A travers une tentative hasardeuse de réponse à l'énigme de l'annulation de Swamp Thing, abandonnée avec perte et fracas par DC Universe il y a quelques jours, le scénariste John Gholson de Movies.com était venu contribuer au débat avec un début d'explication relatif aux coûts de tournage.
Une piste chiffrée et documentée,
relayée par nos antennes,
ComicBook et
CBR. Un
erratum s'impose donc : l'idée selon laquelle les débats au sein de la commission d'attributions des budgets de tournage en Caroline du Nord est aujourd'hui contredite par les responsables (directs) du dossier, la rédaction de
StarNewsOnline et
Guy Gaster, directeur du
North Carolina Film Office. Contactés par
ScreenRant, ceux-ci confirment que la proposition d'aide de 17 million avait été offerte à
Warner Bros. en amont du tournage, ce qui n'expliquerait donc pas l'arrêt précipité des prises de vues en avril dernier, ni le raccourcissement soudain à dix épisodes contre les treize commandés initialement.
La question du budget continue cependant de se poser, attendu que la première saison a été estimée à 85 millions de dollars pour dix épisodes. Après 20 millions dépensés sur le pilote à lui seul, à calcul d'équivalences, on pourrait donc estimer le coût de chaque épisode à 6 ou 7 millions. Si la première saison avait donc tenu sa promesse de treize épisodes, les coûts auraient ainsi pu grimper jusqu'à l'effrayante barrière psychologique des 100 millions, ce qui remet en perspective les sommes que la Warner serait prête à investir ou non sur ses productions de super-héros.
Si l'explication d'un revers de fortune au financement aurait pu passer pour une explication crédible sur l'annulation de Swamp Thing, on en revient aujourd'hui à la question initiale : pourquoi ne pas avoir attendu de voir si la série générerait de nouveaux abonnés, ou une rentabilité par les ventes de DVD/Blu-rays ou droits de diffusion à l'international par d'autres services de streaming avant de tuer le projet dans l'oeuf ?
L'idée selon laquelle
WarnerMedia chercherait à ne pas poursuivre DC Universe est donc relancée, contre toute logique ou intérêt rationnel au sein de ces deux entreprises, qui pourraient plus simplement marcher main dans la main ou fusionner pour profiter de la base d'abonnés et du public déjà généré par les séries
DC U. Cela étant, les questions de logiques n'ayant pas forcément cours dans les salles de décisions des hauts lieux de
Warner Bros., on continuera d'attendre une explication officielle des pontes du studio ou des créatifs en charge de la série.