Il y a quelques jours, le Superman de James Gunn franchissait la barre symbolique des 500 M$ rapportés au box-office mondial. Un chiffre sur lequel Warner Bros. estimait que leur production serait "un succès", même si les comptes à faire entre ce que le film a coûté à faire, en plus de sa lourde campagne de marketing, font que ce même chiffre n'est pas à même d'assurer un équilibre ou la rentabilité au studio. Au sortir de son quatrième weekend d'exploitation, il était évident que les chiffres n'allaient pas bondir en quelques jours, mais tout de même : l'Homme d'Acier continue de monter plus haut, toujours plus haut.
Selon les organes spécialisés habituels, le film Superman culmine désormais à 316,2 M$ sur le territoire nord-américain, après en avoir encore rapporté 13 et quelques sur le weekend. Et ce chiffre, pour DC Studios, est loin d'être anodin. Sans rapporter à l'inflation, c'est le meilleur score pour un film solo Superman (et BvS n'est pas si loin devant avec ses 330 M$), et le meilleur chiffre depuis... Aquaman en 2018 avec ses 335 M$, et Joker (même chiffre) si on commence à regarder les propositions "hors-continuité". Si le rythme se poursuivait dans une performance de long terme au mois d'août, ce qui reste plausible au vu du peu de concurrence à venir, alors ce Superman pourrait bien aller toiser The Batman et ses 369 M$. En gros, puisque c'est sur ce montant que le studio touche le plus, Warner Bros. devrait s'estimer content.
En revanche, le désamour pour Superman à l'international n'est pas démenti. Avec 11 et quelques M$ rapportés, le film en est désormais à 235 M$ en dehors du territoire nord-américain, et c'est vraisemblablement cette contre-performance qui empêchera le film d'aller atteindre les 700M$ (un autre seuil symbolique où l'idée d'un Superman "rentable" sur la seule performance au cinéma aurait été acceptée). Toujours est-il que le score pour le moment de 551,2 M$ est le meilleur réalisé pour un film de marque DC Comics (en dehors de The Batman et Joker, qui avaient leur statut bien particulier) depuis sept ans, et le studio peut donc remercier James Gunn d'avoir remis un peu de lumière dans le chaos qu'était devenu DC sur grand écran. Après ce premier essai, viendra le temps de la confirmation l'année prochaine avec Supergirl.