Démarré le mois dernier, Doomsday Clock s'en est revenu conclure l'année 2017 avec un deuxième numéro qui risque fort de faire parler de lui, si tant est que des comics au format papier arrivent encore à cristalliser des débats dans les hautes sphères de l'internet. Au contraire d'un certain immobilisme dans son numéro d'introduction, Doomsday Clock #2 embraie vraiment les idées que Johns à en tête, quitte à déconstruire (ou détruire ?) son support initial, Watchmen, tout en se rapportant de nombreuses fois à l'oeuvre de Moore.
• Avant de lire ce dossier, relire : Sur la route de Doomsday Clock
Le pari était de toute façon risqué dès l'annonce même de Doomsday Clock, ou la dernière page de DC Universe : Rebirth #1. Et l'on pourra statuer d'emblée que faire une suite, qu'elle soit directe ou spirituelle à l'oeuvre d'Alan Moore et Dave Gibbons était une mauvaise idée. Passée cette affirmation, qui n'engage que ceux qui la formulent, il faudra aussi juger de ce que Johns compte apporter à la fois à l'univers DC, et dans quelle part Watchmen et son propos sont remaniés à l'heure actuelle, posant un autre regard sur les comics que celui de Moore il y a trente ans.
On pourra également s'interroger, après avoir fait le tour du numéro, de savoir si l'exécution des idées est bonne, si Doomsday Clock ne sent pas la grosse entourloupe, ou si ce numéro avait besoin d'un tel moment iconoclaste pour se démarquer de son imposant mentor. Avant de juger, regardons ce qu'il s'y raconte de plus près.
30 Decembre 2017
lucas cageJe comprends pas trop le délire obsessionnel de John's pour l optimisme et le lumineux.. surtout que la période pre-New 52 ( Batman de Morrison Final crisis identity etc ) était très grim&gritty .. est sa fonctionnait plutôt bien vue vue qu'on reprend pas mal de choses de cette période.. je ne sais pas trop ou va nous mener Doomsday Clock peut être amené un statu quo plus simple et peut supprimer ce juste milieu entre bien et mal héros Anti héros
29 Decembre 2017
Arno Kikoo@LPU : pour beaucoup sûrement mais sur ce genre de question j'préfère toujours les poser sans affirmer de réponse définitive, ce qui paraît évident ne l'est pas tous.
@Pokany : ha ? quels films exactement ? ^^'
29 Decembre 2017
pokany"bien le fait qu'il faille tant de fausses coupures de journaux pour replacer tout le contexte des évènements présentés. "
Euuuuh encenser Watchmen pour critiquer celà c'est clairement de la nostalgie mal placé
Très content que Johns entame une déconstruction des Watchmen c'est le retour de baton logique
Après c'est aussi pour coller aux films
29 Decembre 2017
Ian0delondComment on peut prendre sérieusement un comic qui sur sa première page clame, sans ironie, qu'on ne fait plus de nostalgie ?
C'est de la merde.
29 Decembre 2017
LPUOuais... On dirait que Johns rend un hommage extrêmement poussé au talent de Moore en tant qu'écrivain et conteur et à Gibbons également tant le mimétisme (c'est le cas de le dire !) saute aux yeux. Et ça finira d'ailleurs par être lassant.
Mais dans le même temps il met un énorme doigt aux idées et aux propos de Moore, étant effectivement très irrévérencieux et provocateur. C'est curieux, couillu (oui) et intéressant à mon sens.
Après, le numéro est plus faible que le #1 (le "passage" traité en deux cases, easy !) mais j'ai le sentiment qu'il fallait en passer par de grosses ficelles comme ça pour avancer. A suivre.
Sinon un mot à l'auteur de cet article à propos de la dernière phrase : n'était-ce pas une évidence depuis le tout début de cette histoire ?
29 Decembre 2017
VittoMerci pour ce très beau dossier, aussi fourni qu'instructif et qui remet à plat pas mal d'éléments. Second numéro toujours aussi appréciable pour ma part, sinon plus, puisqu'au-delà du travail sur le style narratif, il y pas mal d'éléments intrigants :)
29 Decembre 2017
Arnaud LehueMerci pour ce compte-rendu/dossier sur le numéro qui était très intéressant.
L'un des aspects marquants du numéro, est la volonté de Johns d'écrire un univers DC très grim & gritty pour le moment, avec notamment tous ces complots/retcons sur l'univers DC et la méfiance vis à vis des surhumains. On se croirait presque dans la version Snyder du DCU, et c'est en totale opposition avec la revendication de Rebirth de revenir vers quelque chose de plus lumineux. Je pense que c'est en effet un témoignage évident de la mainmise de Dr. Manhattan sur l'univers DC et de l'influence qu'il a sur cet univers.
Sur le propos de Johns, je pense qu'il tente une déconstruction de Watchmen, comme Watchmen déconstruisait les super-héros, d'où les provocations envers l'oeuvre de Moore. Là où Watchmen consolidait le passage du super-héroïsme dans une nouvelle ère, Johns signifie peut-être qu'il est temps d'essayer de voir au-delà de Watchmen, sans le renier pour autant, mais ne plus en faire le référent.