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Kick Ass 2 #2, la review.

Kick Ass 2 #2, la review.

ReviewMarvel
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Notre note

Attendu depuis des mois, le #2 de ce Kick-Ass 2 s'est payé le luxe de se faire encore plus attendre que ce second volume lui même.
Nous avions conclu notre review du premier épisode par un constat cinglant, celui que ce 2ème volume de la série de Mark Millar et John Romita Jr semble convenu, téléphoné et surtout touché par le syndrome de la suite commercialement justifiée.
Qu'en est-il donc de ce second numéro accouché dans la douleur et le retard?

Plaisir coupable, motherfuckers & références

Si l'on peut reprocher bien des choses au prolifique Mark Millar, il faut bien avouer que celui-ci sait sentir l'air du temps et produire ses bandes-dessinées en fonction de ce que la société réclame. Ainsi, quand un ras le bol du super-héroïque tout puissant se fait sentir, l'ecossais ressort l'histoire du Vigilant "IRL" avec une maitrîse folle : telle est l'histoire de Kick Ass. Propulsé par surprise il y a un an tout juste au rang d'adaptation cinéma réussie grâce au talent de Matthew Vaughn, le constat s'impose naturellement : une suite est faisable. Pas nécessaire, juste faisable.
Le duo créateur des aventures de Dave Lizewski, Millar et Romita Jr se lance alors en quête d'un scénario pour son Kick Ass, et après le héros (presque) solo, quoi de mieux que d'explorer le groupe, thème fort aux héros depuis leurs créations (JLA et Avengers en tête, evidemment) ?
Là où le titre pourrait alors s'enfermer dans un banal tabassage de vilains à plusieurs, Mark Millar trouve l'idée de faire évoluer ses personnages, Hit Girl tout particulièrement. Exit l'enfant tueuse froide de Kick Ass premier du nom et place à Mindy, son identité civile, toute fluette, quasi-lobotomisée par un beau père trop autoritaire. Tacle à la gorge aux familles recomposées, soit dit en passant.
C'est d'ailleurs lors d'un banal diner au self que la jeune Mindy se révèle être une version "jeune et jolie" d'Abed, personnage fort de la (géniale) série Community. Les connaisseurs du personnage sauront que celui-ci ne s'exprime quasiment qu'en réplique de série TV et de références pop-culture, il en va alors de même pour Hit Girl qui, elle, s'exprime au travers de répliques de Glee. Décalé mais bien vu de la part de l'Ecossais qui là aussi tacle à la gorge la série américaine en l'amalgamant au lavage de cerveau soft subit par la pauvre petite.
Toujours aussi à l'aise avec les références récentes, Millar y va aussi d'une comparaison bien placée entre le leader de Justice Forever (la JLA IRL dans laquelle s'est fourré Dave) et le Bruce Wayne de Batman Beyond, badass et anxiogène à souhait. Inutile d'énumérer la petite dizaine de références sur lesquelles s'appuie l'auteur ici, vous prendrez assez de plaisir à les découvrir vous-même !

WARNING : THIS BOOK CONTAINS GREATNESS

Si les fans de John Romita Jr trouveront ici la qualité qui lui fait défaut chez Marvel depuis quelques années, certains trouveront ses couleurs trop photoshopées pour être sincères. On ne peut quand même pas s'empêcher de se réjouir de voir le dessinateur en forme, lui qui a bien trop déçu sur les Vengeurs notamment.
En termes de scénario, tout avance parfaitement selon le plan de l'Ecossais, évitant des longueurs lourdes et purement dangereuses pour un Comic-Book de cette trempe. Si l'absence de Hit Girl ne devrait pas durer bien longtemps, l'auteur se rattrape avec la vibrante galerie de personnages composant Justice Forever, collectionnant les Easter Eggs à chaque page. On retrouve même l'écossais dans son exercice favori : l'humour noir. Celui que l'on affuble parfois du surnom de "Garth Ennis Wannabe" amuse et fait même parfois franchement rire avec les background loufoques des vengeurs amateurs.
Point noir : la dernière scène montre que le scénario qui apparaissait en filigrane dans le premier numéro se déroule tel que nous l'imaginions (à savoir que la ligue de Justiciers sont en fait des fascistes qui poussent Dave dans ses retranchements, lui qui est enchaîné à son poste de membre éminent du groupe. On peut même facilement penser que c'est Hit Girl qui viendra le sortir de là au travers d'une baston dantesque entre tous les encapés.) Peu importe, les meilleurs séries B sont celles qui possèdent le scénario le plus convenu, non?

Second constat cinglant d'une série née pour diviser : Kick Ass 2 est purement fait pour ses fans. Vue comme une mauvaise série B par la majorité des lecteurs, le titre sait contenter les fans de Mark Millar (et de John Romita JR, particulièrement en forme ici) de la manière la plus efficace qui soit.
Une réussite coupable.
La note de Sullivan : 4
/5

Sullivan
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