On aura beaucoup évoqué le nom d'Alan Moore cette année. Revenu chez les libraires au travers d'une nouvelle publication, Jerusalem, l'auteur s'est aussi invité sur le petit écran dans une série de splendides reportages proposés par Arte dernièrement.
Mais à l'image de son ancien camarade de jeu
Frank Miller, c'est par le prisme des résurrections éditoriales et de studio que le barbu de Northampton aura le plus fait parler de lui. Tandis que
DC Comics donne cette semaine la porte d'entrée à
Doomsday Clock, l'alignement des coïncidences fait qu'on entend aussi parler du projet d'adaptation de sa mini de 1986 en série TV.
Damon Lindelof, showrunner annoncé de cette future production HBO, évoque entre autres le besoin d'un Watchmen à la télévision, et le refus de Moore d'assumer aujourd'hui toute paternité à ces reprises (traîtresses ?) de sa biblio'.
"Watchmen, c'était dangereux. Mais on ne peut pas faire du dangereux juste pour faire du dangereux, la raison pour laquelle je m'investis là-dedans est que nous vivons une époque dangereuse et nous avons besoin de séries accordées.
Ce qu'on pense des super-héros est faux. J'adore les films Marvel, et on a regardé Justice League ce matin, je suis fan de Wonder Woman et Batman avec qui j'ai grandi, mais nous ne devrions pas faire confiance aux gens qui portent des masques et disent qu'ils sont là pour nous protéger. Si vous vous cachez, c'est que vous avez quelque chose de mal en tête.
[Moore] est le plus grand scénariste de l'histoire des comics, peut-être l'un des plus grands auteurs de tous les temps - et il ne veut absolument pas que nous réalisions ce projet, nous essayons de trouver une façon de le faire qui lui rendrait honneur."
Des déclarations corporate qui donnent toutefois un premier sentiment quant à la lecture que Lindelof aura retenu de Watchmen, sur ses héros masqués et l'époque "dangeureuse !", sans doute en référence au climat actuel.
On le sait, la série
n'adaptera pas directement le récit original, et quoi que
HBO ait bien commandé
un premier pilote, rien n'est encore décidé sur l'avenir du projet. On imagine qu'il est plus facile de ramener des héros comme
Manhattan en BD qu'à l'écran, cela étant, le budget
HBO étant ce qu'il est, on devrait surtout s'interroger sur les questions d'écriture, véritable interrogation.
21 Novembre 2017
joliaux@nick furax ma femme partage ton avis ^^ elle a continué à regarder. Pour les violons, étant violoncelliste, je me méfie du petit modèle qui grince ^^
20 Novembre 2017
Nick FuraxFranchement dans l'émotion pure et dure, ça se pose là quand même The Leftovers. Je ne dégouline pas de superlatifs pour en parler comme il est de bon ton de le faire (apparemment), mais je peux pas nier que j'ai pris une claque exceptionnelle pendant 3 saisons, rarement égalée ailleurs sur le petit écran.
J'ai pourtant énormément de mal avec l'ultrasymbolisme, et encore plus le religieux, mais ça reste une expérience assez géniale (et pi ya d violon), donc je pourrai pas débattre avec toi d'imposture ou non mais ça reste un nom ronflant auquel je fais toute confiance. Et franchement, entre des Lindeloff et des Kreisberg, je sais lequel j'ai envie de voir sur une licence DC. Même si c'est pompeux, j'aurai un supplément d'âme dans le premier.
20 Novembre 2017
joliauxAh, ah Leftovers, n'est pas Lynch qui veut et j'ai décroché moitié saison 2. Les histoires de prêtres exaltés qui montent à poil sur des croix pour expier non merci, il y a assez d'allumés religieux dans la vie pour pas les subir dans le poste. Entre Lost, Leftovers, Prométhéus, la suffisance de l'écriture de ce type confine au mépris et en plus il réussit l'imposture de faire croire au génie.
20 Novembre 2017
Nick FuraxHo j'te trouve dur, on comprend pas tout mais on comprend pas rien non plus dans The Leftovers. Et pi c bo et intellektuaile et ya d violon
20 Novembre 2017
joliauxOn est sûr qu'on ne comprendra rien mais on est soulagé parce que c'est le concept Lindelof. Tellement trivial de vouloir comprendre une histoire...