Au lendemain d'une vague (massive) de licenciements chez DC Comics, DC Universe et DC Direct, trois branches du groupuscule DC Entertainment sur différents fronts, édition, production audiovisuelle et merchandising, la question de l'avenir de l'entreprise se profile devant une série de restructurations enchaînées. Il y a deux ans, Pam Lifford était nommée à la tête de DC Entertainment, avant que la branche Vertigo Comics ne soit condamnée une année plus tard avec une remise à plat très générale de la production de BDs en "labels", et puis, enfin, Dan DiDio, meneur historique de DC Comics, était mis à la porte en début d'année. Une gradation de mauvaises nouvelles susceptibles d'alerter le public sur la situation en interne - voire plus généralement, sur le nouveau statu quo d'une sous-société dans un consortium d'actifs dirigé par la gargantuesque AT&T.
La situation est évidemment un peu plus complexe à l'échelle du groupe, qui n'a probablement pas vocation à "sanctionner" DC Comics pour les New 52 ou Doomsday Clock. En parallèle de la charrette de licenciement annoncée dans la matinée d'hier pour cette (petite) section de WarnerMedia, AT&T se séparait aussi de Jeffrey Schlesinger, président de la distribution à l'international pour Warner Bros., Ron Sanders, président des opérations commerciales internationales pour Warner Bros. et Kim Williams, responsable du pôle financier de Warner Bros.. Il y a quelques jours, Bob Greenblatt, ancien "chairman" de WarnerMedia embauché pour gérer la restructuration du groupe après le rachat par AT&T et superviser le lancement de la plateforme HBO Max, était lui-aussi mis à la porte, de même que le président de TNT, TruTV et TPBS Kevin Reilly.
Cette avalanche de têtes coupées à plusieurs postes importants correspond à la nouvelle structure commandée par AT&T pour le groupe WarnerMedia - dans cette optique, la mort de DC Universe correspond forcément à une nouvelle tactique de groupe tournée vers le divertissement domestique, et les énormes attentes fondées sur HBO Max dans la guerre du streaming qui se joue depuis quelques mois. Le directeur administratif et financier (CFO) d'AT&T, John Stephens, a tenu à prendre la parole pour justifier cette vague de nouveaux chômeurs dans le cadre d'une conférence de presse en vidéo, armé de l'habituel blabla enseigné en école de commerce pour assurer que tout va bien, que la direction est claire et que le "projet" est, somme toute, cohérent avec les objectifs définis au départ.
"Je vois plus [cette réorganisation] comme une façon de reconcentrer l'activité de la compagnie." a assuré le CFO, en évoquant le besoin d'une stratégie commune à l'international et d'éviter que chaque branche opère individuellement. "Cette transition est rude, et beaucoup de braves gens ont été impliqués dans le processus. Cette transformation a pour but d'améliorer les choses, pas parce que nous avons besoin de corriger quoi que ce soit, mais plutôt parce que nous nous efforçons de faire encore mieux, d'avoir des résultats encore meilleurs que ce que WarnerMedia a connu jusqu'ici."
En ce qui concerne le calendrier de sortie des films de Warner Bros. pensés pour le cinéma, Stephens explique que certains retards seront encore à prévoir avec la situation sanitaire actuelle. Les projets en question ne sont pas précisés, attendu que le studio dans son ensemble reste tributaire de l'évolution de l'épidémie aux Etats-Unis (comme à l'international) et que la priorité est à HBO Max en interne, selon le discours officiel.
Reste encore à attendre un faisceau d'annonces plus directement ciblées sur DC Entertainment au-delà de ces premières mises à pied. Pour l'anecdote, là-encore, les pontes d'AT&T promettent que ces licenciements n'empêcheront pas la marque de "croître" et que tout est pensé pour aller vers le mieux. Ne pas embaucher de chief creative officer pour diriger la marque au-delà de Jim Lee, reconcentrer les priorités du moment sur le lectorat jeunesse et le licenciement de Mark Doyle seraient donc en réalité de bonnes nouvelles dont le lectorat devrait se réjouir en attendant impatiemment les annulations probables dans la ligne principale - à vous de nous dire : êtes vous réjouis ?
12 Aout 2020
DrakeAbusé, ridicule. Pfffff
12 Aout 2020
jhudsonTout ces majors ne pensent qu'a mettre en avant leur propre plateforme de Streaming au dépriment des programmes a proposer, d’où le director's cut de Justice league.
Si Netflix a eu du succès c'était qu'ils étaient les seuls sur le marché et avaient un choix conséquent de programmes.
Le consommateur ne va pas multiplier les abonnements pour n'avoir que le catalogue d'un majors par abonnement , c'est en plus un concept qui le dépasse, il n'a que faire que tel film est une production Warner ou pas.
Voir certaines critiques sur le web disant par exemple que Venom est un film Marvel donc nul aux yeux de la personne qui a écrit l'article qui ne sait pas que c'est un film Sony en plus d'avoir des préjugés sur le genre .
12 Aout 2020
Batmaniac°Bah, pour une fois qu'ils ne mettent pas ça sur le dos de "LA CRISE".
@visarspike: Ne t’inquiète pas, ils licencient quand ça vas mal, mais aussi quand ça va bien, hein ! ^^
Et oui c'est se qui arrive souvent quand une boite en rachète une autre...
12 Aout 2020
visarspikeoui, on y croit a fond.....rouuu rouuu......qu'un rachat ou une restructuration entraine quelques licenciements, c'est normal (postes en doublon dans la nouvelle entité notamment, rationalisation de la logistique, etc...)......mais autant de licenciements d'un seul coup, c'est quand meme mauvais signe, voir très mauvais signe.....si la situation financiere etait si bonne, il n'y aurait pas besoin de licencier (à part les postes devenus superflus mentionnés precedemment)....on a l'impression que tout ce qui les interesse a present, c'est de devenir le nouveau netflix, et rien d'autre