Cela fait maintenant deux ans que DC Comics aura autorisé l'auteur Gerard Way, musicien et père de la série acclamée Umbrella Academy, à créer son propre imprint au sein des publications. Une initiative inspirée par Grant Morrison, grand ami de Way, et la première génération de titres Vertigo en particulier Shade the Changing Man, Animal Man et la Doom Patrol.
Il en sera ressorti plusieurs titres pas inintéressants, souvent absurdes et créatifs au devant de ventes en berne. Le lectorat n'aura hélas pas suivi DC dans cette entreprise et certains titres comme la Doom Patrol n'auront fait qu'accumuler les retards.
Tout récemment, l'éditeur tentait de relancer l'intérêt public via le crossover Milk Wars ou les héros classiques rencontraient leurs camarades psychédéliques. L'étape suivante aura été un relaunch au numéro #1 pour l'ensemble des titres, accompagné de la nouvelle venue Eternity Girl, mais force est de constater que le lectorat est à nouveau passé à côté des titres.
Le cas le plus vraisemblable est que les ventes post-relaunch n'aient pas été meilleures (bien que Way assure que le relaunch ait été prévu sur six numéros), confirmant à DC le besoin d'annuler Young Animal. C'est ce qui est annoncé aujourd'hui, tous les titres devant prendre fin après le sixième numéro soit dans le courant de l'été. Gerard Way promet de son côté que ce n'est qu'un au revoir, et assure avoir des plans pour la Doom Patrol dans un futur plus ou moins proche - le temps de rattraper les retards, et assurer un rythme de publication plus régulier.
L'éditeur fournit en supplément une charrette de couvertures pour les numéros finaux. On regrettera que l'initiative n'ait pas pris, en se souvenant que DC a également d'autres sous imprints en activité en ce moment et qu'il était indispensable de faire des coupes, à terme.
11 Mai 2018
Arnaud LehueLes séries les plus barrées des Big Two durent rarement très longtemps, mais ça permet toujours d'avoir un peu de fraîcheur et de renouvellement créatif.
Le DC de Didio a quand même une tradition de titres plus expérimentaux (on se souvient de Dial H par exemple ou des titres du génial Mark Russell pour faire écho à la chronique récente), donc je lui fait confiance pour lancer de nouveaux titres bizarres d'ici peu pour remplacer ceux-ci.
Mais que les titres bizarres ne durent pas ne me dérange pas vraiment, ça leur permet de rester frais et d'éviter une routine. Alors oui, ça ne permet pas de bénéficier des apports qu'une narration sur le très long terme peut avoir, mais c'est mieux que rien. L'important, à mon sens, c'est surtout que les Big Two continuent de lancer des titres plus marginaux en parallèle de leurs grosses locomotives.
10 Mai 2018
Ian0delond:'|