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Zorro Rides Again #1, la review

Zorro Rides Again #1, la review

Reviewdynamite
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Notre note

« Zorro est arrivé, sans s’presser. Le grand Zorro, le beau Zorro. Avec son cheval et son grand chapeau ». Ou plutôt, n’en déplaise à feu Henri Salvador, il est revenu. Sous les plumes de Matt Wagner (Grendel, Madame Xanadu, Mage) et Esteve Polls (Lone Ranger / Zorro : The Death Of Zorro) dans les pages de Zorro Rides Again, maxi série en 12 numéro publiée chez Dynamite. Et c’est vrai qu’il ne s’est pas pressé, mais ça valait franchement le coup d’attendre !

En fait ce Zorro Rides Again c’est la suite directe de la précédente série Zorro de Dynamite, lancée en 2008 par le même Matt Wagner et Francesco Francavilla (Detective Comics, Black Panther : Man Without Fear) et qui avait duré vingt numéros. Et quand je dis suite directe c’est à prendre au Zorro vs Gonzalespied de la lettre. Comprenez que ce numéro débute exactement là ou Zorro #20 c’était arrêté, avec Don Alejandro De La Vega qui découvre que son fils Diego est en réalité El Zorro. Autant dire que si vous n’avez pas lu au moins le story arc précédent, vous allez être franchement largué. Du coup on fustigera Dynamite, qui nous fait croire que ce numéro convient pour commencer la série alors qu’il n’en est rien. Et ce malgré de louables efforts du scénariste.

Matt Wagner s’efforce en effet de concilier deux impératifs contradictoires, à savoir continuer l’histoire entamée dans la série précédente et faire quand même de ce Zorro Rides Again #1 un numéro d’exposition posant l’univers et les personnages. On a donc droit au retour de toutes les intrigues développées à la fin de ladite série précédente (la découverte de l’identité de Zorro, le plan de l’alcalde Luis Quintero pour s’approprier des terres gorgées d’or, l’intrigue amoureuse entre Diego et Lolita). Mais aucune de ces intrigues ne progresse significativement. Et on a plutôt droit à une aventure générique du justicier masqué qui combat les autorités californiennes corrompues. Les mauvaises langues diront que Wagner est entre deux chaises (pour rester poli). Mais ce préjugé disparaît dès qu’on se plonge dans le récit, car l’auteur réussit parfaitement à recréer l’ambiance si agréable qui caractérisait le titre. C’est avec délice qu’on assiste au duel entre Zorro et le sergent Gonzales, aux machinations de l’alcalde (le maire) et de ses sbires, ou encore qu’on voit le héros défendre les opprimés.

Car ce qui faisait la force de la série précédente c’était d’arriver à mélanger aventure, humour et moment plus dramatiques. En gros c’était la vieille série Disney qui a bercé notre enfance, mais pour adultes. Et force est de constater que la magie opère à nouveau. Le héros est superbe, confiant, un rien gouailleur, mais aussi déterminé. Les vilains sonnent juste (ils ne sont pas caricaturaux). Wagner Zorronous prend même au dépourvu avec une fin plus sombre que ce qu’on aurait pu attendre (qu’on n’aurait jamais vue dans la série TV évoquée plus haut), qui nous rappel que Zorro n’est pas infaillible. Bref c’est très bien écrit, au point qu’on pardonnera à l’auteur de nous faire patienter un mois pour que l’intrigue progresse vraiment. Par contre il faudra tout de même une bonne dose d’abnégation à ceux qui voudront commencer Zorro avec ce numéro. Mais ce n’est pas non plus impossible.

Pour ce qui est du dessin, pas grand chose à redire. Esteve Polls, qui a progressé depuis la mini-série Lone Ranger / Zorro, nous fait presque oublier Francavilla. Leur styles sont d’ailleurs assez similaires, ce qui garantit une certaines cohérence graphique. Le trait est plutôt du genre réaliste. Les personnages sont dynamiques et on appréciera les arrière-plans très soignés qui participent bien à la mise en place de l’univers. Les mises en page sont sages mais efficaces, notamment lors des scènes d’action, plutôt spectaculaire. Et l’artiste réussit avec brio la figure imposée de toute aventure de Zorro, à savoir le héros sur son cheval cabré avec la lune en fond. On regrettera juste un encrage parfois limite (à moins qu’il n’y ait carrément pas eu d’encrage, difficile à dire), mais rien de grave. Enfin les couleurs d’Oscar Manuel Martin sont réussies, même si celui-ci a parfois tendance à abuser des effets de lumière façon Photoshop. Mais là encore il faut avoir le nez dessus pour vraiment le remarquer.

Zorro Rides Again reprend donc là ou Zorro s’était arrêtée, que ce soit en termes de scénario ou en termes de qualité. Matt Wagner n’a rien perdu de sa maestria et Esteve Polls remplace parfaitement Francesco Francavilla. On regrettera juste que ce numéro un soit finalement peu accessible pour les nouveaux lecteurs. On leur conseillera donc de se procurer les TPBs de la série précédente avant de se lancer. Mais comme je l’ai dit en introduction, ça vaut le coup.

Les plus : Zorro pour les grands

                 Le dessin

                 Enfin la suite…

Les moins : … à partir du mois prochain

                    En fait c’est Zorro #21

Notes

Scénario : 3,5/5

Dessin : 4/5

Globale : 4/5

Jeffzewanderer
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