Home Brèves News Reviews Previews Dossiers Podcasts Interviews WebTV chroniques
ConnexionInscription
Superman : For All Seasons, la review

Superman : For All Seasons, la review

ReviewDc Comics
On a aimé• Les visions différentes de Superman
• Un Superman plus humain
• Les dessins de Tim Sale
• Le découpage par saison
On a moins aimé• À quand une belle réédition ?
Notre note

Après avoir pondu, en 1996, Batman : The Long Halloween, une des œuvres majeures sur le Chevalier Noir, Jeph Loeb et Tim Sale récidivent 2 ans après avec DC Comics en s'attaquant à l'icône super-héroïque qu'est Superman. Ils livrent alors une mini-série en 4 numéros nommée Superman : For All Seasons qui retrace des événements majeurs de la transformation de Clark Kent en Superman.


Le découpage de l’histoire est très similaire à celui de Batman : The Long Halloween, où l’intrigue se déroulait au fur est à mesure des jours fériés, puisque ici chaque numéro est rattaché à un narrateur proche de Superman ou de Clark Kent et à une saison de l’année.
Tout commence au printemps, l’histoire est, pour ce premier chapitre, narrée par Jonathan Kent qui est nul autre que le père adoptif de Kal-El devenu Clark Kent sur Terre. Dans ce premier numéro, Jonathan présente un jeune Clark sur le point d’être diplômé dans la petite ville de Smallville encore peu sûr de lui et en proie au doute alors qu’il est en train de découvrir toute l’étendue de ses pouvoirs et ce que cela implique pour l’avenir. Le printemps étant synonyme de changements, Clark subit aussi ces changements car en prenant conscience que des pouvoirs impliquent de grandes responsabilités (comme dirait l’autre), il commence à devenir un adulte.
Le second numéro se déroule en été et est conté par Lois Lane. Cette fois-ci, on découvre un Superman encore novice dans l’art de sauver des gens alors qu'il vient tout juste d’arriver à Metropolis. Celui-ci est tout de suite représenté comme un symbole d’espoir et de fascination pour la ville de Metropolis. Ce passage permet aussi de découvrir le personnage de Lex Luthor fasciné par Metropolis qu’il considère être sa ville.
L’automne est narré par le personnage de Lex Luthor qui n'est pas chauve mais roux (et qui ressemble à Jeff) et qui exècre la présence d’un super-héros dans sa ville et décide d’utiliser la fascination d’une citoyenne de Metropolis pour Superman pour le blesser. Il veut donner une leçon à Superman et lui faire prendre conscience que malgré ses incroyables pouvoirs, il ne pourra pas sauver tout le monde. Il est intéressant de constater qu’en anglais l’automne se dit aussi “fall” (chute) ce qui colle parfaitement avec l’ambiance de ce passage.
Finalement, on retrouve un Clark désespéré et revenu à Smallville pour digérer son premier échec en tant que super-homme. Ce dernier numéro est narré par Lana Lang, amoureuse depuis toujours du jeune homme et qui prend conscience de son extraordinaire destiné.


Ce qui est fascinant avec cette oeuvre, c’est de pouvoir voir Superman à travers plusieurs regards; l’amour de Jonathan Kent et de Lana pour Clark, la fascination et la curiosité de Lois Lane et la haine de Lex Luthor. Cette mini-série est écrite avec brio par Jeph Loeb, qui a avoué s’être inspiré de la relation avec son fils Sam pour écrire le premier numéro, qui permet de découvrir un tout nouveau visage pour l’Homme d’Acier. Alors que celui-ci est le plus souvent décrit comme un symbole incorruptible et parfait d’altruisme, on découvre ici que ce qui fait Superman ce n’est pas ses pouvoirs ni ses origines kryptonienne mais le fait qu’il est Clark Kent. C’est son côté humain qui est mis en avant le long du comics et on découvre un personnage capable de douter et de se torturer l’esprit. De plus, c’est une magnifique mise en image du passage à l’âge adulte puisqu’on découvre Clark Kent alors qu’il quitte sa vie à la ferme des Kent et se retrouver dans la ville géante qu’est Metropolis. Même lorsqu’il revient chez lui plus tard, il comprend qu’il ne peut rester dans le cocon familial et qu’il devra bel et bien retrousser ses manches et se confronter à la vie.


Toute cette histoire n’aurait pas cette dimension sans le talent de Tim Sale qui livre un chef d’oeuvre absolue. Il dessine un Superman très classique mais efficace et livre dans Superman : For All Seasons quelques une de ses plus belles planches. Toute l’émotion et les propos écrits par Jeph Loeb transparaissent à travers ses traits qui collent d’une façon magistrale avec l’univers de Superman. On ressent toujours sa rapidité et toute sa puissance notamment sur une double page de Fall où l’Homme d’Acier arrête un train à mains nues. Mais si son travail est autant mis en valeur, c’est en particulier grâce aux couleurs du danois Bjarne Hansen qui arriver à rajouter la touche finale pour retranscrire à merveille l’ambiance des quatre saisons retracées tout au long du comics.

Si vous ne l’avez pas encore fait, sautez sur Superman : For All Seasons. Ce chef-d’oeuvre est d’une incroyable finesse tant dans l’écriture de Jeph Loeb que dans le dessin de Tim Sale. Sans proposer une histoire d'origines, Superman : For All Seasons offre au lecteur un visage plus fragile et plus humain au personnage de Superman, qui fête cette année ses 75 ans de carrière super-héroïque, souvent présenté comme un héros sans failles.
AlexLeCoq
est sur twitter
à lire également
Commentaires (8)
Vous devez être connecté pour participer