Un débat récemment tenu sur les ondes de COMICSBLOG.fr aura interpellé une partie de la rédaction, entre autres milliers de fans sur le web : est-ce que la Justice League au cinéma représente réellement ce qu'est l'appareil DC Comics dans l'édition ?
On en a parlé, fondatrice depuis ses concepts jusqu'à ses retombées, l'équipe aura inspiré à l'éditeur de Batman et Superman une pluie torrentielle de clones en tous genres. Il est même assez amusant de constater que si la Warner se montre suiviste sur cette sortie cinéma, DC aura presque tout le temps été à l'avant-front de la création en deux dimensions.
Mais si on peut jalonner l'histoire de la marque à ses personnages, ce sont ses événements éditoriaux qui l'ont maintenue vivante. C'est grâce à eux que DC Comics existe encore aujourd'hui, grâce à eux que les éditeurs et auteurs auront survenu à la concurrence de Marvel, au déclin des super-héros et aux différentes évolutions, notamment la transition super-héroïque de l'ère bénie d'une lecture pour enfants à un medium intelligent et riche de milliers d'histoires à redécouvrir aujourd'hui.
Chez DC, ces récits se nomment les Crisis, et à leur façon elles définissent une façon de faire et de penser la continuité depuis les années '60 jusqu'à notre ère, un fascinant cas quasi-unique de construction éditoriale qui aura traversé les époques pour se réinventer aujourd'hui. Et puisque nous sortons d'une semaine Justice League pour entrer dans un thème typé Doomsday Clock, comment ne pas mieux rendre hommage à ces parutions qu'en revenant au début, et en accompagnant les myriades de jalons éditoriaux pris par les pontes de DC à l'heure où tout est prêt à se réinventer à nouveau ?