Démarré le mois dernier, Doomsday Clock s'en est revenu conclure l'année 2017 avec un deuxième numéro qui risque fort de faire parler de lui, si tant est que des comics au format papier arrivent encore à cristalliser des débats dans les hautes sphères de l'internet. Au contraire d'un certain immobilisme dans son numéro d'introduction, Doomsday Clock #2 embraie vraiment les idées que Johns à en tête, quitte à déconstruire (ou détruire ?) son support initial, Watchmen, tout en se rapportant de nombreuses fois à l'oeuvre de Moore.
• Avant de lire ce dossier, relire : Sur la route de Doomsday Clock
Le pari était de toute façon risqué dès l'annonce même de Doomsday Clock, ou la dernière page de DC Universe : Rebirth #1. Et l'on pourra statuer d'emblée que faire une suite, qu'elle soit directe ou spirituelle à l'oeuvre d'Alan Moore et Dave Gibbons était une mauvaise idée. Passée cette affirmation, qui n'engage que ceux qui la formulent, il faudra aussi juger de ce que Johns compte apporter à la fois à l'univers DC, et dans quelle part Watchmen et son propos sont remaniés à l'heure actuelle, posant un autre regard sur les comics que celui de Moore il y a trente ans.
On pourra également s'interroger, après avoir fait le tour du numéro, de savoir si l'exécution des idées est bonne, si Doomsday Clock ne sent pas la grosse entourloupe, ou si ce numéro avait besoin d'un tel moment iconoclaste pour se démarquer de son imposant mentor. Avant de juger, regardons ce qu'il s'y raconte de plus près.