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DC Comics présente ses excuses pour le concours Harley Quinn

DC Comics présente ses excuses pour le concours Harley Quinn

NewsDC Comics

Dernière très bonne idée de DC Comics en matière d'édition, le concours lancé la semaine dernière, qui permettait à un artiste amateur de dessiner une page d'Harley Quinn #0, a un peu tourné au vinaigre pour la Distinguée Concurrence, et pour une fois, ce ne sont pas les concurrents qui se sentent lésés qui montent au front ! 

En effet, le problème se situe plutôt au coeur de l'énoncé du-dit concours, où les candidats devaient représenter la belle Harley, au bord de suicide, nue dans sa baignoire. Je vous le donne en mille, il n'en fallait pas plus aux bien-pensants de l'Association Américaine de Psychiatrie pour condamner le concours de DC Comics, lui reprochant une représentation séxualisée de l'acte du suicide. 

"Nous pensons que ce concours était pour DC l'occasion de mettre un message de bonheur aux mains de jeunes artistes, et non de mettre en lumière la tristesse d'un suicide."

Jimmy Palmiotti, co-scénariste, s'est par la suite expliqué en déclarant que cette scène, le personnage et la série, bénéficiaient d'une approche très Looney Tunes, et qu'il ne s'agissait que d'un rêve.

L'éditeur, lui, a tenu à publier ce message :

"Le but d'un concours de talent est de donner l'opportunité à de nouveaux artistes de s'exprimer sur un titre professionnel de 20 pages. Conformément à la nature du personnage, cette histoire est cartoony et bénéficie d'un ton over-the-top, notamment lorsque Harley brise le quatrième mur et se moque de cette même scène. DC Entertainment s'excuse solennellement auprès de toutes les personnes qui se senties offensées, et pour ne pas avoir publié l'entièreté du contexte de cette scène directement. "

Visiblement sincère et en déveine, l'éditeur subit simplement les foudres des associations procédurières, mais peut compter sur l'appui de jeunes artistes au talent incroyable, tels que Phillip M. Jackson, qui propose sa vision de la scène, bien loin d'un suicide glauque ou d'une quelconque nudité aberrante.


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Sullivan
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Commentaires (29)
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Avatar de Tellak

17 Septembre 2013

Tellak

f**** les assos bien pensantes et bravo Phillip M.Jackson. Sa version du suicide de Harley est excellente

Avatar de Corentin

14 Septembre 2013

Corentin

En l'occurrence, les épisodes de TAS dédiés au Joker étaient les plus comiques et les plus cartoony, de plus l'épisode Mad Love a été réalisé pour les Nouvelles Aventures en 97, la série qui a pris la suite de TAS et qui adoptait un ton plus léger et moins glauque.
Et comme je te l'ai dit, je ne remet pas en cause la portée de Mad Love (ni de cette réplique, je l'ai même citée plus bas), je remet en cause ton analyse sur la fin. Pour moi, le comics se conclut sur une note plus optimiste, plus proche de la version série animée, dont plusieurs épisodes s'achèvent de la même façon (the laughing fish, harley & ivy, harlequinade).
Après j'ai peut être trop regardé le dessin animé pour avoir un avis totalement objectif sur Mad Love, mais à mon sens, le comics se conclut sur un renvoi au côté cartoon auquel Dini et Timm nous ont habitué.

Avatar de DarkChap

14 Septembre 2013

DarkChap

Le Joker ne fait pas que la foutre à la porte, il la balance d'une fenêtre, ce à quoi elle réagit en disant "My faut...didn't get the joke..." soit très exactement le raisonnement qui pousse une femme battue à considérer que si son époux la frappe, c'est de sa faute à elle.
Et s'agissant de ton argument "c'est pas possible, les TAS sont juste pour des enfants", tu sembles oublier la noirceur des thèmes abordés par la série. Entre la mort de Batgirl balancée d'un toit, l'histoire de Baby Doll, une femme emprisonnée dans le corps d'un bébé ou Growing Pain, où Clayface réabsorbe et donc tue sa fille , c'était pas une série particulièrement enfantine.
Evidemment, on peut ne n'y voir que le cartoony mais c'est pas pour autant qu'il n'y a pas davantage de profondeur.
Dans l'intro du HC, Dini explique lui-même que l'inspiration pour Mad Love lui est venu d'une connaissance prise dans relation abusive, dont elle a finalement réussi à s'échapper.

