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Lucide, le PDG de Sony Pictures reconnaît qu'il ne faut "pas faire de mauvais films" de super-héros

Lucide, le PDG de Sony Pictures reconnaît qu'il ne faut "pas faire de mauvais films" de super-héros

NewsCinéma

À la bonne heure. Si les chiffres peu mirobolants du box-office pour les films de super-héros des dernières années font état d'une supposée "fatigue des super-héros", il est peut-être nécessaire de pousser le diagnostic un peu plus loin. En réalité, le public est surtout fatigué des mauvais films de super-héros. Ou du moins ne pardonne-t-il plus les errances des studios auprès de personnages pourtant populaires, excepté pour certaines têtes d'affiches (comme Spider-Man) qui ont droit à un laissez passer, quand elles ne jouent pas la carte de la nostalgie (comme Deadpool & Wolverine).

Et si Marvel Studios et Warner Bros. sont souvent pointés du doigt avec des films comme Thor : Love & Thunder, Ant-Man & The Wasp : Quantumania, Black Adam ou The Marvels, il ne faudrait pas en oublier l'un des principaux responsables de la dégradation de l'image perçue des super-héros : Sony Pictures. Dans une interview récente, le président du studio reconnaît - sans forcément porter de responsabilité - que non, on ne peut pas se permettre de faire n'importe quoi avec des héros et héroïnes en costumes. De quoi espérer une prise au sérieux de ces personnages à l'avenir ? Rien n'est moins sûr.

Faute avouée...

Souvenez-vous : on parle du studio dont l'ancien PDG soutenait que les mauvais résultats de films comme Madame WebKraven ou Morbius résultaient des critiques négatives qui les entourait, occultant complètement le fait que les mêmes critiques avaient aussi été virulentes contre les Venom, qui pourtant eux avaient su trouver un public (de moins en moins présent à chaque film malgré tout). Depuis, la direction de Sony Pictures Entertainment a quelque peu changé, et c'était au tour de son niveau dirigeant, Ravi Ahuja, de s'exprimer sur le sujet. 

Dans des propos rapportés par le média spécialisé The WrapAhuja explique avoir compris que l'époque où tout film de super-héros, de par leur popularité grandissante, pouvait espérer s'en sortir au box-office, est révolue. "Il y a eu une période où n'importe quel super-héros était quasi certain de réussir. Je pense que la barre pour ces films de super-héros était assez basse. Dans le milieu des années 2010, chacun d'eux était quasi assuré de faire des rentrées incroyables, mais à présent même ces films de super-héros se doivent d'avoir un degré d'originalité. Ils faut qu'ils ajoutent quelque chose de différent. Ils doivent procurer une connexion émotionnelle. Ils doivent être des évènements culturels que l'on peut vendre tel quel."

Et pour enfoncer le clou, si Ahuja se montre optimiste pour le prochain Spider-Man : Brand New Day, il acte le fait "qu'on ne peut pas [plus ?] faire de mauvais film". Un commentaire forcément savoureux compte tenu des déclarations de son prédécesseur, et si Ahuja ne va pas jusqu'à admettre publiquement que son studio est responsable de quantités de mauvais films de super-héros, le fait que pour le moment, aucune nouvelle entrée du célèbre "Sony's Spider-Man Universe" (ou spiderless-verse comme on aimait à l'appeler ici) ne soit au programme du studio apparaît assez éloquente. Pour le moment, le studio semble se vouloir se concentrer sur deux approches distinctes et importantes pour Spider-Man, avec le prochain film de Marvel Studios et le Spider-Man : Beyond the Spider-verse, tandis que le petit écran semble promis à un avenir lui aussi intéressant avec Spider-Noir. Ne reste qu'à croiser les doigts pour que les "années Venom" deviennent bientôt un simple mauvais souvenir.

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Illustration de l'auteur
Arno Kikoo
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