C'est ce mercredi 28 juillet qu'est sorti l'attendu The Suicide Squad de James Gunn, nouvelle proposition anti-héroïque (et Rated R) de l'univers DC Films. Au-delà de notre propre critique, le long métrage a eu des retours généralement très positifs de la part de la presse française, augurant a priori un bon démarrage pour la Task Force X. Que nenni : par manque de chance qui commence à peser sur Warner Bros. France, la situation actuelle entrave fortement le démarrage du film, qui réalise l'un des pires premiers jours pour cet univers (plus ou moins) partagé.
Selon les données du box office français, The Suicide Squad a réalisé sur sa première journée le chiffre de 45 224 entrées, un chiffre catastrophiquement bas pour une telle production, avec un total de de 561 écrans de diffusion sur un ensemble de 468 sites. S'il était attendu que le chiffre puisse avoir du mal à démarrer, à la fois pour sa violence ou à cause du ressenti vis à vis du premier Suicide Squad, il apparaît assez évident que la mise en place du passe sanitaire en France, ce dès le 21 juillet, est le premier responsable de cette ouverture on ne peut plus basse.
Par comparaison, le film Birds of Prey (qui avait par ailleurs une interdiction aux -12 ans, alors que The Suicide Squad n'a qu'un avertissement) avait fait sur sa première journée 55 035 entrées, alors que le premier Suicide Squad de David Ayer (qui avait certes les facteurs Joker et Will Smith pour lui) faisait une première journée à 307 062 entrées. Autant dire que The Suicide Squad risque d'avoir énormément de mal à se relever pour ne serait-ce qu'atteindre le million d'entrées de Birds of Prey. D'autant plus que le film doit sortir sur HBO Max ce vendredi, et que chacun sait quelle en sera la conséquence immédiate.
Un coup d'autant plus dur, à notre avis, au vu de la qualité du film et de l'appel qu'aurait entraîné en conditions normales le bouche à oreille de plus en plus grandissant. Le passe sanitaire a entraîné en l'espace d'une semaine une chute de 70% des fréquentations des cinémas, et Warner Bros. France, comme d'autres distributeurs (et les cinémas) en font les frais. Alors que Wonder Woman 1984 avait été privé de sortie en salles pour des raisons sanitaires également, le sort semble s'acharner sous l'hexagone pour la marque DC Films. Affaire à suivre...