Nous y sommes. Il y a de nombreux mois de cela, nous avons découvert avec stupéfaction que Captain America n'était pas celui que nous pensions. En effet, l'incarnation même des valeurs morales droites, de justice, d'amour, de compassion, d'égalité avait failli pour laisser place à Captain Hydra, tout l'inverse du héros que nous connaissons depuis de nombreuses décennies. Par une habile manipulation, la succursale nazie qui a réussi à perdurer à travers les âges de Marvel avait pris le contrôle du champion le plus fameux des Vengeurs - via le cube cosmique - pour le transformer en Supreme Leader, belligérant totalitaire dont l'objectif est d'écraser son pays et le monde entier sous la terreur et la peur, pour finalement y instaurer une pseudo-paix.

Déroulé depuis le mois d'avril avec un numéro 0, l'event de Nick Spencer arrive cette semaine à sa conclusion. Conclusion qui n'est pas si anodine que cela pour ceux qui suivent la Maison des Idées puisque l'événement mène à Generations, qui permettra de glisser jusqu'en septembre vers Legacy, le soft relauch de l'éditeur qui promet un retour à son héritage. Inutile de ménager le suspense, le scénariste nous livre une conclusion qui nous laissera de marbre. Depuis le début de son event, il faut avouer que Nick Spencer ne fait pas vraiment dans l'originalité. Mettant évidemment de côté son statu-quo assez inédit qui promettait beaucoup, le bonhomme s'était offert une porte de sortie dès les premiers numéros et la conclusion ne livre aucune surprise, aucun élément qui pourra bousculer le lecteur qui a suivi tout l'event. Pire encore la résolution et le combat final qui opposera Captain Hydra aux Avengers n'a clairement rien d'épique.
Pourtant, il faut avouer que le message de Nick Spencer n'a jamais été aussi important à une époque où l'actualité est tristement proche de ce qui est présenté dans les numéros de Secret Empire. Il ne faudra évidemment pas être bien malin pour aller chercher les parallèles entre le régime totalitaire instauré par Steve Rogers et l'arrivée à la tête des États-Unis de Donald J. Trump et les conséquences de son incompétence. En effet, le titre a décrit la montée des extrémistes et comment un leader peut, en visant du doigt des classes sociales (ici, les héros), pousser les gens les uns contre les autres. Souvent par peur et pour le pire.
Il est clair que
Nick Spencer voulait exorciser une forme de mal-être par rapport à la situation politique de son pays mais l'exécution n'est clairement pas à la hauteur du message qu'il essaie de faire passer. Le discours d'espoir qui transparaît n'a finalement pas la portée qu'il devrait avoir à cause de la forme de son histoire qui est malheureusement trop classique et sans surprises. Force est de constater que la série a enchaîné les raccourcis, à la manière de cet épisode final, qui par exemple, expédie en trois cases la justification des titres
Generations et de leur intérêt, assez minime finalement. Pourtant, il y aurait pu avoir une réflexion intéressante à développer autour cette idée de retrouver les valeurs de l'humanité dans le respect de nos ancêtres et de notre histoire, finalement témoin de notre évolution en tant qu'espèce et civilisation. L'objectif étant d'éviter de répéter nos erreurs et de continuer à avancer dans la meilleure direction possible.
Heureusement, pour mettre en images son numéro, Nick Spencer peut compter sur le talent d'un
Steve McNiven toujours là pour en mettre plein la vue. Il faut d'ailleurs avouer qu'après la petite déconvenue de
Daniel Acuna, pas super en forme sur
Secret Empire #9, c'est un plaisir de retrouver un dessinateur star de la Maison des Idées pour boucler cette histoire. On pourra tout de même pester sur quelques cases, sans fonds, qui permettent de mieux noter les quelques manquements de son trait. Enfin, je profite d'ailleurs de cette
review pour faire les louages d'
Andrea Sorrentino, dont le talent n'est plus à prouver, mais qui était vraiment l'artiste le plus incroyable sur Secret Empire, livrant les planches qui resteront les plus marquantes
a posteriori.
