aux Etats-Unis. Cette solution s'appelle Comic Hub, une plateforme internet déjà utilisée auparavant pour acheter des comics directement à des boutiques spécialisées, et par les éditeurs pour mettre en ligne des previews.
L'idée est la suivante : les comics seront disponibles au format numérique sur cette plateforme, à la façon d'un ComiXology. Contre le prix de vente, les lecteurs pourront donc y accéder directement - sauf que : les sous iront ensuite au comicshop (partenaire) de leur choix, et une fois les mesures de distanciation sociale et de fermetures des commerces non essentiels levées, les lecteurs pourront ensuite passer en boutique récupérer leur copie physique du comicbook (qu'ils n'auront évidemment pas à payer une seconde fois).
A partir du moment où les éditeurs ont leur version numérique d'un titre déjà prête, qu'importe donc si les services d'impression et de livraison ne fonctionnent pas. S'il faudra bien sûr anticiper tous les efforts logistiques par la suite, Comic Hub devrait donc permettre aux shops de pouvoir subsister, du moins de s'assurer des recettes de la part des lecteurs réguliers (il est plus difficile d'attirer des curieux simplement par un portail internet), quand les éditeurs devraient pouvoir ne pas prendre trop de retard dans leurs plannings éditoriaux.
La centaine de comicshops déjà inscrite sur Comic Hub devait pouvoir proposer ce système alternatif à compter du mercredi 8 avril arrivant, et l'ensemble du direct market devrait en bénéficier pour le 15 avril. Si les éditeurs suivent tous le pas en attendant que les choses se calment, et que Diamond (ou un autre distributeur) reprenne du service, le marché des comics pourrait bien avoir trouvé son salut.