La seconde saison de la série Peacemaker s'est achevée vendredi dernier. Seconde ? Oui, seconde, dans la mesure où DC Studios n'a pas prévu de pousser cette production plus loin dans l'immédiat. Les personnages du feuilleton vont bien réapparaître, quelque part, plus tard, et même probablement dans la suite de Creature Commandos, mais James Gunn a bien confirmé que la marque Peacemaker en tant que telle ne serait pas prolongée pour une troisième saison. Une décision étonnante, compte tenu du dernier épisode prévu.
Le réalisateur (et président de DC Studios) a confirmé la nouvelle lors d'une conférense organisée récemment avec quelques invités de la presse spécialisée, dans le cadre d'une projection spécial de l'épisode final de cette saison deux. James Gunn s'est montré plutôt clair sur le sujet, en répondant d'un simple "non" sur la question d'un renouvellement potentiel. Dans la foulée, concernant les éléments présentés dans le dernier épisode, qui s'achevait manifestment sur une fin ouverte, celui-ci nous explique que l'idée s'inscrit dans un plan plus général pour la suite de l'univers DC Studios.
"Ceci concerne le DCU au sens large, et d'autres histoires que nous avons prévu de raconter ensuite. Ce qui ne veut pas dire que, vous savez, enfin... on ne va jamais dire jamais, mais pour l'heure, non, pas de saison trois. Les choses qui se produisent dans le dernier épisode concernent l'avenir de cet univers, dans lequel Peacemaker est un personnage très important."
Vous comprenez l'idée : le casting de Peacemaker fait toujours bel et bien partie du paysage global, et nous les retrouverons certainement dans une future production indéfinie, mais la série ne fonctionnera plus en tant qu'objet autonome.
De ce point de vue, on peut probablement imaginer que James Gunn a simplement dit tout ce qu'il avait besoin de dire sur l'histoire de ce personnage en particulier, avec cette idée d'une trilogie sur le motif de la rédemption : d'abord présenté comme un traître dans The Suicide Squad, Christopher Smith était ensuite devenu un héros dans la première saison de Peacemaker, avant de se confronter aux conséquences de ses actes et au retour de bâton lors de la seconde. De la même façon, il n'est pas non plus interdit de penser que le réalisateur n'a pas forcément envie de se réinventer comme fournisseur pour l'industrie de la télévision sur le long-terme. Au départ, Gunn est un réalisateur et un scénariste de cinéma, et l'on sait que la transition n'est pas forcément évidente, pour ces auteurs qui ont pris l'habitude de migrer d'un projet vers l'autre au fil des productions, de ne pas vouloir s'enfermer dans une série télé' sur plusieurs années.
Ceci étant, on peut aussi se poser la question de l'audimat réel de Peacemaker sur cette seconde fournée d'épisodes. De fait, le groupe Warner Bros. n'a pas beaucoup communiqué autour des chiffres de la série. Ce qui n'est pas forcément mauvais signe... mais pas forcément bon signe non plus. Si on prend l'exemple de The Penguin, le diffuseur était, au contraire, ravi de pouvoir étaler les chiffres en pleine place publique pour revendiquer un lancement triomphal. En l'occurrence, ça n'a pas été le cas pour Peacemaker, et on imagine bien que, même avec la rampe de lancement Superman pour aider au décollage, James Gunn n'est pas imperméable aux effets naturels de l'érosion des audiences d'une année sur l'autre.
En somme, il va donc désormais falloir attendre de voir dans quel recoin de l'univers DC Studios sera reclassée la petite troupe. Probablement pas dans Lanterns ou Supergirl... mais encore une fois, Creature Commandos passe pour le repreneur idéal. Et pourquoi pas Man of Tomorrow ?