Avatar de Corentin

14 Septembre 2013

Corentin

Franchement, si tu fais une liste de toutes les histoires mettant en scène leur couple, je ne pense pas que tu puisses citer autre chose que Mad Love pour étayer cette analyse. D'ailleurs en parlant du-dit Mad Love, tu me disais qu'Harley n'est pas sexualisée, mais elle obtient quand même son diplome de psycho en couchant avec son professeur (juste pour conclure ce débat là).
Après on a peut être un regard différent sur le personnage, mais vu de ma fenêtre, Harley Quinn et le Joker, c'est du comique pur, c'est Tom qui tombe amoureux de Jerry, et au final on retombe toujours dans les dernières pages à ce status quo de "il m'aime/elle est chiante mais je l'aime quand même".
Et quand on essaye de traiter Harley comme un personnage sérieux, ça donne les derniers numéros de Suicide Squad, et ça ne lui va pas du tout.

Avatar de Corentin

14 Septembre 2013

Corentin

Oui enfin quand Paul Dini l'a écrit, il n'avait pas encore gagné un Eisner Award. Et cette histoire a été jugée suffisamment kids-alike pour être adaptée en dessin animée dans les nouvelles aventures de Batman en 97. Et je me répète, mais c'est clairement mal juger la relation d'Harley et du Joker, qui n'est sérieuse que dans ce comics en particulier. Tout le reste est de l'ordre du cartoon, et dans cette optique, échappe aux lois psychanalytiques normales. Harley n'est pas une femme battue qui reste avec son homme par résignation: elle est heureuse d'être Harley Quinn, avec le Joker, au sein de la Suicide Squad ou avec Poison Ivy, elle ne l'est pas par résignation ou par contrainte, elle l'est parce qu'elle est bien en tant que tel.

D'autant que le quotidien d'Harley et du Joker n'est pas centrée sur la "relation abusive". Le Joker ne lui cogne pas sur la gueule tous les 4 matins. Au mieux il la fout à la porte, et ils se remettent ensemble quand elle lui manque ("she's always come back before!"), mais dans le lot de leur relation, c'est plus un homme qui se prend pour un génie et qui a à ses côtés une groupie heureuse de partager son intimité.

Avatar de DarkChap

14 Septembre 2013

DarkChap

Qu'il l'aime à sa manière c'est un fait mais justement, c'est ce qui fait que ça correspond particulièrement bien à la relation abusive type. Dans une relation abusive, la personne qui manipule et maltraite l'autre l'aime à sa manière. Il l'aime mais la méprise aussi. Si tel n'était pas le cas, il lui suffirait de quitter sa victime or il ne le fait pas.
Il ne faut pas le prendre trop au sérieux? Si le comic book a gagné un Eisner pour Best Single Story, et pas dans la catégorie "Kids" ou quelque chose du genre, c'est pas sans raison.
Si la fin se voulait optimiste, je doute qu'ils auraient montré Harley sur le point de guérir juste avant. Non, le coeur de son drame, c'est qu'elle est coincée dans cette relation abusive. Le génie de ce sourire, c'est de nous horrifier parce qu'elle semblait si proche de s'en sortir mais qu'un signe d'affection et elle est de nouveau sous son emprise.

Avatar de Corentin

14 Septembre 2013

Corentin

Non, tu vas trop loin là. C'est ignorer toute la relation Joker/Harley que de penser comme ça, et prendre trop au sérieux une relation fondée sur le cartoon. Si c'était le message prôné par cette fin, y aurait eu un milliard d'autres façons de le faire. Des tas d'épisodes de la série animée se finissent exactement pareil, sur l'idée que le Joker, malgré tout son sadisme et sa folie, aime Harley au fond, là c'est un élément qui va dans ce sens. C'est une histoire qui finit sur un sourire, et sur l'idée que le Joker aime vraiment Harley, et n'a pas fait que la manipuler depuis le début. Ce qui est plus ou moins confirmé par toutes les histoires qui ont été écrites sur Harley et le Joker par la suite.

Avatar de DarkChap

14 Septembre 2013

DarkChap

Non, la fin de Mad Love est encore plus déprimante. Après toutes les maltraitances du Joker tout du long de l'histoire, Harley semble avoir compris qu'il n'est pas bon pour elle. Son monologue est empreint d'espoir pour nous lecteur, qui pris de pitié voulons qu'elle aille mieux. Mais sa pathologie la rattrape dans la dernière case car il suffit d'UN signe d'affection de la part du Joker pour qu'elle oublie toutes ses leçons, toutes ses déterminations de sortir des relations. C'est le propre des relations abusives, particulièrement bien retranscrites ici : Harley est prête à excuser et à oublier les maltraitances qui représentent 99% de sa vie pour un signe d'affection de temps à autres.

Avatar de Rokterra

14 Septembre 2013

Rokterra

DC a décidément le don de se foutre dans la merde en ce moment...

