The Boys parodie les posters des films Batman (sans Tek Knight, donc c'est moins drôle)

Si vous avez lu The Boys, souvenez vous (et si vous n'avez pas lu, allez directement au paragraphe sous l'intertitre, cet espace est pour l'heure réquisitionné sur une évocation de blagues de bite). Très tôt dans la bande-dessinée de Garth Ennis, le personnage de Tek Knight, basé en majeure partie sur le Batman de DC Comics avec la technologie d'Iron Man, fait son apparition sur le divan d'un psy'. Le justicier a un problème de taille : depuis quelques temps, il est incapable de s'empêcher de s'envoyer en l'air avec le moindre élément de son environnement. Un collègue, une tranche de boeuf, le chinchilla de sa nièce, des choses animées ou inanimées mobilisent d'incontrôlables afflux de libido chez ce héros masqué, dénué de super-pouvoirs, et premier suspect dans une affaire de meurtre sur laquelle enquêtent Butcher et sa bande.

Au sortir de l'intrigue, il sera révélé que Knight n'était coupable que d'un affreux plan à trois avec les équivalents locaux de Catwoman et Robin, relativement traumatisant. Le héros aura toutefois droit à son moment de gloire dans une scène devenue culte : lorsqu'une météorite menace de détruire la Terre et que tout espoir semble perdu, Knight se dévoue pour aller planter son zigouigoui vengeur dans le vagin de ce morceau de roche venu de l'espace ('cherchez pas, dans la série c'est pas non plus expliqué). Il réussira à la détruire en atteignant l'orgasme dans ce corps astral, et ainsi sauver la Terre, comme à la fin d'Armageddon si Bruce Willis avait décidé de tenter un truc un peu inédit. Quelques pages plus tard, Ennis expliquera toutefois que cet immense délire de sexe avec le météore n'a en fait pas eu lieu. Tek Knight était seulement atteint d'une tumeur au cerveau, d'où son problème de sexualité débridée et cette hallucination finale, peu de temps avant sa mort. On peut dire que le gars est parti sur une bonne impression.

Tout ça pour vous dire que : parodier Batman dans l'univers de The Boys, c'est possible, mais encore faut-il s'en donner les moyens