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Venom : First Host #1 : le doublé originel du gros baveux huileux

Venom : First Host #1 : le doublé originel du gros baveux huileux

ReviewMarvel
On a aimé
• Un Mark Bagley qui fait plaisir
• L'offre variée sur Venom en ce moment
• Une mini-série plutôt accessible
On a moins aimé
• Aucune cohérence avec Donny Cates
• "We love spaghetti" ?
Notre note

Cette semaine, Marvel prend de l'avance sur la sortie en salles du film consacré à Venom avec de premières publications compagnonnes. Hasard des auteurs et du calendrier, Donny Cates et Mike Costa ont apparemment eu la même idée : revenir sur l'histoire du premier porteur, à supposer que ce-dernier n'ait pas été Spider-Man et que d'autres aient eu la fortune ou l'infortune de croiser le caoutchouteux symbiote par le passé. Les résultats de cette hypothèse commune sont évidemment très différents.

D'un côté, Cates se prend d'un appétit pour l'hommage et va chercher dans le cinéma de genre et la Guerre du Vietnam son premier référent, et de l'autre Mike Costa se tourne (logiquement) vers les étoiles, d'où est sensé être né le symbiote après tout. Marvel propose, en cette période de liesse pour le personnage de Venom, de poser sur cette mini-série le trait de Mark Bagley, co-créateur de l'arc Lethal Protector qui sert de matériau de base au film.
 

 
On retrouve Eddie Brock dans un climat plutôt apaisé. Cela fait un certain temps que le héros chemine en compagnie de son double huileux dans cette continuité, au point d'avoir su trouver une véritable force dans leur partenariat - pour la bagarre, mais pas que, puisque le symbiote vend désormais ses cellules à un groupe pharmaceutique. Brock a embrassé à plein l'idée de n'être plus que la moitié d'un tout, considérant que le "bébé Venom" qu'il a mis au monde pour ce partenariat financier est bien le sien et pas seulement celui de son costume visqueux.
 
Et puisqu'ont été abattues les manifestations classiques de l'adversité interne, Costa amène l'idée suivante dans la vie de Venom : avant lui, le symbiote s'était déjà lié avec un autre porteur (combattant), dont il aura dû se séparer par accident. La série devrait donc explorer cette part passée du personnage, et voir les deux humanoïdes se bagarrer, pour savoir lequel de ces deux prétendants la masse dégueulasse de pétrole carnassière préfère, et qui aura droit à un bisou baveux à la fin.
 
Le scénariste pose un récit carré, simple et direct, qui rassurera les amateurs du Venom classique. Un complément intéressant à ce que propose Donny Cates ou à ce que proposait Cullen Bunn avant lui - après tout, à l'exception de ses fréquents voyages stellaires et sur des champs de batailles éventuels, le personnage s'est surtout résumé à un gros type musclé qui casse des gueules dans un décor urbain au fil des deux dernières décennies. Ici, dans un récit propre et qui ne fait pas de vague, on apprécie cette lecture terre à terre du héros, qui, certes, regarde une fois de plus du côté space opera, mais se déroule dans le cadre d'un récit ultra-classique qui aurait pu intervenir peu de temps après l'apparition du héros.
 

 
L'écriture s'émaille cependant de quelques fautes de goût (comme une référence stupide à Kendrick ou une tentative de punchline sur les spaghettis - terrain glissant de la phrase qui claque, mais dans le doute c'était beau de tenter) mais le déroulé relativement conventionnel et rythmé fait tout de même plaisir. On se plaît à replonger dans une école plus académique de Marvel, qui ne cherche justement pas à réinventer la roue et propose une mini accessible au moment où le héros tendrait à se démocratiser. 
 
En revanche, on pourra sans doute se demander si l'éditeur ne confond pas le classicisme et la réécriture de l'Histoire. Puisque, au-delà de venir compléter le run actuel de Cates, Costa semble se foutre royalement des idées de son collègue, au point de contredire complètement les nouvelles origines des symbiotes et de faire un doublon assez malheureux avec Ve'Nam sorti la même semaine sur l'idée du premier porteur. C'est idiot, mais ce genre de maladresses relève aussi du travail d'un éditeur - remarquez, ce sont aussi les types qui ont validé Venomized ou l'invention des Poison. A partir de là, c'est alcoolisme ou emplois fictifs mais il y a des choses à résoudre. 
 
En dehors de cet élément extra-scénaristique, une première entrée en matière pas désagréable du tout pour ce First Host, dont le sous-titre pourrait être "ça sert à rien mais j'ai trouvé sympa". Un complément plus intéressant que la farandole de titres (médiocres) autour de Black Panther auquel nous aurons eu droit en début d'année, de même que l'insistance récente sur Thanos ou la prolifération de tie-ins à Infinity Wars. Comme quoi, Marvel s'en sort mieux en comics quand le film est produit par un autre studio, ce qui ne veut en revanche pas dire que le film sera bon. Une preuve de plus de la balance karmique, allez savoir. 
 
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Corentin
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