L'ère des crossovers semble bien passée du côté de la Warner. Sans l'ombre d'une suite en vue pour le premier Justice League, ou l'ensemble des éléments de l'univers posé par Zack Snyder, les plans d'hier ont été remis à demain. Demain les a ensuite remis à plus tard, et plus tard à jamais, comme les bonnes résolutions du nouvel an. Derrière l’apparat les costumes de grands couturiers, on oublierait que les producteurs de projets à centaines de millions restent après tout des gens comme les autres.
Pour confirmer l'état actuel de l'univers
DC au cinéma, le
Hollywood Reporter a interrogé
Patty Jenkins, réalisatrice des deux films
Wonder Woman et soldate loyale et fidèle, qui se sera étonnamment épanouie aux côtés du studio. Celle-ci, sans surprises, a bien appris son texte,
en paraphrasant le discours officiel prôné actuellement par la
Warner : les films d'avant étaient géniaux, les prochains seront encore mieux. Vous voyez que c'est facile, finalement.
"Les films comme Justice League sont extrêmement exigeants. Je pense qu'ils sont fantastiques quand ils sont réellement bien faits. Mais en prenant tous ces personnages en même temps, dans un même suivi temporel, j'espère en quelque sorte qu'on ne fasse plus de films Justice League pendant quelques temps.
Parce que je pense que chacun de ces personnages est vraiment génial, et je suis très excitée de voir chacun de leurs films respectifs. J'ai envie de voir Aquaman 2, j'ai envie de voir Flash... On ne sait jamais, il ne faut jamais dire jamais. Mais je pense que chaque héros a le droit à son moment de bravoure rien qu'à lui."
Sur le papier, ce discours d'intention oublie de dire que personne n'avait demandé à
Warner Bros. de se précipiter vers le
crossover, en oubliant de proposer des films solo' à leurs personnages au préalable. Ce n'est que par réplique du modèle
Marvel Studios que les décideurs auront alloué à
Zack Snyder les pleins pouvoirs, avant de trouver une meilleure source de rentabilité dans le modèle tenté par
Jenkins sur
Wonder Woman, et
imité ensuite par James Wan sur son héros sous-marin.
En cela, des projets comme Suicide Squad 2 ou Birds of Prey viennent contredire les propos de Jenkins, qui ne dit pas que des films comme les Guardians of the Galaxy ont aussi montré que les films d'équipes fonctionnaient eux aussi. Toujours en phase de transition avec ses super-héros, la Warner risque de tâtonner encore un peu avant de trouver un équilibre dans ses productions - il faudra vraisemblablement attendre les résultats de The Batman, ou de projets plus aventureux à la Joker pour tirer de véritables leçons. Dans l'immédiat, Justice League 2 est à considérer comme nul et non avenu.