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Invincible Iron Man Tome 1 : dites bonjour à Ironheart

Invincible Iron Man Tome 1 : dites bonjour à Ironheart

ReviewPanini
On a aimé• L'introspection psychologique de Riri Williams
• Stefano Caselli, efficace et moderne dans son dessin
• Un procédé d'origin story efficace...
On a moins aimé• ... même si les enjeux manquent
• Une dernière planche curieuse
Notre note

Si beaucoup des albums les plus récents de Panini Comics se consacrent désormais à la période Legacy de Marvel, le chemin de l'initiative précédente, Marvel Now!, se poursuit également avec ce premier tome d'Invincible Iron Man : Ironheart, chargé de dépeindre les aventures de Riri Williams, création parmi les plus récentes de Brian M. Bendis pour la Maison des Idées avant qu'il ne s'en aille vers d'autres horizons. Si certains auront fustigé le fait de voir une jeune adolescente "prendre la place" de Tony Stark peu de temps après sa création, le savoir faire de Bendis est là pour mettre en avant l'héroïne et lui accorder une certaine légitimité, bien que ce premier tome ne présente pas l'histoire la plus folle qui soit. Explications.

Dans Invincible Iron Man : Ironheart, Bendis doit composer avec les conséquences de Civil War II qui a vu un Tony Stark tomber dans le coma pour mettre en place une nouvelle héroïne, Ironheart (qui ne choisit pas son alias d'elle même, ni tout de suite), création toute trouvée pour porter sa propre armure.


Riri est une adolescente afro-américaine hyper intelligente, passionnée de bricolage, et fera penser assez curieusement au personnage de Tanya Spears, créée chez DC deux années plus tôt, et qui partage grosso modo un certain nombre de caractéristiques. Riri souhaite devenir super-héroïne et aider les personnes de son monde, et sera guidée ici par la conscience de Tony Stark, que ce dernier a réussi à numériser, ainsi que par différentes alliées liées de près ou de loin au background d'Iron Man.

Il est toujours difficile de présenter, surtout chez les Big Two, de nouveaux personnages, mais l'écriture de Brian M. Bendis permet de rendre Riri attachante, notamment par le développement de son historique par quelques flashbacks, certainement les moments les plus réussis de l'ouvrage. L'auteur explique succinctement les capacités intellectuelles hors normes de la jeune fille et les problèmes d'associabilité qui lui sont associées, ce qui permet d'accorder une importance particulière à l'amitié qu'elle développera par la suite avec Natalie. Amitié qui se retrouve au centre du traumatisme, violent, que subira Riri dans sa jeunesse - et forcément conductrice de son aspiration à devenir héroïne. Un trauma âpre qui est abordé à plusieurs reprises et permet à Bendis de discuter du problème des armes à feu dans la société américaine, preuve de l'ancrage social, comme toujours, du discours du scénariste.

A côté, et dans un premier tome qui fait quasi-office d'origin story (sans oublier que le personnage aura déjà eu sa présentation dans le précédent titre Iron Man), c'est l'occasion pour Riri d'apprendre à maîtriser son armure, à obtenir un alias, à se faire ses armes sur un premier affrontement. En somme, les étapes obligées pour une initiation en toute simplicité, qui prévaut par le casting d'invités (Pepper Pots, l'IA Friday) mais qui pêche d'originalité ou d'intérêt pour le combat en question. Non pas que les fans de Tomoe (Techno-Golem) ne devraient pas se réjouir, mais il faut reconnaître que le tout n'est pas bien entraînant du point de vue des enjeux. Parce qu'on ne peut évidemment pas s'attendre à démarrer trop fort pour un premier arc, et c'est en fait, peut-être, parce que le tout reste encore très proche du background de Tony Stark qu'on aurait aimé déjà un peu plus de distance. Mais il faudra encore patienter pour que Riri aille vraiment de ses propres ailes.


Si l'intrigue n'est donc pas la plus satisfaisante, la partie graphique de Stefano Caselli est en revanche un régal certain. On laissera l'appréciation des dessins à chacun, mais pour votre rédacteur, le style de l'artiste fonctionne parfaitement. Avec un trait moderne et qui lorgne vers une forme de réalisme, Stefano Caselli dessine des personnages expressifs, dans une approche à la fois assez classique dans le registre mainstream, mais efficace par une volonté de ne pas trop exagérer les formes des personnages, quels qu'ils soient. Un côté terre à terre, certes, mais un trait soigné qui donne un rendu séduisant de bout en bout. L'artiste s'en sort également pour les scènes d'action et les nombreuses armures à dessiner - la base pour un titre Iron Man, et le seul regret sera de le voir se concentrer sur des plans rapprochés, certainement pour ne pas trop s'occuper de décors ou du reste de la mise en scène. Notons enfin, parce qu'il faut le souligner, une partie de bonus de fin plus fournie qu'à l'habitude, qui comprend outre les couvertures variantes, quelques recherches de personnages et planches encrées. Ca fait toujours plaisir.

Comme premier contact avec Riri Williams en Ironheart, ce premier tome d'Invincible Iron Man s'en sort avec une mention "assez bien". Face à un arc introductif aux enjeux limités, Brian M. Bendis convainc plutôt sur l'écriture et l'historique de son héroïne, qui donne envie de la voir poursuivre ses aventures en solo et de se forger son propre univers, Tony Stark n'ayant aucun mal à se faire oublier. Stefano Caselli offre de son côté de très belles planches, et pour qui cherche à aborder la nouvelle génération estampillée Marvel, il y a de quoi se laisser tenter. En espérant malgré tout mieux pour la suite.

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Arno Kikoo
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