Home Brèves News Reviews Previews Dossiers Podcasts Interviews WebTV chroniques
ConnexionInscription
Dust to Dust : JG Jones de retour chez Image Comics avec Phil Bram en mai 2024

Dust to Dust : JG Jones de retour chez Image Comics avec Phil Bram en mai 2024

NewsImage

Quelques annonces en provenance des éditions Image Comics. Si l'enseigne a perdu la bonne habitude des Image Expo, depuis un bon nombre d'années ("tu vas t'en remettre un jour ?" alors non, pour tout vous dire c'est pas prévu), les nouveautés ont désormais l'avantage de tomber à rythme régulier, tout au long de l'année calendaire. Derniers exemples en date : une série Moon Man par Kid Cudi dans le cousinage des comics Radiant Black, une nouvelle création originale pour Rick Remender, et puis, aussi, le retour de J.G. Jones. Le projet en question s'appelle Dust to Dust.

Le Temps des Tempêtes

En compagnie de Phil Bram, l'artiste vedette, connu pour son travail sur Strange Fruit avec Mark Waid, Wanted avec Mark Millar et les couvertures de la série Y : The Last Man, s'intéresse à la catastrophe météorologique du "Dust Bowl". Une période de l'histoire américaine qui traverse les années trente dans les états du sud, Oklahoma, Kansas et Texas en particulier, et qui désigne une série de graves tempêtes de poussière engendrées par la mécanisation intensive du travail agricole, accompagnées de fortes période de sécheresse des sols. En résumé, un souvenir traumatisant pour les régions rurales des Etats-Unis, souvent associé à l'énorme crise économique survenue après le krach boursier de 1929.
 
A l'époque, le pays, en pleine mutation, doit composer avec un excédent de la production agricole. Avec la crise économique, les gens n'ont plus d'argent pour acheter à manger. Les cultivateurs décident alors de contourner le problème en augmentant leur capacité à produire, et vont chercher à planter dans des territoires incapables de soutenir l'exploitation des sols - dans les plaines du sud, où les pluies sont rares, où les vents sont forts, et où la terre est légère. Avec leurs énormes charrues, les laboureurs arrachent rapidement l'herbe qui maintenait le sol en place. Ce qui devait arriver arriva : dès les premières grandes bourrasques, la terre se répand dans les airs, et culmine jusqu'à se transformer en tempête de poussière. 
 

 
Des champs entiers seront ravagés par ces énormes masses compactes transportées par le vent, des villages entiers seront rasés, et des millions de gens devront fuir la campagne pour aller se réfugier en Californie. Cette période curieuse intéresse J.G. Jones, qui voit dans la "Dust Bowl" une manifestation assez intéressante des dérives de l'humanité mises bout à bout pour aboutir à un désastre écologique unique.
 
"Quand j'étais petit, j'adorais écouter les histoires des personnes âgées qui racontaient ce que c'était de vivre dans la difficile période de la Grande Dépression, et d'avoir survécu aux tempêtes de poussière. C'est presque impossible d'imaginer ce que ces pauvres gens ont vécu, ) un moment où la modernisation, les forces politiques, la guerre, et la cupidité aveugle ont engendré cette catastrophe.

Des murs de poussières entiers, qui soufflaient si fort qu'ils balayaient le moindre obstacle sur leur chemin. Le bétail massacré par la foudre qui tombait sur l'électricité statique au sol. Des nuées presque bibliques de lièvres sauvages qui fuyaient les collines, et dont le bruit semblait indiquer sur la Terre entière était en train de se déplacer. Des vétérans sous le choc, défigurés, qui erraient le long des routes à la recherche de nourriture et d'un endroit où dormir. Des communautés entières qui faisaient leurs bagages pour aller s'installer en Californie à la recherche d'un travail. Je me suis demandé comment cela aurait pu être encore pire, et c'est là que j'ai eu l'idée : et si personne n'avait été autorisé à fuir ? Et si la mort elle-même chevauchait les tempêtes de poussière ?"

J.G. Jones a visiblement conçu son histoire comme une exagération de la matérialité du réel, en ajoutant une donnée plus proche des codes de l'horreur. La "Dust Bowl" se déplace vers la ville de New Hope, en Oklahoma. La mort gronde. Les habitants tentent de fuir, mais ils réalisent vite qu'il leur est impossible de s'éloigner trop loin. En parallèle, le Shérif Meadows, qui doit combattre ses propres démons en parallèle de cette situation sans précédent, s'associe à Sarah, une photojournaliste de passage, pour tenter d'empêcher la faucheuse de raser les quartiers de la petite bourgade.
 
Dust to Dust est annoncée en dix numéros, éditée au sein du label Giant Generator de Rick Remender. Démarrage prévu pour le mois de mai 2024.
 
 

 

 

 

Corentin
est sur twitter
à lire également
Commentaires (0)
Vous devez être connecté pour participer