Virer J.H. Williams pour des choses aussi sérieuses que le contenu éditorial de Batwoman (un personnage vraiment indispensable...)

Avoir la géniale idée des couvertures 3D pile pendant le Villains Month, comme si il était pas assez critiqué, on en rebalance une couche avec des comics à 4$

Et un concours avec un thème aussi simple que le suicide... Bien sûr qu'il faut avoir du temps à perdre pour se plaindre de son concours, mais franchement pour avoir eu cette idée la parmi les milliers tout aussi bien mais moins discutable qu'ils auraient pu avoir, franchement je trouve qu'ils méritent la volée de bois vert qu'ils se prennent...

(Et ce qui m'énerve le plus après J.H W III, la sortie des numéros qui était un véritable modèle de précision, on retrouvait nos séries chaque mois comme prévus, tout était harmonieux... Et maintenant c'est un gros bordel et même les "vagues" et annulations sont plus respectées...)

Avatar de Corentin

13 Septembre 2013

Corentin

Jusqu'aux derniers numéros de Suicide Squad et son spécial Vilain's Month, que je déconseille encore une fois à tous les fans de la version série animée du personnage.

Avatar de Corentin

13 Septembre 2013

Corentin

Mais ça c'est un autre débat, même si je suis assez d'accord, et que je souscris à ton analyse sur Mad Love, mais ça va aussi dans le sens où le personnage n'est pas qu'innocence et naïveté, au moins sur le plan sexuel. D'ailleurs je ne sais pas si le bilan est aussi noir que ça concernant le Joker, Mad Love finit quand même sur une note optimiste, à l'instar de bien des épisodes de la série animée, qui laissent parfois entendre que le Joker aime Harley... A sa façon (comme dirait Miller).
Même si la relation de maltraitance est écrite à la perfection dans ce comics (jusqu'à la dernière bulle d'Harley "I didn't get the joke").

Bref, sans rentrer dans tout le débat psychanalytique, pour moi le personnage a toujours eu ce côté un peu fantasmé de la gamine un peu naïve (un classique des stéréotypes sexuels, tout comme Catwoman est aussi un stéréotype dans un registre plus affirmé), depuis ses débuts.
Récemment, c'est sur que ça a été beaucoup plus accentué, mais c'est aussi du à une évolution des moeurs dans la société d'aujourd'hui, et le personnage n'a pas tellement bougé de sa base en terme de comportement ces 20 dernières années finalement.

Avatar de DarkChap

13 Septembre 2013

DarkChap

Le personnage est sexy mais cette scèns de Mad Love n'est pas là pour jouer dessus. Au contraire, elle illustre combien sa façon de considérer l'amour et le sexe est très infantile et maladive. Le génie de Mad Love et la raison pour laquelle cette histoire a reçu un Eisner, c'est bien de nous montrer l'horreur d'une relation abusive entre une personne clairement malade et l'homme qui la domine. Evidemment, le Joker est également fou mais dans cette relation, il sait parfaitement qu'il la manipule et la maltraite. La scène fonctionne parce qu'elle nous montre quelque chose d'Harley Quinn et de sa relation avec le Joker.

La sexualisation d'un personnage profondément malade et infantile, non plus pour illustrer la gravité de son obsession pour un Joker qui la maltraite mais pour la sexualisation est assez malsaine.
En plus de ça, ça participe d'un mouvement général assez idiot qui tend à sexualiser en masse indépendamment du fond des personnages. Quand même Amanda Waller et Etta Candy sont sexualisées, tu ne peux qu'arriver à la conclusion que DC va vraiment beaucoup trop loin de ce coté.

Avatar de Corentin

13 Septembre 2013

Corentin

C'est sans oublier le Joker d'Azzarello ou Harley est... Une strip-teaseuse (c'était tellement parfait^^), dans les Gotham City Sirens on avait encore un design sexy avec tous ces moments ou elle est en tenue d'écolière, etc. Bref, à mes yeux le perso a toujours été sexy (vu que je fantasme dessus depuis que je suis gosse c'est pas très étonnant^^), et à défaut d'être la plus sexualisée des filles du batverse, elle a toujours eu ce côté sexy franchement appuyé.
Et puis voilà, les couettes quoi ^^

Tiens on va demander son avis à Bruce Timm^^
http://4.bp.blogspot.com/-muBWIte_qOc/TzFxrTTomSI/AAAAAAAAKLk/elxfcWghwSA/s1600/a+harley+quinn+Bruce+Timm.jpg
Ne me dites pas que je vois le mal partout xD