Secret Empire est finalement un gros gâchis pour Marvel et plus particulièrement Nick Spencer qui n'a pas su jouer avec une intrigue parfaitement dans l'actualité et assez intéressante à la base en livrant une histoire sans surprise, plate et assez ennuyante malgré quelques fulgurences. Ce numéro est donc à l'image de l'event, ce qui est assez frustrant puisqu'on sent le message d'espoir important pour nos comptemporains mais l'exécution nuit gravement à sa portée. Steve McNiven réussit tout de même à livrer des pages puissantes dans ce dernier numéro qui signe la fin d'un événement Marvel qui sera cependant vite oublié.
31 Aout 2017
War MonarchBon au moins on sait enfin qui et pourquoi les héros sont envoyés dans le passé, d'ailleurs ça sera peut-être Kobik qui va ressusciter/ramener beaucoup des héros classiques pour Legacy?
N'empêche la fin est ultra prévisible, tout le monde sait que ça devait finir comme ça, l'event est meilleur que ce qu'on a eu avant mais à part ça, ça vole pas haut. Concept intéressant, début plutôt pas mal mais fin très fade, rapide et prévisible.
Il faut pousser le bouchon un peu plus loin, Secret Empire était un peu mieux mais faut retravailler la qualité, beaucoup beaucoup pour que Marvel puisse retrouver une bonne forme.
31 Aout 2017
Wintrfell49J'attendais beaucoup de Secret Empire mais force est de constater que Nick Spencer aura été décevant jusqu'au bout... Il a tenté de mettre en place une narration globale à la Hickman pendant son run d'Avengers mais il s'est perdu en chemin. On a énormément d'histoires dont les plus intéressantes ne sont pas exploitées dans l'event (le point de vue de Captain Marvel, celui des Defenders, etc.).
Il y a en plus plein de facilités globales dans l'écriture, le pire étant cette deus ex machina dans le dernier numéro de Captain America.
C'est bien beau de vouloir faire un discours sur la nécessité de l'optimisme dans le super-héroïsme mais c'est fait de manière complètement bancale et désordonnée... Je ne supporte plus cette écriture qui va répéter les mêmes choses en boucle pendant des pages et les tunnels de dialogues qui ne servent à rien.
Vraiment, ça aura été décevant jusqu'au bout.
31 Aout 2017
pokanyY a un gros parallèle tellement évident àfaire avec le one shot The Oath par exemple et qui renforce encore l'ambiguïté sur le perso d'hydra cap mais la critique est tellement superficielle qu'à la place elle fait du remplissage en faisant de la psychologie de comptoir sur Nick Spencer en se basant sur un anachronisme.
Autant lire le resumé sur wikipédia pour se faire un avis plus complet
31 Aout 2017
pokany", il faut avouer que Nick Spencer ne fait pas vraiment dans l'originalité. Mettant évidemment de côté son statu-quo assez inédit qui promettait beaucoup, le bonhomme s'était offert une porte de sortie dès les premiers numéros et la conclusion ne livre aucune surprise, aucun élément qui pourra bousculer le lecteur qui a suivi tout l'event. P"
Stop la mauvaise foi.
En vrac l'utilisation d'Ultron, du Punisher, le retour de Bucky, l'utilisation du Cube comme méta-ecriture sur la nécessité de l'optimisme dans le super-heroisme, le choix d'assumer l'hydra-cap jusqu'au bout avec un statu-quo ambigu, l'utilisation du marteau de thor, la confrontation avec Wilson qui représente une autre Amérique celle qui a été déçu, la tentative de négociation du Steve Roger et l'utilisation de sa sincérité, l'utilisation d'ant-man, la déconstruction de la nouvelle génération etc...
Y a pleins de truc àdire sur ce comic (comme n'importe quel bd) et àla place on ades sophisme vide et superficiel....
30 Aout 2017
Ian0delondJ'ai bien aimé suivre Secret Empire tout le long, mais la fin pfff.
Ca conclue le retour de Steve dans l'univers Marvel, mais c'est à peu près tout. Beaucoup de trucs qui resteront inexploités (le conseil de l'hydra) ou inexpliqués (Elisa Sinclair). Très difficile de croire qu'Hydra qui contrôle l'armée fini juste parceque Hydra Cap est KO.
Vanishing point on en parlera pas...
Pour un event Secret Empire s'en tire bien comparé aux autres. Comme la conclusion du run de plus de 50 numéros c'est très frustrant.