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Darkseid Special #1, la review

Darkseid Special #1, la review

ReviewDC Comics
On a aimé
• L'angle choisi pour Darkseid
• La narration de Mark Evanier
• Les dessins sur la partie principale
On a moins aimé
• Un back-up trop expéditif
• Ne se transcende pas au-delà de l'hommage
• Rapport qualité/prix
Notre note

Le mois d'août s'achève aujourd'hui et il est temps pour nous de revenir aujourd'hui sur le dernier des six one-shots publiés par DC Comics pour rendre hommage au centenaire de la naissance de Jack "The King" Kirby. En début de mois, nous avions parlé des New Gods, et c'est le plus puissant d'entre eux, Darkseid, qui nous intéresse, d'autant plus que l'on retrouve Mark Evanier au scénario, lui qui fut assistant de Kirby et son biographe, responsable de l'ouvrage Kirby, King of Comics. Un auteur on ne peut plus légitime sur le sujet, et l'une de ses créations les plus impressionnantes du 4th World : voilà qui devrait amener un grand plaisir de lecture, non ? 

Sur la première partie, très joliment illustrée par Scott Kolins et Dave McCaig (dont les couleurs vous plongent littéralement dans l'enfer d'Apokolips), Mark Evanier choisit non pas de prendre Darkeid comme personnage principal, mais une poignée d'humains résistants à son règne. Des personnages forts en caractère qui vont parcourir les méandres et dédales d'Apokolips pour échapper à celui qui veut les anéantir. Trop souvent ces dernières années Darkseid a été utilisé comme figure du super-vilain ultime, capable de détruire l'ensemble de l'univers DC, au centre d'arcs de type blockbuster. Le point de vue choisi par Evanier permet de redescendre à un niveau plus terre à terre et autrement plus intéressant. L'auteur prend Darkseid en sa figure de tyran et expose sa faiblesse, que l'on peut extrapoler à celles d'autres figures plus ou moins tyranniques actuelles, de celles qui possèdent le pouvoir mais ne sont pas grand chose en dehors de ça. Bien sûr, le charisme et la puissance de Darkseid en font un cas hors norme, mais il est amusant de lire le parallèle que fait Evanier - et d'ailleurs, au regard de l'histoire personnelle de Kirby, ce n'est pas si surprenant de retrouver un tel discours vis-à-vis de Darkseid.


Outre ce point de vue, le récit permet également d'explorer, quoique rapidement, une partie de la mythologie et du bestiaire développé par le King sur Apokolips. On y retrouve quelques Furies, une apparition de Granny Goodness, une autre de Desaad. Plus des caméos qui rappellent la richesse de l'oeuvre de Kirby, encore que certaines interventions soient plus pertinentes dans le récit que d'autres. Le récit d'ouverture est donc une vraie jolie surprise qui arrive à dépasser son statut de fan-service, au contraire de ce qui va suivre. Le back-up sur OMAC (une autre création très singulière de Kirby) de Paul Levitz et Phil Hester ne profite en effet pas des mêmes qualités. Le récit est trop expéditif et sans grand intérêt, ce qui est clairement dû à la limitation du nombre de pages qui ne permet pas de développer une telle histoire de façon pertinente. De même, Phil Hester ne livre pas une performance renversante, malgré l'aide importante apportée par les couleurs de Dave Stewart. On se trouve donc dans la déception.

Comme pour les autres numéros du mois, le one-shot se conclut par des rééditions de courtes histoires de Jack Kirby, cette fois l'une sur des Young Gods - qu'on reconnaîtra aussi dans les Forever People, l'autre déjà plus intrigante, sur "The All-Seing Eye". Il est certain qu'on prend du plaisir, malgré la rapidité de leur lecture, à lire ces histoires, mais arrivé au bout on se rend compte que le problème du numéro tient dans cette répartition. Quitte à faire des rééditions des travaux de Kirby, il aurait été plus judicieux de le faire sous forme d'un bel album, et de laisser ainsi plus de places aux auteurs et artistes pour leurs histoires inédites, dont un très grand nombre n'atteint pas son potentiel, à cause de ces limitations. Et lorsque, comme dans ce cas, on n'obtient qu'une histoire de qualité sur les deux, l'investissement, et dans le prix du numéro, et dans sa lecture, n'est alors plus très intéressant. Et le problème, c'est qu'on ne peut pas choisir de lire seulement l'histoire de Darkseid uniquement.

La conclusion de cette review de Darkseid Special #1 pourra s'appliquer plus généralement aux autres one-shots sortis ce mois-ci. Si vous n'êtes pas des fans hardcore des créations de Kirby pour DC, il se peut que vous restiez sur votre faim, la faute à des histoires qui parfois n'ont pas la place de développer des choses vraiment attirantes. Ici, le premier récit est assez plaisant par son parti pris, mais ne justifie pas de débourser 5$/€ au vu du reste du contenu. Il sera alors sûrement préférable d'attendre la sortie en TPB, puisque l'initiative de DC était tout de même assez honorable. Reste à voir si le 4th World réussira à subsister de façon plus régulière chez l'éditeur à présent.

Illustration de l'auteur
Arno Kikoo
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