Avatar de Corentin

13 Septembre 2013

Corentin

@DarkChap: Je n'ai pas dit qu'elle était sexualisée, j'ai dit qu'elle était sexy. Pour moi c'est un fait, dès sa première apparition, le personnage se fait draguer par l'inspecteur Harvey Bullock, elle est mise en valeur par le dessin de Bruce Timm, et comme tu le dis, dans les new 52 son redesign est très appuyé dans le sexy.
En plus je suis pas tout à fait d'accord, Harley, dans Mad Love (dans ses premières années), c'est quand même un personnage en nuisette qui demande au Joker si il a pas envie de chevaucher sa Harley, y a toujours eu un léger sous-entendu sur sa relation avec Ivy, et au delà des new 52, dans les designs très connus du personnage, on a quand même celui de la saga Arkham en jeux vidéos.

Où là, et dans le design et dans les dialogues (en rappelant que le jeu est scénarisé par son papounet, Paul Dini), c'est assez évident (les conversation des gardes qui échangent sur l'idée de tuer le Joker pour lui piquer sa gonzesse...).
Après, évidemment,ce n'est pas Ivy, ce n'est pas Catwoman, mais le personnage a toujours eu un côté sexy, qui a été accentué ces dernières années, mais pas uniquement.

Avatar de DarkChap

13 Septembre 2013

DarkChap

Corentin, tu ne peux pas dire que Harley Quinn était sexualisée à ses débuts. L'intention des auteurs à l'époque était plutôt de la montrer au contraire innocente et enfantine, au mieux mignonne. Poison Ivy est très sexualisée, Catwoman est très sexualisée mais jusqu'à Arkham Asylum, Harley Quinn c'était plutôt l'inverse en fait. L'arrivée de la sexualisation du personnage dans les comics, c'est les New 52, avant non.

Avatar de Marvelious

13 Septembre 2013

Marvelious

@Corentin
C'est clair, ça n'aura aucune incidence, tu as raison; mais répercussions ou pas , le fait que des gens viennent essayer d'entacher l'image d'un éditeur pour des motifs injustifiés, que dis-je, inventés de toute pièce et encore plus lorsque cet éditeur organise un concours pour permette aux jeunes artistes d'être publiés; tu l'auras compris , j'ai du mal à le supporter.

Avatar de Corentin

13 Septembre 2013

Corentin

@Marvelious: Mais c'est évident qu'ils ne s'y intéressent pas. Ils s'y intéressent éventuellement à charge, pour prouver le vice caché dans les pages des super-héros, comme Mar_Lard (la féministe qui te fait détester le féminisme), ça s'arrête là. Et comme d'habitude, les polémiques de ce genre passeront, tout comme le numéro #1 de Catwoman et Red Hood & The Outlaws est passé comme une lettre à la poste, ça a fait hurler deux trois féministes en colère, mais au final les séries ne se sont pas arrêtées (et Guillem March n'a pas perdu son amour pour le cuir^^)

Avatar de Marvelious

13 Septembre 2013

Marvelious

Oui, je l'admet @Corentin je suis un peu sur les nerfs en ce moment ( je me souviens avoir poussé un petit coup de gueule sur la news de l'annulation de Scarlet aussi :D ) mais ça a vraiment le don de me mettre hors de moi quand des associations se pensant omniscientes et toutes puissantes ( je sais pas, ils se sentent peut être investis d'une mission sacrée, devant nous sauver des perversions sado masochistes ou je ne sais quoi, que les comics et autres médias véhiculent comme tout un chacun le sait . Non ? ( enfin bref je recommence là ^^ ) ) rabaissent des choses auxquelles ils ne connaissent sûrement strictement rien et en tout cas, ne s'y intéressent pas

Avatar de SlyLf

13 Septembre 2013

SlyLf

outre les assos bien pensantes c'est impressionnant ce rejet aussi de la part du lecteur lambda!! C'est moche d'être scénariste en fait, si tu ne te fais pas plomber par tes employeurs c'est par les fans boys^^

Avatar de Corentin

13 Septembre 2013

Corentin

Mais calme toi @Marvelious, tu sais à part deux trois mères de familles outragées qui interdiront à leur gosse d'aller voir le prochain film Superman, cette annonce n'aura d'impact sur personne. Harley Quinn se faisait balancer du haut d'un toit par le Joker dans Mad Love en 94 et à l'époque on la trouvait encore super sexy.
Si ils ne découvrent que maintenant que ce personnage est sujet à l'humour noir... Je ne sais pas, ouvrez le numéro 15 et 16 de Suicide Squad, et dites moi franchement si vous trouvez que c'est un appel au viol ou juste un épisode un peu trash de Tom et Jerry avec une fille a gros seins.